REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 21 MARS 2012

21 mar 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 21 MARS 2012







Désarmement et de Démobilisation (DD) / L'Etat-major des FRCI inaugure son
Bureau




 




Le
Jour plus –

La
cérémonie d'inauguration du Bureau de Désarmement et de Démobilisation s'est
déroulée le 19 mars 2012, dans l'enceinte du Camp GALLIENI en présence du
Ministre auprès du Président de la République en charge de la Défense, M. Paul
KOFFI KOFFI et du Représentant Spécial du Secrétaire Général de l'Organisation
des Nations Unies en Côte d'Ivoire, M. BERT GERARD KOENDERS. Lors de la
cérémonie militaire de prise d'armes qui s'est déroulée le vendredi dernier, à
l'Etat-major Général au Camp GALLIENI, le Général de Division SOUMAÏLA BAKAYOKO
avait officiellement annoncé dans son adresse aux troupes, l'inauguration du
Bureau DD de l'Etat-major Général pour lutter efficacement contre la
prolifération des armes de toutes sortes. Pour joindre l'acte à la parole, la
cérémonie officielle d'inauguration du site DD d'Abidjan s'est effectivement
déroulée dans les locaux réhabilités et équipés par l'ONUCI au Camp GALLIENI ce
lundi 19 mars 2012. Cette volonté affichée de la communauté internationale
d'aider les FRCI, répond au souci de l'Organisation onusienne en Côte d'Ivoire
(ONUCI), d'accompagner notre pays dans le processus de retour à la normalité.
Dans son allocution de bienvenue devant un parterre d'officiers généraux,
d'officiers supérieurs, militaires du rang et de hautes personnalités de l'ONUCI
et de la société civile dont le Coordonateur National du PNRRC ; le Chef
d'Etat-major Général des FRCI (CEMG) a exprimé toute sa gratitude au
Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et salué le
concours inestimable que ne cesse d'apporter l'ONUCI à la Côte d'Ivoire et plus
singulièrement aux FRCI. Par ricochet, le CEMG a apprécié la constante
sollicitude du Ministre Délégué à la Défense aux Forces Armées, pour l'exécution
de leur lourde mission. L'occasion a été également donnée au Général BAKAYOKO
d'attirer l'attention des populations ivoiriennes et d'interpeller tous ceux
qui, illégalement détiennent encore des armes, pour les déposer dans les sites
DD. Enfin, le CEMG a invité tous les ex-combat- tants à s'inscrire dans le
processus DD qui reprend sous peu, pour bénéficier d'une bonne réinsertion dans
le tissu socio-économique du pays. En réponse à cette marque de reconnaissance
et d'estime à l'endroit de l'ONUCI, le diplomate onusien BERT GERARD KOENDRES,
s'est dit heureux et fier d'accomplir son devoir en terre ivoirienne, en appli-
quant les instructions du Secrétaire Général des Nations Unies. Il a réitéré
l'engagement des Nations Unies à accompagner la Côte d'Ivoire pour un retour
définitif de la paix, par la réhabilitation de neuf (09) sites DD au total sur
l'ensemble du territoire national. Il s'en est suivi après ces échanges de
civilités, la coupure symbolique du ruban du site DD de l'Etat-major Général et
de la visite guidée des locaux. Un rafraîchisse- ment offert par le Chef
d'Etat-major Général a mis fin à cette sympathique cérémonie. Sitôt après, une
réunion du Comité de coordination des activités DD s'est tenue en salle
d'honneur de l'Etat-major Général pour asseoir un mode opératoire consensuel
avec les partenaires de l'ONUCI et la coordination du processus DDR.




 





Dabou / Lutte contre la pauvreté : L'Onuci offre des kits scolaires et sportifs
aux élèves d'Yra




 





Soir Info -

150 kits scolaires, 100 cartons de conserves, 10 exemplaires du coran, des
seaux, des cartons de savon et surtout des équipements sportifs, tels sont les
dons que les forces jordaniennes de l'Onuci ont faits aux élèves de l'Epp et de
l'école islamique d'Yra, village de 15 mille âmes dans le département de Dabou.
La cérémonie de réception s'est déroulée le mercredi 29 février en présence du
commandant de la force spéciale jordanienne de l'Onuci, le colonel Ali Matalqah.
Ce dernier a indiqué dans son intervention qu' « au-delà de sa mission de
maintien de la paix, l'Onuci, à travers les Forces jordaniennes, entend
contribuer au bien être des populations ivoiriennes ». Les populations très
touchées par ces dons importants ont tout de même profité de l'oc- casion pour
formuler quelques doléances notamment la réhabilitation de l'école primaire. «
Notre école est totalement en ruines, mais plus grave, c'est que sa capacité
d'accueil est insuffisante. Des élèves sont aujourd'hui à 4 voire 5 par table.
Il faut faire quelque chose pour nous dans ce sens », a plaidé le directeur de
l'Epp Yra. Notons que ces dons ont été rendus possibles grâce à l'Ong Nouvelle
Contre la Pauvreté, qui a également initié, ce jour-là, une séance de
consultation gratuite dans le village.




 





Législatives partielles à Bonon : Le candidat indépendant exige de la Cei la
proclamation des résultats




 





Notre Voie -

Le candidat indépendant aux législatives partielles de Bonon, Kouadio Kouassi
Denis, exige de la Cei qu'elle proclame les résultats de cette élection. Au
cours d'une conférence de presse qu'il a animée récemment, au Plateau, il a fait
observer qu'il n'appartient pas à cette institution de bloquer les résultats,
sous le prétexte que des violences ont émaillé le scrutin. Encore moins de
demander au gouvernement d'ouvrir des enquêtes. Son rôle, a-t-il fait observer,
est de recevoir les PV, de faire la centralisation, de les traiter et de dire
qui a gagné et qui a perdu. Il a rappelé que des incidents de même nature se
sont produits lors de la présidentielle de 2010. Mais ils n'ont pas empêché la
Cei de proclamer Ouattara, « vainqueur » (...). «Alors, nous ne comprenons pas
pourquoi la même Cei se sent dans l'incapacité de proclamer nos résultats avec
tous les documents et moyens à sa disposition. Elle doit proclamer les
résultats. Il appartiendra ensuite au Conseil constitutionnel d'examiner les
réclamations, s'il y en a», a dit Kouadio Kouassi Denis. [...]




 





Ahoussou Jeannot, Premier ministre : "Nous allons reprendre le dialogue avec le
FPI"




 




Le
Patriote, L'Intelligent d'Abidjan, Le Mandat, Fraternité Matin, Le Jour plus,
L'Expression, Le Mandat, Soir Info -

Le Premier ministre Ahoussou Jeannot a eu hier son premier déjeuner de travail
avec le président de la République au palais. A sa sortie, il a annoncé la
reprise du dialogue républicain avec l'opposition. «C'est mon véritable baptême
de feu. J'ai eu une séance de travail avec le Président de la République pour
préparer le Conseil des ministres de demain (aujourd'hui). Ce matin (hier), en
conseil de Gouvernement, nous avons pris la décision de reprendre contact avec
l'opposition dans un cadre officiel. Le Gouvernement sera désormais
l'interlocuteur de nos frères et sœurs du FPI, de LMP. Nous allons discuter.
Nous allons leur envoyer un courrier officiel pour reprendre le dialogue parce
que nous sommes les enfants du dialogue. Il faut que les Ivoiriens s'entendent.
Il faut que les Ivoiriens se regardent autrement pour le bonheur de cette
population qui a trop souffert de la division, de la mésentente entre ses fils
et es filles».




 





Reprise du dialogue avec le FPI / Laurent Akoun

(Sg du
Fpi):
"Nous prenons acte"




 




Notre
Voie -

«Si le
gouvernement veut vraiment discuter, nous en prenons acte. Et nous attendons
qu'il réunisse les conditions d'une discussion sincère. Parce qu'une chose est
de vouloir discuter et une autre est d'en réunir les conditions. Surtout que
nous sommes dans un contexte où le Sg du Rdr (Amadou Soumahoro) affirme que tous
ceux qui touchent à Ouattara se retrouvent au cimetière».




 





Réconciliation / Le président de la Cdvr, Charles Konan Banny : "J'ai demandé au
président Ouattara de tendre les deux mains à l'opposition"




 





Fraternité Matin, L'Inter, Le Démocrate – « 
J'ai
demandé au Président de la République, SEM. Alassane Ouattara, de tendre les
deux mains à l'opposition. Et il est ouvert à cela».

En
faisant cette déclaration à la presse, à sa sortie de l'audience que le Chef de
l'Etat lui a accordée, hier, le président de la Commission dialogue, vérité et
réconciliation, Charles Konan Banny, émet un vœu : «Que les Ivoiriens
redeviennent ce peuple fraternel pour reconstruire le pays ».
Déjà, samedi
dernier, au Palais de la culture, au cours de la cérémonie de lancement de la
phase de purification du processus de réconciliation qu'il conduit, Charles
Konan Banny a, avec un brin d'humour, dit a l'endroit du Président Alassane
Ouattara que l'opposition estime qu'il lui a tendu une seule main et qu'elle ne
sait pas ce qui est dans l'autre. Il soutient que le Président a bien reçu ce
message. Banny dit non à tous ceux qui soutiennent que l'opposition, notamment
le Fpi, a boycotté cette cérémonie. «Il n'y a pas de boycott. Certains de nos
frères ont des préoccupations. Ils souhaitent que celles-ci trouvent des
réponses pour les encourager à venir à la réconciliation»,
fait- il
remarquer. L'ancien Premier ministre demande aux uns et aux autres d'éviter de
prononcer des mots qui blessent. «Reconnaissons que nous avons fauté
vis-à-vis de la nation, calomnié, tué... »
, rappelle-t-il. Venu exprimer sa
fierté et celle de la nation ivoirienne au Président de la République pour avoir
été porté à la tête de la Cedeao, Charles Konan Banny a insisté sur la nécessité
du dialogue entre les politiques. La sécurité était aussi au centre de
l'entretien que les deux personnalités ont eu. Selon le fils de Yamoussoukro,
Alassane Ouattara en est conscient et prend le problème de sécurité en main.
Après la cérémonie du samedi, Banny est venu faire le point sur le processus
de réconciliation à celui qui lui a confié cette tâche. [...]




 





Réconciliation nationale / A sa sortie d'audience avec Ouattara Banny appelle à
la « trêve des mots qui blessent »




 




Le
Jour plus -

Au
cours de l'audience que lui a accordée le président de la République, le
président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) a fait état
certes du point d'avancement du processus de réconciliation nationale. (...) Banny
a porté au chef de l'Etat le vœu de bien de ses compatriotes. Celui de renouer
avec les relations fraternelles et amicales et voir s'instaurer de nouveau un
environne- ment de paix qui « puisse nous per- mettre d'avancer vers la
réconciliation. Le pilote du processus de réconciliation a également relevé les
inquiétudes des Ivoiriens. « Les Ivoiriens ont de moins en moins peur. Il y a
quelques problèmes de sécurité. Raison pour laquelle le chef de l'Etat a décidé
de prendre le dossier militaire en mains. Les Ivoiriens veulent la sécurité et
le président en est conscient », a-t-il fait savoir. Pour l'ex-premier ministre,
si les choses s'améliorent de plus en plus, il y a lieu cependant de booster
l'aspect relatif au dialogue. « Pas de dialogue entre les Ivoiriens eux-mêmes
mais entre les politiques », s'est empressé de préciser Charles Konan Banny. «
Il y a des mots que je vous demande de ne pas utiliser parce qu'ils ne sont pas
justes. Les mots apaisent ou blessent. Il faut donc utiliser les mots qu'il
faut. Ça ne coûte rien de faire la trêve des mots qui blessent. Reconnaissons
que nous avons fauté vis-à-vis de la nation ivoirienne. Nous avons fauté parce
que nous avons utilisé des mots pas justes. Nous avons blessé, calomnié, menti
et tué, ce n'est pas bon », a déploré le président de la Commission Dialogue,
Vérité et réconciliation.




 





Réconciliation nationale : Banny évoque ses difficultés devant le président
Ouattara




 




Le
Patriote, L'Intelligent d'Abidjan -

Le président de la commission ''Dialogue, vérité et réconciliation'', Charles
Konan Banny, veut booster le processus de réconciliation nationale dont il est
en charge depuis près d'un an. Après le lancement de la période de deuil et de
purification de tout le pays le samedi dernier, il était hier au palais
présidentiel pour faire le point de ses actions avec le président de la
République, Alassane Ouattara et également évoquer ses difficultés qui
ralentissent souvent son élan. Pendant près d'une heure, le chef de l'Etat et
son hôte ont fait un large tour d'horizon du processus entrepris pour ressouder
le tissu social ivoirien, fortement morcelé par la longue crise ivoirienne.
«J'ai fait le point du processus de la réconciliation avec le président de la
République. Je suis venu lui dire où est ce qu'on en est. Le président de la
République l'a toujours dit, le processus est très important. J'en suis
convaincu et tous les Ivoiriens également. J'ai énuméré les zones de progrès et
aussi les zones de moindres progrès. Le processus est long, délicat et
difficile», a estimé l'ancien gouverneur de la BECEAO. Après son évaluation de
la paix en Côte d'Ivoire ''monsieur réconciliation'' s'est projeté dans
l'avenir. «Nous indiquons que le processus de la réconciliation est inclusif,
participatif et doit être bien compris du peuple tout entier. Les Ivoiriens sont
demandeurs de réconciliation et de paix. Il faut normaliser les relations de
sorte à ne pas avoir recours à l'usage de la violence dans le règlement de nos
différends. C'est cette violence que nous avons enterrée le samedi dernier. Nous
souhaitons que les Ivoiriens fassent le deuil de la violence sur toutes ses
formes», a-t-il recommandé. Non sans avoir reconnu que le combat de la cohésion
et de l'harmonie de la nation ivoirienne ne sera pas de tout repos. «Il y a des
difficultés et c'est normal», a-t-il estimé. Avant de mettre le dialogue
politique au devant de la bataille de la restauration de l'entente, de la
stabilité et de la paix en Côte d'Ivoire. Pour lui, il est nécessaire que les
pourparlers entre les différentes forces politiques enregistrent des progrès.
«Le président de la République a adhéré à mon message. Je lui ai demandé de
continuer de tendre les deux mains à son opposition parce qu'elle estime que
jusque-là, c'est une seule main qui lui a été tendue et qu'elle ne sait pas ce
qui est dans l'autre. Ce qui est important, c'est que le peuple ivoirien
redevienne fraternel pour la reconstruction du pays», a soutenu Charles Konan
Banny. Dans ce sens, il a proposé que les préoccupations de tous les camps y
compris celles du FPI soient prises en compte et traitées pour le retour
définitif de la paix dans le pays. «Il faut que des Ivoiriens aient le courage
de l'humilité et reconnaissent qu'ils ont blessé, menti, calomnié et tué
l'autre. Il faut qu'ils reconnaissent qu'ils ont fait des choses qui ne sont pas
bien. Il faut aussi recevoir les préoccupations de tous et les traiter. C'est en
cela que nous parviendrons à la réconciliation», a-t-il précisé.




 





Insécurité grandissante : Pourquoi la police militaire est impuissante




 




Le
Nouveau Réveil -

A Bouaké, c'est désormais la hantise de l'insécurité au quotidien. Mais personne
n'en parle, ou presque. C'est un sujet tabou. C'est trop risqué d'en parler,
parce que le braqueur peut être le voisin. Et le collègue peut avoir une
relation dans les rangs des braqueurs. Qui sait ? Ahougnanssou, Air France I,
II, III, Nagattakro, Broukro, Kôkô et la Zone, notamment, sont devenus des zones
rouges la nuit. Ici, les populations se sont imposé un couvre-feu. A partir de
17 heures 30 minutes, chacun s'enferme chez lui. Les braquages sont devenus
monnaie courante. Les motocyclistes, en particulier, les détenteurs des motos
Jakarta, sont des cibles privilégiées. Ces engins à deux roues sont convoités.
Faute d'être immatriculées, les motos sont arrachées et revendues. La police et
la gendarmerie redéployées ? Les brigades et les commissariats rouverts manquent
de tout. Les effectifs sont encore insuffisants, les véhicules de locomotion
manquent et la dotation en armes se fait attendre. Les éléments redéployés sont
réduits à réguler la circulation urbaine. Tout au plus, procèdent-ils à des
constats d'usage après le passage des malfaiteurs. Chez les citoyens, en général
et les commerçants, en particulier, la peur est partagée. D'autant que le diable
de l'insécurité ne sévit pas que dans la ville de Bouaké, ville carrefour. Il
règne aussi sur ses voies d'accès. On fait sa prière pour se rendre de Bouaké à
Katiola distants seulement de 45 kilomètres. Et c'est un miracle qu'on y va et
qu'on en revient sans être tombé sur une embuscade des coupeurs de routes. Chez
ces derniers, les pratiques ont changé. Plus question de joncher les voies de
braquages et autres troncs d'arbres. Aujourd'hui, c'est plus raffiné. En groupe
de 7 ou 8, voire plus, les braqueurs se dissimulent des les bosquets en bordure
des axes. Quand un véhicule arrive à leur hauteur, ils surgissent, ils
mitraillent à l'aveuglette, ils font les poches aux vivants et aux morts. La
course au butin ! Ces délinquants peuvent braquer le matin, à deux kilomètres de
Bouaké, puis se retrouver l'après midi ou le soir à l'entrée de Katiola. Au delà
de Katiola, la situation est la même, sur la voie qui mène au nord. Ces nouveaux
maîtres sont-ils de Bouaké ou d'ailleurs ? Difficile de le dire. De Bouaké à
Ouangolodougou, à Boundiali, à Ferkéssédougou ou à Korhogo, c'est, selon nos
sources, cinq à six braquages la journée. Toujours encagoulés, souvent en
treillis, parfois en civil, ils agissent avec les armes de guerre dont des
kalachnikovs et des armes de pointe. Des grenades seraient quelquefois utilisées
lors des opérations. Ils ont la particularité de s'y connaitre en maniement des
armes et aux plans d'attaque. D'un effectif modeste, la police militaire
installée à Bouaké effectue des patrouilles aux alentours de la ville. C'est
encore et largement peu, pour décourager la bande. Structurés, mobiles, ces
faiseurs de loi ont des informateurs dans la ville, voire proches de la campagne
anti-coupeurs de route. Les populations attendent de voir ce que feront les
éléments du commandant Cherif Ousmane. Ces derniers ont débarqué depuis quelques
jours à Bouaké. Lundi dernier, ils ont commencé des patrouilles dans la ville de
Gbêkêkro. Feront-ils mieux ? Rien n'est sûr. Des transporteurs ont déjà déploré
124 tués sur l'axe Bouaké-Korhogo. Et cela, depuis la date de l'arrestation de
l'ancien président Laurent Gbagbo en avril 2011 à décembre 2011. En effet,
l'épidémie de braquages et des coupures des routes est survenue au lendemain de
la crise postélectorale dont l'une des conséquences directes a été la
délocalisation, à Abidjan, des troupes de Bouaké et de toutes les zones
ex-rebelles (Centre-nord-ouest). La disparition des check points, dans le cadre
de la normalisation post-crise, a laissé le champ libre à ces corbeaux armés qui
infestent les axes. Dans le passé, pas moins de trois check points étaient
installés entre Bouaké-Katiola-Niakaramandougou, long d'une centaine de
kilomètres. Cette stratégie anti-coupeurs de route mise en place par les
ex-Forces nouvelles avait le mérite de dissuader les candidats à de telles
pratiques. Plus maintenant. La normalisation a fait le lit d'une situation bien
plus anormale, pourrait-on dire.




 





Insécurité à l'ouest : Des braqueurs se réfugient dans les camps




 





Fraternité Matin -

Dans
l'ensemble, les autorités administratives, militaires et les populations de Man,
Toulépleu, Guiglo et Duékoué notent une nette amélioration de la situation
sécuritaire. Cependant, elles ont relevé des cas de braquage. Pour le vicaire de
la paroisse Saint Kizito de Toulepleu, l'abbé Roger, les autorités doivent se
pencher sur les braquages dans la zone de Guiglo. C'est que le prêtre a été
braqué entre Guiglo et bloléquin, il y a peu. Le chef de Glopaodi, à Guiglo, a
affirmé, au cours des échanges avec le ministre, que " des hommes en armes
occupent des campements et des plantations".
A Guiglo, les populations ont
aussi dénoncé, au ministre, l'exploitation des forêts classées. Tout en
reconnaissant la complicité de certains de leurs fils. Dans la ville de Duékoué,
le camp des réfugiés de Nahibly constitue désormais une menace, à en croire
certains témoignages." Il y a des agressions autour du site des
déplacés. Et ceux qui posent ces actes sont dans le camp qui est sous
surveillance des casques bleus. Nous souhaitons purement et simplement que ce
camp soit démantelé",
a expliqué le lieutenant Koné Daouda, commandant des
Forces républicaines de Duékoué. Pour le préfet de cette ville, benjamin Effoli,
il serait souhaitable que les autorités ivoiriennes fassent la demande de la
surveillance de ce site. Le ministre Paul Koffi Koffi a invité les forces de
sécurité à plus de vigilance, tout en promettant de rechercher des solutions
relatives au site de Nahibly.