REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 28 SEPTEMBRE 2011

28 sep 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 28 SEPTEMBRE 2011

Réconciliation : le numéro 2 de l'Onuci chez Henriette Diabaté

Le Jour plus - Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Arnauld Akodjènou s'est entretenu mardi 27 septembre à Abidjan avec la Grande Chancelière, Madame Henriette Dagri Diabaté. Au sortir de la rencontre au siège de l'institution ivoirienne, le Représentant spécial, visiblement ému, a expliqué à la presse que cette visite s'inscrivait dans le cadre des échanges avec les autorités ivoiriennes, initiés depuis son arrivée dans le pays. Selon le numéro deux de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), plusieurs points ont été abordés, notamment la poursuite du travail de consolidation de l'ONUCI auprès du peuple ivoirien en collaboration avec la Grande Chancellerie pour la promotion de la paix et de la réconciliation. « Au cours de nos discussions, Mme Diabaté a fait ressortir des points d'intérêts communs avec la mission et il s'agissait de voir les voies et moyens de mener ensemble le travail de manière efficace », a indiqué M Akodjènou. A ce sujet, le Représentant spécial Adjoint a indiqué avoir assuré la Grande Chancelière du soutien que la mission pourrait mettre à tout moment à la disposition de sa structure pour lui permettre d'assurer au mieux les responsabilités qui lui ont été confiées. Sur ce point, Mme Diabaté a exprimé sa satisfaction d'avoir rencontré le Représentant spécial, par ailleurs un de ses anciens étudiants, en qui, a-t-elle indiqué, elle a trouvé une oreille attentive à toutes les revendications. « Au delà des décorations, nous avons le même objectif qui est de faire en sorte que la paix revienne en Côte d'Ivoire. », a-telle souligné. « Nous essayons de mettre en œuvre un certain nombre d'activités et dans l'exécution de ses activités, l'ONUCI peut énormément nous aider car elle a une expérience, elle a vécu certaines choses et sur le terrain, il y a des actions, que nous pouvons poser en association avec la Mission », a poursuivi Mme Diabaté. (...)

Paris / Alors qu'il devait prononcer une importante conférence, des pro-Gbagbo séquestrent Choi

Le Jour plus – Les partisans de Laurent Gbagbo, manifestement, continuent de ramer à contre courant du processus de réconciliation nationale et de normalisation du pays. Pour eux, le Diable est partout. (...) Hier à Paris, la capitale française, les pro-Gbagbo se sont encore très mal illustrés. Ternissant même l'image de la Côte d'Ivoire que le président Alassane Ouattara ne cesse de repositionner sur la scène internationale. En effet, annoncé pour prononcer une conférence en fin de matinée, à Paris, précisément à l'Institut français des relations internationales, Young J. Choi a été pris à partie par une horde de personnes se faisant pompeusement appeler « patriotes et résistants ivoiriens de France ». Selon les informations en notre possession, le diplomate onusien a été empêché violemment par de nombreuses personnes surexcitées de tenir sa conférence publique. Certains auraient même pénétré dans l'enceinte de la conférence, se présentant comme des participants avant de mettre à exécution leur vil dessein qui est de séquestrer l'ancien représentant spécial du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU) en Côte d'Ivoire. Au regard du comportement aux antipodes des libertés démocratiques et de la défense des opinions dont se réclament pourtant les partisans de Laurent Gbagbo, les autorités françaises ont pris leurs responsabilités. Ils purement et simplement annulé la conférence du dernier patron de l'ONUCI. De sorte à éviter que les choses ne dégénèrent. (...)

Deuxième conseil des ministres, investiture de la Cdvr : Yamoussoukro en effervescence

Nord-Sud - Et de deux pour le conseil des ministres de l'ère Ouattara à Yamoussoukro. Après le conseil de gouvernement qui s'y est tenu, hier, l'ensemble de l'équipe gouvernementale se retrouve, aujourd'hui, à la Fondation Félix Houphouet-Boigny, pour un conseil des ministres extraordinaire. Le caractère extraordinaire qui s'attache à la réunion de ce jour est surtout lié au cadre qui l'abrite. C'est que, habituellement, c'est à Abidjan que se tiennent les réunions hebdomadaires du gouvernement. Mais, compte tenu de l'investiture de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, prévue aujourd'hui dans la capitale politique, le gouvernement a préféré délocaliser sa réunion hebdomadaire à Yamoussoukro. Cette disposition est motivée par le fait que le président de la République, Alassane Ouattara et le Premier ministre, Guillaume Soro, doivent assister à l'investiture de la commission présidée par Charles Konan Banny. Selon toute vraisemblance, l'organisation des élections législatives constituera l'un des principaux menus de ce conseil des ministres extraordinaire. Outre la date du scrutin (le 11 décembre) qui pourrait être officiellement adoptée, un voile pourrait se lever sur les opérations à réaliser par la Commission électorale indépendante (Cei) et par ses partenaires techniques. Il s'agit notamment de la formation des agents électoraux, de l'actualisation de la liste électorale.

Les conseils de Desmond Tutu aux Ivoiriens : "Réconciliation et justice sont étroitement liés"

Le Patriote - A la veille de l'installation de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) en Côte d'Ivoire, les Elders invitent les autorités ivoiriennes à veiller à ce que certains principes fondamentaux soient ancrés au cœur de la mission de la Commission. Dans une lettre adressée au président ivoirien Alassane Ouattara, les Elders rappellent que l'indépendance de la Commission doit être garantie et qu'elle ne doit exclure personne. Il est également important, soulignent les Elders, que le processus judiciaire en cours pour juger les violations passées des droits de l'homme soit perçu comme juste et impartial. L'archevêque Desmond Tutu, Président des Elders et ancien Président de la Commission Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud, a déclaré: «Notre intention, en tant qu'Elders, est de partager avec tous les Ivoiriens les enseignements que nous avons tirés d'initiatives similaires visant à réconcilier des nations divisées, dans l'espoir que notre expérience d'aînés contribue à promouvoir la reconstruction de votre beau pays et à panser les plaies encore ouvertes après des années de conflit.» Les Elders ont constaté, au cours de leurs expériences passées, que la réussite de tout processus de réconciliation passe par l'intégration de tous les acteurs concernés. Une paix durable ne pourra être possible que si toutes les composantes de la société sont pleinement associées au débat visant à définir et à bâtir la réconciliation. (...) Les expériences passées ont également enseigné aux Elders que réconciliation et justice sont deux processus étroitement liés. (...) Comme nous l'avons souligné lors de notre visite en mai, nous sommes convaincus que si la perception d'une « justice des vainqueurs » prévaut, c'est l'ensemble du processus de réconciliation qui est menacé.» (...).

Tueries d`Abobo / Gbagbo saisit Ban Ki-moon : Ce que l`ancien chef de l'État réclame

L'Inter - Rebondissement dans l'affaire des tueries de 7 femmes à Abobo. Le week-end dernier, l'ancien chef de l'État, Laurent Gbagbo en résidence surveillée à Korhogo, a reçu la visite de ses principaux avocats au niveau international. A savoir maîtres Lucie Bourthoumieux, Roland Dumas, Jacques Vergès et Marcel Ceccaldi. A cette occasion, Laurent Gbagbo a instruit ses conseils juridiques d'entreprendre toutes les actions nécessaires en vue de faire toute la lumière sur les événements qui se sont déroulés le jeudi 3 mars 2011 à Abobo. Et qui ont causé la mort de sept manifestantes du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). La volonté de l'ancien chef de l'État vient d'être traduite en acte. Hier mardi, nous avons reçu un mail via les services du cabinet d'avocats de Me Bourthoumieux, nous informant que le ministre Justin Katinan Koné, porte-parole de Laurent Gbagbo, venait d'adresser ce jour même un courrier au Secrétaire général des Nations unies, le Sud-Coréen Ban Ki-moon. La lettre dont nous avons reçu copie (...) indique dans son objet, que l'ex-numéro un ivoirien demande la mise en place par l'Organisation des Nations unies, d'une commission d'enquête internationale sur les tueries d'Abobo et les actes consécutifs de crimes contre l'humanité en Côte d'Ivoire depuis 2002. « Dans un double souci d'établir la vérité sur ces événements et sur tous ceux qui se sont déroulés dans son pays depuis septembre 2002 et de renforcer la crédibilité de l'ONU dont l'image s'est dégradée dans la conscience d'une bonne partie de la population ivoirienne, le Président Laurent GBAGBO vous demande de constituer une commission d'enquête internationale à l'effet d'établir la réalité des faits et d'en rechercher les auteurs et leurs complices », écrit Koné Katinan. Me Lucie Bourthoumieux que nous avons jointe dans la soirée au téléphone depuis Paris, nous a situé sur les motivations et les objectifs de la sollicitation de l'ancien chef de l'État. « Le Président Laurent Gbagbo veut que toute la vérité éclate pour déterminer qui sont les véritables auteurs de ces présumées tueries. Parce qu'il n'est pas convaincu que c'est l'armée ivoirienne (dont il était le chef suprême au moment des faits) qui est l'auteur de ces présumées tueries à Abobo », a expliqué l'avocate.

Législatives : La Cei adopte un chronogramme
Nord-Sud - La Commission électorale indépendante (Cei) se félicite de la fixation par le Gouvernement du nombre de députés à l'Assemblée Nationale (255 députés) pour la législature 2011-2016. La Cei est au travail et a tenu ainsi deux importantes réunions de sa commission centrale, les lundi 26 et mardi 27 septembre 2011 à son siège. Lors de ces réunions, la commission centrale a procédé à l'examen et à l'adoption :- du chronogramme des opérations électorales déterminant les étapes devant conduire au scrutin législatif ; -de la proposition du nombre et de l'étendue des circonscriptions électorales pour la législature 2011-2016. La proposition de découpage électoral sera rapidement transmise au gouvernement pour décision. La Commission électorale indépendante organisera en outre, cette semaine, à partir du mercredi 28 septembre 2011, un atelier de formation et d'information de ses commissaires centraux. Cet atelier sera dupliqué sur le territoire national au bénéfice des commissaires locaux dans le cadre d'une mission des commissaires centraux chargés de la supervision des régions, du 1er au 09 octobre 2011. La Cei entreprendra par ailleurs, très prochainement, des campagnes de sensibilisation et de communication à l'adresse des éventuels candidats, des formations politiques, des électeurs, de la société civile dans toutes ses composantes et des médias pour les informer plus amplement sur le déroulement des étapes futures des préparatifs du scrutin législatif. La Cei se félicite enfin des efforts entrepris par le gouvernement et les bailleurs de fonds pour répondre à ses besoins financiers, matériels et logistiques en vue de la tenue effective du scrutin à bonne date.

Graves menaces sur les medias privés : Eugène Kacou veut tuer la presse libre

Notre Voie - On le voyait venir. Il est arrivé, l'estocade à la main, comme un matador. Mais le président du CNP a de fortes chances de rater sa cible. Qu'on se le tienne pour su et pour dit ! On ne réussira pas à nous faire taire. Du moins, nous ne nous tairons pas. Si nous avons bravé les canons, les tueries, les exactions et autres humiliations des FRCI pour prendre notre place sur le marché, ce n'est pas le CNP, notre structure à la création de laquelle nous avons participé pour notre sécurité et garantir la liberté de la presse qui va nous faire peur. Que donc, notre doyen Eugène Dié Kacou se ravise très vite pour ranger soigneusement dans leurs fourreaux, ses sabres et couperets. Le manteau de guillotineur qu'il est en train de se couvrir ne lui sied pas. Et il le sait très bien. La presse ivoirienne n'a pas besoin en ce moment de donner d'elle-même, une bien pâle image au monde, celle d'une catégorie socio-professionnelle qui se saborde et qui n'a qu'une petite idée d'elle-même. Le doyen qui rappelle à qui veut l'entendre qu'il a sacrifié sa vie à la lutte pour les libertés démocratiques sous Houphouët- Boigny, ne se sent-il pas à l'étroit de voir aujourd'hui que, plus de quarante ans après, nous sommes en train de revenir au parti unique ? Ne se rend-il pas compte que toutes les expressions démocratiques ont été tuées et que seule la presse se bat, comme elle peut, pour assurer une certaine équité ? Nous sommes conscients du rôle majeur qui est le nôtre aujourd'hui encore, et nous n'entendons pas nous échapper à ce bonheur. [...]