REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 05 AOUT 2011

5 aoû 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU VENDREDI 05 AOUT 2011


Choi a parlé avec Diouf...

Nord-Sud - Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire (Onuci), Y.J. Choi, a échangé, hier, avec le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (Oif), Abdou Diouf. Les deux personnalités ont fait un tour d'horizon du processus de paix et souligné les tâches restantes.
... et Paul Koffi Koffi
Le patron de l'Onuci a reçu, ensuite, le ministre-délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi. Ils ont parlé de la contribution de l'Onuci à la sécurisation de l'Ouest. Et, des nominations dans l'armée. « Avec ces nominations, il y a eu une innovation de taille avec notamment l'installation des Forces Spéciales, une unité qui interviendra en cas de situation grave », a fait remarquer Paul Koffi. Qui a ajouté : « Le Cecos est composé de la gendarmerie et de la police. Or, dans le cas de cette Force Spéciale, il s'agit uniquement de militaires entraînés, aguerris et qui auront les moyens nécessaires pour réagir et intervenir en cas de besoin ».

Le remplaçant d'Abou Moussa chez le PM

Nord-sud – Guillaume Soro a reçu en audience, hier, le remplaçant d'Abou Moussa, l'ancien adjoint de W.J. Choï, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Côte d'Ivoire. « J'ai été nommé récemment par le Secrétaire général, Ban Ki-moon, pour seconder M. W.J. Choï. Il était important que je me présente au premier ministre, Guillaume Soro », a déclaré Arnaud Akodjénou, à sa sortie d'audience. Interrogé sur la date du départ du patron de la mission de paix de l'Onu en Côte d'Ivoire, il a répondu : « Choï restera en Côte d'Ivoire ».

Détenus au Nord du pays : Gbagbo et ses proches visités par l'Onuci

Nord-Sud - La division des droits de l'Homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) s'est rendue à Korhogo, à Boundiali et à Odienné, dans le Nord de la Côte d'Ivoire pour « y rencontrer les personnes assignées à résidence ou placées en détention après le changement de régime pour s'enquérir des conditions dans lesquelles elles se trouvent », a annoncé, hier, le porte-parole de l'Onuci, Hamadoun Touré, à l'occasion du point-presse hebdomadaire de la mission des Nations Unies dans le pays. Selon lui, des visites similaires ont été entreprises également à Abidjan où la division des droits de l'Homme a rencontré d'autres détenus, notamment Hermann Aboa. « A l'issue de ces visites, le chef de la délégation, Guillaume N'gefa, par ailleurs chargé de cette division, va tenir un point-presse pour tirer les leçons de ces contacts », a précisé Hamadoun Touré. Sur la question de la sécurité, il a affirmé que les forces de la paix ont effectué, la semaine écoulée, 1280 patrouilles terrestres et aériennes. « Dans le même domaine de la sécurité, la police onusienne a déboursé cent mille dollars américains pour aider la police ivoirienne à reprendre des activités normales à Abidjan », a-t-il ajouté. Indiquant, en outre, que du matériel informatique et de bureau sera aussi offert, ce jour (hier, ndlr), à l'école nationale de police, à la direction de surveillance du territoire, au district de police d'Adjamé et au commissariat du plateau.

Après la prestation de serment de Wodié / Alassane Ouattara révèle : ''J'entends apporter des modifications à la Constitution''

L'Intelligent d'Abidjan - Le Président de la République a pris acte du serment prêté par le président du Conseil constitutionnel, le Pr Francis Wodié, le jeudi 4 août 2011, à la salle des pas perdus du Palais présidentiel, au Plateau. Alassane Ouattara qui a renvoyé Francis Wodié à l'exercice de ses fonctions, a exprimé ses attentes, notamment le rétablissement de l'image du Conseil constitutionnel. Dès l'entame de son propos, le Président de la République a rappelé la place du Conseil constitutionnel dans l'instauration de l'Etat de droit en Côte d'Ivoire. « La Constitution ivoirienne fait du Conseil constitutionnel, l'institution qui parachève l'instauration de l'Etat de droit en Côte d'Ivoire. Ici comme ailleurs, la justice constitutionnelle est devenue indissociable d'une conception renouvelée de la démocratie encadrée par le droit (...) Mais, pour assurer ses importantes fonctions, entre autres, le contentieux électoral politique, le Conseil constitutionnel doit être crédible et impartial», a indiqué le Dr Alassane Ouattara. Cependant, il entend apporter des modifications à cette Constitution, d'autant plus que, selon lui, la Loi a pour vocation de servir l'intérêt général. « Notre Constitution actuelle par certaines de ses dispositions, ne peut remplir complètement cette mission. C'est pourquoi, j'entends lui apporter des modifications, en vue de nous rassembler, de renforcer notre cohésion et de nous conduire sur le chemin d'un Etat démocratique, moderne et respectueux des droits de l'Homme», a-t-il justifié. (...)

Audience du chef de l'Etat hier / Abdou Diouf à Ado : « La Francophonie est prête à soutenir votre pays»

Le Démocrate - Le secrétaire Général de l'Organisation internationale de la francophonie (Oif), Abdou Diouf, en visite d'amitié et de travail en Côte d'Ivoire depuis le mercredi 3 août dernier a rencontré hier jeudi 4 août dans la sallle du «Petit palais» du Palais présidentiel à Abidjan Plateau, le premier magistrat ivoirien. Cette rencontre qui a duré près d'une heure de temps a vu l'intervention des deux autorités. D'abord c'est le Président Alassane Ouattara qui s'est adressé à la presse. Il a dit être très honoré de la présence du secrétaire général de l'Oif à Abidjan. « Nous savons que l'Oif s'occupe non seulement de culture, de démocratie, de suivi des droits de l'homme, des questions politiques des questions d'éducation et d'autres domaines. Nous avons été très encouragés par vos prises de position quand la Côte d'Ivoire était en pleine crise. Et vous avez toujours exprimé votre point de vue en faveur des résultats du verdict et du vote des populations. La Côte d'Ivoire vous est reconnaissante » a indiqué le chef de l'Etat. (...) Quant au secrétaire général de l'Oif, il a déclaré avoir suivi avec admiration la manière dont le président Alassane Ouattara a géré le problème ivoirien avant, pendant et après les élections jusqu'à son installation en tant que président de la République. Au dire du Responsable de l'Oif, cela fait longtemps qu'il avait souhaité cette visite en Côte d'Ivoire qui est si cher à tout Sénégalais et cher au cœur de tout francophone. Parce que la Côte d'Ivoire est un important pays de la francophonie. « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour vous aider dans la gestion de cette situation poste crise. Qu'il s'agisse de problèmes de reconstruction, de réconciliation, de justice, de paix, de sécurité, qu'il s'agisse plus tard de problème de culture, d'éducation nous serons fortement à vos côtés » a-t-il promis. Il a fait savoir au chef de l'Etat qu'ils ont tous souffert de la crise. (...)

Bruno Nabagné Koné (ministre de la Poste, des TIC, porte-parole du gouvernement) : "Suspension de l'Assemblée nationale, une décision conservatoire"

Le Nouveau Réveil - Bruno Nabagné Koné, ministre de la poste, des technologies de l'information et de la communication, était face à la presse hier au sur le thème "Comprendre l'action du gouvernement dans les six mois à venir". Dans le cadre des "matinales du gouvernement et la presse, du Centre ivoirien de communication gouvernementale (Cicg) dirigée par l'aînée Anne-Marie Konan Payne. Le conférencier a rappelé les conditions difficiles de prise de pouvoir, les priorités du président de la république avant de mettre en exergue les grands axes de l'action gouvernementale actuelle sous formes de thématiques. Ainsi, répondant aux questions des journalistes sur le point de la défense et la sécurité, le porte-parole du gouvernement, a déclaré, entre autres que "Les dozo n'ont aucune place dans notre système de défense...." a-t-il déclaré avant d'ajouter au sujet de la situation à l'ouest. "C'est un vrai problème. Nous sommes fortement aidés par l'Etat libérien et l'Onuci pour résoudre cette question (...). Le conférencier a par ailleurs confirmé la suspension de l'Assemblée nationale, qui selon lui est "une décision conservatoire. Mesure qui n'est pas définitive" Sur la question des barons de l'ex régime en résidence surveillée et leurs conditions d'assignation. "Ne faisons pas de surenchère. L'Etat a pris toutes les dispositions pour que ces personnes soient traitées dignement... Et ne faisons pas comme si rien ne s'était passé. Le gouvernement est très respectueux de leurs droits. Des médecins et des avocats leur rendent visite régulièrement", a-t-il confié. (...)

HRW dénonce les nouvelles nominations dans l'armée

L'Inter - Sur les antennes de radio France internationale, hier jeudi 04 août 2011, un haut responsable de l'organisation internationale de défense des droits de l'Homme, Human Right Watch, a critiqué les nouvelles nominations effectuées par le Président Alassane Ouattara dans l'armée ivoirienne. Ce responsable de HRW a dénoncé la présence des chefs de guerre de l'ex-rébellion à des postes de responsabilité. Il a particulièrement cité Fofié Kouakou Martin, chef de guerre de Korhogo, devenu patron de la Compagnie territoriale de cette région, et de Chérif Ousmane, qui est le nouveau commandant adjoint du Groupement de sécurité présidentielle (GSPR). Ces nominations constituent, selon lui, des formes de protection pour ces chefs de guerre, accusés de violation de droits de l'Homme.

Nomination des Com'Zones : comment l'accord de Ouaga a été violé

Soir Info – C'est incontestablement une violation du 4ème accord complémentaire de Ouagadougou qui vient d'être faite avec cette dernière nomination des chefs de guerre ou Commandants de zone (Com'Zone) des ex-Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN). Ce compromis politique du 22 décembre 2008 signé par Laurent Gbagbo, Blaise Compaoré et Soro Guillaume s'est voulu clair et sans ambiguïté sur la question de leur avenir. L'article 7 du Titre II relatif aux Forces de défense et de sécurité indiquait, de fait, que « les sous-officiers et militaires du rang promus officiers conserveront leurs grades à Titre Opérationnel (TO) et seront admis à faire valoir leurs droits à la retraite à l'issue du processus de sortie de crise. Une ordonnance du Président de la République, dont la teneur est ci-joint : en annexe, sera prise à cette fin les conditions de cette nomination et les modalités de départ à la retraite ». Sans les citer, cet article faisait allusion à Issiaka Ouattara dit Wattao, Chérif Ousmane, Koné, Koné Zackaria, Coulibaly Ousmane dit Ben Laden, Martin Fofié Kouakou, et autres chefs de guerre qui étaient passés du grade de sous-officier ou militaire du rang à celui de ...commandant grâce à la magnanimité de Soro Guillaume, aptron de la rébellion des Forces Nouvelles (FN). Après avoir refusé ces promotions, Laurent Gbagbo, l'ex-président de la République, leur avait finalement, dans le cadre de l'Accord Politique de Ouaga, accordé ces « galons ». Il revenait à Alassane Ouattara, en sa qualité de président de la République, de faire partir ces promus à la retraite. Conformément à la lettre et l'esprit de l'article 7 du 4ème accord complémentaire de Ouaga. Mais, le successeur de Laurent Gbagbo en a décidé autrement. Il vient de maintenir les Com'zone en activité. Mieux, il les a « casés ». (...) Le nouveau chef de l'Etat avait-il le choix ? Après l'avoir aidé à prendre le pouvoir, Alassane Ouattara pouvait-il jeter les Com'zone comme des citrons ? Questions essentielles !

Sécurisation et défense du territoire / Le gouvernement formel : « L'Etat de Côte d'Ivoire n'a pas besoin des dozo »

L'Expression - Après plusieurs mois d'interruption, le Centre d'information et de communication gouvernementale (Cicg) a remis en scelle hier, sa tribune d'échanges avec la presse dénommée ''Les matinales du Cicg''. Pour ce come back, c'est le porte-parole du gouvernement qui était l'invité de Mme Anne Marie Konan-Payne. Le ministre des Postes et des Technologies de l'information et de la communication était l'invité des ''Matinales du Cicg'' pour exposer sur le thème « Comprendre l'action du gouvernement dans les six mois à venir ». Pour cette séance inaugurale sous l'ère Ouattara, aucun sujet n'a été tabou pour le porte-parole du gouvernement, Brunot Nabagné Koné. Soumis au feu des journalistes sur huit thématiques, l'invité du Cicg a éclairé la lanterne des Ivoiriens sur des questions de grande importance comme celle des Frci, de l'occupation des commissariats, les crimes commis à l'Ouest et l'équation des chasseurs traditionnels appelés dozo. Sur ce dernier aspect, Koné Brunot a indiqué que l'Etat de Côte d'Ivoire n'a pris aucun engagement avec ces dozo qui ont commencé à rouspéter pour leur prise en compte dans certains programmes gouvernementaux. « Il y a des gens dont on peut louer le courage qui ont accepté de faire un combat que beaucoup d'Ivoiriens n'ont pas voulu mener. Il y a eu un combat pour faire respecter les résultats sortis des urnes. Certains ont refusé de combattre, d'autres l'ont fait. Ce n'est pas parce que des gens ont participé à cette lutte qu'aujourd'hui ils doivent absolument faire partie des forces de sécurité de ce pays. J'insiste là dessus et je pense que c'est la vision du président de la République et du Premier ministre. Ces personnes ont mené un combat, il faut leur être reconnaissant ; mais en même temps cela n'exige pas d'engagement. Ces personnes une fois la mission terminée, doivent retourner à leur travail initial », a indiqué le porte-parole du gouvernement.[...]

CEI : Les législatives menacées ?
Nord-Sud - Coup de bluff ou menaces réelles ? Les agents de la Commission électorale indépendante (Cei) menacent de débrayer, pour une durée indéterminée, à compter de la semaine prochaine. Au centre de la colère, le licenciement annoncé de 60 agents de l'institution en charge de l'organisation des élections. En réalité, ce qui soulève surtout le courroux des agents sur cette question, c'est l'entêtement du directeur administratif et financier de la Cei, à mettre à la porte la soixantaine d'agents. En effet, jeudi dernier, lors d'une rencontre avec le personnel de la Commission électorale indépendante, Youssouf Bakayoko, président de l'institution avait assuré que personne ne serait renvoyé. Double langage teinté de diplomatie ou insubordination du Daf ? De source proche de l'institution, les premiers agents sous menace de renvoi ont vu leurs salaires suspendus, depuis hier. La même restriction financière devrait incessamment frapper les 40 autres membres du personnel sous le coup de la mesure de licenciement. « Nous ne comprenons pas à quel jeu jouent le président de la Cei et son Daf. Si rien n'est fait pour clarifier cette situation, nous entrerons en grève illimitée à compter de la semaine prochaine », brave un groupe d'agents qui promettent paralyser l'organe électoral. B.K., anciennement employé au secrétariat général de la Cei, précisément au service juridique, n'a pas attendu de voir son salaire suspendu avant de ''prendre ses responsabilités''. Il a décidé d'ester en justice contre son ancien employeur. La première audience a eu lieu, mercredi dernier, au tribunal du travail. Et, rien ne dit que, parallèlement à la grève, les autres ne vont pas lui emboîter le pas. Pour faire chuter la température, Youssouf Bakayoko devrait, lui, rencontrer hier, son Daf pour tirer au clair l'affaire. On espère que les deux hommes parviendront à éviter les remous à la Cei qui doit avoir la tête à l'organisation des prochaines législatives.

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