REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 20 JUILLET 2011

20 juil 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 20 JUILLET 2011








Sécurité de la Côte d`Ivoire : L`ONUCI doute de l`Armée




 




Soir
Info

- Le vingt-huitième rapport du Secrétaire général sur l`Opération des Nations
Unies en Côte d`Ivoire (Onuci) a été présenté le 18 juillet 2011, au Conseil de
sécurité à New York par Young-Jin Choi. Il montre clairement que l`Onuci,
conformément à son mandat d`appui au processus de paix, a pris le contrôle de la
sécurité du territoire ivoirien vu qu`elle ne croit pas en la capacité pleine
des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci), à assurer efficacement cette
mission. En effet, Young-Jin Choi, représentant spécial du secrétaire général
des Nations unies pour la Côte d`Ivoire, a demandé d`autoriser le maintien des
effectifs militaires de l`Onuci, soit 9 792 personnes, dont 8 402 soldats, 186
observateurs militaires et 96 officiers d`état-major. Pour ce qui est de la
police, l`effectif passe à 1 555 fonctionnaires. L`Onuci continuera à protéger
la population civile grâce à sa présence. Le cas échéant, elle interviendra
directement dans le cadre de son mandat. En plus, ses troupes se renforcent à
l`ouest en se déployant vers Tabou, Toulépleu et Tai. Puis, elles reconstituent
une force de réserve tout en maintenant la souplesse nécessaire pour se déployer
ultérieurement. En effet, Young-Jin Choi, qui a présenté le rapport, a expliqué
que compte tenu de la désintégration des services nationaux chargés de la
sécurité et du respect de l`Etat de droit, les composantes militaire et de
police de l`Onuci prendront de nouvelles dispositions. Il s`agira de renforcer
leur rôle pour ce qui est de la protection du personnel, des installations et
des biens des Nations Unies et des parties prenantes. Tout comme les
installations essentielles ivoiriennes. Il a été recommandé que l`effectif de 2
400 soldats et 100 policiers supplémentaires, précédemment autorisé, soit
maintenu jusqu`au lendemain des élections législatives. En outre, compte tenu
des capacités actuellement limitées de la police et de la gendarmerie
ivoiriennes, il a été recommandé que le Conseil de sécurité autorise la
reconversion de 100 membres des unités de police constituées en officiers de
police déployés individuellement ainsi que la conversion de 120 agents
supplémentaires. S`ajouteront 205 spécialistes de la gestion des foules, de la
surveillance policière de proximité, des activités de police judiciaire, des
enquêtes pénales, de la violence sexuelle, de la criminalité organisée et de
contrôle des frontières. Ce, pour contribuer au renforcement des capacités des
organes ivoiriens chargés d`assurer le respect des lois. L`Onuci, en étroite
coordination avec la Mission des Nations unies au Libéria (Minul) et
conformément aux résolutions 1980 (2011) et 1981 (2011) du Conseil de sécurité,
renforce également l`appui qu`elle apporte aux autorités ivoiriennes et
libériennes afin de les aider à cerner et résoudre les problèmes de sécurité
transfrontalière. Ces recommandations découlent d`une mission d`évaluation qui a
séjourné en Côte d`Ivoire, du 1er au 14 mai 2011. De ce qui précède, l`Onuci
intervient à tous les niveaux pour garantir la sécurité des personnes et de
leurs biens. Qu`est-ce qui pourrait expliquer les craintes des Nations unies?
« Le risque d`une reprise du conflit armé est toujours aigu ». En effet, selon
cette mission dirigée par Young-Jin Choi, ``la situation qui règne dans le pays
sur le plan de la sécurité, en particulier à Abidjan et dans l`ouest, demeure
extrêmement précaire. Le risque d`une reprise du conflit armé est toujours aigu
et les attaques contre les populations civiles continuent. Il est possible
qu`elles soient fomentées par les nombreux soldats de l`ex-Garde républicaine
qui se sont fondus dans la population civile à Abidjan avec leurs armes ou
encore par les milices pro-Gbagbo, les mercenaires et les anciens membres des
Fds qui ont été réaiguillés à partir d`Abidjan et tentent de se regrouper dans
les provinces occidentales, ou encore par les Jeunes Patriotes et les membres de
la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d`Ivoire (Fesci) qui ont toujours
accès à des armes, et des éléments des « Commandos invisibles » qui sont entrés
dans la clandestinité avec leurs armes``. Aussi, selon l`Onuci, ``les Frci
continuent d`être caractérisées par leur nature non conventionnelle et
disparate, leur absence de cohésion et l`insuffisance de leurs moyens. Elles
sont composées d`anciens membres des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn),
d`anciens membres des Fds qui ont fait défection avant l`arrestation de Gbagbo
et d`une multitude de jeunes gens non formés qui ont été recrutés pendant
l`offensive des Frci. Leur effectif actuel reste à confirmer. Les soldes n`étant
pas régulièrement payées, certains de leurs éléments se livrent à des extorsions
et à des pillages à Abidjan et dans les provinces du pays``. En plus, au niveau
de la Police et de la gendarmerie, ce rapport note qu`à ce jour, 85 % d`entre
eux se sont fait enregistrer pour la reprise de leurs fonctions, mais très peu
sont ceux qui travaillent effectivement. Par ailleurs, selon Young-Jin Choi,
``les mercenaires partisans de Gbagbo, les milices et les anciens éléments des
Fds à l`ouest constituent une grave menace non seulement pour la Côte d`Ivoire
mais également pour ses voisins. La plupart des voisins de la Côte d`Ivoire
risquent d`être déstabilisés du fait du caractère poreux des frontières et de
l`histoire des anciens combattants et milices de la sous-région qui agissent
pour leur propre compte``. En clair, les Frci, la gendarmerie et la Police
nationales ne sont pas véritablement opérationnelles. C`est au vu de ces
réalités que l`Onuci a décidé de tisser sa toile en Côte d`Ivoire pour garantir
la paix et la sécurité en Côte d`Ivoire et dans la sous-région.




 





Conseil des ministres à Yamoussoukro, aujourd'hui : Des ministres vont encore
trembler




 




Le
Démocrate -

C'est aujourd'hui mercredi 20 juillet que se tient le tout premier Conseil des
ministres à Yamoussoukro depuis l'accession de Alassane Ouattara à la
magistrature suprême. Tous les ministres sont donc attendus à Yamoussoukro par
le Président de la République Alassane Dramane Ouattara (Ado) et son Premier
ministre Guillaume Soro. De quoi sera-t-il question ? Il se murmure dans les
couloirs des différents ministères que cela aura un rapport avec le premier
séminaire gouvernemental qui s'est déroulé les 5 et 6 juillet dernier au Palais
présidentiel au Plateau. C'est l'occasion pour le Président de la République,
après la matrice d'action à lui présentée, de demander à chaque ministre de
faire le point à l'issue de deux (2) semaines d'action sur le terrain. Alassane
Ouattara qui a envoyé ses ministres en mission, aurait décidé de les surveiller
comme du lait sur le feu, vu les différents défis à relever. Pour cette
rencontre sur la terre natale du père fondateur de la Côte d'Ivoire moderne,
chaque ministre serait amené à exposer sur ce qu'il aurait déjà fait face à la
nouvelle feuille de route issue du séminaire gouvernemental. Déjà, selon des
informations reçues, les choses s'annoncent délicates pour certains ministres.
Pour ceux ayant commencé l'application de leur feuille de route, il n'y aurait
pas de problème. Par contre, ceux qui n'ont rien entrepris vont encore trembler
comme c'était le cas lors du séminaire gouvernemental. Il sera également
question de faire le point du voyage du Président de la République au Libéria
etc. En tout état de cause, ce premier Conseil des ministres à Yamoussoukro
témoigne du fait que le Président de la République veut permettre à la capitale
politique de jouer pleinement son rôle. En permettant aux ministres de
travailler sereinement. On remarque que des ministres qui n'ont pas l'habitude
des missions avec Ouattara, vont encore trembler comme lors du séminaire
gouvernemental.




 





Commission Dialogue-Vérité et Réconciliation

-

Apres les violences postélectorales Banny prévient : « Dans 2 cas
sur 3 la guerre reprend si... »




 





L'Inter -

Pour sa première sortie publique depuis sa nomination, le président de la
Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), Charles Konan Banny, a
échangé hier, mardi 19 juillet, avec neuf associations et mouvements islamiques
à la mosquée sunnite d'Adjamé Bracody. Une heure durant, le Desmond Tutu
ivoirien s'est employé à expliquer aux nombreux dignitaires et guides religieux
musulmans l'enjeu de la commission pour l'avenir de la Côte d'Ivoire. Une heure
durant, l'imam Koné Idriss Koudouss du Conseil national islamique(Cni), El hadj
Babily Dembélé, président de la confédération islamique de développement, Dr
Moussa Fadiga Farouk, président des mouvements sunnites de Côte d'Ivoire, Koné
Daoud, président du Haut conseil de l'imamat et des oulémas de Côte d'Ivoire et
des membres du Forum des confessions religieuses, ont écouté le message du
président de la Cdvr. Banny a insisté sur la nécessité de gagner le pari de
ramener la paix en parvenant à réconcilier les Ivoiriens. « L'objectif est de
faire en sorte que nous ne connaissions plus ce que nous avons vécu », a-t-il
martelé, d'autant que, dira-t-il par la suite, « dans deux cas sur trois, les
statistiques ont montré qu'il y a une rechute ». Autrement dit, il y a de fortes
chances que les affrontements reprennent si rien n'est fait pour tuer
durablement les germes de la violence. Aussi a-t-il appelé à plus de vigilance
pour faire du processus de réconciliation un succès. Du succès de la mission qui
lui a été confiée par le chef de l'Etat, a insisté Banny, dépend la stabilité
socio-politique du pays. Aussi entend-t-il associer les guides religieux à la
conduite de sa mission. « Cette mission n'est pas humaine, un homme ne peut
réconcilier deux hommes s'il n'est pas aidé par le Tout-puissant. Seul Dieu
réconcilie les coeurs. C'est pourquoi dans mon approche, j'ai décidé de confier
cette mission à Dieu c'est-à-dire à ses représentants sur terre que vous êtes.
Cette mission est la vôtre », a-t-il interpellé les dignitaires religieux de
tous bords. Toutefois, a-t-il renchéri, il faut que les guides religieux
eux-mêmes soient réconciliés avant de vouloir réconcilier les Ivoiriens. « Si
vous n'êtes pas réconciliés, les difficultés qui se dresseront sur le chemin de
la réconciliation seront exaspérées par le fait que ceux qui ont en charge
l'aspect spirituel eux-mêmes ne sont pas réconciliés », a interpellé
l'ex-Premier ministre.




 





Réinsertion des ex-combattants : Badini s'imprègne des difficultés du PNRRC




 





L'Inter -

Le représentant du président du Faso en Côte d'Ivoire, Boureima Badini, était
hier mardi 19 juillet 2011 au siège du Programme national de réinsertion et de
réhabilitation communautaire (PNRRC) à Cocody-Les-II-Plateaux. Il y était pour
s'imprégner des difficultés de cette structure créée par les Accords politiques
de Ouagadougou dont la mission est de s'occuper de la réinsertion des jeunes qui
ont pris les armes et de ceux qui sont susceptibles de le faire. M Badini a été
reçu par le Coordonnateur du PNRRC, Daniel Kossominan Ouattara. Celui-ci lui a
fait un point des activités de la structure qu'il dirige, avant de solliciter un
appui du représentant du facilitateur du dialogue inter-ivoirien. « Merci au nom
des Ivoiriens. Avec vous, nous allons relever le défi de la réconciliation de la
Côte d'Ivoire avec elle-même », a soutenu le Coordonnateur du PNRRC. En retour,
Boureima Badini s'est réjoui du travail déjà effectué par M Ouattara et son
équipe, avant de promettre un appui du Burkina Faso au PNRRC. « Le PNRRC a
constitué une base de données importante pour le travail important qui lui a été
confié par l'Etat ivoirien notamment le profilage, le démantèlement et la
réinsertion des ex-combattants. Ce qui amène les autorités à demander des
certifications avant toute prise de décision importante », a-t-il déclaré après
une séance de travail qu'il a eue à huis clos avec Daniel Ouattara. « C'est une
base de données qui intéresse non seulement le gouvernement ivoirien mais aussi
tous les bailleurs de fonds qui sont intéressés par la réinsertion des
ex-combattants. Nous avons discuté et nous nous sommes rendu compte qu'il
faudrait qu'on puisse mettre l'accent sur la coordination de tous les différents
programmes de réinsertion que nous voyons fleurir à travers le pays », a-t-il
ajouté. Pour lui, cette coordination est tout à fait nécessaire et doit avoir
pour centre de décision et d'impulsion le PNRRC. Il est donc important, à ses
yeux, que « les orientations du gouvernement puissent être intégrées dans le
PNNRC et que tous ceux qui ont envie de faire de la réinsertion en Côte d'Ivoire
puissent recourir à cette base de données pour un travail bien fait ».(...)




 





Interview/ Crise à la mairie de Gagnoa/ Bamba Médji (Maire intérimaire) : "Ce
sont les Conseillers municipaux qui m'ont choisi

-

Etre Bété ne donne pas plus de droit..."




 




Le
Mandat -

Depuis le 17 juin 2011, Bamba Médji est maire intérimaire de la commune de
Gagnoa. Sa désignation entérinée par le ministère de l'Intérieur fait beaucoup
de bruit sous le Fromager. On l'accuse même d'avoir perpétré un coup d'Etat.
Nous l'avons approché, il s'explique. Entretien. Monsieur Bamba, comment
êtes-vous devenu maire intérimaire de Gagnoa ? C'est par la volonté des adjoints
au maire, lors de la réunion de la municipalité du 11 mai 2011. Les différents
adjoints au maire ont voulu que j'assure l'intérim en lieu et place de M.
Goprou, 3ème adjoint au maire, qui avait été désigné par le maire Roger Gnohité.
Et, comme il y avait un problème de leadership qui les opposait, la municipalité
d'avant avait décidé d'assurer un intérim tournant. C'est-à-dire que chaque
adjoint au maire devait assurer l'intérim du maire pendant un ou deux mois.
Compte tenu de la situation de suspicion, moi, je ne pouvais pas venir
régulièrement à Gagnoa pour des questions de sécurité. Alors, quand la situation
a changé, ils se sont dits que de tous les adjoints d'abord au niveau de la
préséance que nous avons eu, je suis le mieux placé pour assurer l'intérim,
parce que je suis le 2ème adjoint au maire. Et les textes disent que pour
l'intérim, c'est toujours par préséance c'est-à-dire par ordre du premier au
sixième adjoint au maire. Si le maire n'est pas là, c'est le premier adjoint et
si lui aussi n'est pas là c'est le deuxième. Ainsi de suite. On a donc fait la
proposition lors de la réunion de la Municipalité, Goprou était là. Il a même
dit qu'il n'avait rien contre, mais puisque c'est le maire Gnohité qui désignait
l'intérimaire, il a souhaité qu'on lui faxe les documents pour qu'il les signe
et nous les ramene aussi par le même procédé pour que je puisse assurer
l'intérim. Voici ce sur quoi nous nous sommes séparés à la réunion du 11 mai
2011 de la Municipalité. Ensuite, il y a eu le 3 juin 2011, une réunion du
Conseil municipal. Où cette fois, le Conseil est allé plus loin. Devant la
défaillance de la Municipalité, il a proposé qu'on la renouvelle entièrement.
Entre le Conseil municipal et la Municipalité, quelle structure est au-dessus de
l'autre ? La question n'est pas à ce niveau. Le Conseil municipal n'a pas pour
rôle de désigner un intérimaire. Tout comme, d'ailleurs, la Municipalité. Il se
propose au niveau de la Municipalité et du Conseil des cas de figure. Si le
maire est démissionnaire, si le maire a des empêchements, si le maire est
décédé. Voici les différents cas de figure. A partir de ce moment-là, c'est la
tutelle qui réunit le Conseil pour renouveler la Municipalité. Dans notre cas de
figure, le maire Gnohité était ambassadeur au Gabon. Il a été relevé de ses
fonctions là-bas. Il n'est pas rentré, il n'a pas non plus justifié son absence.
Devant cette situation, nous avons décidé qu'il y ait quelqu'un qui puisse
prendre la direction de la Municipalité. Et à l'occasion, le choix de mes
collègues s'est porté sur moi. Voici ce qui s'est passé. Après quoi, le procès
verbal de la réunion de la Municipalité et celui du Conseil municipal ont été
adressés au Préfet puis transmis au ministre de tutelle qui n'a fait que suivre
le procès verbal de la Municipalité qui proposait que j'assume l'intérim à la
mairie de Gagnoa.(...)




 




Crise
postélectorale : Les services secrets ghanéens arrêtent 55 combattants ivoiriens




 





L'Inter -

55 des combattants ivoiriens ayant trouvé refuge au Ghana ont été appréhendés
par les services secrets ghanéens avec des armes de guerre dans un camp de
réfugiés frontalier avec la Côte d'Ivoire. L'information émane du site «
koaci.com », qui la tient du coordonnateur du Réseau Ouest-africain pour
l'édification de la paix (WANEP), section Ghana, Justin Bayor. Celui-ci, selon
koaci.com, a révélé que 55 combattants ivoiriens ont été arrêtés au Ghana, plus
précisément dans la localité de Brong Ahafo, une région du centre-ouest du Ghana
et frontalière avec la Côte d'Ivoire. Cette localité, faut-il le savoir, a
accueilli depuis le déclanchement de la crise ivoirienne, une grande partie des
refugiés qui ont trouvé asile au Ghana. Ces combattants dont l'identité n'a pas
été déclinée ont été arrêtés pour diverses raisons, selon M Bayor, mais le motif
essentiel retenu contre eux, a-t-il poursuivi, est « la possession et le port
d'une grande quantité d'armes, d'objets de guerre qu'ils ne sont pas censés
détenir ». Même s'il n'est pas précisé de quel camp sont issus ces combattants,
on peut déviner qu'ils sont proches de l'ancien président Laurent Gbagbo.
Plusieurs militaires qui ont combattu pour lui avant son arrestation ont en
effet trouvé refuge au Ghana. Le camp du président Alassane Ouattara les
soupçonne de préparer une destabilisation de son régime à partir de leur base.
D'où la multiplication des missions diplomatiques entre Accra et Abidjan afin
dissiper tout malentendu et renforcer la sécurité au niveau des frontières
sensibles. C'est sans doute cela qui a dû porter ses fruits. Les armes qui ont
été saisies, aux yeux du coordonnateur du WANEP-Ghana, sont « de petits calibres
et légères susceptibles d'être transportées sans que personne s'en aperçoive ».
Justin Bayor dit avoir fait cette révélation au public afin d'inviter les
services de sécurité ghanéens à redoubler de vigilance en ce qui concerne la
préservation de la paix au Ghana qui, soulignons-le, doit organiser son scrutin
présidentiel en 2012. Les services de sécurité ghanéens seraient désormais sur
le qui-vive, après cette importante prise. Ils auraient renforcé leur dispositif
afin de parer à toute éventualité, surtout que ces armes pourraient servir à
déstabiliser le Ghana pendant la période électorale de 2012. Toujours selon
koaci.com, afin de soigner le mal à la racine, le WANEP-Ghana a lancé un appel
aux services de sécurité ghanéens afin qu'ils procèdent à des fouilles
périodiques dans les différentes communautés et surtout au corridor ouest du
Ghana. Informés de la situation, les officiels ghanéens sont montés au créneau.
Le ministre adjoint chargé de l'Information, Samuel Okudzeto Ablakwa, a déclaré
que le gouvernement contrôle la situation sécuritaire. Pour lui, rapporte
koaci.com, tous les combattants ivoiriens qui arrivent au Ghana sont
minutieusement fouillés. Le ministre aurait même précisé que « des unités
spéciales de sécurité sont envoyées aux différents postes frontaliers pour
veiller à ce que personne ne rentre dans le pays avec des armes ». Il a promis
que le gouvernement collaborera avec la société civile pour éviter
l'irréparable.




 




Cissé
Bacongo (ministre de l`Enseignement supérieur) : "Après 16 ans à l'Université,
5000 étudiants fescistes


n'ont pas eu la maîtrise"




 




Le
Nouveau Réveil -

Si vous voulez mon avis, je suis contre la dissolution de la Fesci. Je suis
juriste et je ne peux accepter qu`on dissolve cette organisation. Nous sommes
dans un pays où il y a la liberté d`association. Cependant, on ne peut écarter
le fait que la Fesci s`est comportée de la sorte, parce qu`elle a pu bénéficier
des financements de l`Etat (ndlr, sous Laurent Gbagbo). Mais elle va redevenir
une organisation normale", a confié, au patronat, hier au Plateau, le ministre
de l`Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé Bacongo. Qui
a aussi révélé que "plus de 5000 étudiants membres de la Fesci ont passé près de
16 ans à l`université de Cocody sans être parvenus à obtenir la maîtrise dans
leurs filières respectives. Les recherches continuent et elles nous permettront
d`avoir davantage d`informations sur ces pratiques dans les universités." Cissé
Bacongo a également fait part de ses projets au secteur privé. Il s`agit
notamment au niveau des actions, de l`organisation d`un séminaire sur le
management des universités et des grandes écoles du 22 au 23 juillet 2011 à
Abidjan-Cocody ; et de la recherche, de la création d`un fonds de la recherche
scientifique, de la valorisation des produits de la recherche. Il a insisté sur
l`importance de la recherche scientifique pour booster les activités
industrielles...Aussi, a-t-il notifié la bonne collaboration entre le gouvernement
et le privé qui a permis l`assainissement des filières enseignées dans les
grandes écoles et la mise en place (prochaine) de la réforme Lmd (Licence,
Maîtrise, Doctorat). Sans omettre les facilités fiscales pour les entreprises
dans le cadre de la promotion de la recherche scientifique et de ses produits.
La Confédération générale des entreprises de Côte d`Ivoire, par la voix de son
président, Jean Kacou Diagou, a salué certaines actions du ministre dont "la
pacification de l`université, le classement des universités privées"... Le secteur
privé s`est dit en phase avec Cissé Bacongo.




 




100
jours de Gbagbo à Korhogo : La vérité qu'on continue de cacher à ses parents




 




Le
Mandat -

Voici 100 jours que l'ancien tenant du pouvoir, Laurent Gbagbo est assigné à
résidence à Korhogo après son arrestation, le 11 avril dernier, par les Forces
Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Du côté de ses militants, on refuse de
voir la réalité en face. Comme dans la trame d'un film western, l'on continue
d'entretenir l'espoir d'un '' come back'' du champion des refondateurs au
pouvoir. Les arguments vont bon train sur le sujet. Et la question est de plus
en plus d'actualité dans la zone forestière, région natale de Laurent Gbagbo.
Dans cette localité, l'illusion est encore très alimentée. Les faits sont
tronqués pour maintenir la flamme de l'espoir. Des irréductibles de l'ancien
régime dissimulent toujours la vérité sur le cas de Gbagbo. Les populations des
zones de l'Ouest et du Sud-ouest supputent toujours sur le probable retour de
Laurent Gbagbo au palais présidentiel d'Abidjan. L'arrestation de Gbagbo et sa
mise en résidence surveillée demeurent un tabou. A entendre certains militants
et sympathisants, la chute de Laurent Gbagbo est une fable. Et nombre
d'inconditionnels n'y croient toujours pas. Manque de lucidité ou mauvaise foi.
En tout état de cause, les sceptiques existent encore, même trois mois après son
arrestation de Gbagbo. Ce n'est peut être pas leur faute puisque la vérité est
mise sous le boisseau. L'on s'est refusé à avouer aux parents de Laurent Gbagbo
la vérité inéluctable. Voici en substance le message: « Laurent Gbagbo a été
vainqueur des élections. Mais, la France qui ne veut pas de lui comme président
est venue imposer son candidat Alassane Ouattara par la guerre. L'armée
française a envahi la Côte d'Ivoire pour obliger le président élu, Gbagbo a
quitté le pouvoir. La Russie et la Chine qui refusent cette injustice
s'apprêtent à rétablir Gbagbo, qui retrouverait son fauteuil après la fête de
l'indépendance du 7 Août prochain. Il sera installé par 25000 militaires russes
». Une histoire invraisemblable. Mais hélas, c'est cette fausse rumeur qui a
empoisonné le quotidien des populations rurales. C'est le constat que nous avons
fait lors de notre passage dans le département d'Issia. La rumeur a tellement
pris racine qu'il est difficile de ramener à la raison ceux qui y croient. A
tort ou à raison, certains militants attendent le retour de Gbagbo. Leur
vrai-faux espoir a été arrosé par la sortie de Blé Goudé avec son expression
''Bientôt il fera jour''. Cela est loin d'être une blague encore moins une
fable. Laurent Gbagbo est bel el bien à Korhogo. Après sa capture le 11 avril,
le dictateur des lagunes a été transféré dans la cité du poro. L'ex-Président
n'est ni en Russie ni en Chine comme on veut le faire croire à ses parents. Il
est en résidence surveillée à Korhogo, attendant les procédures judiciaires.
Laurent Gbagbo a perdu les élections. Mieux, il ne reviendra plus reprendre son
fauteuil. Ces histoires de Russie et de la chine ne sont rien d'autre que des
mensonges cousus de toute pièce. C'est à ces mensonges que le Président du
directoire du Rhdp a répondu récemment lors d'une tournée à Issia. « Chers
parents, arrêtons de croire aux rumeurs. C'est peut-être difficile à comprendre,
mais notre frère Gbagbo a perdu les élections et il ne reviendra pas au
pouvoir».




 




Après
seulement 1 mois de travaux/La réhabilitation de la Maca est achevée : Une
prison paradis pour les futurs pensionnaires




 




Le
Nouveau Réveil -

Même
pour le bien-être et le confort des prisonniers, le Président Alassane Ouattara
n'a pas fait de calcul. Car, la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan que
nous avons visitée, hier, n'avait absolument rien à voir avec la Maca que nous
avons découverte il y a juste un mois, au démarrage des travaux de
réhabilitation. Tout respire du neuf, en effet. Portail d'entrée, grille des
cellules, sanitaire, cuisine, éclairage, eau courante, rien n'a été négligé pour
donner une fière allure et une dimension plus humaine à la plus grande prison de
Côte d'Ivoire. Et la cerise sur le gâteau, c'est que l'entreprise à laquelle
l'Etat a donné un délai de 2 mois pour l'exécution des travaux s'est acquittée
de sa tâche en moins d'un mois. Le défi a été relevé ! Tout est fin prêt
et l'on peut dire que dans quelques jours, les violons des commissariats et de
brigade de gendarmerie seront désengorgés. La Maca sera à nouveau
opérationnelle, elle pourra accueillir ses pensionnaires. Il y a un mois,
lorsque nous faisions connaissance avec la "Maca inside" suite aux actes de
pillages et de destruction que la Maison d'arrêt avait subis avant l'évasion de
tous ses prisonniers, on était stupéfait de voir à quel point cette maison de
correction, la plus importante du pays, était dans un état de dégradation
avancé. Tout était délabré, bâtiments vétustes et fissurés, sanitaires
inexistants, circuits d'eau et d'électricité non fonctionnels, grilles de
cellules et portail rouillé, fosses sceptiques bouchées obligeant les détenus à
faire leurs besoins à côté de leurs cellules-dortoirs. Pour tout dire, on avait
du mal à croire que cette prison dans l'état où elle se trouvait servait de lieu
de détention à plus de 6.000 prisonniers. Aujourd'hui, grâce aux nouvelles
autorités, tout cela est un vieux souvenir. Le manteau de la prison-enfer est
tombé, la Maca est redevenue une prison où des hommes, des femmes et des enfants
peuvent purger leur peine avec dignité, en évitant certaines maladies liées au
manque d'hygiène, à la saleté. La Maca que nous avons découverte, hier, sera
certainement un paradis pour tous les repris de justice ou pour tous les
prisonniers évadés qui seront repris par les forces de l'ordre.(...)