REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 08 JUIN 2011

8 juin 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MERCREDI 08 JUIN 2011

Daloa – prévention des conflits : l'Onuci forme les membres des comités de veille

Le Mandat - Une soixantaine de leaders communautaires issus de la société civile, des partis politiques et des confessions religieuses, membre des Comités de veille de paix et de réconciliation, récemment installés par le Préfet de la région du Haut- Sassandra, ont été formés le 6 juin 2011 à la prévention et à la gestion pacifique des conflits par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).
Selon Abdourahamane Ganda, Coordinateur de la Section des Affaires civiles pour le Secteur Ouest de l'ONUCI, cette action s'inscrit dans le cadre du rôle d'accompagnement et de facilitation de la mission onusienne en vue du retour définitif de la paix en Côte d'ivoire.
Au terme des travaux, les participants ont pu aiguiser, par une approche interactive, leurs connaissances sur les outils de gestion et de prévention des conflits, en vue de réussir leur mission sur le terrain, en leur qualité de membres de comités de veille, chargés de promouvoir la paix et la réconciliation nationale.
Le pasteur central de l'Eglise des Assemblées de Dieu, Ténéna Silué estime ainsi qu'il a désormais les moyens de pouvoir transmettre son savoir aux autres.
Pour sa part, le chef du village de Lobia, Seri Drepeba a affirmé être disponible, à toute heure, à prêcher pour la paix et la réconciliation entre les fils et filles de Daloa. Il néanmoins saisi cette occasion pour faire un plaidoyer auprès des autorités présentes : il leur demande d'user de leur influence pour faire démanteler les nombreux barrages érigés par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) dans les villages de la région et qui occasionnent de nombreux désagréments aux populations.

Le général Soumaïla Bakayoko (chef d'état-major FRCI) : "Ce ne sont pas tous ceux qui sont en tenue qui sont FRCI"

Le Patriote - Les généraux des Forces républicaines de Côte d'Ivoire et leurs homologues des forces impartiales ont eu une séance de travail hier au siège de l'ONUCI. Il a été question au cours de cette réunion, de la situation sécuritaire, l'encasernement des FRCI et de la nouvelle armée ivoirienne. Lire ici, les propos tenus à la sortie de cette séance de travail par le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major FRCI). Q : Vous venez d'avoir une séance de travail avec les généraux des FRCI et des forces impartiales. De quoi avez-vous parlé ? Soumaïla Bakayoko : Nous avons traité des questions sécuritaires à Abidjan, à l'ouest et des déplacements de refugiés dans cette région de l'ouest. Q : Comment identifier aujourd'hui un élément des forces régulières de Côte d'Ivoire par rapport à un autre élément qui ne l'est pas ? S.B : Tous ceux que vous voyez, aujourd'hui, en tenue treillis et que vous taxez de FRCI, ne le sont pas tous. L'effectif des FRCI est connu. Nous sommes 9000 hommes. Après l'identification menée par le Programme national de Réinsertion et de Réhabilitation communautaire, c'est un effectif de 26000 qui ont été déclarés par cette structure. Il va s'en dire que 18000 hommes ne sont pas des éléments des forces républicaines de Côte d'Ivoire. Mais il est nécessaire que nos éléments identifiés doivent pouvoir se retrouver dans les brefs délais en caserne. Une fois en caserne, tous ceux qui n'ont pas leur place en ville et qui feront des exactions n'importe comment, nous démontrerons qu'ils ne sont pas des éléments FRCI. Donc effectivement, c'est un souci que nous sommes en train de régler.



Problèmes sécuritaires, justice, réconciliation / Mme Souhayr Bellassen, présidente de la FIDH : "Il y a une détermination claire du président de la République

Le Patriote – La volonté des nouvelles autorités ivoiriennes de faire de la Côte d'Ivoire un Etat de droit n'est certainement pas une promesse en l'air. Au sortir de leurs rencontres avec les différentes autorités administratives et les membres de l'ancien régime en résidences surveillées, les responsables de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) ont pu se rendre compte de ce que le respect des droits de l'homme commence à être une réalité en Côte d'Ivoire. « Nous avons rencontré les détenus de la Pergola. Ils sont au nombre de 37. Ils sont tous bien traités. Ils ne se plaignent de rien », a affirmé Mme Souhayr Bellassen, présidente de la FIDH, lors d'une conférence de presse qu'elle a animée hier, dans un hôtel de la place, au Plateau. Toute fois, elle a souhaité que le statut juridique des détenus soit clarifié. « Soit ils sont formellement inculpés, soit ils sont libérés », a-t-elle tranché. La mission de la FIDH en Côte d'Ivoire, elle a indiqué, s'articule autour de deux objectifs : les investigations sur les crimes commis à Duekoué et à Abidjan et les rencontres avec les autorités. Cela pour discuter des trois préoccupations que sont la sécurité, la justice et la réconciliation. Pour avoir un minimum de sécurité et d'apaisement des esprits, Mme Souhayr a recommandé l'encasernement des militaires. Car dira-t-elle, des témoignages recueillis, « il y'a encore des exactions et les Ivoiriens ont toujours peur de sortir». Concernant la justice, elle a insisté sur la nécessité d'une justice pour tous, pas d'une justice des vainqueurs au détriment des vaincus. Il en est de même du processus de réconciliation dont la réussite a estimé l'experte en Droit, dépendra de son caractère consensuel et de la capacité des responsables de la commission dialogue, vérité et réconciliation à faire en sorte que la parole soit libérée pour que chaque camp s'exprime librement. Sur toutes ces questions, Mme Souhayr a assuré avoir bénéficié d'une oreille attentive auprès de personnalités rencontrées. « Il y a une détermination claire du président de la République à trouver des solutions à ces problèmes. [...]

Passation de charges / Diakité Coty (ministre de la Communication) : "Notre devoir est de faire aboutir toutes les reformes"

Le Patriote - Un homme de caractère et de devoir pour relever les grands défis qui attendent le monde de la Communication après une crise postélectorale sans précédent que vient de traverser la Côte d`Ivoire. Le nouveau ministre de la Communication, Diakité Coty Souleymane a pris fonction, lundi dernier, au 22ème étage de la Tour C au Plateau.(...) Pour sa part, le ministre Diakité Coty a dit prendre la mesure des défis et des charges qui l`attendent, mais espère compter sur la coopération de tous les acteurs de la Communication et de tout le personnel de son cabinet pour réussir sa mission. «Notre devoir est de faire aboutir toutes les reformes entamées sous le ministre Sy Savané. Nous avons une mission collective, mettons-nous ensemble et vite au travail », a exhorté le ministre Diakité Coty, non sans féliciter ses prédécesseurs dans ce département. [...]


Après le passage des mercenaires libériens ... Soubré: 18.000 écoliers introuvables

Nord Sud – Le passage des mercenaires libériens récemment à Soubré a fortement perturbé le bon fonctionnement de l'école. A Okrouyo, 12.000 écoliers n'ont pas encore retrouvé le chemin de l'école, contre 6.000 à Buyo, soit au total 18.000. C'est le tableau sombre de la situation de l'école présentée par les inspecteurs d'Okrouyo et de Buyo au directeur départemental de l'éducation à Soubré, M. Loasset Gali Grégoire, lors de sa tournée de constat et de sensibilisation pour la reprise effective de l'école dans sa zone de compétence. (...)

Assassinat du colonel Dosso Adama / Les gardes de corps d'Allou Eugène et Dogbo Blé avouent : "Nous l'avons tué et jeté le corps sur l'autoroute"

Soir Info – Sergent-chef Lago Léo, sergent Toh Ferdinand, respectivement gardes du corps d'Allou Bity Wanyou Eugène, ambassadeur de la Côte d'Ivoire au Cameroun et du général Dogbo Blé Brunot (ex-commandant de la Garde républicaine), ainsi que les sergents Toualy Jean-Noël ( bataillon blindée), Yapi Yavo dit « Djoudjou » et Lobé Lobé, tous en service à la Garde républicaine, sont aux arrêts depuis quelques jours. Gardés à vue au commissariat du 30è arrondissement de la Riviera Attoban, ces cinq soldats ivoiriens font l'objet d'une procédure pénale dans le cadre de la disparition du colonel-major Dosso Adama, ancien pilote d'Houphouët-Boigny, kidnappé dans la nuit du 12 mars 2011, au plus fort de la crise post-électorale. Passés au laminoir par le procureur militaire, Ange-Bernard Kessi Kouamé, ils n'ont fait aucune peine à avouer leur crime, sans en donner, toutefois, les motivations. (...)

Justice / Les avocats de Laurent Gbagbo révèlent : "Nos clients sont détenus avec des serpents"

L'Intelligent d'Abidjan - Pendant deux semaines, les Avocats Ciré Clédor LY (Barreau de Dakar -Avocat inscrit sur la liste des conseils de la Cour Pénale Internationale et du Tribunal Pénal International pour le Rwanda), Lucie Bourthoumieux (Barreau de Paris) et, Jean Serges Gbougnon, DAKO Zahui Toussaint (Barreau de Côte d'Ivoire), ont sillonné la Côte d'Ivoire pour assister le Président Laurent Gbagbo, son épouse, son fils, ses amis ainsi que ses collaborateurs assignés à résidence depuis le 11 avril 2011. Les conseils portent à l'attention de la communauté internationale, le défaut de signification aux concernés du décret d'assignation à résidence. Cette omission sciemment voulue et entretenue, viole fondamentalement les droits de l'Homme, ainsi que les dispositions légales qui règlementent la mesure d'assignation à résidence. Les Conseils dénoncent avec vigueur les conditions matérielles inhumaines dans lesquelles des personnes ayant occupé les plus hautes fonctions d'un Etat sont contraintes de vivre. Ces personnes sont en effet, soit enfermées dans des cellules infectes d'une prison poreuse aux intempéries (Bouna), soit détenues dans des locaux infestés de mambas et de moustiques (Katiola). Les Conseils demandent prestement l'arbitrage des Nations Unies et des organisations des droits de l'Homme, aux autorités concernées, de publier au journal officiel de l'Etat de Côte d'Ivoire et de notifier aux assujettis le décret d'assignation à résidence ou un acte judiciaire pouvant légitimer la mesure, à défaut de lever cette dernière qui caractérise l'enlèvement, la séquestration et la détention arbitraires de personnes pour des raisons politiques, sans acte administratif, ni judiciaire justifiés. Les Conseils portent à la connaissance de l'opinion publique nationale et internationale que les personnes enlevées, séquestrées et arbitrairement assignées à résidence ne bénéficient pas des droits les plus élémentaires à savoir :
- la lecture de journaux et de livres, l'écoute de la radio et de la télévision, la liberté de circulation ne serait-ce que dans l'enceinte des cours des lieux de leur supplice, un lit et des soins minima pour les malades (médicaments, contrôle médical, régimes alimentaires adéquats ...), le droit élémentaire et démocratique de visite des avocats et parents, hors la présence de personnes en armes, l'éradication de risques potentiels de bavures par le maintien hors des résidences des hommes en arme, un téléphone portable sans confirmation officielle de leur statut de prisonniers, la désinfection et de l'équipement décent des lieux.
Toute chose qui constitue des violations graves des droits de l'Homme qu'un Etat de droit ne saurait tolérer. [...] Les Conseils s'insurgent contre la violation de la Constitution, de la Loi organique sur la Haute Cour de justice de Côte d'Ivoire et surtout des règles du droit communautaire et du droit international consécutivement aux immunités de procédure et de fonctions.(...)

Donald Kaberuka (Président de la BAD » : "Le retour de la Banque en Côte d'Ivoire est imminent"

Le Patriote - Le retour du siège de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan "est imminent", a déclaré mardi son président Donald Kaberuka, qui se trouve à Lisbonne afin de participer à partir de jeudi aux assemblées annuelles de la BAD. Le siège de la BAD avait été transféré, provisoirement, d`Abidjan à Tunis en 2003 en raison de l`instabilité politico-militaire en Côte d`Ivoire. La Côte d`Ivoire, premier exportateur mondial de cacao, est le pays le plus riche de l`Afrique de l`Ouest francophone. "Je peux vous assurer que le retour de la BAD à Abidjan est imminent", a affirmé M. Kaberuka, lors d`un point de presse, précisant que les gouverneurs régionaux de la BAD doivent évoquer cette question jeudi. Les gouverneurs "vont prendre en considération le fait que la Côte d`Ivoire se stabilise avec Alassane Ouattara et que le pays se normalise", a-t-il indiqué. "Nous devons réhabiliter avant nos bâtiments, a expliqué par ailleurs l`ancien ministre des Finances du Rwanda. Ce sont des travaux assez complexes. Mais aussitôt les bâtiments prêts et la sécurité assurée sur place, on va retourner à Abidjan". M. Kaberuka s`exprimait avant la 46e réunion du conseil des gouverneurs de la BAD qui se tiendra jeudi et vendredi sous le thème d`"une croissance inclusive en Afrique". [...]