REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 17 AVRIL 2012

17 avr 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU MARDI 17 AVRIL 2012







Le
chef des opérations de maintien de la paix a évoqué, avec le premier ministre,
la situation en Côte d'Ivoire. La sécurisation de la frontière ivoiro-libérienne
au menu




 





Fraternité Matin, Le Nouveau Réveil, L'Inter -

Le
sous-secrétaire général des Nations unies, chef des opérations de maintien de la
paix, a été reçu, hier, en audience, par le premier ministre, Jeannot Kouadio
Ahoussou. En provenance du Liberia où il a passé quelques jours, Hervé Ladsous
est venu s'imprégner de la situation en Côte d'Ivoire, en prélude à la réunion
du Conseil de sécurité des Nations unies qui se tiendra dans les semaines ou
mois à venir en Côte d'Ivoire. Avec le chef de gouvernement, il a évoqué les
problèmes sur lesquels les Nations unies peuvent aider la Côte d'Ivoire. Il
s'agit, notamment, de la sécurisation de la frontière ivoiro-libérienne. Où,
selon lui, «il y a encore l'insécurité». Dans sa déclaration à la presse,
il a indiqué que «l'Onuci travaille activement, de manière novatrice,
avec la Mission des Nations unies au Liberia, en collaboration avec les Forces
de sécurité des deux pays, pour améliorer la sécurité à cette frontière qui
était poreuse».
Lorsqu'il lui fut demandé si au cours de la prochaine
réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, la question de l'embargo sur
les armes en Côte d'Ivoire sera abordée, l'émissaire de l'Onu a donné une
réponse on ne peut plus claire : «L'embargo sur les armes est une décision du
Conseil de sécurité. Ce sujet sera certainement évoqué par les Etats membres
mais moi, l'objet de ma visite ici, c'est de voir le fonctionne- ment de
l'Onuci, d'accompagner les autorités dans toutes les tâches qui demeurent : la
réforme du secteur de sécurité, le désarmement et la démobilisation, et comment
nous pouvons contribuer à la réconciliation nationale».
Selon Hervé Ladsous,
même si ce sont des responsabilités qui relèvent d'abord des Ivoiriens, les
Nations unies avec leur expérience, leur savoir-faire, ont la volonté
d'accompagner le pays. [...]




 





Acquisition des trois Mi 24 par la Côte d'Ivoire / Hervé Ladsous précise : « La
Côte d'Ivoire a fait un énorme progrès en matière de démocratie »




 




Le
Nouveau Réveil, Nord-Sud –


Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint des Nations unies pour le département
des opérations de maintien de la paix, a été reçu en audience, hier, par sem
Daniel Kablan Duncan, ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, de
12h30mn à 13h15mn au Plateau. A cette occasion, le diplomate onusien a donné des
précisions concernant l'acquisition des hélicoptères Mi 24 par la côte d'Ivoire.
« Ce sont des matériels acquis dans le cadre de la coopération entre la
mission des Nations Unies au Libéria et celle en Côte d'Ivoire. Nous échangeons
selon les périodes et en fonction des circonstances du moment. Il a été jugé
utile d'avoir ces trois hélicoptères basés en Côte d'ivoire. Cela peut être
utile s'il y a des problèmes. Mais ils sont en fait mobiles entre les deux
missions
», a précisé le diplomate onusien. Avant cela, Hervé Ladsous a
situé l'opinion sur l'objet de sa visite et le contenu des échanges. « Nous
avons parlé de la présence de l'Onuci, du travail qu'elle accomplit en appui à
tout le processus en cours. Il y a en cours beaucoup de travail. Mais dans un
contexte de progrès tellement considérables par rapport il y a un an, je crois
que c'est un grand motif de satisfaction de voir que la Côte d'Ivoire a renoué
avec la démocratie, la croissance, nous sommes en appui à la reforme du secteur
de la sécurité. Plus que jamais, nous sommes décidés à agir pour, aider le
gouvernement ivoirien
», a t il expliqué avant de poursuivre son exposé sur
la situation de la sous région.




 




Sur
le même sujet :






Coopération et diplomatie/ Hervé Ladsous, ONU, à propos des trois
MI-24 en Côte d'Ivoire: "Cela peut toujours être utile s'il y a des problèmes" -

Le Patriote




 






Mouvement de troupes, retour des Mi-24 : Ouattara prépare une
autre guerre -

Le
Nouveau Courrier




 





Onuci : Le chef des opérations de paix à l'Ouest




 




Le
Jour plus –

Le
Secrétaire général adjoint de l'Onu chargé des opérations de maintien de la
paix, Hervé Ladsous, en provenance du Liberia, a visité dimanche dernier l'Ouest
du pays, notamment les localités de Toulépleu et de Daloa, où il a échangé avec
les autorités locales.




 





Développement de proximité : 16 agences spécialisées de l'Onu au chevet
d'Assinie




 





Fraternité Matin - L

sous-préfecture  d'Assinie,  à une  centaine  de  kilomètres d'Abidjan, 
va-t-elle  changer  de visage  ?  Cette  contrée  qui,  en 1942, a été sinistrée
par un raz-de-marée, « entraînant une longue léthargie, facteur de pauvreté
généralisée de familles et ménages, ralentissant ainsi son développement et son
progrès »,
au dire du président  du  Conseil  général  du département 
d'Adiaké,  Joseph Niamké. en tout cas, les huit villages  de  la 
sous-préfecture  ont  eu  le privilège  d'accueillir,  du  13  au  15 avril, 
les  16  agences  résidentes  du système des Nations unies en Côte d'ivoire, 
en  plus  de  la  représentation du Fonds monétaire international  (Fmi).  Ce, 
sous  l'initiative  du Conseil économique et social (Ces), qui y tenait une
réunion sur le développement de proximité et à laquelle  toutes  ces  agences 
ont  été conviées.  Selon  le  président  du  Ces,  Marcel Zadi Kessy, il était
question d'amener ces hauts fonctionnaires  internationaux  à  toucher  du 
doigt  les réalités des populations. Car il estime  pas  normal  que  des 
personnes nanties  aient  construit  de  belles bâtisses en bordure de l'eau,
qu'elles  y  viennent  et  repartent  sans  se soucier  des  villageois  vivant 
dans une relative pauvreté. Et le meilleur exercice  était,  à  ses  yeux, 
celui  du terrain.  devant le coordonnateur des  institutions  spécialisées,
Ndolamb Ngokwey, qui conduisait la délégation,  le  président  du  Conseil 
général, au nom de la population, a retracé  l'histoire  du  développement
d'Assinie qui s'est fait en dents de scie.  D'abord,  les  deux  premières
décennies après l'indépendance, en 1960, sont marquées par un  développement 
basé  sur  le  tourisme.  il s'ensuit  une  période  creuse  et  en 2000,  l'on 
note  une  reprise  avec l'essor  de  l'immobilier.  En  fait,  la population ne
tirait profit que de la vente de terrains nus. M. Niamké en conclut  que 
c'était  un  développe- ment  de  «  vitrine  »,  car  cela  n'a pas  impacté 
les  habitants  de  façon significative. (...) Pour  sa  part,  le  coordonnateur 
des agences  du  système  des  Nations unies souligne que c'est une bonne
expérience.  Car  pendant  les  six voyages qu'il a effectués à Assinie, aussi 
bien  pour  le  travail  qu'à  titre personnel, il n'a jamais pensé que la
région était porteuse de tant de perspectives  d'avenir.  « Il faut toujours
chercher à voir au-delà des apparences »
, avoue-t-il. Selon M. Ngokwey,  le 
développement  n'est pas une course de vitesse, mais une course  de  fond.  Il 
faut  être  patient mais  pas  passif.  Ajoutant  que  son séjour  confirme 
que  le  développement est avant tout local.




 





Violations des droits de l'Homme / Coulibaly Gnénéma : "Il y a des
améliorations"




 





L'Expression -

Les
droits de l'Homme n'avaient plus droit de cité depuis la décennie de crise en
Côte d'Ivoire. Le président de la République qui s'était engagé au cours de sa
campagne électorale à construire un Etat de droit, respectueux des droits
humains et de libertés fondamentales a mis en place des mécanismes
institutionnels et juridiques avec la création d'un ministère en charge des
Droits de l'Homme et des Libertés publiques. Coulibaly Gnénéma, le ministre en
charge de ce département, a échangé avec la presse hier à l'hôtel Pullman, sur
le thème : « Politique des Droits de l'Homme et garantie des libertés publiques
en Côte d'Ivoire ». A travers ce sujet, le ministre des Droits de l'Homme et des
Libertés publiques a fait connaître les compétences et les mécanismes de
promotion et de protection des droits humains de son ministère, ainsi que la
vision de celui-ci. Après avoir passé au peigne fin les nombreux cas de
violation des Droits de l'Homme, consécutifs à la longue période de crise en
Côte d'Ivoire, Coulibaly Gnénéma a soutenu qu'« il y a une nette amélioration
des droits de l'Homme dans le pays depuis l'avènement du nouveau régime qui a
consenti de nombreux efforts dans ce sens». Face au bilan catastrophique des
valeurs humaines, le ministre a situé les responsabilités dans tous les camps.
Pour trouver une solution idoine à la question, il a projeté d'inculquer la
culture des droits de l'Homme à toutes les couches sociales. [...]




 





Politique nationale : Mamadou Koulibaly assigne l'Etat en paiement




 




Soir
Info, L'Intelligent d'Abidjan, Le Nouveau Courrier, Le Mandat, L'Expression,
L'Inter -

L'ancien président de l'Assemblée nationale et chef d'un parti d'opposition
(Liberté et démocratie pour la paix) a engagé une procédure judiciare contre
l'Etat de Côte d'Ivoire qui lui devrait plusieurs mois de salaires. Mamadou
Koulibaly, ancien député de Koumassi et chef d'institution souhaite rentrer dans
ses droits, apprend le bulletin d'informations interne à son parti Lider news.
On y lit qu'après « avoir épuisé toutes les voies de recours pour un règlement à
l'amiable du litige qui l'oppose à l'Etat (ivoirien) relativement à la
séquestration illégale de ses revenus depuis l'arrivée au pouvoir d'Alassane
Ouattara il y a un an, l'ancien président de l'Assemblée nationale a entamé la
procédure juridique pour entrer dans ses droits ». L'affaire sera entendue par
le Tribunal de 1ère instance d'Abidjan le 26 avril prochain. L'entourage de l'ex
ponte du Front populaire ivoirien- et le principal intéressé, sans doute- espère
un dénouement heureux. Un dénouement heureux signifierait : le paiement
d'arriérés d'émoluments à Mamadou Koulibaly. Le président de Liberté et
démocratie pour la République s'est souvent élevé contre ce qu'il entend comme
une volonté des autorités en place de tiédir l'ardeur des opposants à assumer
leur statut.




 




La
dérive dictatoriale du pouvoir se poursuit : Aké N'Gbo, Sangaré Abou Drahamane,
Blé Goudé, Koné Katinan...inculpés hier




 




Notre
Voie -

La « justice des vainqueurs» se poursuit sous Ouattara. Hier, selon leurs
avocats, 16 personnalités proches de l'ancien régime et un adolescent (Gilbert
Zo Gogbé mis sous mandat de dépôt, le 16 mars 2012) ont été inculpés, par la
Justice ivoirienne, pour deux catégories d'infractions. La première catégorie
d'accusations qui portent sur ces 17 pro-Gbagbo est la suivante : «génocide,
crime contre la population civile, meurtre, assassinat, crime contre les
prisonniers de guerre, coup et blessure volontaires, complicité, coaction et
tentative de toutes ces infractions et voies de fait ».
La seconde catégorie
d'accusations est «vol qualifié, incendie volontaire d'immeubles, dégâts
volontaires à la propriété immobilière d'autrui, complicité, coaction et
tentative de toutes les infractions».
Ces chefs d'inculpations frappent
également l'ex-première dame, Mme Simone Gbagbo, détenue illégalement à Odienné,
Nord-Ouest du pays. C'est le 29 février dernier, selon nos sources, que Mme
Gbagbo avait été inculpée pour ces crimes politiques, par la Justice ivoirienne.
Qui a décidé, sur ordre du pouvoir Ouattara, de juger Simone Gbagbo en Côte
d'Ivoire. (...) Hier, au Tribunal de Boundiali, deux des détenus politiques de la
prison de la localité, notamment l'ex-premier ministre Gilbert Aké N'Gbo et
l'ex-ministre Désiré Dallo, ont été informés, a-t-on appris de source
judiciaire, de leur nouvelle inculpation. Il s'agit, pour toutes ces
personnalités de l'ex-régime, d'une seconde inculpation après celle du 23 juin
2011. Ils étaient alors accusés de «crime économiques et d'atteinte à la
sûreté de l'Etat».
Comme on le constate, la réconciliation en Côte d'Ivoire
s'éloigne davantage du rivage. D'autant que le pouvoir Ouattara poursuit sa
«justice des vainqueurs»
et ses inculpations arbitraires.




 





Cadres pro-Gbagbo détenus au Nord : Les demandes de visite du Fpi, rejetées




 




Soir
Info, Le Temps, Notre Voie, Le Quotidien d'Abidjan, Aujourd'hui -


Pourquoi depuis leur détention dans le nord du pays, les cadres pro-Gbagbo n'ont
pas été visités par les membres de la direction intérimaire du Front populaire
ivoirien (Fpi)? Le ministre Alphonse Douati, Secrétaire général adjoint du
parti, a donné les raisons au cours de la conférence de presse qu'il a animée,
le lundi 16 avril 2012, au QG de campagne de l'ex Lmp, à la Riviéra Attoban, en
prélude à la Convention ordinaire du Fpi dont il pilote l'organisation. Avec un
ton de déception, il a expliqué que « la direction du Fpi a saisi cinq fois la
justice ivoirienne afin de visiter nos camarades en prison au nord. La dernière
fois, c'était le 22 mars 2012. Mais on nous a répondu que seuls les parents
biologiques ont le droit de les visiter. La direction du Fpi est empêchée de
façon implicite de visiter ses cadres. La Haye est plus loin que Korhogo et
pourtant nous y avons été. Miaka était là- bas. On nous empêche de les
rencontrer, même ceux de la Maca ». Il a ajouté que la détention des pro-Gbagbo
doit se faire selon les règles de l'art, à savoir que la personne incriminée
doit être incarcérée dans la prison de sa juridiction. Ce qui se passe en ce
moment est pour lui une volonté, conformément à l'histoire du pays, de faire du
nord un « lieu d'embastillement des adversaires politiques ». Il s'y est opposé.
Alphonse Douati s'est aussi prononcé sur la visite d'Etat du président Ouattara
à l'ouest. « On ne nous a pas approchés, nous n'avons pas été associés », a-t-il
relevé. Quant au dialogue avec le pouvoir, il a affirmé que le Fpi y reste
toujours favorable. [...]




 





Assignation en justice de Soro et des comzones / Paris rejette la plainte de
Michel Gbagbo : Les explications de ses avocats




 





L'Inter, Soir Info, Le Mandat, L'Intelligent d'Abidjan -

C'est le site Internet Connectionivoirienne.net qui donne l'information. Selon
des sources judiciaires françaises, le Parquet de Paris « vient de décider de
classer sans suite la plainte de Michel Gbagbo contre Soro Guillaume et dix
chefs de l'ex-rébellion ivoirienne ». Le 14 novembre 2011, les conseils
juridiques en Europe de Michel Gbagbo, citoyen français de par sa mère et fils
aîné de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, avaient déposé une plainte
devant les juridictions françaises. Cette assignation en justice visait l'ancien
Premier ministre Guillaume Soro, aujourd'hui président de l'Assemblée nationale
de Côte d'Ivoire, et une dizaine d'ex-chefs de guerre ou « com'zones » des
Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). La plainte déposée auprès du
Tribunal de Grande Instance de Paris était ainsi libellée : « enlèvement,
séquestration, et traitements inhumains et dégradants ». Cette action en justice
était en rapport avec le dénouement de la crise postélectorale, qui a vu la
chute de l'ex-chef de l'Etat ivoirien le 11 avril 2011. Depuis cette date,
Michel Gbagbo est en détention sans jugement à Korhogo, au Nord du pays, et ses
avocats font des pieds et des mains pour obtenir sa libération. Ils ont
introduit plusieurs demandes de mise en liberté provisoire auprès des autorités
judiciaires, sans jamais pouvoir obtenir gain de cause. De guerre lasse, ses
conseils juridiques français et africains ont saisi la justice française pour
statuer sur le cas de leur ressortissant, Michel Gbagbo. Le parquet de Paris
vient de les débouter, si l'on en croit Connectionivoirienne.net, car la plainte
contre Soro et des com'zones vient d'être rejetée. [...]




 





Enquête sur la disparition de Guy André-Kieffer : Son épouse demande plus
d'engagement à l'Etat ivoirien




 




Le
Nouveau Réveil -

Le 16 avril 2004, disparaissait le journaliste franco-canadien, Guy André
Kieffer, enlevé dans un Super Marché à Marcory. 8 ans après, la vérité court
toujours. 8 ans d'imbroglio politico-judiciaire dû essentiellement aux multiples
entraves dressés par le régime de Laurent Gbagbo sur le chemin du magistrat
français, Patrick Ramaël chargé de conduite l'instruction. A l'occasion du 8e
anniversaire de sa disparition, son épouse Osange Silou-Kieffer et Ambroise
Pierre, représentant Afrique de Reporter sans frontière, arrivés en Côte
d'Ivoire, ont rendu hommage sur le parvis du Super marché Prima dans le
restaurant duquel le journaliste franco-canadien a été enlevé. Mme Kieffer , qui
dit ne parler de l'objet de leur passage en Cotre d'Ivoire qu'après avoir
rencontré, hier soir, le ministre de la Communication, aujourd'hui le premier
ministre et la ministre déléguée auprès du premier ministre chargées des
questions judiciaires, et le président Alassane Ouattara à 16 h, a même exprimé
son espoir de voir la vérité triompher à travers un proverbe chinois : «Il y a
un proverbe chinois qui dit qu'aussi profond qu'on enterre la vérité dans le
puits, elle finit toujours par remonter à la surface. Si on reste mobilisé, il y
aura une information qui fera qu'on saura ce qui s'est passé». Pour elle, la
collaboration avec le régime pour élucider l'affaire existe, avec moins de
tracasseries. «Mais, pour le moment, c'est une facilité de communication. Nous
attendons des actes» a-t-elle dit. Et le représentant Afrique de Reporter sans
frontière, Ambroise Pierre, de renchérir : «Comme les faits se sont passés en
Côte d'Ivoire et que ça a des répercussions énormes sur la Côte d'Ivoire, il
faudrait que le pays s'engage très volontairement dans ce dossier. Je crois
qu'il n'y a pas suffisamment d'acteurs impliqués dans ce dossier, c'est plutôt
l'inverse. Pour ne pas laisser le juge d'instruction français seul instruire
cette affaire, il faudrait qu'en Côte d'Ivoire, il y ait de véritables efforts
et des moyens qui soient mis en œuvre pour apprendre la vérité» Pour Reporter
sans frontière, selon Ambroise Pierre, «cette affaire est symbolique de la lutte
contre l'impunité» et lutter contre l'impunité, «c'est mettre des moyens pour
mener les enquêtes et découvrir la vérité». Le journaliste franco-canadien, Guy
André Kieffer a été enlevé à Abidjan alors qu'il enquêtait sur les malversations
dans la filière café-cacao.




 




Police
nationale : Des agents dénoncent les salaires à double vitesse




 




Le
Mandat -

Des fonctionnaires de la police nationale de Côte d'Ivoire des promotions
2007-2008 et 2008-2009 sont confrontés à un traitement salarial différent de
celui normalement en vigueur. Ces éléments de la police dénoncent le non
paiement de l'intégralité de leur salaire depuis qu'ils ont pris fonction. En ce
qui concerne la promotion 2007-2008, une bonne partie de ces sous-officiers de
police perçoivent des salaires au rabais depuis leur prise de fonction en 2009.
«Pendant que nous percevons 146 mille francs CFA, certains de nos collègues de
la même promotion ont l'intégralité de leur salaire qui s'élève à 210 mille
francs CFA», révèle un policier victime de cette injustice salariale, sous le
sceau de l'anonymat. En clair, au sein de cette même promotion, le traitement
salarial diffère alors que les grades sont les mêmes. «Sur 2143 agents de cette
promotion, environ 784 agents, jusqu'à ce jour, attendent toujours de recevoir
l'intégralité de leur salaire. Pourtant, notre arrêté de nomination a été signé
depuis mars 2012. De sergent 1er échelon, un an après l'école de police, nous
sommes passé au 2ème échelon», a-t-il souligné. «Certains ont déboursé 20 à 25
mille francs CFA. Ceux qui ont refusé de tremper dans cette magouille continuent
de percevoir la bourse comme salaire», a déclaré notre interlocuteur. En plus,
ces policiers touchés par cette mesure ne sont pas encore entrés en possession
de leur rappel depuis qu'ils sont sur le terrain. En attendant que le
gouvernement honore ses engagements, ce qui devrait, en principe, être fait
depuis la fin mars, ces policiers qui vivent dans la galère s'expliquent
difficilement la situation dans laquelle ils se retrouvent. «Les enseignants ont
perçu leur rappel. Pourquoi le nôtre tarde, après quatre ans de service ?»,
s'interrogent-ils. Quand à ceux issus de la promotion 2008-2009, (plus de 1000),
ils vivent les mêmes réalités, avec une rétribution d'élève sous-officier
stagiaire. Ces agents qui sont très en colère menacent de se faire entendre si
leur situation salariale ne se règle pas dans les plus brefs délais.