REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 6 FEVRIER 2012

6 fév 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 6 FEVRIER 2012







 Législatives
: Kœnders va certifier




 





Fraternité Matin -

Une
rencontre tripartite Commission électorale indépendante, Conseil constitutionnel
et Onuci s'est tenue le 3 février, à 15 heures au siège de l'institution
électorale. Cette réunion à huis clos entre les présidents Youssouf Bakayoko, de
la Cei, Francis Wodié, du Conseil constitutionnel et Albert Koenders,
Représentant spécial du secrétaire général de l'organisation des nations Unies
pour la Côte d' Ivoire, a tourné, nul doute, autour de l'invalidation des onze
circonscriptions électorales. Ils ont harmonisé leurs points de vue sur la
question. A la fin de la séance de travail qui a duré une heure environ, le
président du Conseil constitutionnel, le Pr Francis Wodié, n'a pas souhaité
s'adresser à la presse, préférant laisser la parole au diplomate onusien. Ce
dernier a déclaré qu'il avait eu «  une  bonne  discussion  » avec les
deux présidents d'institution. Il a annoncé que la semaine prochaine, son
organisation entendait rendre publics les résultats de sa certification, après
que les institutions nationales ont rendu leurs verdicts. «Il y a des
avancées et je  pense  que  c'est  positif.  Je m'apprête  à  faire  ma 
certification»,
a-t-il fait savoir, tout en ajoutant que tous les points des
élections législatives ont été abordés lors de cette rencontre tripartite. La
Commission électorale indépendante, toujours dans la perspective du succès de
ces élections partielles à venir, a initié une vaste série de formations des
agents techniques.




 




L'Onuci
forme 38 gendarmes et policiers




 





Nord-Sud -

20 officiers et sous-officiers du Groupe d'intervention de la Gendarmerie et 18
agents de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) de la police ont reçu,
vendredi, leurs attestations de fin de formation par la police des Nations Unies
(Unpol). Le général Constant Prosper Sossou, contrôleur général de police et
membre de l'Unpol, a exhorté les stagiaires à être des relais capables de
restituer la formation reçue.




 





Reprise partielle des élections législatives / Yao Séraphin (président de la
Judpci) : « Nous allons démontrer que le Conseil constitutionnel a menti »




 




Le
Nouveau Réveil, Le Patriote, Le Jour plus, Le Nouveau Courrier -

A
l'issue de l'assemblée générale de la jeunesse de l'Udpci, le samedi dernier, au
siège du parti, aux 2 Plateaux, le président de la Judpci, Yao Kouadio Séraphin,
a fustigé (à la suite du président Mabri la semaine dernière), la décision du
Conseil constitutionnel d'invalider les élections législatives dans certaines
localités du pays. «Le Conseil constitutionnel a décidé de faire de
l'équilibrage pour prendre des décisions politiques. Ces décisions ne reflètent
pas la réalité des choses. Le président du Conseil n'a pas motivé ces décisions.
Nous ne comprenons pas pourquoi à Biankouma par exemple où rien ne s'est passé,
l'élection a été invalidée alors qu'à Man où il y a eu assez d'incidents, elle a
été confirmée» a dit le président Yao Séraphin qui promet un meilleur score lors
de la reprise. «Nous allons démontrer que le Conseil constitutionnel a menti. En
améliorant l'écart que nous avons fait au 1er tour à Biakouma». Yao Séraphin et
ses camarades ont exprimé également leur opposition à la rencontre tripartite
entre la Cei, le Conseil constitutionnel et l'Onuci parce qu'ils voient en ces
rencontres le cadre pour des arrangements politiques. Le N°1 de la Judpci a, en
outre, dénoncé l'attitude de Blon Blaise qui a viré, le vendredi dernier, au
Rdr. «Nous avons appris que Blon a fait son adhésion au Rdr. La réunion s'est
tenue avec la complicité du préfet de Man, au Qg de Robert Guéi qui a toujours
été le siège de l'Udpci à Man. Accusé de vouloir organiser les jeunes pour aller
perturber cette rencontre, le président local de la Judpci a été enlevé et
séquestré de 12 à 22 H par les éléments de Konaté Sidiki. Pis, le siège de l'Udpci
a été rebaptisé "Jacquet Florent". Tout ça est inacceptable. C'est de la
provocation» dénonce par ailleurs le président de la Judpci avant de s'inquiéter
pour l'avenir du Rhdp. «L'espoir que nous avons placé dans le Rhdp est fiasco.
Le fait qu'il n'y a plus conférence des présidents du Rhdp donne l'impression
que le Rhdp n'a été créé que pour mettre Ouattara au pouvoir (...) Nous allons
encourager les dirigeants de l'Udpci à prendre leur responsabilité» a-t-il dit.




 





Editorial/Ces morts
dans nos isoloirs




 





Soir Info -

Des morts et aussi des absents ont pris part aux dernières élections
législatives en Côte d'Ivoire. Ils ont voté. C'est le président du Conseil
constitutionnel, Francis Wangah Wodié, lui-même, qui a donné cette information
pour le moins bouleversante, voire déshonorante pour la Côte d'Ivoire. «Des
personnes décédées ont voté. Ceux qui ont fait voter des morts ont oublié qu'ils
s'exposent eux-mêmes à la mort... à la mort politique s'entend », a-t-il dit après
qu'il a invalidé le scrutin dans 11 circonscriptions. Les irrégularités
constatées à l'occasion de ces élections législatives rappellent au souvenir des
Ivoiriens, celles dénoncées par La majorité présidentielle (Lmp) lors de la
présidentielle en Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo et son camp avaient refusé de
céder le pouvoir sous-prétexte qu'il y avait eu de nombreuses irrégularités dans
le scrutin au nord du pays, considéré comme le bastion du Rassemblement des
républicains (Rdr), le parti du président Alassane Ouattara. Sur cette base, le
Conseil constitutionnel présidé par Yao N'Dré avait déclaré nul le scrutin dans
sept circonscriptions dont les départements de Bouaké, Dabakala et Katiola
(région Vallée du Bandama), ceux de Korhogo, Ferkessédougou, et Boundiali
(Savanes) et celui de Séguéla (Wordodougou). Cette annulation portait sur le
vote de 606 354 ivoiriens. Ils avaient évoqué entre autres irrégularités,
l'absence des représentants du candidat Gbagbo et autres délégués dans les
bureaux de vote, le bourrage des urnes, le transport des PV par des personnes
non autorisées, l'empêchement de vote des électeurs, l'absence d'isoloirs, la
majoration des suffrages exprimés... D'un scrutin à un autre, les choses ne
semblent pas avoir fondamentalement changé. Ces mêmes faits, ou presque,
viennent d'être constatés par le Conseil constitutionnel présidé par Francis
Wodié à l'occasion des législatives du 11 décembre 2011. Mettant ainsi à
l'index, la commission électorale indépendante, la structure chargée de
coordonner les scrutins dans le pays. S'il a été prouvé que des morts et des
personnes absentes du pays ont voté, cela donne une preuve palpable de ce que le
système électoral ivoirien est poreux, traîne des faiblesses et pose par
ailleurs un problème de fiabilité. Du coup, l'on se retrouve à se poser des
questions. Les morts qui ont voté, sont-ils des personnes décédées lors de la
crise post-électorale, ou avant les élections présidentielles ? Comment ces
morts ont-ils pu voter alors que le fichier électoral apparemment ne permet pas
qu'une personne jouisse du droit de vote d'une autre personne ? Qui sont ceux
qui ont favorisé cette situation ? Etaient-ils à leur premier coup ? Le
président du Conseil constitutionnel donne presqu'un début de réponse à
certaines de ces interrogations : «La tricherie entre dans la stratégie de
victoire de certains partis politiques». En tout état de cause, la sortie de
Francis Wodié, vient apporter de l'eau au moulin de tous ceux qui jusqu'à ce
jour émettaient des réserves sur la crédibilité du système électoral en Côte
d'Ivoire. [...]




 




Daloa/
Frci et gendarmes s'affrontent au corridor




 





Nord-Sud –

(...) On a frôlé le pire. Samedi dernier, en début d'après-midi au corridor de
Daloa sur la route menant à Vavoua, des éléments des Forces républicaines de
Côte d'Ivoire (Frci) et des gendarmes de la brigade-ville de Daloa détachés à ce
corridor se sont donnés en spectacle. Comment en est-on arrivé à cette passe
d'armes ? Selon nos informations, au corridor, la gendarmerie a sifflé un
véhicule de type 4x4 de marque Pajero, de couleur grise, portant une plaque
d'immatriculation de corps diplomatique. Le gendarme en faction demande alors à
l'occupant du véhicule, les pièces afférentes pour vérification. Que ne fut pas
la surprise du gendarme ? Les documents présentés ne correspondent pas au 4x4.
Le sous-officier, étonné, demande au chauffeur de bien stationner le véhicule et
d'arrêter le moteur. Il veut en savoir davantage. Selon notre source, le
conducteur est un fonctionnaire international de nationalité américaine. Il
indique alors au gendarme que le véhicule qu'il conduit, est en location. Puis
d'expliquer qu'il s'est trompé en prenant les pièces de l'un de ses véhicules.
Le gendarme lui rétorque que le 4x4 sera conduit au poste de gendarmerie, le
temps pour « l'Américain » de retourner chercher les vrais documents. Après deux
appels téléphoniques, ce dernier s'adresse au Lt. Diomandé des Frci basés au
corridor, sur recommandation de son interlocuteur. Le lieutenant ordonne à deux
de ses éléments d'aller récupérer les pièces des mains des gendarmes. Ceux-ci
refusent de rendre les papiers. Le chef de poste, l'adjudant Théodore Gbeu Djéli
Igo, est pris à partie par les deux sergents des Frci. Une bagarre s'engage.
L'adjudant est terrassé, au grand dam de ses hommes. Mais ceux-ci ne supportent
pas l'humiliation. Le mdl Koné vole au secours de son chef. Les militaires
réussiront à s'emparer des pièces après avoir rudoyé les gendarmes de coups.
Ruminant leur insatisfaction, les hommes du Lt. Diomandé reviennent cette
fois-ci armes au poing. Ils chargent. Les gendarmes ne se posent pas de
question. Ils prennent la clé des champs. Les militaires prennent le contrôle du
corridor. Ils remettent les pièces du véhicule au fonctionnaire international.
Celui-ci démarre en trombe et quitte les lieux. La population assiste au
spectacle et applaudit même ''l'exploit'' des Frci. Le commandant de
brigade-ville et le commandant de compagnie engagent des négociations avec le
Lt. Diomandé et ses hommes. Le dialogue aboutit et tout rentre dans l'ordre. Un
rapport détaillé est remis aux différents commandants.




 





Recrudescence de l'insécurité à Tiassalé : Les populations invitées à dénoncer
toute attitude suspecte




 




Le
Patriote -

Actes d'agressions physiques, attaques à mains armées, viols, braquages souvent
meurtriers. Les populations du département de Tiassalé sont confrontées depuis
quelques mois à une insécurité qui ne dit pas son nom. Même si les autorités
militaires ont pris les taureaux par les cornes en y déployant deux pelotons
mobiles, les élus et cadres de la région veulent s'impliquer pour fermer cette
parenthèse. Samedi dernier, à l'invitation de Bandaman Maurice, fils de la
région et ministre de la Culture et de la Francophonie, ils se sont retrouvés au
Conseil général pour faire le point. Un point qui n'est pas reluisant selon
Kablan Asouman, préfet de Tiassalé. Selon lui, depuis quelques jours, la
situation est devenue critique. «Depuis que les FRCI ont été retirées, les
bandits ont envahi la région et y règnent en maîtres», a-t-il fait savoir.
Toutefois, a-t-il expliqué, pour les contrer, le gouvernement a dépêché deux
pelletons mobiles. Mais pour que leurs actions soient efficaces, il faut que les
populations s'impliquent. Une implication qui permettra, selon Bandaman Maurice,
de réduire la capacité de nuisance des malfaiteurs. «La première arme de la
défense, c'est le renseignement. Je vous invite à dénoncer toute attitude, tout
individu suspect. Faites en sorte que tous ceux qui détiennent encore les armes
soient dessaisies», a-t-il invité. Il faut permettre, a-t-il conseillé, à
l'armée d'anticiper ses actions sur le terrain. Sur la même lancée, le préfet a
invité les populations à aider les forces de l'ordre d'autant plus que des
bruits faisant état de la présence de mercenaires dans la région. Il faut donc
traquer les bandits de grand chemin pour que la quiétude revienne dans la région
et que les populations vaquent tranquillement à leurs occupations. «Il est vrai
que l'arrivée des pelletons mobile a réduit les agressions. Notre souci, c'est
qu'il n'y ait aucune agression dans les jours à venir», a souhaité le préfet.
Pour que leur action soit pérenne, il a émis le vœu que la police et la
gendarmerie locale soient dotées de véhicules de commandement. Tous ceux qui ont
effectué le déplacement ont loué l'initiative et se sont engagés à faire passer
le message.




 





Présentation du livre de Blé Goudé : Des Frci empêchent à nouveau la cérémonie




 




Soir
info, Notre Voie, Le Nouveau Courrier, Le Temps, L'Intelligent d'Abidjan -

Une fois de plus,
une cérémonie de présentation du livre Côte d'Ivoire, traquenard électoral de
Charles Blé Goudé a été empêchée, après celle du 18 janvier 2012 au Baron de
Yopougon par les forces de l'ordre. En effet, le café littéraire féminin qu'ont
voulu organiser ''les Sentinelles de la paix'' du Cojep autour du livre de leur
leader a été interdit par des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire
(Frci). L'évènement devrait se tenir le samedi 4 février 2012 au siège de ladite
structure, à Yopougon. Alors que les invités à la cérémonie qui se sont
massivement déplacés attendaient d'accéder à l'enceinte, ils ont été sommés de
quitter les lieux par le Commandant Cissé des Frci présent sur les lieux,
entouré de certains de ses éléments. Pourquoi cette opposition ? Zahoura
Béatrice, responsable des Sentinelles explique : « Tout allait bien jusqu'à ce
matin quand le commandant Touré qui occupait les locaux et avec qui nous avons
préparé la cérémonie et discutions de la libération du siège m'a appelé, me
demandant de me rendre au commissariat du 19è arrondissement. Là-bas, devant le
commissaire Fofana et du Cdt Touré, le Cdt Cissé nous a demandé de ne pas nous
présenter au siège, sinon ce sera à nos risques et péril. Pourtant, nous avons
l'autorisation du ministère de l'Intérieur et du district de la Police pour
cette cérémonie ». Malgré la présence des gendarmes venus pour sécuriser
l'évènement, le Cdt Cissé est demeuré hermétique sur sa décision. « Je m'en fous
de ceux qui vous ont donné cette autorisation. Ce ne sont pas mes responsables.
Si mes responsables me demandent de libérer les lieux, je le ferai », a-t-il
lâché. Comme arguments de son refus, il a avancé que des armes ont été trouvées
au siège du Cojep dans la semaine et que le livre de Blé Goudé pourrait créer
des troubles sociaux. Arguments qu'a réfutés le président par intérim du Cojep,
Martial Yavo. « C'est de la machination pour nous empêcher de regagner notre
siège. Si des armes avaient été trouvées ici, toute la Côte d'Ivoire aurait su
et la justice aurait mis nos locaux sous scellé. Et comment comprendre que c'est
à quelques jours de l'évènement qu'on trouve des armes dans un siège occupé
depuis la crise par des Frci », s'est-il interrogé. Il a déclaré que «
l'attitude du Cdt Cissé démontre qu'on ne sait pas qui commande qui dans ce pays
et si l'autorité a un réel pouvoir ». Il a demandé aux autorités de parler d'une
seule voix et de permettre que le droit à l'expression et à la réunion soit
effectif pour tous les Ivoiriens. Notons que le café littéraire visait deux
objectifs : la présentation du livre et sa vente. Au-delà, Zahoura Béatrice a
affirmé que son désir était de briser la méfiance qui existe entre une partie de
la population et les Frci. C'est pourquoi elle a remercié le Cdt Touré, qui à sa
demande, a fait nettoyer le siège du Cojep où elle a pu tenir une réunion
préparatoire, le mardi 31 janvier 2012.




 





Processus de paix - L'opération d'appui aux personnes déplacées internes de
Bingerville se poursuit.

60 millions de Fcfa pour 500 déplacés de guerre




 





Fraternité Matin - C
inq
cents personnes déplacées internes (pdi) vivant à Bingerville dans des
conditions précaires seront relogées dans des maisons ''normales'' par la
Fondation africaine pour la paix par le développement (Fapd), en partenariat
avec le ministère des ex-combattants et des Victimes de guerre et l'Union
nationale des Coopec de Côte d'Ivoire (Unacopec-CI). L'information a été donnée
à notre rédaction, le samedi 4 février, par Koffi Augustin, coordonnateur du
projet et conseiller technique du fondateur de Fapd, Jaber Faouzi. La cérémonie
de remise des kits à ces pdi se déroulera le 15 mars à Bingerville. Cette aide
aux personnes concernées, financée à hauteur de 60 millions de Fcfa par la
Fondation, s'inscrit dans le cadre de l'opération ''Appui au retour et à la
réinsertion socio- économique  des  personnes  déplacées  internes  des  sites 
de Bingerville''
, a précisé Koffi Augustin. Ladite opération a été lancée le
3 février par le ministre d'état, ministre des affaires étrangères, Daniel
Kablan Duncan, à la paroisse saint augustin de Bingerville. 108 pdi avaient reçu
des kits constitués, entre autres, de clef (pour un nouveau logement), d'un
livret d'épargne dont le compte est logé à la Coopec, de vivres et non vivres.
Cette phase pilote a coûté un peu plus de 6 millions de Fcfa entière- ment
financés par la Fapd, a souligné le coordonnateur du projet. «C'est  un 
acte  humanitaire.  C'est aussi  la  contribution  de  la Fondation  africaine 
pour  la  paix par le développement au processus de  paix,  à  la 
reconstruction  de  la Côte d'Ivoire et à la réconciliation en  cours
», a
expliqué Koffi Augustin. L'aide consiste en un appui au logement, à
l'installation et à la réinsertion socioéconomique par le financement d'une
activité génératrice de revenus (agr) pour chaque bénéficiaire. Du fait de la
guerre postélectorale, 6 000 personnes se sont retrouvées à Bingerville. (...)