REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 29 NOVEMBRE 2011

29 nov 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 29 NOVEMBRE 2011

L'Onuci achève le transport du matériel électoral

Le Mandat, L'Inter, Nord-sud, Le Jour plus - L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a achevé lundi 28 novembre 2011 par les villes de Blolequin, Kouibly, Madinani et Toulépleu, le convoyage du matériel électoral non sensible destiné à l'organisation des élections du 11 décembre 2011. L'ONUCI avait entamé le transport, par voie aérienne et terrestre, des urnes, isoloirs et kits devant servir aux opérations de vote, le vendredi 25 novembre dernier, dans le cadre de son appui à la Commission Electorale Indépendante (CEI). Ce matériel a été convoyé aux CEI départementales à partir des entrepôts de la CEI à Vridi (Abidjan) et à Yamoussoukro, sous escorte des divers bataillons de la Force de l'ONUCI.

L'Onuci sensibilise les forces de l'ordre

L'Inter, Le Jour plus - L'ONUCI a organisé le week-end dernier à Daoukro, une séance de sensibilisation des forces de l'ordre de la région du N'zi Comoé, sur les violences basées sur le genre. Il s'agissait de renforcer les capacités des forces de sécurité pour qu'elles défendent au mieux les droits des victimes.

Alépé / L'Onuci prône la cohésion sociale à Allosso 1

Fraternité Matin - Une délégation de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire, conduite par Vany Hermann du bureau des droits de l'homme d'Abidjan, s'est rendue le 23 novembre à Allosso 1, village situé à une cinquantaine de kilomètres d'Alépé. Pour prôner la cohésion sociale entre les autochtones agni et les allogènes malinkés. En effet, depuis le 16 novembre, date à laquelle des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) d'Alépé ont fait nuitamment une descente musclée dans ledit village, ces communautés se regardent en chiens de faïence. Les premières accusant les secondes d'avoir fait venir ces Forces pour les brutaliser, casser certaines de leurs maisons et même emporter des biens. Claude Tamo, du bureau de l'information, membre de la délégation, a demandé aux uns et aux autres de se pardonner. Car un conflit, quelle que soit sa nature, se règle entre les personnes. ''Allons donc à la réconciliation'', a insisté, pour sa part, M. Vany. Koné Inza, commandant des Frci d'Alépé, a fait amende honorable. Avant de rassurer que de pareilles situations ne se reproduiront plus. Car, a-t-il poursuivi, la mission des Frci dans le département est de sécuriser les populations. L'adjudant Kouamé Jean Claude, adjoint au commandant de brigade d'Alépé, a conseillé de faire table rase du passé et d'aviser désormais la gendarmerie pour toutes leurs plaintes. Le colonel Manirakiza Sylvestre, commandant de secteur Unpol d'Abidjan, était de la délégation.

Dépôt d'armes à feu à Attécoubé : Une centaine d'ex-combattants retourne à la vie civile.

Le Nouveau Réveil – Dans le cadre de son projet pilote de sensibilisation, de collecte et de destruction d'armes et de munitions, la commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (comNat Alpc) était dans la commune d'Attécoubé. Dans son mot de bienvenue, le maire Paulin Danho a exprimé la reconnaissance de la municipalité à l'endroit de la comNat Alpc et à l'Onuci pour le choix de sa commune. Le maire a félicité les candidats au dépôt volontaire d'armes et de munitions, tout en les rassurant que l'Etat de côte d'ivoire ne les oubliera pas, puisqu'ils ont décidé de revenir à la vie civile. Le commissaire Djokohi de la commission a lancé un appel à tous ceux qui détiennent encore des armes de façon illicite de saisir cette occasion offerte. Parce qu'en le faisant, ils n'encourront aucune poursuite judiciaire et bénéficieront de pro jets de réinsertion. Mme da Silva de la division Ddr de l'Onuci a rassuré que son institution est déterminée à accompagner la politique de réinsertion des candidats au dépôt volontaire des armes.

Crise post-électorale / Le président de la Cdvr, Charles Konan Banny, a expliqué, samedi, à la représentante spéciale du Sg de l'Onu, la place que sa structure accorde à la gent féminine. " Les femmes au centre du processus de réconciliation "

Fraternité Matin - La représentante du Secrétaire général des Nations Unies chargée des questions liées aux violences sexuelles faites aux femmes dans les conflits, Mme Margot Wallstron, a échangé, samedi dernier, avec le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation. Au cours du petit-déjeuner de travail qu'il a organisé en sa résidence, Charles Konan Banny et son hôte ont longuement parlé de la situation des femmes. Il lui a dit que «le processus de réconciliation met les femmes au centre de ses actions». Selon le président de la Cdvr, les femmes et les enfants étant les premières victimes de la crise, le processus va permettre de les réhabiliter. Bien entendu, cela passe, a-t-il indiqué, par la réparation. «Toutes les violations des droits de l'homme vont être punies. Notre rôle est de promouvoir, à côté de la justice conventionnelle, le pardon», a dit Banny. Autre précision faite par le président de la Cdvr : tous les manquements aux droits de l'homme doivent être punis, sans discrimination. Il fait savoir qu'après la réparation, il faut restaurer la vie humaine. Sans oublier la réinsertion, puisque les Ivoiriens doivent vivre ensemble. Au terme de la rencontre, Mme Margot Wallstron a dit qu'elle part rassurer que le processus de réconciliation va écouter les femmes et prendre en compte leurs préoccupations. Selon elle, «il faut rendre justice aux femmes meurtries». La représentante de Ban Ki-moon s'est félicitée de la volonté politique qui fera éclater la vérité dans le processus de réconciliation nationale.

Droits de l'Homme / Doudou Diène : " La Côte d'Ivoire est engagée dans une dynamique positive "

Fraternité Matin - L'expert indépendant des droits de l'Homme sur la Côte d'Ivoire, Doudou Diène, a animé une conférence de presse, hier, pour faire le bilan de sa mission en
Côte d'Ivoire. Il a mentionné dans son intervention que « la Côte d'Ivoire est engagée dans une dynamique positive pour sa reconstruction .Et ceci ne doit pas se faire en tenant compte des solutions politiciennes ou politiques ». D'où son appel aux Nations Unies et à la communauté internationale afin qu'elles contribuent aux renforcements des droits de l'Homme, des Droits fondamentaux comme la liberté d'expression qui est un défi, un territoire à conquérir. Il résulte du constat fait sur le terrain par le conférencier et en écoutant les uns et les autres que les violations des Droits de l'Homme ont été massives. Pour lui, la durée de la crise a littéralement accru la paupérisation de la population. Elle a également déstructuré les systèmes économiques, de santé et de l'éducation. Il a ajouté que ce qui a guidé sa visite, c'est la vision des Droits de l'Homme au plan politique et civil. Sur lequel, il faut greffer les droits économiques, sociaux ...et culturels. Dans sa volonté de recueillir le maximum d'informations, l'expert indépendant s'est rendu à Odienné et Korhogo pour rencontrer le couple Gbagbo. Selon ses commentaires, le couple dit avoir le sentiment d'être des victimes. Pour eux, ils ne doivent pas être là où ils sont. Le couple veut surtout en sortir. Doudou Diène explique que le mandat d'expert indépendant des Droits de l'Homme sur la Côte d'Ivoire est une volonté politique des Nations Unies pour appuyer le pays qui a vécu des moments difficiles. (...) Parlant de la dimension démocratique du pays, il a fait observer que les dix ans de crise ont complètement remis en cause le système. C'est pourquoi, il souhaite que cette donnée soit intégrée dans le processus par l'Etat dans son rôle régalien. A l'entendre, sur le terrain, l'existence d'une volonté de reconquête de l'appareil étatique est réelle. Et cela, pour lui, est une donnée d'espoir. Il compte revenir pour la manifestation de la démocratie à travers le scrutin législatif qui aura lieu le 11 décembre prochain. L'expert indépendant des Droits de l'Homme est arrivé en Côte d'Ivoire le 13 novembre.

Législatives / En attendant l'ouverture de la campagne électorale, on connaît le nombre des électeurs qui vont élire les députés de la nouvelle Assemblée nationale. 5 700 000 électeurs pour choisir les députés

Fraternité Matin, Le Mandat, Le Nouveau Courrier, L'Expression, Le Démocrate, Le Jour plus - Pas de rajout ni de retrait. Pas de nouveaux majeurs. Pour les législatives, ce sera encore 5 700 000 électeurs. C'est la liste certifiée par l'Onu lors de la présidentielle de 2010. Le président de la Commission électorale indépendante, Youssouf Bakayoko, a reçu, hier, au siège de cette institution, des mains de Kouamé Aya Flore, directrice de cabinet adjoint à la Primature, représentante du Premier ministre, la liste électorale devant servir à l'organisation des législatives. Pour le président de la Cei, '' Cette importante cérémonie qui fait suite à celle non moins importante de remise de matériels qui a eu lieu le lundi 14 novembre dernier à la base aérienne de Port- Bouët, vient rappeler à tous que la date du 11 décembre 2011, fixée pour la tenue du scrutin législatif, sera bel et bien tenue.'' Poursuivant, il a indiqué que ''tous les membres de la commission centrale de notre institution, accompagnés des structures techniques, sont à pied d'œuvre, investissant villes, villages et hameaux de notre pays, pour recruter et former les agents électoraux, et déployer le matériel électoral jusque dans les lieux de vote. Ce, avec l'appui inestimable de nos principaux partenaires extérieurs que sont l'Onuci, l'Union européenne, la France, le Japon, la Chine, le Pnud et l'Unops.''. Les législatives auront donc lieu à la date indiquée. Dans quelques jours, a-t-il affirmé, ''précisément le mercredi 30 novembre'', la Cei procédera ''à la remise des affiches et spécimens de bulletin de vote aux candidats à l'effet de leur permettre d'aller en campagne électorale dont la date d'ouverture sera indiquée dans les prochains jours''. Avant lui, le directeur général de l'Institut national de la statistique, Ibrahim Ba, a présenté cette liste électorale. Elle comporte un code barre pour des mesures de sécurité. Ce code permet d'identifier la région, le département, la sous-préfecture, la commune et la circonscription électorale. La représentante du Premier ministre a précisé que les travaux engagés par l'Ins pour confectionner la liste électorale n'ont engendré aucun frais pour l'Etat de Côte d'Ivoire.

Législatives 2011 / Avant l'ouverture de la campagne - L'honorable Drissa Ballo est mort, hier

L'Intelligent d'Abidjan, L'Expression - Député PDCI sortant de la circonscription électorale de Gbon, Kolia et Sianhala, communes et sous-préfectures, Drissa Ballo ne pourra plus se présenter aux législatives du 11 décembre 2011. Il a tiré sa révérence, le lundi 28 novembre 2011 dans une clinique à Abidjan, des suites d'une longue maladie. L'annonce du décès de l'honorable Drissa Ballo, président du Conseil d'administration de la société de téléphonie mobile GreenN, vient jeter le froid au sein des populations de Kolia, la localité qu'il représentait à l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire depuis 2001. Drissa Ballo traînait une maladie depuis plusieurs mois, ce qui l'obligeait à suivre un traitement médical régulier. Candidat à sa propre succession, le destin en a décidé autrement. Drissa Ballo ne pourra pas réaliser son rêve cette année, car la mort, cruelle et imprévisible, l'a arraché à l'affection de sa famille, de ses proches et des populations de Kolia.

Inculpé pour crimes économiques - Gbagbo entendu hier

L'Inter, Nord-Sud, Le Quotidien d'Abidjan, Le Patriote - L'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo devrait être entendu hier lundi 28 novembre dans l'après-midi par la doyenne des juges d`instruction, Makoueni Cissé, dans le cadre de l`enquête pour « crimes économiques », a rapporté le même jour le site jeuneafrique.com. Inculpé avec son épouse Simone Ehivet et plusieurs collaborateurs de « crimes économiques » par la justice ivoirienne le 18 août 2011, Laurent Gbagbo devrait passer devant le juge d'instruction selon notre source, au cours d'une audience au tribunal de première instance de Korhogo. Il est assigné à résidence dans cette ville du nord du pays depuis le 13 avril 2011, soit deux jours après son arrestation les Forces républicaines (FRCI) aidées de la force française Licorne et de l'ONUCI. L'ancien président ivoirien est également accusé de « vol aggravé, atteinte à l`économie nationale, détournement de deniers publics, pillage ». Il devait être accompagné de ses avocats ivoiriens à cette audience et aurait été conseillé de ne pas répondre aux questions de la juge. En effet, ces défendeurs de Laurent Gbagbo estimeraient qu'en tant qu'ancien chef de l'Etat, il ne pouvait pas être entendu par une juridiction ordinaire. Hier matin, révèle jeuneafrique.com, le président de la chambre d`accusation d`Abidjan était allé examiner les conditions de détention de l`ancien président ivoirien.

Retour de la Bad à Abidjan / Les exigences de l'institution financière pour son retour à Abidjan, ayant été satisfaites, la Bad s'est engagée à regagner son siège sur les bords de la lagune Ebrié. Ce que l'institution a exigé

L'Expression - Cette fois, c'est la bonne. Les autorités de la Banque africaine de développement (Bad) ont franchi le pas. L'institution financière délocalisée de son siège à Abidjan pour Tunis en Tunisie va retrouver les bords de la lagune Ebrié. L'accord de siège qui entérine ce retour, maintes fois annoncé et reporté, a été signé lundi entre le président de la banque, Donald Kaberuka, et le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan. C'est l'aboutissement d'un long processus de mesures et de conditions à remplir. Tant les obstacles sur le chemin du retour étaient nombreux. C'est en 2003 que l'institution a été délocalisée après les troubles générées par la tentative de coup d'Etat de 2002. Cette délocalisation devait durer, selon la banque, trois ans. Ce qui n'a pas été possible pour des questions de sécurité. L'indice de sécurité était de l'ordre de quatre (4), la sécurité des 1.500 agents de l'institution était évoquée. Il fallait aller à un désarmement et trouver une date pour les élections et rétablir un climat de paix. Pour satisfaire à ces exigences, des efforts ont été consentis. Notamment l'établissement de la sécurité sur le territoire national, la dynamique impulsée dans l'administration et la bonne gouvernance prônée par les nouvelles autorités ont porté leurs fruits. Outre cela, la reprise des activités économiques et l'activité bancaire sont autant de gages qui ont motivé le retour de l'institution. Par ailleurs, l'accession de Ouattara à la magistrature suprême a accéléré les choses. C'est ce qu'a souligné Daniel Kablan Duncan. (...) Ainsi, l'Etat a pris l'engagement de garantir les privilèges et immunités accordés aux agents de l'institution, de créer les conditions de leur libre circulation sur le territoire national. Au plan sécuritaire, il est annoncé la création d'un commissariat spécial au sein du siège de l'institution au Plateau. Et à cela l'Etat a concédé, à titre définitif et gracieux, le terrain de 4 777 m2 abritant le siège. Pour offrir un confort aux agents, un terrain d'une superficie de 5 360 m2 jouxtant le siège a été également cédé pour l'extension de l'institution bancaire. (...) Il ne reste plus qu'à entamer les travaux du siège. Après quoi, les premiers agents commenceront à revenir

Rééquipement des Frci/Général Kouakou Nicolas : "L'embargo sera levé en avril 2012"

L'Expression - L'embargo sur les armes dont a hérité le gouvernement du président Ouattara a encore de beaux jours devant lui. Les forces de sécurité ivoiriennes doivent prendre leur mal en patience durant cinq mois encore, pour être approvisionnées en armes en vue de lutter convenablement contre le grand banditisme. L'information a été livrée hier par le général de division, Kouakou Nicolas, au terme d'une visite d'inspection des infrastructures militaires et paramilitaires du fief de l'ex-rébellion. Selon lui, c'est à partir d'avril 2012 que le Conseil de sécurité envisagera une éventuelle levée de l'embargo sur les armes provoqué par l'ancien régime. « Les difficultés sont inhérentes pour un pays comme le nôtre qui sort de crise. A quand la fin des difficultés ? On a été durement éprouvé par la crise à tous les niveaux. Donc, aujourd'hui c'est la main dans la main, avec l'apport de chacun, que nous espérons mettre fin à toutes ces difficultés. Qui pour moi sont des difficultés d'ordre temporel mais pas structurel... Dieu seul sait quelles sont les mesures que l'Etat est en train de prendre pour satisfaire. Ne perdez pas de vue que la Côte d'Ivoire est encore sous embargo. Nous sommes sous embargo jusqu'en avril. C'est à partir de ce mois que le Conseil de sécurité décidera de lever ou pas cet embargo. Au dernier conseil, il y a eu des mesures d'allègement qui ont été arrêtées. En combinant tout cela, on fera ce qu'on peut », a indiqué le général de division. L'ex-patron du Cci a dressé un état des effectifs déjà redéployés et des installations militaires. Sur le premier volet, l'envoyé du ministre de la Défense s'est dit satisfait. « Le constat qui se dégage, c'est un sentiment de satisfaction. Il y a seulement deux mois que les chefs militaires ont été installés. Et le pays ayant connu une crise postélectorale aussi aigue, il va sans dire que des problèmes de redimensionnement se posent. Le personnel s'est réalisé à plus de 70%. Ça, c'est déjà une satisfaction. Les équipements suivent petit à petit. Je sais combien de fois l'Etat fait des efforts pour que la population ivoirienne ait ce sentiment de sécurité. Les hommes sont là, les équipements vont suivre pour que les populations se sentent effectivement en sécurité », a-t- il rassuré.

Retour des exilés pro-Gbagbo - Deux cars attendus aujourd'hui à Abidjan. Les détails de leur arrivée

Soir Info, L'Intelligent d'Abidjan, L'Expression, Le Nouveau Réveil, Le Jour plus - Sauf changement, une centaine de militants et responsables proches de l'ancien chef de l'Etat Laurent Gbagbo, regagnent Abidjan ce jour 29 novembre 2011, en début d'après-midi, en provenance d'Accra au Ghana et d'autres capitales de la sous région où ils étaient en exil depuis la chute de leur leader, le 11 avril 2011. Le lundi 28 novembre 2011, une fausse alerte a conduit la presse nationale et internationale à l'aéroport Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët. Sur place, Zié Daouda de la Fondation espoir du Pdci (qui est apparemment impliqué dans le retour des exilés), a indiqué aux journalistes que les exilés ivoiriens rentrent au bercail aujourd'hui. Pour donner un poids à son information, Zié Daouda a joint par téléphone, Evariste Yaké (ex-responsable d'un mouvement de jeunes pro-Gbagbo), qui a donné des précisions à la presse. Selon ce collaborateur de l'ancien chef de l'Etat, ce sont au total 150 exilés qui rentreront aujourd'hui à Abidjan en provenance du Ghana par la route. Deux cars, a-t-il dit, ont été mis à leur disposition par les autorités ivoiriennes. ''Le président de la République a tout mis à la disposition des exilés pour qu'ils regagnent Abidjan. Les billets ont été déjà pris'', a-t-il affirmé. Evariste Yaké a révélé qu'outre les militants, des personnalités politiques de l'ancien régime ivoirien, regagneront la capitale économique de la Côte d'Ivoire. Nos sources citent entre autres, le maire de Yopougon, Gbamnan Djidan Félicien et l'ancien ministre des transports Kabran Appia. Toujours au dire d'Evariste Yaké, les exilés seront accompagnés par Bernard Ehui Koutouan, Ambassadeur de la Côte d'Ivoire au Ghana. D'autres sources que nous avons eues plus tard, ont soutenu que la plupart des personnalités de l'ex-parti au pouvoir, qui regagneront leur pays aujourd'hui, viendront par avion. Une fois à Abidjan, a-t-on appris, les ''voyageurs'', seront reçus à l'hôtel communal de Cocody dans l'après-midi, par le ministère de l'Intérieur qui leur offrira des kits d'installation. Notons que c'est au cours de son meeting au Baron de Yopougon, le dimanche 27 novembre 2011, que Coulibaly Gervais, l'ex-porte-parole de Laurent Gbagbo et président du Cap-Udd, a annoncé le retour d'une centaine d'exilés, et le dégel de 50 comptes des proches de l'ancien président ivoirien, détenu depuis le mois d'avril 2011 à Korhogo, au nord de la Côte d'Ivoire.

Reconstruction post-crise / 300 ex-combattants vont construire 15 préfectures

L'Inter, Fraternité Matin, Soir info, L'Intelligent d'Abidjan, Le Patriote - La Banque mondiale et l'Etat de Côte d'Ivoire, représenté par le ministère d'Etat, ministère de l'Intérieur, ont signé hier lundi 28 novembre 2011, un accord-cadre relatif au projet de construction et de réhabilitation de préfectures. Ce partenariat entre le Projet d'assistance post-conflit (PAPC) et le ministère de l'Intérieur va permettre, selon le coordonnateur du PAPC, Philippe Koffi, de réinsérer 300 ex-combattants à travers 15 chantiers de construction ou de réhabilitation de préfectures. Il aussi annoncé que deux opérations de réinsertion sont en cours, dont l'une dans le District d'Abidjan pour 5000 jeunes, et l'autre en partenariat avec les collectivités locales et décentralisées (ADDCI et UVICOCI) pour 4000 opportunités d'emploi. A l'ouest, ce sont 1000 jeunes ex-combattants qui seront réinsérés grâce à un programme du PAPC. Au total, le PAPC veut réussir la réinsertion de 30.000 personnes, d'ici fin décembre 2012. «Toutes ces actions visent à soustraire les jeunes et en particulier les ex-combattants du vivier des personnes sans occupation qui pourraient être une menace pour la cohésion sociale», a expliqué Philippe Koffi. Le ministre Hamed Bakayoko a traduit l'infinie gratitude du gouvernement de Côte d'Ivoire à la Banque mondiale, représentée à cette cérémonie qui s'est déroulée au ministère de l'Intérieur, par son directeur des opérations, Madani Tall. Pour le ministre l'Etat, en rendant éligible la construction des préfectures, la Banque mondiale «soutient la politique d'aménagement du territoire et la quête des autorités ivoiriennes de tourner la page d'une période de crise et de projeter vers l'avenir ». Hamed Bakayoko s'est dit convaincu que la restauration de l'autorité de l'Etat mise à mal par la crise, n'est possible que dans un environnement de travail approprié, à la hauteur des ambitions de la Côte d'Ivoire. Il a particulièrement salué le volet réinsertion du projet qui permettra aux jeunes ex-combattants d'envisager un avenir prometteur. (...)

Après 5 jours de détention à la police criminelle - Les journalistes entament une grève de la faim

Notre Voie, L'Intelligent d'Abidjan, Le Nouveau Courrier - Les trois journalistes de Notre Voie arrêtés depuis le jeudi dernier et détenus abusivement à la direction de la police criminelle au Plateau ont entamé une grève de la faim depuis hier. César Etou (directeur général par intérim et directeur de publication), Didier Dépry (secrétaire général) et Boga Sivori (chef du service politique) de Notre Voie protestent ainsi contre la violation flagrante de leurs droits et le mépris dont ils sont l'objet de la part du pouvoir en place. En effet, les trois journalistes viennent de passer leur cinquième nuit en détention à la police criminelle en dépit de l'existence d'une loi votée en décembre 2004 et qui stipule qu'un journaliste ne peut être emprisonné pour ses écrits. Mais, plus grave, alors qu'ils ont largement dépassé le délai légal de garde à vue qui est de 48h, les journalistes sont maintenus en détention sans aucune justification. Personne, ni le procureur de la république qui, semble-t-il, est l'initiateur de la procédure, ni le directeur de la police criminelle, n'ose expliquer aux détenus les raisons de leur maintien en détention. (...)