REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 26 MARS 2012

26 mar 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 26 MARS 2012







Simone
Gbagbo vers la Cpi ? : Un sale coup se prépare à Odienné




 





Notre Voie -

Le procureur de la République, Simplice Kouadio Koffi, et les avocats de
l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, Mme Simone Ehivet Gbagbo, se retrouveront,
sauf changement, ce mercredi 28 mars 2012, à Odienné (nord-ouest du pays) pour
une rencontre importante. «Le parquet veut signifier au conseil de Mme Gbagbo de
nouveaux actes», soutient une source judiciaire proche du dossier. Sur la nature
de cette nouvelle décision, les avocats espèrent qu'il pourrait s'agir de
traiter la demande de mise en liberté qu'ils ont introduite au profit de Simone
Gbagbo. Parce qu'en vérité, soutiennent-ils, le dossier de l'accusation contre
l'ex-Première dame reste désespérément vide au plan du droit. Mais, pour
prononcer la mise en liberté provisoire des prisonniers politiques, nul n'a
besoin d'une réunion sur les lieux de détention. Cela n'a pas été le cas des
détenus déjà libérés et, du coup, la convocation de la réunion d'Odienné par le
Procureur Koffi Kouadio donne lieu à toutes les interprétations. Cette réunion
de ce mercredi à Odienné pourrait déboucher sur la libération de Simone Gbagbo
mais elle peut avoir été provoquée également pour le transfèrement de l'épouse
de l'ex-Première dame à la Cour pénale internationale (Cpi) à La Haye (...).





Vers un «dialogue» ouvert et assassiné




Le
transfèrement de Mme Gbagbo à la Cpi, s'il est confirmé, donnera un violent
uppercut au réchauffement du très fragile processus de réconciliation nationale
par le pouvoir. Un tel acte approfondira plus que jamais le discrédit d'Alassane
Dramane Ouattara qui, sous la poussée des mêmes soutiens internationaux, vient
de demander à son nouveau Premier ministre, Jeannot Ahoussou Kouadio, d'entamer
« le dialogue républicain » avec le Fpi, la formation politique de Laurent et
Simone Gbagbo. Pis, le transfèrement de Simone Gbagbo à la Cpi, en l'état actuel
des contacts, va donner un coup d'arrêt au dialogue politique qui a déjà démarré
à la Primature, par des contacts «informels» entre le pouvoir et le Fpi. Samedi
dernier à 11h, une délégation du Fpi conduite par MM. Miaka Ouretto et Laurent
Akoun, respectivement président et secrétaire général dudit parti, a échangé
avec le Premier ministre, M. Jeannot Ahoussou Kouadio. Ouattara et ses soutiens
veulent-ils montrer aux dirigeants du Fpi que la nouvelle amorce du dialogue a
été brandie pour les tromper ? [...].




 




 





.............................................




 




Union
du fleuve Mano : Les experts de la société civile en séminaire à Abidjan




 




Le
Mandat -

Un séminaire de haut niveau des experts de la société civile de l'Union du
fleuve Mano (UFM) se tient ce lundi 26 mars, à Abidjan, sur le thème "Paix et
stabilité au sein de l'Union du fleuve Mano". Ce séminaire, selon un communiqué
de l'Onuci parvenu hier à notre rédaction, a pour objectif de renforcer la
participation de la société civile dans le domaine de la paix, de la stabilité
et des droits de l'Homme au sein de l'UFM. Une cinquantaine d'experts issus de
la société civile se pencheront sur les défis de la stabilité politique tels que
l'organisation d'élections libres et paisibles, le maintien de la cohésion
sociale et l'administration de la justice de manière équitable. Au terme de
cette rencontre dont l'ouverture se fera en présence du ministre d'Etat,
ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, du Représentant spécial
du Secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest, Said Djinnit,
et de la secrétaire générale de l'Union du fleuve Mano, Mme Saran Darba Kaba, le
Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies en Côte
d'Ivoire (Onuci), Ndolamb Ngokwey, devra faire "des recommandations pratiques et
novatrices" pour renforcer les contributions de la société civile aux efforts de
l'Union, regroupant la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone,
en faveur de la paix, de l'égalité du genre et du respect des droits de tous les
citoyens. Il est organisé sous l'égide du Bureau des Nations unies pour
l'Afrique de l'Ouest (Unowa), en collaboration avec le secrétariat de l'Union du
fleuve Mano, Initiatives pour une société ouverte en Afrique de l'ouest (Osiwa)
et l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), conclut le document
de l'Onuci.




 





Désarmement à Yamoussoukro : Les dozos arrachent leurs armes aux policiers




 





L'Inter, Le Jour plus, Le Mandat -

Après la commune de Yopougon les 21 et 22 mars derniers, la campagne nationale
de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation
illicite des armes légères et de petits calibres (Com Nat ALPC) pour le dépôt
volontaire des armes et munitions par les ex-combattants, était le samedi 24
mars dernier à Yamoussoukro. La cérémonie, qui s'est tenue au Groupe scolaire de
Dioulabougou, a démarré avec un grand retard du fait que le préfet de région a
tenu à la présider en personne. La manifestation a été essentiellement marquée
par un préalable des ex-combattants, en particulier les dozos. Ces derniers qui,
à l'initiative du gouverneur du district, avaient déposé la semai- ne dernière
une importante quantité d'armes à la police, ont exigé que ces armes soient
apportées pour être publique- ment remises à l'Onuci. Malgré les explications
des autorités policières présentes qui s'évertuaient à leur faire comprendre que
la cérémonie de la semai- ne dernière était différente de celle du jour, les
dozos sont restés sur leur position. « Aucune arme ne sera déposée ici tant que
celles que nous avons déposées la semaine dernière ne sont pas apportées »,
ont-ils insisté. Finalement, à leur corps défendant, les policiers, avec le
préfet en tête, se sont retirés pour revenir un peu plus tard avec les armes
souhaitées. « Nous voulons nous rassurer que nos armes déposées sont aux mains
de l'Onuci. Aussi, étant donné qu'il est délivré une carte de démobilise à ceux
qui déposent les armes auprès de l'Onuci, nous avons posé ce préalable pour que
tous ceux qui avaient déposé les armes auparavant bénéficient de la carte »,
nous a expliqué M. Moussa Diarrassouba, porte-parole des ex-combattants. Passé
ce petit incident, l'opération de désarmement volontaire des ex-combattants
s'est bien déroulée. M. Koffi Ettien Octave, vice-gouverneur, au nom du Dr
Augustin Thiam, a appelé les populations qui détiennent encore des armes à venir
les déposer, les rassurant qu'elles ne courent aucun risque de poursuite
judiciaire. Il n'a pas manqué d'expliquer le danger que courent ceux qui gardent
encore des armes par devers eux. Mme Ekouedjin Hélène-Sylvie, au nom de l'Onuci,
a fait comprendre aux uns et aux autres que le pays ne peut pas connaître de
développement si la paix n'est pas effective. « Or la paix, a-t-elle expliqué,
ne s'accommode pas de la circulation illicite des armes à feu ». Pour sa part,
le Commissaire Léon Djokohi de la Com Nat ALPC, a défini les armes légères comme
celles pouvant être facilement dissimulées ou transportées. Il s'agit entre
autres des pistolets, des fusils, des kalach, des 12-7 souvent montés sur les
pick-up. [...]




 





Dialogue annoncé entre Ouattara et le FPI : La position des autres partis de
l'opposition




 





Notre Voie, Le Jour plus -

Le mardi 20 mars dernier, le Premier ministre ivoirien, Monsieur Ahoussou
Jeannot, a annoncé la reprise des discussions avec l'opposition. Cette nouvelle,
il faut en convenir, a soulevé l'espoir dans la clase politique, parmi les
observateurs de la vie politique nationale et surtout, au sein de la population
ivoirienne. La Nation ivoirienne, à travers l'ensemble de ses composantes,
durement éprouvée par une longue crise militaro politique suivie d'un conflit
postélectoral particulièrement destructeur, avait espéré beaucoup de
l'importante rencontre initiée par le chef de l'Etat, le Président Alassane
Ouattara, qui recevait le 29 septembre 2011, l'ensemble des partis de
l'opposition au palais présidentiel. L'espoir des Ivoiriens fut hélas de courte
durée et les populations qui continuent de subir des conséquences multiformes de
la crise postélectorale commençaient à désespérer devant le manque de
perspectives pour une amélioration de leurs conditions de vie. C'est pourquoi,
les partis membres de l'ex-majorité présidentielle, réunis au sein de la
Plateforme Politique AGIR POUR LA PAIX ET LA NATION-APN, se félicitent de
l'annonce de la reprise des discussions entre les autorités du pays et
l'opposition.




La
plateforme AGIR POUR LA PAIX ET LA NATION-APN, réitère son attachement au
dialogue républicain qu'elle considère comme indissociable de la démocratie et
fondamentale pour une restauration durable de la vie dans notre pays. Elle
voudrait saisir l'occasion de cette déclaration pour rappeler aux acteurs
politiques la responsabilité historique qui est la leur dans la réussite des
pourparlers annoncés. Afin de donner une chance réelle à la réconciliation et
faire tomber durablement le mur de méfiance apparu entre les Ivoiriens, chacun
de nous devra, avec vigilance et détermination, garder ces futures discussions à
l'abri des extrémismes et de l'intolérance. Notre pays pourrait en effet avoir à
pâtir durablement de cette situation de blocage qui s'est installée dans les
rapports entre le pouvoir et l'opposition.




Devant
les risques de voir compromettre l'indispensable redressement du pays, la
plateforme AGIR POUR LA PAIX ET LA NATION-APN, fidèle à son engagement au
service de la dignité des Ivoiriens et de la paix, saisira cette occasion
exceptionnelle offerte à tous, pour apporter, en parfaite entente avec ses
alliés naturels, sa contribution au succès d'un véritable dialogue entre le
pouvoir et les forces de l'opposition, en vue d'une réconciliation effective et
d'une cohésion sociale qui unisse à nouveau, dans leurs diversité, les peuples
de la Nation.




Fait à
Abidjan, le 23 mars 2012




Pour
la Plate-forme Agir pour la paix et la Nation




LA
PORTE-PAROLE




DANILE
BONI CLAVERIE




 




Après
sa sortie à Daloa : Grosse colère du Fpi contre Amadou Soumahoro





 





Soir Info, Le Temps, Le Nouveau Courrier -

La dernière sortie en date d'Amadou Soumahoro, secrétaire général par intérim du
Rdr, n'a pas été spécialement appréciée de la direction du Front populaire
ivoirien (Fpi). En témoigne le ton mi-sarcastique mi-grave du communiqué de
presse signé du porte-parole du parti à la rose Laurent Akoun. Le Fpi ne digère
pas ces propos qui auraient été tenus par Amadou Soumahoro, le 18 mars dernier,
à Daloa : « Nous assumons la responsabilité de l'insécurité dont les militants
du Fpi parlent tant. Mais Koulibaly Mamadou et Miaka Oureto n'ont rien à nous
enseigner. Désormais, nous allons demander à nos militants de se mettre en ordre
de bataille pour mater tous les militants du Fpi qui s'attaqueront au président
Alassane. Nous n'allons plus accepter les arrogances du Fpi (...) Ils oublient que
ceux qui se sont attaqués à Alassane se trouvent au cimetière. S'ils nous
attaquent, nous allons répliquer du tac au tac (...) Le Fpi reproche au président
Alassane, les exactions des Frci oubliant l'assassinat de H et de Jean-Hélène.
Les coupeurs de route dont le Fpi se plaint, ce sont des bandits qu'il a libérés
des prisons lors de la crise et des mercenaires qu'il a recrutés et qu'il ne
peut plus payer. Ce sont ceux-là qui règlent les comptes aux populations ». Les
propos relayés dans la presse, en début de semaine écoulée, puisqu'ils n'ont pas
été « formellement démentis » par le principal intéressé, le Fpi les a jugés
crédibles et parlent aujourd'hui de « propos haineux, hargneux et macabres ». Le
parti dont le chef charismatique se trouve en détention à La Haye voit dans la
sortie de Soumahoro une espèce d'aveu : « Le Rdr assume enfin sa responsabilité
entière et totale dans le climat d'insécurité qui enveloppe la Côte d'Ivoire (...)
le Rdr reconnaît enfin que tous ceux qui se sont attaqués à Alassane se trouvent
au cimetière au lieu d'être traduits devant les tribunaux ». La direction du Fpi
s'étonne, dans son communiqué, du « mutisme bruyant de la communauté
internationale » et surtout du « silence retentissant du gouvernement (du
président Ouattara) et de la Commission » dirigée par Charles Konan Banny devant
les propos d'Amadou Soumahoro. L'ancien parti au pouvoir croit « savoir
désormais d'où viennent les menaces physiques » et promet de « prendre les
mesures nécessaires et conformes à la loi pour assurer la protection de ses
militants ». Ce n'est pas la première fois qu'une sortie de l'ancien ministre et
ponte du Rdr suscite colère et indignation chez les militants socialistes.
Septembre 2011, lors d'un meeting à Anyama, Amadou Soumahoro avait mis en garde
contre toute sortie « arrogante » du Fpi. « Nous allons mater toutes les
manifestations arrogantes qui ne respectent pas les règles républicaines. Amani
N'Guessan et le Fpi doivent savoir que nous ne permettrons à personne de semer
la chienlit dans ce pays », avait déclaré le Secrétaire général par intérim du
Rdr (in Le Patriote du samedi 10 septembre 2011). La déclaration avait irrité
les responsables du Fpi qui, à coups de sorties dans la presse, avaient réagi
aux propos de Soumahoro. L'actuel patron du Rdr et le Fpi sont décidément loin
d'avoir des relations apaisées.




 




Les
partis de la gauche créent le Rpci / Elu président, Bamba Moriferé, prévient :
''Ce qui s'est passé au Mali pourrait se produire en Côte d'Ivoire si...''




 





L'Intelligent d'Abidjan, Le Nouveau Réveil, Le Patriote, Soir Info, Nord-Sud -

Les partis de la gauche démocratique et de progrès de Côte d'Ivoire ont porté
sur les fonds baptismaux un nouveau parti politique. Il s'agit du Rassemblement
du Peuple de Côte d'Ivoire (Rpci), présidé par le professeur Bamba Moriferé.
C'est la principale décision qui a sanctionné le Congrès constitutif qui a eu
lieu le samedi 24 mars 2012, à l'hôtel Pullman au Plateau. Au cours de la
conférence de presse qu'il a donnée au terme de ce Congrès constitutif, Bamba
Moriferé, a indiqué que la création du Rpci répond aux soucis pour lui et ses
''camarades '' de lutter pour l'alternance démocratique en Côte d'Ivoire. Toute
chose qui, à l'en croire, évitera la survivance de la belligérance née de la
crise postélectorale. «En tant que parti responsable, nous sommes prêts à
apporter notre contribution pour la reconstruction et la renaissance de la Côte
d'Ivoire, mais sur les bases d'égalité, de justice et d'un Etat impartial. Nous
ne sommes pas un parti qui fera de l'opposition systématique, qui verra tout en
noir. Mais nous ferons des propositions alternatives (...) La démocratie est
fragile en Côte d'Ivoire. S'il n'y a pas de débats démocratiques, il peut se
passer qui se passe au Mali», a prévenu le président du Rpci. Qui répondait
ainsi à une préoccupation relative au dialogue politique initié par le
gouvernement avec les partis d'opposition. Il a rappelé que les acquis
démocratiques, notamment le multipartisme, la mise en place de la Commission
électorale indépendante (Cei) et le bulletin unique sont à l'actif des partis de
la gauche démocratique. A travers donc la création du Rpci, les initiateurs
entendent préserver et renforcer ces acquis. Bamba Moriferé a tenu à lever toute
équivoque, quant à une éventuelle confusion entre le Rpci et le Congrès national
pour la résistance et la démocratie (Cnrd). «La différence, c'est que le Cnrd,
est une coalition de plusieurs partis. Nous, nous sommes un parti unifié. Nous
faisons appel à tous les démocrates et républicains sincères. Les membres du
Cnrd sont nos alliés naturels .Nous leur tendons les bras, mais sur la base de
nos programmes», a-t-il clarifié. [...]




 





Bangolo/Violents affrontements entre hommes armés et forces de l'ordre




 




Soir
Info -

Le samedi 24 mars 2012, un violent affrontement entre agents des forces de
l'ordre et des hommes armés, a été donné de vivre à Béhoué, village situé à
environ 6 km de Bangolo, sur la voie menant à Duékoué. Selon des informations
qui nous sont parvenues, ce jour-là, aux environs de 10h, une patrouille de
l'escadron de la gendarmerie de Man, en renfort à celle de Bangolo, est informée
de la présence d'hommes armés dans le village. Les agents des forces de l'ordre
se déportent sur les lieux. Une fois qu'ils mettent pied à terre, ils sont
accueillis par des tirs à l'arme à feu libérés par des individus retranchés
entre les maisons. Les gendarmes pris de court, réussissent tout de même à
s'organiser. Ils reçoivent le renfort des Frci. La coalition des forces de
sécurité envoie alors la réplique. Ce qui donne lieu à un violent affrontement.
Les combats durent une trentaine de minutes, au bout desquelles, la bande armée
mise en déroute, se fond dans la nature. On ne déplore à l'issue de cet
affrontement, aucune victime. Dans l'après-midi, les populations de la bourgade
étaient encore tétanisées de peur. Certaines même s'employaient à déserter le
village. Qui sont ces hommes armés et que voulaient-ils? C'est I.B ressortissant
burkinabé rencontré à la brigade de gendarmerie de Bangolo, qui explique : « Ce
samedi matin, je partais avec 3 de mes frères dans nos plantations quand nous
sommes tombés sur des coupeurs de route qui ont menacé de nous abattre. Parce
que selon eux, c'est nous qui avons fait venir des dozos dans ce village. Nous
avons fui pour nous réfugier dans la forêt. Ceux-ci ont tiré sur nous. Moi j'ai
réussi à sortir, mais pas mes frères qui sont encore introuvables ». Jusqu'à 18
h ce samedi, la tension était encore vive à Béhoué et dans ses environs. Une
patrouille de la gendarmerie était encore sur les lieux jusque tard dans la
nuit. Hier dimanche, des rumeurs faisaient état de deux morts dans les environs
de ce village. Des informations non confirmées par la gendarmerie. C'est la
deuxième fois que pareille situation se produit dans cette localité.




 




Sit-in
à la préfecture de Guiglo : Les chefs de canton exigent le départ immédiat du
sous-préfet




 




Le
Patriote, Fraternité Matin -

C'est un fait qui ne court pas les rues. Des chefs traditionnels qui manifestent
pour exiger le départ d'un sous-préfet. En effet, les chefs de canton et de
villages de la sous-préfecture de Guiglo ont organisé un sit-in devant la
sous-préfecture, le vendredi 23 avril dernier pour demander ''le départ
immédiat'' de Okou Tohoury Paulin, sous-préfet de Guiglo. Dans un courrier
adressé au préfet, et dont nous avons obtenu copie, ces gardiens de la tradition
se disent excédés par les agissements du sous-préfet. Agissements qu'ils ont
énumérés dans ledit courrier et qui se résument en ces points: «Le non-respect
des chefs traditionnels, le coût élevé des actes administratifs.» Puis les chefs
de canton de souligner que le sous-préfet facture tous les actes administratifs
qui, en réalité, sont gratuits. (...) Mais la goutte d'eau qui a fait déborder le
vase de la colère des chefs est le non respect de la hiérarchie. Et ceci est
mentionné en toute première place des griefs énumérés par les chefs. (...) C'est
pourquoi, ils demandent aux autorités compétentes de prendre leurs
responsabilités en leur débarrassant de ce sous-préfet avant la visite annoncée
du président de la République dans la région de l'ouest. Dans le cas contraire,
ils se donneraient tous les moyens pour y parvenir. [...].




 





Réconciliation nationale / Les épouses des militaires se donnent la main.
Mme Lékpéli: "Que la haine ne déshumanise plus nos
époux




 





L'Inter -

Les épouses des militaires ont décidé de surmonter la crise militaire qui avait
crée la méfiance entre leurs époux. Et cela, grâce à l'épouse du Chef
d'état-major général (CEMAG) des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI),
Mme Bakayoko Fatoumata. Celle-ci était hier dimanche 25 mars à la caserne de la
Garde républicaine de Treichville pour inviter ses sœurs épouses des militaires
à se donner la main. « Il est indispensable que nous fassions toutes l'effort
de nous pardonner les unes aux autres. Soyons solidaires et cette solidarité
nous permettra de faire face aux difficultés communes
», a déclaré Mme
Bakayoko, assisté pour la circonstance de l'épouse du Chef d'état-major
particulier du président de la République, Mme Gueu Michel, de l'épouse du Chef
d'état-major adjoint des FRCI, Mme Detho Leto Firmin et de plusieurs épouses
d'officiers généraux. «Notre rôle, c'est de soutenir nos épouses afin qu'ils
fournissent un travail de qualité pour une armée de qualité. Nous devons
participer à la reconstruction de la Côte d'Ivoire. Il s'agit de profiter des
opportunités qui s'offrent à nous
», a-t-elle soutenu, avant d'inviter ses
sœurs à ne pas en marge de la dynamique de paix et de réconciliation engagée par
les autorités ivoiriennes. Avant son intervention, Mme Lékpéli Florence,
présidente des épouses des Forces aériennes a salué la démarche de Mme Bakayoko.
Selon elle, le thème de la tournée initiée par l'épouse du CEMAG, qui est: «
la réconciliation après la déchirure
» est bien choisie. Parce qu'à ses yeux,
l'union est un besoin indispensable pour la survie de nos populations. «Je
voudrais vous féliciter pour l'audace, le courage et la détermination qui vous
anime
», a-t-elle salué, avant d'interroger son auditoire en ces termes: «avons-nous
survécu pour haïr, faire mal ou pour nous aimer ?
». Pour Mme Lékpéli,
beaucoup de meurtrissures subsistent certes dans les restent à relever. Il
s'agit, a-t-elle égrené, de la reconstruction, la formation et l'emploi pour
leurs enfants. «Par nos dons naturels, le pardon, l'accueil, la délicatesse,
la témérité, nous pouvons et nous devons favoriser la réconciliation. Que la
haine ne déshumanise plus nos époux. Plus jamais ça en Côte d'Ivoire
»,
a-t-elle souligné. Mme Lékpéli Florence a indiqué à Mme Bakayoko que les épouses
des militaires sont prêtes à être des apôtres de la réconciliation. Le premier
responsable de la Garde républicaine de Treichville, le commandant Fofana, a
apprécié la démarche de Mme Bakayoko qui apporte du baume au cœur de leurs
épouses.




 





Réconciliation nationale à Yopougon / Des jeunes pro-Gbagbo apportent leur
soutien à Ado




 




Le
Jour plus -

Des jeunes proches de Laurent Gbagbo veulent prouver aux yeux du monde que
l'heure de la belligérance est passée. Et qu'ils sont prêts à parcourir toute la
Côte d'Ivoire par des tournées de sensibilisation éclatées afin de soutenir les
actions de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation pilotée par Konan
Banny. Le Forum de la jeunesse pro-Gbagbo pour la République (FJGR), sous
l'impulsion d'Evariste Yaké, membre de la galaxie patriotique, président de la
Jeunesse unie de la Région des Montagnes (Judem), a exposé ses raisons, au cours
d'une conférence de presse, à Yopougon Sicogi lavage, samedi dernier. Le
conférencier, Théodore Yao Kouassi, n'est pas allé du dos de la cuillère pour
dénoncer les comportements de tous les va-t-en guerre, qui n'hésitent pas à
remuer le couteau dans la plaie, en annonçant des jours sombres pour la Côte
d'Ivoire. Pour lui, la jeunesse de Yopougon, qui a trop souffert des affres de
la crise, n'entend plus se laisser manipuler par la haine pour mener un combat
quelconque pour qui que ce soit et pour quoi que ce soit. Mais plutôt, elle
entend saisir la main tendue du Président de la République Alassane Ouattara,
pour bâtir ensemble la nouvelle Côte d'Ivoire. Face à l'insécurité grandissante
et à la cherté de la vie, les jeunes leaders estiment qu'il n'y a pas de raisons
de désespérer. Ils estiment que le pouvoir actuel a le devoir et les capacités
de créer les conditions d'un avenir meilleur. En garantissant par ailleurs, la
sécurité, la santé, l'éducation, la formation et surtout l'emploi, qui est une
priorité absolue. Peu après, cette conférence de presse, Evariste Yaké (...)
condamne tout acte de déstabilisation du régime en place, qui est sans issue et
invite tous à s'inscrire résolument dans la mouvance de réconciliation nationale
en cours. « Nous ne voulons pas être dans la colonie des rêveurs. Il y a des
gens qui pensent que nous sommes nés pour les accompagner. Arrêtez de tromper
les gens. Ceux qui disent qu'il n'y pas de match sans retour, ils gardent leurs
enfants en lieu sûr en Occident. L'heure de la réconciliation a sonné », a-t-il
lâché. [...].




 





Massacres des 24, 25 et 26 mars 2004 : Le Rapport accablant de l`ONU contre les
autorités ivoiriennes




 




Le
Patriote -

La commission d'enquête de l'ONU sur les événements du 25 et 26 mars à Abidjan
accuse, dans un rapport accablant, "les plus hautes autorités de l'Etat"
ivoirien d'avoir monté une "opération soigneusement planifiée" pour réprimer une
manifestation interdite de l'opposition. Le bilan de cette répression, indique
le rapport révélé lundi par la radio française RFI, s'élève à 120 morts au
moins. Sans compter les cas de tortures, disparitions et arrestations
arbitraires, selon l'ONU qui n'hésite pas à parler de "massacres". "Les 25 et 26
mars, des civils innocents ont été tués de façon indiscriminée et des violations
massives des droits de l'Homme ont été commises. La marche est devenue un
prétexte à ce qui s'est avéré être une opération soigneusement planifiée et
exécutée par les forces de sécurité, c'est-à-dire la police, la gendarmerie,
l'armée ainsi que des unités spéciales et des forces parallèles, sous la
direction et la responsabilité des plus hautes autorités de l'Etat", affirme la
commission d'enquête qui a séjourné en Côte d'Ivoire du 15 au 28 avril "à la
demande des autorités ivoiriennes". Le dernier bilan officiel communiqué par la
police ivoirienne le 28 mars faisait état de 37 morts, dont deux policiers, au
cours des deux jours de violences les 25 et 26 mars. "Au moins 120 personnes ont
été tuées, 274 blessées et 20 sont portées disparues", poursuit le rapport
onusien de 20 pages selon lequel "ces chiffres ne sont en aucune façon
définitifs". La commission de l'ONU, qui dénonce également des "arrestations
massives sans aucune base légale", fait état de la présence de "81 corps" dans
différentes morgues d'Abidjan et de sa périphérie, pour la plupart portant des
traces de blessures par balles. Les enquêteurs n'excluent pas, par ailleurs, que
des corps aient été "transportés et enterrés quelque part". "Des preuves
écrasantes" suggèrent que ces tueries "n'ont pas été provoquées et n'étaient pas
nécessaires. Il est également évident que certaines communautés étaient visées
(par cette répression), notamment les gens originaires du nord du pays
(majoritairement musulmans, ndlr) ou de pays voisins (spécialement Burkina Faso,
Mali et Niger)". Au passage, l'ONU dénonce la responsabilité des organisateurs
de la marche qui, sachant qu'elle était à haut risque, n'y ont pas participé;
les auteurs soulignent toutefois que cette responsabilité est sans commune
mesure avec les "violations massives des droits de l'homme" commises par les
forces de l'ordre. (...)  Le rapport s'attarde longuement sur la participation à
la répression de "forces parallèles" que l'ONU qualifie de "milice armée". Parmi
ces forces sont cités les "Jeunes Patriotes", le mouvement de Charles Blé Goudé,
fer de lance des manifestations anti-françaises de soutien au président Laurent
Gbagbo, ainsi que le principal syndicat étudiant, la FESCI. [...]