REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 1 FEVRIER 2012

1 fév 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 1 FEVRIER 2012







 





 





Le
représentant-résident de l'ONU appelle les populations à s'inscrire résolument
dans le processus de réconciliation nationale en cours




 





L'Expression,

AIP -

Le représentant-résident du système des Nations-Unies en Côte d'Ivoire, NDolamb
NGokwey, exhorte les populations ivoiriennes à s'inscrire et à aller résolument
à la réconciliation pour favoriser le retour de la sécurité, le rétablissement
de l'état de droit ainsi que la relance économique, défis qui doivent préparer à
l'édification du futur pays émergent qu'est la Côte d'Ivoire, promis par les
autorités ivoiriennes pour 2020. Profitant de l'opportunité des "journées de
l'ONUCI", instituées par l'organisation en vue de rapprocher plus l'ONUCI des
populations, initiées à Bongouanou, M. NDolamb NGokwey juge que la
réconciliation nationale, autant que ces défis sont capitaux pour la renaissance
de la Côte d'Ivoire. Dans le cadre desdites journées, l'opération des
Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI a initié, le 26 janvier, à Bongouanou, une
campagne de consultations médicales gratuites et de dons de médicaments au
profit de 1214 personnes. A ce propos, le diplomate onusien a marqué sa
détermination à perpétuer cette tradition de solidarité entre son organisation
et les populations, cible de leurs initiatives et actions. Cette solidarité est
d'autant plus nécessaire qu'elle doit davantage s'affirmer, après la crise
post-électorale, a-t-il en substance fait savoir. Le préfet du département,
Beugré Djoman Mathias, a pour sa part appelé à l'avènement d'une nouvelle ère de
"coopération fructueuse" avec le système des Nations-Unies. A grand-Bassam, le
29 janvier, à l'occasion, d'une fête de retrouvailles initiée par un collectif
d'Ong et d'associations féminines œuvrant au bien-être social et à la lutte
contre la pauvreté, une bonne volonté, parrain de la manifestation, avait
expressément invité ces femmes à prendre toute leur part dans le processus.




 





Campagne de sensibilisation pour la paix : l'Onuci  rassemble les Ivoiriens
autour de la paix




 




Le
Mandat

- L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) organise depuis le
début de la Coupe d'Afrique des Nations de football, qui se déroule
conjointement au Gabon et en Guinée Equatoriale du 21 janvier au 12 février, des
projections publiques des matches destinées aux populations. Ces projections
publiques sont également des plateformes de retrouvailles, d'échanges et de
sensibilisation sur différentes thématiques liées au processus de cohésion
sociale et de réconciliation nationale. Bangolo, Bondoukou, Diabo,
Ferkessédougou, Man, San Pedro, Séguéla et Odiénné sont les dernières villes qui
ont reçu lundi 30 janvier 2012, la visite de la caravane de la paix par le sport
initiée par la mission onusienne et dédiée aux populations. Partout, les
populations ont pris d'assaut ces espaces de convivialité, de joie et de
suspens. Les autorités administratives - très actives -, les leaders d'opinions,
jeunes, femmes et chefs ont mis en avant la réconciliation nationale et la
cohésion sociale et émis le vœu de vivre en bonne intelligence. Par exemple à
Diabo, le troisième succès des Eléphants a été une occasion de joie dans cette
ville pourtant marquée ces derniers temps par de  récurrents problèmes de
cohabitation entre éleveurs et agriculteurs. A Séguéla, le Préfet de région,
Blaise Kouassi Cyril, a salué l'action de l'ONUCI et a signifié qu'il est
heureux d'être présent aux rendez de la CAN 2012, parce que « la mission
onusienne et [lui] sont des partenaires pour le retour définitif de la paix en
Cote d'Ivoire ». De son côté, le président de la commission électorale locale,
Fofana Inza,  s'est dit satisfait de voir les Ivoiriens, comme un seul homme,
soutenir leur sélection nationale. A Ferkessédougou, le chef de quartier,
Coulibaly Moussa, le président des jeunes, Koné Balacina, et le président de
l'ONG « Vision Plus », Soro Naban, ont profité de cette opportunité pour inviter
les supporters, surtout les jeunes, à demeurer unis et solidaires dans la paix
comme ils le sont derrière les Eléphants de Côte d'Ivoire dans cette CAN. «
Regardez comme c'est beau d'être ensemble, oublions le passé pensons à
construire notre avenir dans l'amour, le respect et la paix », a indiqué M.
Naban. Ces projections publiques des matches de la CAN 2012, qui concernent
aussi bien les matches livrés par la Côte d'Ivoire que ceux d'autres nations
ayant des communautés vivant dans ce pays, permettent aux différentes
spectateurs, et ce quelque soit leur origine, leur convictions politiques et/ou
religieuses, de se regrouper dans le même espace et de se reconnaitre dans ce
caractère d'unicité.




 





Voici la liste des
députés dont l'élection a été invalidée




 





L'Intelligent d'Abidjan, Nord-Sud -




1.
Kaba Niélé (ministre, RDR) à Bouna,




2.
Balo Bi (FN/RDR) à Bonon,




3.
Colonel major Issa Coulibaly (DG des Douanes, RDR) à Dikodougou,




4.
Flanizara Touré (RDR) à Duékoué,




5.
Jean Séa Honoré (RDR) à Facobly,




6.
Boniface Gueye (Indépendant) à Kouibly,




7.
Alain Lobognon (Indépendant) à Fresco,




8.
M'bolo Martin à Agboville S/P,




9.
Jean Djaha (PDCI) à Grand-Lahou,




10.
Kloawa Aimé Sy (Indépendant) à Tabou et




11.
Dély Mamadou (UDPCI) à Biankouma.





Analyse :

Après le verdict du Conseil Constitutionnel, que va-t-il se passer maintenant ?




Le
Conseil constitutionnel a parlé. Il n'y a plus de recours. Le professeur Francis
Wodié refuse la personnalisation des affaires qui appartiennent au Conseil
constitutionnel, en tant que corps. Ainsi on ne devrait pas chercher à faire
simple, en disant Wodié, pour désigner le Conseil constitutionnel. Est-ce une
manière de dire que les observateurs ont eu tort de personnaliser les choses au
sujet de Paul Yao N'Dré ? Reprécisant les missions du Conseil constitutionnel,
le professeur Francis Wodié a dit : « Il est dans le pouvoir du Conseil de
confirmer une élection, d'en modifier, de rectifier le résultat ou de prononcer
l'annulation d'une élection sur la base des faits démontrés par le Conseil
constitutionnel comme existants ». S'agit-il de toutes les élections
(présidentielle ou législative), ou simplement des élections législatives ? Il
est important de savoir puisque cet argumentaire qui contient la possibilité de
modifier les résultats, a servi à alimenter la propagande des pro-Gbagbo lors de
la présidentielle de 2010. Concernant les morts et personnes décédées ayant
voté, le Conseil constitutionnel a-t-il tiré toutes les conséquences partout ?
En disant avoir décidé d'arrêter ses investigations, alors qu'il pouvait les
poursuivre encore, en refusant de prendre en compte les derniers éléments de
preuve apportés, le Conseil constitutionnel est-il sûr de n'avoir pas fait le
jeu des administrations et interlocuteurs soucieux de le priver de tous les
éléments d'informations ? Au sujet des observations relatives à l'usage de la
force, des hommes armés, des moyens de l'Etat, de l'image du chef de l'Etat, le
Conseil constitutionnel a décidé de s'en tenir à de simples recommandations, au
niveau de certaines circonscriptions. Enfin, le Conseil constitutionnel a
convoqué la presse, sans lui donner le détail des élus dont l'élection a été
invalidée, renvoyant les journalistes à la Cei et aux spéculations. Sans oublier
que notre confrère ''Le Patriote'' avait déjà publié le scoop. Le rôle du
Conseil constitutionnel n'est-il pas de mettre fin aux spéculations pour donner
l'information officielle, pour éviter les soupçons et les rumeurs ? A présent,
que va-t-il se passer ? Assurément la Cei ne va pas jouer le fétichisme des
dates. Elle ne va rien précipiter si l'on s'en tient à l'agenda indiqué et aux
prescriptions de la loi. Selon des observateurs, la Cei ne publiera pas les
résultats définitifs, pour 233 députés, avant les 12 élections partielles. Cela
veut dire que pour la mise en place de la nouvelle législature, il faudra
attendre jusqu'à Avril 2012 ou après les partielles. Définitivement consacrés
par le Conseil constitutionnel, beaucoup d'élus parmi les 233, attendent
pourtant d'entrer en possession des avantages et d'organiser le choix à faire,
au cas où les suppléants devront prendre leur place. Des élus ont déjà commandé
des véhicules. Pourront-ils bénéficier de l'exonération, avant l'installation de
la nouvelle législature ? Quand obtiendront-ils leurs salaires et indemnités,
les frais d'installation et les passeports diplomatiques ? Doivent-ils
renouveler leurs assurances-maladies et actuelles arrivées à échéance, alors
qu'ils auront une couverture pour les 5 années à venir ? Avec 233 élus sur 255,
le quorum étant largement atteint, devra-t-on attendre encore longtemps ? Que
va-t-il se passer maintenant ? La balle semble être dans le camp de la CEI et
aussi du gouvernement, quoi qu'on dise !





 




Date
des nouvelles législatives partielles : La Cei se réunit bientôt




 





Nord-Sud -

Le Conseil constitutionnel a
annulé, hier, le vote dans 11 circonscriptions électorales, suite au contentieux
électoral né des législatives du 11 décembre dernier. Sans être plus précis, il
a renvoyé tout le monde à la Commission électorale indépendante qui, selon
Sourou Koné, vice-président, que nous avons joint, devrait se réunir dans les
prochains jours. Mais, que va-t-il se passer ? Le code électoral ivoirien, en
son chapitre sur l'élection des députés, reste totalement muet sur la question
de l'annulation du vote. Même si le législateur reconnaît « le droit de
contester une élection dans une circonscription électorale à tout électeur, tout
candidat, toute liste de candidats ou au parti ou groupement politique ayant
parrainé ladite candidature », selon l'article 110. C'est donc sûrement sur la
base de l'article 64 du même code que des décisions seront prises. En effet,
ledit article stipule : « dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des
irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en
affecter le résultat d`ensemble, il prononce l`annulation de l`élection. La date
du nouveau scrutin est fixée par décret en conseil des ministres sur proposition
de la commission chargée des élections ». Sourou Koné n'a pas dit autre chose. A
l'en croire, la réunion de la commission centrale a pour ordre du jour de
trouver une date à proposer au gouvernement. Toutefois, l'alinéa 3 de l'article
64 précise : « le scrutin a lieu au plus tard 45 jours, à compter de la date de
la décision du Conseil constitutionnel ». En d'autres termes, la reprise des
élections dans les 11 circonscriptions concernées se fera, en principe, au plus
tard, le jeudi 5 mars 2012.




 





Législatives  - Le Conseil constitutionnel a statué sur les 110 requêtes dont il
avait été saisi après les résultats provisoires de la Cei. Les élections
annulées dans 11 circonscriptions




 





Fraternité Matin, Le Démocrate

- L
a
''longue'' attente des candidats et autres requérants, à la suite des élections
législatives du 11 décembre dernier, vient de prendre fin. Sur 110 requêtes de
66 circonscriptions électorales, 55 ont été confirmées et 11, annulées. C'est le
résultat de l'analyse des requêtes annoncé, hier, au siège du Conseil
constitutionnel par son président, Francis Vangah Wodié. Ce dernier a affirmé
que le Conseil a été saisi pour savoir si le droit a été respecté, le scrutin,
sincère, si les résultats traduisent effective- ment l'expression de la volonté
des électeurs et si ces élections garantis- sent le droit des citoyens. Mais
pour lui, seuls comptent les faits. ''Un fait qui n'est pas prouvé n'existe
pas'',
tranche-t-il. De fait, les griefs analysés ont trait à la campagne
électorale (campagne prématurée), à son déroulement (intervention des Frci, de
dozo en faveur de certains candidats, utilisation des moyens de l'Etat et de
l'i- mage du Chef de l'Etat), au dépouillement et à la proclamation des
résultats (vote de personnes décédées, Pv non signés ou signés sous la
pression...) Vu la complexité et la délicatesse de la tâche, le président du
Conseil constitutionnel a affirmé ne s'être pas contenté des procès-verbaux à
eux fournis par la Commission électorale indépendante (Cei) et a également pris
le temps d'examiner les requêtes malgré l'impatience, surtout des journalistes.
Aussi les démembrements de l'Etat comme les préfectures et les sous-préfectures,
la Cei et l'Onuci, ont-ils été saisis pour la matérialité et l'exactitude des
faits. Mieux, Wodié a informé son auditoire que les requérants ont été invités à
présenter leurs observations. Au vu de la méthodologie utilisée, il pense que
son institution a accompli son devoir dans le respect des règles, en toute
conscience, dans l'impartialité et la transparence ; même s'il ajoute qu'
''il y a des décisions que nous n'avons pas prises parce qu'elles ne sont pas
reconnues formellement par la loi comme constituant des irrégularités''.
Les
résultats de l'analyse des requêtes, selon le président Wodié, ont été notifiés
à la Cei comme la loi les y oblige, afin qu'elle organise des élections
partielles dans ces 11 circonscriptions électorales annulées. Enfin et pour
éviter que pareils griefs ne soient à nouveau formulés pour les élections à
venir, le président Wodié a formulé quelques recommandations. Entre autres, le
principe de la séparation des pouvoirs, l'égalité de tous devant la loi...Il a
également dénoncé l'intrusion des Frci dans la campagne, le recours à la force.





Lobognon, Nialé, Séa, Djaya...rien n'est encore gagné




Mme
Kaba Nialé de la circonscription de Bouko et Bouna communes et sous-
préfectures, Séa Jean Honoré (Facobly, Guézon, Koua, Sémien et Tieny-Séably),
Yacouba Koné (Bonon et Zaguiéta, communes et sous-pré- fectures) et Mme
Flanizara Touré (Duékoué commune) de même que le député de Dikodougou, le
colonel Issa Coulibaly, tous du Rdr, selon les résultats provisoires de la Cei,
ne sont plus députés. Selon des sources proches du dossier, leurs
circonscriptions sont concernées par la mesure du Conseil constitutionnel. Qui
dit que le vote y a été irrégulier pour diverses raisons et qu'il doit y être
repris. Mais il n'y a pas que ces cinq députés de la famille des Républicains
dont l'élection est invalidée. Notre informateur confie que quatre indépendants
sont frappés par la reprise du vote. Ce sont Lobognon Agnina Alain- Michel de
Dahiri, Fresco et Gbagbam, communes et sous-préfectures, Gueye Boniface de
Kouibly, Nidrou, Ouyably- Gnondrou et Totodrou, communes et sous-préfectures,
ainsi que les députés de Tabou, Kloawa Aimé Sy et d'Agboville sous-préfecture,
M'Bolo Martin. Au Pdci-Rda, seul un député tombe sous la décision du Conseil
constitutionnel. Il s'agit de Djaya Angbomi Jean de la circonscription
électorale de Ahouanou, Bacanda, Ebonou, Grand-Lahou et Toukouzou, communes et
sous-préfectures. Le vote sera également repris à Biankouma, Blapleu, Kpata et
Santa, communes et sous-préfec- tures où le candidat de l'Udpci, Mamadou Dély,
avait été déclaré élu provisoirement par la Cei. Ce sont ainsi les onze députés
qui avaient été contestés par leurs adversaires qui avaient alors saisi
l'institution présidée par le professeur de droit constitutionnel et ancien
ministre de l'Enseignement supérieur, Francis Vangah Wodié. D'ores et déjà,
d'autres sources proches de la Cei soulignent que le Bureau central de
l'institution présidée par Youssouf Bakayoko se réunit aujourd'hui même, à son
siège. Cette rencontre sera suivie demain, indique notre informateur, d'une
autre de la commission centrale de la Cei. La décision du Conseil
constitutionnel et la préparation des élections partielles dans les onze
circonscriptions ci- dessus évoquées seront certaine- ment au centre des débats.




 






Francis Wodié (Pdt du Conseil constitutionnel) : « Des personnes décédées ont
voté » / Des scrutins seront repris




 




Soir Info, L'Inter,
L'Intelligent d'Abidjan, Le Nouveau Réveil,

Le
Nouveau Courrier

-
Ce sont
107 requêtes qui ont été soumises à l'examen du Conseil constitutionnel, dans le
cadre du contentieux des élections législatives du 11 décembre 2011. Entouré des
membres de l'institution, le Pr Francis Wodié a donné, le mardi 31 janvier 2012,
le verdict des délibérations du conseil qu'il préside, sans entrer dans les
détails qu'espéraient les journalistes à ce point de presse. Selon Wodié,
certains faits ont entaché la sincérité et la régularité du scrutin dans des
circonscriptions données. ''Des personnes décédées ont voté. Ceux qui ont fait
voter des morts ont oublié qu'ils s'exposent eux-mêmes à la mort... à la mort
politique s'entend (hilarité dans la salle : Ndlr)'', a dit Wodié, avec un léger
sourire. D'autres faits, comme la violence, la destruction d'urnes,
l'utilisation de l'image du chef de l'Etat, le nombre de votants qui ne
correspond pas aux résultats obtenus par des candidats, l'intrusion des forces
armées etc, ont pesé dans l'invalidation du scrutin dans 11 circonscriptions sur
les 66 soumis au Conseil constitutionnel. 55 députés élus contre qui des griefs
formulés ont été confirmés par le conseil pour absence de preuves ou faits non
établis. Pour Wodié, le Conseil constitutionnel a pris tout son temps, car il
s'agissait pour l'institution d'aller au-delà des requêtes pour voir et
comprendre si les griefs des requérants étaient fondés. Il a fallu donc mener
des enquêtes nécessaires dans ce sens pour asseoir la conviction du Conseil.
Aussi a-t-il indiqué que les délibérations ont été faites dans le strict respect
de la loi. « Pour faire respecter le droit, le conseil constitutionnel lui-même
doit respecter le droit », a laissé entendre Wodié. Il s'est appesanti sur le
fait que certains candidats aient utilisé l'image du chef de l'Etat pour battre
campagne. « Dans un Etat de droit prévaut le principe de la séparation. Le chef
de l'Etat représente l'Etat, donc tous les Ivoiriens. Et les partis politiques
sont une partie de ce tout. Il faut donc protéger l'image du Chef de l'Etat », a
recommandé Wodié. Il faut noter que des partiels seront organisés dans les 11
circonscriptions dont les résultats ont été invalidés. Malheureusement, la liste
de ces circonscriptions, qui du reste sera mise à la disposition de la
Commission électorale indépendante, n'a pas été communiquée aux journalistes. Le
Pr Wodié qui ne voulait pas en dire plus a renvoyé la presse à une autre
occasion à condition que celle-ci reste « sage », a-t-il précisé.




 






Législatives 2011 / Annulation d'élections : Wodié va frapper encore...




 





Nord-Sud -

Le président du Conseil constitutionnel a livré les conclusions de l'examen des
110 requêtes faites par des candidats malheureux aux élections législatives.
Mais, Francis Wodié se réserve un second tour de prises de décisions. Quand ?
Suspense...





Le Conseil constitutionnel (C.C.) a rendu publics, hier, les
résultats de l'examen de 110 requêtes émanant de 66 circonscriptions
électorales. Le vote est validé dans 55 d'entre elles mais annulé dans 11
autres. Ce verdict soumis à la Commission électorale indépendante (Cei) devrait
amener celles-ci à prendre des décisions, selon Francis Wodié, président du C.C.
Après quoi se tiendront des élections partielles. Puis, le Conseil va confirmer
ou infirmer pour la dernière fois lesdites élections. Toutefois, il a une
réserve : «n'avoir pas prononcé des décisions aujourd'hui ne signifie pas que
demain le Conseil ne se prononcera pas». En fait, pendant l'étude des griefs
formulés par les candidats malheureux des législatives, les magistrats, les
avocats et autres juristes du Conseil ont eu du mal à statuer sur certaines
situations. En témoigne le commentaire fait à ce sujet par le numéro Un de
l'institution. « Il y a des décisions que nous n'avons pas prises parce que les
faits n'étaient pas établis ; parce que des faits ne sont pas formellement
reconnus par la loi, comme constituant des irrégularités. Mais nous avons
reconnu l'anomalie de certaines situations du point de vue du respect des
principes fondamentaux de la démocratie et de l'éthique républicaines », a-t-il
justifié. « Il y a une terrible anomalie qui nous a été signalée (...) Nous avons
constaté que même des personnes décédées ont voté, des absents aussi », a
précisé Francis Wodié. Aussi, les enquêtes qu'ils avaient prévues dans les
localités aux élections controversées n'ont pu se faire. « Nous avons mené des
enquêtes ; nous avions même décidé d'avoir des représentants dans les bureaux de
vote dans certaines circonscriptions. Nous n'avons pu le faire. Mais pour
l'avenir, nous n'excluons pas de le faire », a semblé s'excuser M. Wodié. Pour
la validation ou l'annulation des dossiers, il a fallu aux enquêteurs de prendre
attache avec plusieurs sources. Dont l'administration préfectorale, la Cei et
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire. D'où la lenteur des travaux,
selon M. Wodié. A l'en croire, les informations requises n'étaient « pas
immédiatement disponibles ». Le souci de ces hommes de Droit de respecter la loi
a également ralenti le chronomètre, car le conseil constitutionnel s'était «
fixé un temps (?) ». Il a fallu, toujours, selon lui, compter avec les
déconvenues du fait de personnes qui ne répondent pas aux invitations de
l'institution. Dans l'ensemble, les annulations sont motivées par « l'intrusion
» des Forces républicaines de Côte d'Ivoire, l'usage de l'image du chef de
l'Etat, le recours à la violence, la campagne précoce ou prolongée, la
destruction des urnes et des isoloirs, et pour des signatures non conformes.




 





Francis Wodié à propos de l'invalidation des élections dans onze
circonscriptions : "Le Conseil a fait son travail en toute impartialité"




 




Le
Patriote -

Le
Conseil constitutionnel a enfin donné son verdict hier. Sur les 66
circonscriptions concernées dans le cadre du contentieux électoral pour les
élections législatives, le Conseil constitutionnel a prononcé 11 décisions
d'annulation et confirmé les 55 autres restants. L'annonce a été faite par le
président du Conseil constitutionnel lui-même, le Pr. Francis Vangah Wodié au
cours d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de l'institution à
Cocody. Au cours de cette rencontre avec la presse, le président du Conseil
constitutionnel a donné les raisons qui ont amené l'instance chargée de gérer le
contentieux électoral à annuler les élections législatives dans 11
circonscriptions électorales.  Si le conférencier reconnait que la campagne
électorale s'est bien déroulée, il n'a, toutefois, pas manqué de déplorer
l'intervention intempestive dans certaines localités de forces armées, des dozos
et des FRCI à la demande de certains candidats. Il a également déploré pendant
la campagne l'utilisation de certains biens de l'Etat par des candidats aux
postes de député. Au niveau du déroulement du scrutin, le président du Conseil
constitutionnel a dénoncé l'absence de représentants de certains candidats dans
les bureaux de vote, l'absence de signature de certains représentants sur les
procès verbaux et d'isoloirs dans certains bureaux de vote. Pendant le
dépouillement et la proclamation des résultats, le Conseil a regretté le fait
que certains procès verbaux aient été signés sous la contrainte. Au titre des
anomalies, le Conseil constitutionnel s'est étonné que des personnes décédées et
des personnes absentes aient pris part au vote au cours des élections
législatives. Pour le président et les membres du Conseil constitutionnel, le
constat est clair. « La tricherie entre dans la stratégie de victoire de
certains candidats ou partis politiques », a accusé le Pr. Francis Wodié. C'est
la raison pour laquelle, selon le patron des gardiens des lois
constitutionnelles, l'institution s'est voulue intransigeante. Selon lui, le
Conseil a fait son travail en toute indépendance et en toute impartialité. Le
conférencier a rappelé que le Conseil constitutionnel a été saisi de 110
requêtes pour 66 circonscriptions qui sollicitaient son intervention pour dire
si le scrutin a été sincère ou pas. « Le Conseil constitutionnel a dû prendre le
temps d'examiner toutes les requêtes dont il a été saisi », a-t-il justifié.
Avant d'ajouter que les 11 annulations ont été acheminées à la Commission
électorale indépendante. C'est à l'issue des décisions finales de la CEI, selon
lui, que les élections seront reprises. « Nous sommes le dernier recours et nous
estimons avoir servi », s'est satisfait le président du Conseil constitutionnel.
Aujourd'hui, le bureau de la Commission électorale indépendante se réunit.
Demain, ce sera au tour de la Commission centrale de cette institution. C'est à
l'issue de ces deux réunions que la date de reprise des élections dans les
circonscriptions concernées sera, certainement, fixée.




 




Alain
Lobognon (candidat indépendant à Fresco) : « Le conseil constitutionnel est le
juge de l'élection »




 





Nord-Sud -

«Le conseil constitutionnel est le juge de l'élection. En tant que démocrate,
s'il me demande de reprendre mon élection, je vais le faire ! Je suis prêt à
repartir. J'ignore les raisons pour lesquelles mon élection a été invalidée.
Toujours est-il que quelles que soient ces raisons, je peux dire qu'elles sont
infondées parce que j'ai gagné proprement. Si elles étaient à reprendre 20 fois,
20 fois j'irai ».




 





Reprise du scrutin dans 11 localités : Quand des députés paniquent !




 





Nord-Sud –

La
décision du conseil constitutionnel d'invalider le scrutin législatif dans 11
circonscriptions n'a pas laissé indifférents plusieurs députés. C'était du
suspense mêlé à une vraie peur-panique. Pendant une bonne partie de la journée
d'hier, plusieurs députés de la nouvelle assemblée nationale ne savaient pas où
donner de la tête. La décision du Conseil constitutionnel d'invalider le vote du
11 décembre 2011 dans 11 circonscriptions a été vécue comme un cauchemar. En
dépit du crédit qu'ils accordaient au scoop de notre confrère Le Patriote,
nombreux sont ceux parmi les nouveaux élus du peuple qui ont fait le tour des
Rédactions, pour en avoir le cœur net. Et, il n'y avait pas que les élus des
circonscriptions dont a fait cas Le Patriote. Même ceux dont les localités n'ont
pas été citées, étaient intéressés par la vérification de l'information. « Le
conseil constitutionnel a-t-il fini de rendre sa décision ? », « Y
étiez-vous ? » ou encore « Qu'a dit Wodié », sont en substance les questions qui
taraudaient, hier, l'esprit des députés.  L'inquiétude voire le branle-bas des
nouveaux députés n'est pas sans fondement puisqu'en réalité, ce sont 110
dossiers de réclamations qui ont été déposés sur la table de Francis Wodié et de
ses collaborateurs. Ces dossiers en réclamation concernent 66 circonscriptions
électorales. Aussi, ceux qui n'ont aucune ''entrée'' au Conseil constitutionnel
ou à la Commission électorale indépendante (Cei) ont-ils jugé utile de mieux
s'informer auprès des Rédactions. Mais, assurément, d'autres députés ont décidé
de se tourner vers d'autres sources ou d'appliquer la tactique de l'autruche
puisqu'il était difficile de les joindre. Alors que les uns sont restés scotchés
à leur téléphone jusqu'en début de soirée, les autres ont préféré couper tous
leurs contacts téléphoniques. Même si le Conseil constitutionnel compte
poursuivre ses investigations, ceux qui ont ''échappé'' à ce premier recalage
n'ont pu s'empêcher de pousser un ouf de soulagement à la dimension du stress
qu'ils ont vécu durant la journée d'hier. A chaque jour suffit sa peine !





 





Revendications salariales / Des agents assiègent la CEI




 




Le
Nouveau Courrier, Nord-Sud -

Les Responsables administratifs (RA) des Commissions électorales indépendantes
régionales, départementales, sous-préfectorales et communales, venus pour la
plupart de l'intérieur du pays, sont allés faire le pied de grue hier mardi 31
janvier 2012 au siège de la Commission électorale indépendante centrale aux
Deux-Plateaux. Ils entendaient réclamer - à travers cette protestation devant
les bureaux de Youssouf Bakayoko, le président de l'institution électorale - des
conditions de vie et de travail décents et autres avantages. En effet, au nombre
de 402, les RA n'ont pas de statut clair, ne sont pas déclarés à la Cnps, ne
bénéficient pas d'assurance maladie et dénoncent le fait qu'ils soient payés
«main en main». Alors que cela fait 5 ans qu'ils travaillent pour le compte de
la Cei. En outre, cette manifestation visait à réclamer le paiement des primes
des nuits électorales pendant la présidentielle et les législatives et leur
13ème mois, qu'ils n'ont pas encore perçus. Pendant que, affirment-ils, certains
agents de la présidence et du secrétariat général de la Cei ont bénéficié de ces
primes. Les RA demandent un statut clair, une déclaration à la Cnps et une
assurance maladie, ainsi que le virement de leurs salaires. Car, dénoncent-ils,
pour aller payer leurs salaires, les missions envoyées dans tout le pays par le
régisseur Yaya Ouattara coûtent 17 millions à la Cei chaque mois. Mais du côté
de la Cei, même si on ne confirme pas ce montant, on explique que ces missions
ont également pour but d'effectuer des inspections et des vérifications. Reçus
par le directeur de cabinet et le conseiller technique du président de la Cei,
les collaborateurs de Youssouf Bakayoko ont indiqué aux manifestants qu'en ce
qui concerne leur statut, rien ne peut être proposé en l'état actuel des choses
d'autant plus que la Cei dans sa composition actuelle est elle-même transitoire.
Toutefois, rendez-vous a été pris pour la mi-février pour poursuivre les
discussions. Ils ont dit à leurs interlocuteurs que la plupart des agents ne
bénéficient pas de mesures sociales. Aussi, même si les responsables de la
commission électorale reconnais- sent que certains agents ont perçu des primes,
ils disent s'atteler à vérifier si les RA sont concernés. Seul acquis,
désormais, les responsables administratifs percevront leurs salaires à Abidjan.




 





Liberia : Plus de 70 mercenaires arrêtés




 




Le Patriote -

Le Liberia a arrêté, il y a trois jours, plus de 70 personnes
près de sa frontière avec la Côte d`Ivoire, les soupçonnant d`être impliquées
dans des plans de déstabilisation du pays voisin, a indiqué mardi, un
responsable libérien sous couvert d`anonymat. "Un grand nombre d`autres se
cachent toujours" dans cette région, a indiqué ce responsable administratif
interrogé depuis Zwedru, à environ 560 km de Monrovia. Selon la même source, ces
"mercenaires" "recrutaient et entraînaient des hommes pour aller se battre
contre le gouvernement ivoirien" d`Alassane Ouattara. "Ces détenus avaient
l`intention de déstabiliser la Côte d`Ivoire. Le gouvernement libérien ne
pouvait rester les bras croisés", a confirmé un responsable de la police. Selon
le responsable administratif, les gens arrêtés "sont un mélange d`ancien
miliciens loyaux à l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, aujourd`hui sous les
verrous à la Cour pénale internationale de La Haye, et de mercenaires libériens
qui se sont battus à leurs côtés" durant la guerre civile en Côte d`Ivoire. De
nombreux mercenaires en "chômage technique" après la fin de la guerre civile au
Liberia en 2003 avaient repris du service en Côte d`Ivoire voisine après la
tentative ratée de renversement du régime Gbagbo en septembre 2002 et jusqu`à la
chute de ce dernier en avril 2011. Région la plus instable du pays déchirée
depuis des années par de vives tensions interethniques, l`ouest de la Côte
d`Ivoire, frontalier du Liberia, a été l`une des zones les plus éprouvées durant
la crise post-électorale (décembre 2010-avril 2011). Celle-ci s`est achevée avec
la chute du régime de Laurent Gbagbo, la capture de ce dernier et un bilan d`au
moins 3.000 morts.




 





Exactions à Ayamé : Un jeune abattu par les Frci




 




Le
Nouveau Courrier -

Des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) ont encore tué.
Quatre d'entre eux ont froidement abattu, hier mardi 31 janvier 2012, un jeune
du nom d'Adoulé Amichia Eric, dans le village de Yaou situé à 56 km d'Ayamé,
département d'Aboisso. Originaire de Grand Bassam par son père et de Toumodi par
sa mère, la victime des FRCI avait 34 ans. C'est aux environs de 10 heures que
quatre éléments des Frci débarquent dans le village. Ils disent être venus
chercher le jeune Eric. Car, affirment-ils, selon les informations en leur
possession, ce dernier cacherait des armes à son domicile. Après une
perquisition, aucune trace d'arme n'est découverte. Mais les Frci ne démordent
pas. Ils se rendent sur le fleuve Bia où le jeune pêcheur mène ses activités.
Alors que les investigations qu'ils ont entreprises sur les lieux se sont une
nouvelle fois avérées infructueuses, les Frci séquestrent leur victime qu'ils
transportent à la gare routière du village. Témoins des sévices que font subir
les Frci à leur camarade, les jeunes du village tentent une médiation. Ils
prient les visiteurs indésirables d'approcher le chef du village afin qu'une
solution soit trouvée. Mais leur initiative butte sur l'intransigeance des
éléments Frci qui refusent d'entendre raison et se font même menaçants. C'est
finalement autour de 18 heures que le jeune Eric sera abattu par ses ravisseurs.
Courroucés, après cette mort injuste et injustifiée, les jeunes du village de
Yaou se soulèvent contre les éléments des Frci auxquels ils arrachent les armes
avec lesquelles ils tenaient tout le village en respect, avant de les tabasser
copieusement. Les éléments du général de division Soumaila Bakayoko n'ont eu
d'autre choix que prendre la fuite. Alertée, des éléments de la brigade de
gendarmerie d'Ayamé se sont rendus dans le village de Yaou où jusqu'à 22 heures,
ils étaient encore chez le chef du village.