REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 18 JUILLET 2011

18 juil 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 18 JUILLET 2011









Yopougon / Opération DDR : L'Onuci récupère des armes légères, des grenades et
des munitions





 






L'Intelligent d'Abidjan -

Dans le cadre d'une opération pilotée par la Division Désarmement,
Démobilisation et Réintégration (DDR) de l'Onuci, une centaine de combattants
ont remis des armes légères, grenades et munitions à l'Opération des
Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le vendredi 15 juillet 2011, au Baron de
Yopougon. L'opération, menée en collaboration avec la Commission nationale des
armes légères de petit calibre et le Programme national de réinsertion et de
réhabilitation communautaire (PNRCC), bénéficie du soutien des Forces
républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Elle s'est déroulée en présence de
plusieurs personnalités, dont des représentants des instances impliquées, des
membres du corps diplomatique et le Représentant spécial adjoint du Secrétaire
général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, N'Dolamb Ngokwey. Pour mettre
en confiance ces combattants, qui ont décidé de s'inscrire dans le processus de
pacification du pays, lancé par le Président de la République Alassane Ouattara,
les soldats des Nations-Unies ont déployé la grande artillerie pour sécuriser le
Baron de Yopougon, lieu où se déroulait cette cérémonie de dépôt d'armes.
Interrogé, M. N'Dolamb Ngokwé a souligné, qu'au-delà du dépôt d'armes et de
munitions, l'opération lance en fait, un message de paix, de sécurisation et de
pacification. «C'est cela, l'esprit même du désarmement, de la démobilisation,
et de la réintégration», a-t-il ajouté. Pour le numéro deux de l'ONUCI,
l'opération constitue «un pas de plus, dans le processus de désarmement et dans
le processus de sécurisation en Côte d'Ivoire». Des membres du FRCI, des
miliciens et des civils ont participé à la remise des armes et, à ce propos, M
Ngokwey a souligné, la particularité de l'opération qui, a-t-il dit, est à la
fois militaire et civile, ce qu'il a décrit comme « un bon pas dans la bonne
direction».(...)





 






Réfugiés : LE HCR INITIE UNE OPERATION DE RECENSEMENT





 






Fraternité-Matin -


Connaître exactement le nombre de réfugiés libériens installés devant le bureau
national du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR)
d'Abidjan. Les interviewer pour savoir ceux qui souhaitent réintégrer leurs
habitations dans les quartiers où ils vivaient avant le conflit, et ceux qui
veulent tout simplement se réinstaller dans d'autres communes. Enfin, dénombrer
ceux qui désirent rentrer au Liberia et nouer le dialogue avec le gouvernement
pour la facilitation de leur retour». Ce sont, selon Mme Ann Monica Encontre,
représentante-résidente du Hcr à Abidjan, les objectifs visés par l'opération de
recensement initiée dimanche, aux Deux-Plateaux au carrefour Duncan, par ses
services.


La représentante-résidente a noté que la présence des réfugiés
devant ses locaux dure depuis 7 mois. Et puisque la situation en Côte d'Ivoire
est revenue à la normale, il est temps de permettre à chacun de réintégrer sa
maison ou une autre et, le cas échéant, tenir compte de la volonté de ceux qui
souhaitent regagner leur pays. C'est pourquoi des dispositions appropriées
seront prises avec les autorités compétentes des deux pays pour organiser un
retour volontaire. Aussi, le staff du Hcr, constitué d'une trentaine de
collaborateurs, s'attelait-il aux vérifications d'usage concernant les quelque
400 réfugiés, pour savoir s'il s'agit effectivement de personnes qui avaient été
préalablement enregistrées sur leurs listings. Certains vivent en Côte d'Ivoire
depuis une à deux décennies. Et ce sont, a priori, plus de 200 familles qui sont
concernées par l'opération. A terme, des actions spécifiques et ciblées seront
mises en œuvre. Le Service d'aide et d'assistance aux réfugiés et apatrides
(Saara) du ministère d'Etat, ministère des Affaires étrangères de Côte d'Ivoire,
était présent avec son coordonnateur, Ezouan Timothée et des collaborateurs de
ce dernier pour accompagner le processus par des facilitations au niveau
juridique et institutionnel. La représentante a noté que ce sont, au total,
3.000 réfugiés libériens qui avaient été répertoriés en Côte d'Ivoire.





 





Le président Alassane Ouattara au Sommet des Chefs d`Etat du Mano
River, hier, à Monrovia : « Pour la sécurité transfrontalière, mon pays jouera
pleinement sa partition »





 




Le Nouveau Réveil -

La Côte d`Ivoire jouera pleinement sa partition aux côtés des pays membres du
Fleuve Mano dans le cadre de la lutte contre l`insécurité transfrontalière ".
C`est l`un des messages forts que le chef de l`Etat Alassane Ouattara, arrivé
hier, sous une fine pluie dans la capitale libérienne, a délivré lors de la
cérémonie d`ouverture du 20 éme Sommet des chefs d`Etat et de gouvernement de
l`Union du Mano River qui s`est tenu au City Hall de Monrovia en présence des
présidents Ellen Johnson Sirleaf (Libéria) et Alpha Condé (Guinée). Pour le chef
de l`Etat ivoirien, en effet, aucune relancé économique durable, aucun projet de
reconstruction post-crise ne peut se faire sans la sécurité et la stabilité.
Ainsi après avoir rappelé les graves conséquences de la crise post-électorale
sur le fonctionnement des institutions de la République, la crédibilité
extérieure de la Côte d`Ivoire et sur la vie des populations, le président
Ouattara a annoncé à ses homologues que son pays a amorcé sa phase de
reconstruction et que d`importants chantiers vont démarrer dans tout le pays à
l`orée de 2012. Ce qui va renforcer les échanges commerciaux et rendre
nécessaire l`interconnexion des réseaux et des infrastructures transfrontalières
en vue d`une meilleure intégration dans la sous-région. Mais pour le président
Ouattara très attendu à ce sommet de Monrovia, le grand défi que devront relever
les pays de l`Union du Fleuve Mano, demeurent sans conteste la sécurité. A ce
sujet, il a indiqué que "La récente cérémonie de passation des charges au sommet
de l`armée ivoirienne en présence des chefs d`état-major de plusieurs pays de la
sous-région démontre la volonté des états à jouer la carte de la coopération
dans la lutte contre l`insécurité transfrontalière. Cela doit être soutenu et
encouragé" a relevé le chef de l`Etat. Evoquant la situation des pays du Fleuve
Mano qui aspirent à la reconstruction et à la stabilité, le chef de l`Etat a
lancé un appel vibrant à la communauté internationale à soutenir et à appuyer
ces efforts. "Ma présence ici, à ce sommet, marque le début d`une Côte d`Ivoire
nouvelle" a déclaré le président Ouattara qui n`a pas oublié de réitérer ses
sincères remerciements à Mme Johnson Sirleaf et au peuple du Libéria qui ont
offert l `hospitalité à plusieurs milliers d`Ivoiriens qui ont fui la guerre.
Avant le président ivoirien, Mme Johnson Sirleaf a souhaité la cordiale
bienvenue à ses hôtes de marque pour leur premier déplacement à Monrovia, en
tant que chefs de l`Etat. "Je suis heureuse que nous nous retrouvions pour
discuter des problèmes qui affectent nos peuples qui partagent tant de
similitudes. Ensemble, mobilisons nos efforts pour relever le défi de la
sécurité et du développement et faire de l`Union du Fleuve Mano, un véritable
espace d`intégration économique".




 




Sommet du Fleuve
Mano / Alassane Ouattara devant ses pairs : ''Nous voulons donner à la Côte
d'Ivoire et à la sous-région une base de sécurité''




 




L'Intelligent
d'Abidjan -

La 20ème session du sommet des chefs d'Etat du Fleuve Mano s'est ouverte le
dimanche 17 juillet 2011, à Monrovia au Liberia. Dans le message qu'il a livré
au cours de cette rencontre, le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara a
rassuré ses pairs de la Guinée, de la Sierra Leone et du Liberia quant à sa
volonté de doter la Côte d'Ivoire et la sous-région d'une base de sécurité. Le
chef de l'exécutif ivoirien a indiqué que la Côte d'Ivoire prend toute sa place
dans l'Union du Fleuve Mano à travers sa présence à ce sommet. Le Président de
la République a saisi l'occasion pour donner l'assurance à ses homologues, quant
à sa volonté de faire de la Côte d'Ivoire une plate-forme de sécurité dans la
sous région. « Mon pays est présentement engagé dans un processus irréversible
de désarmement, démobilisation, et réinsertion (Ddr) accompagné des mouvements
de restructuration et de reconstruction de l'armée nationale. La récente
passation de charges des différents responsables des composantes de cette armée
nouvelle, témoigne de notre volonté de donner, à la Côte d'Ivoire et à la
sous-région, des bases de sécurité nécessaires à la réalisation de notre
ambitieux programme socioéconomique. C'est en effet, en collaborant étroitement
que nos gouvernements parviendront à juguler toutes formes d'insécurité tant à
l'intérieur qu'à nos frontières», a souligné Alassane Ouattara devant ses pairs
de la Guinée, de la Sierra Leone et du Liberia. En plus de la sécurité,
l'économie a occupé une bonne place au cours de ce sommet. A ce propos, le
Président ivoirien a promis que les chantiers notamment les routes, les
autoroutes, les ports et les aéroports ''vont démarrer dans tous nos pays''.
Aussi, a-t-il insisté sur le développement et le prolongement entre les Etats,
des « réseaux d'interconnexions routières, ferroviaires, énergétiques ».




Touré Abdoulaye.




 




Côte d`Ivoire,
Libéria, Sierra Léone, Guinée /Daniel Kablan Duncan (ministre d`Etat, ministre
des Affaires étrangères) : "Il faut mettre fin à l`exportation de mercenaires
dans la sous-région"




 




Le Nouveau Réveil -

Plusieurs questions sont à l`ordre du jour. Il s`agit des questions relatives à
la défense, à la sécurité et au développement de la sous-région, notamment
l`interconnexion des réseaux à la fois routiers et électriques. D`abord sur le
problème de la sécurité et de la défense qui est fondamentale, il faut faire en
sorte que notre zone soit une zone de paix. Avec la crise que nous avons eue et
le passage des combattants de part et d`autre des frontières, vous savez aussi
qu`ici au Libéria, nous avons plus de 140 mille refugiés ivoiriens.
Tout-à-l`heure, j`en parlais avec le ministre des Affaires étrangères du
Libéria, nous allons signer un accord tripartite entre le Libéria, la Côte
d`Ivoire et le HCR. Nous venons de convenir que nous allons finaliser l`accord
ici, j`inviterai mon homologue à venir à Abidjan pour la signature de l`accord
tripartite. C`est un point donc acquis en ce qui concerne l`aspect militaire.
Lorsque le Premier ministre était ici la semaine dernière, il a été convenu un
renforcement des actions sécuritaires au niveau de la frontière. Et que des
installations se feront au niveau de nos forces de police et de gendarmerie à la
frontière. Il en serait de même au niveau de la frontière libérienne et des
cérémonies indiquant le retour des forces de part et d`autre des frontières,
auront lieu pour montrer l`engagement des deux pays à sécuriser la frontière
commune. Les mêmes choses seront faites avec les autres pays de la Mano River
tel que la Guinée. Le deuxième groupe de problème est celui relatif à
l`interconnexion des réseaux routiers et électriques. Une fois que la paix
arrive, il faut surtout travailler sur le développement pour éviter l
`organisation des bandes armées. Parce qu`après tout, c`est cela que les
populations attendent. Il y a déjà eu des interconnections entre petits villages
entre la Côte d`Ivoire et le Libéria, cela doit être poursuivi et développé. Le
ministre de l`Intégration qui est avec moi va travailler sur l`interconnexion
des réseaux routiers. Il faudrait qu`on puisse circuler facilement de part et
d`autre des frontières. Il y a des fonds qui existent, mais les Etats doivent
les mobiliser pour que les routes soient bonnes et permettent la circulation
transfrontalière et cela est important. Au niveau des pays de la Mano River, il
faut faire en sorte que ces actions se développent et s`amplifient de manière à
ce que ce soit une zone de développement où les populations se sentent bien et
qu`elles s`estiment membres d`une Union véritable. "




 




Menace de
déstabilisation du régime : Le plan d'Ado pour sécuriser le territoire




 




Le Mandat -

Le Président de la république, Alassane Ouattara, ne minimise pas les rumeurs
faisant état de projet de déstabilisation de son régime par des déserteurs des
ex-Forces de défense et de sécurité (FDS). Il s'implique personnellement dans la
stratégie de sécurisation à l'intérieur et aux frontières du pays pour annihiler
toute velléité d'attaque. «Un homme averti en vaut deux », dit l'adage. Le
Président de la république qui ne veut pas laisser perdurer l'instabilité en
Côte d'Ivoire en a fait le sien. Face aux rumeurs et autres menaces verbales de
déstabilisation de son régime, fraichement installé, il prend les mesures
appropriées. La première vise la restructuration de la toute puissante Agence
nationale de la stratégie et de l'intelligence(ANSI) dirigée, sous Laurent
Gbagbo, par le général à la retraite Jean Pierre Lorougnon. Le chef de l'Etat
crée, à la place de cette agence, un nouvel organe regroupant l'ensemble des
services de renseignement, d'espionnage et de contre-espionnage. Sa mise en
chantier a été confiée à deux généraux tombés en disgrâce sous le régime du
Front Populaire Ivoirien (FPI). Ce sont Mathias Doué, ex-Chef d'état-major des
armées (Cema) et Touvoly Bi Zogbo, ancien chef d'état-major particulier de
Laurent Gbagbo, qui travailleront en coordination avec la Direction Générale de
la Sureté Extérieure (DGSE), services secrets français. Ce sera un instrument
qui renfermera des experts en renseignement et en sécurité intérieure et
transfrontalière, dotés de moyens technologiques de dernière génération. Au plan
extérieur, un schéma de sécurité transfrontalière est en élaboration avec les
Etats voisins de la Côte d'Ivoire. Outre le Burkina Faso qui s'implique
totalement dans ce schéma, le Chef de l'Etat sollicite le Ghana et le Libéria
pour y apporter leur contribution. La présence du Chef d'état-major des armées
du Ghana à la cérémonie de passation de charges entre le général Philippe
Mangou, Cema sortant et le général Bakayoko Soumaïla, promu à cette fonction par
le Président de la république, revêt l'importance et l'intérêt de leur
collaboration. La question était, selon des sources diplomatiques, au centre des
entretiens entre Ellen Johnson Sirleaf et Alassane Ouattara pendant son séjour
libérien.




 




4 mois après leur
assignation à résidence à Korhogo et à Odienné/ Gbagbo se porte très bien et
réclame Nady à Korhogo




 




Le Nouveau Réveil -

4 mois après leur assignation à résidence à Korhogo et à Odienné/ Gbagbo se
porte très bien et réclame Nady à Korhogo. Le commandant Fofié au bon soin de
l`ex chef de l`Etat. Depuis le transfert de Laurent Gbagbo à Korhogo, le
commandant du groupement tactique 10 de Korhogo, le commandant Fofié Kouakou
Martin, chef militaire de rigueur et de discipline est au soin de l`ex
président. Il a mis en place une sécurité très renforcée tout autour de ladite
résidence. A l`intérieur, les forces Onusiennes sont présentes et sillonnent
tous les espaces de l`intérieur et tout le long de la clôture. Il faut rappeler
qu`à part les autorités officielles et de l`Onuci, seul le commandant Fofié
Kouakou Martin, a accès à la résidence. Il rend visite régulièrement à l`ex chef
de l`Etat pour s`assurer de sa bonne santé et aussi s`il a tout ce dont il a
besoin. Même ses médicaments, c`est encore le commandant Fofié Kouakou Martin
qui, lui-même, part les acheter pour lui ramener. IL a été plusieurs fois aperçu
à la pharmacie La Principale, sis au quartier Commerce. Selon toujours notre
source, même les jours de fêtes, il lui apporter beaucoup de boissons.  Partout
où nous sommes passé, dans tous les quartiers de la ville de Korhogo, Laurent
Gbagbo est déjà dans les oubliettes. Tout le monde pense au futur. S`il vous
arrive de demander à un habitant, comment va Gbagbo ? Sa réponse, " ha,
celui-là, mon frère, sérieusement on l`a oublié ". C`est seulement ceux qui
habitent dans la périphérie de la résidence qui savent que Laurent Gbagbo est
dans les parages.




 




Abengourou /
Processus de réconciliation nationale : Militants LMP, producteurs et libanais
pro-Gbagbo signent leur retour




 




L'Intelligent
d'Abidjan -

La réconciliation nationale si chère au Président de la République suit
lentement, mais surement son cours dans la cité royale de la paix. Certes, elle
n'est pas encore totale entre les filles et fils de sa majesté Nanan Boa Kouassi
III, roi de l'Indenié, mais un pas important a été franchi, par l'instauration
d'un climat de confiance pour favoriser le retour des exilés LMP. Ils avaient
fui, abandonnant leurs domiciles, et pour certains, leurs familles, dès le
contrôle de la ville par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) pour
se mettre à l'abri d'éventuelles représailles. N'da Edoukou Bernard, député FPI
d'Abengourou sous-préfecture, est de retour dans la cité. Ce fils de la région,
cadre dans une société à Abidjan, est un modéré de La majorité présidentielle
(LMP). L'honorable Edoukou Bernard était parvenu à réconcilier, là où beaucoup
avaient échoué, autochtones et allogènes, à Sankadiokro, suite au violent
conflit né du contentieux judiciaire. Depuis deux mois maintenant, il a regagné
sa terre natale. Dans le registre de ceux qui ont signé leur retour, figure un
homme d'affaires qui détient le monopole de l'exploitation du bois dans la
région. Ce libanais connu de la population sous le nom de Lakiss, revient de
loin. En effet, si Lakiss a échappé à la mort. Sa résidence et son entreprise
n'ont pas échappé à la furia des FRCI. Tout y a été pillé et ses bergers
allemands abattus. Opérateur économique, jouissant de relations tant au sein de
la royauté qu'auprès de certains cadres puissants de toutes les chapelles
politiques, l'homme qui était devenu persona non grata pour la crainte qu'il
inspirait au RHDP du temps du règne de Laurent Gbagbo, est revenu sur ses bases.
Sa présence et la reprise de ses activités, constituent aux yeux de tous, le
signe évident que le processus de réconciliation est en marche. On enregistre
par ailleurs, le retour de pionniers du monde agricole, notamment Brou Adou
Pagni et Kakou Tié, tous deux du comité des sages. Ces deux personnalités,
avaient fait l'objet de représailles et subi d'énormes pertes matérielles. A
ceux-là, s'ajoute la quasi-totalité des secrétaires de sections de la fédération
Fpi d'Abengourou.




 




Visite aux
prisonniers de Bouna : Ce que Affi et ses compagnons ont dit au ministre des
droits de l`Homme / Les journalistes empêchés de voir les prisonniers




 




L'Inter –

(...) Les personnes assignées à résidence vous ont-elles fait cas d`un mauvais
traitement, comme on l`a vu dans une vidéo ces derniers jours, et qui fait
courir beaucoup de bruits ?  Non ! Nous n'avions pas vocation à les interroger.
Nous avons souhaité qu'elles s'expriment librement. Elles nous ont dit, je ne
sais pas si c'est délibérément ou par contrainte, qu'elles étaient bien traitées
par les personnes chargées de leur sécurité. Le préfet nous a indiqué que cette
vidéo date des premiers jours de leur arrivée à Bouna. Dans le feu de l'action,
il n'y a pas eu la possibilité de canaliser les gens. Au sortir de ces échanges
avec les autorités et après la visite aux personnes assignées à résidence,
qu'est-ce qui va changer ? Nous devons nous assurer que toutes les personnes
vivant en Côte d'Ivoire ont des conditions de traitement dignes et qu'elles ne
sont pas bafouées dans leurs droits élémentaires. Nous avons échangé avec les
sept personnes qui sont là-bas et qui, à ce niveau-là, ne se plaignent pas. Les
seules observations qu'elles nous ont faites par rapport à leur amertume, c'est
la durée de traitement de leur situation, parce que jusqu`à présent, elles
ignorent les faits qui leur sont reprochés. Cela veut dire que le juge qui a
fait les investigations, ces investigations doivent rapidement déboucher sur des
décisions du procureur de la République. Soit il les poursuit, soit il les
libère. Ce qui est normal comme attitude. Vous ont-elles parlé des moyens de
communication qui leur font défaut ? Non ! Nous avons d'entrée de jeu, indiqué
que leur statut est une décision qui est gérée par la loi et que la loi autorise
celui qui assigne à résidence, à déterminer les conditions de l'assignation à
résidence. Et nous leur avons indiqué que la réaction des personnes qui sont à
l'extérieur par moment, les dessert. Parce qu'elles nous ont tenu un langage
apaisé. Les sept personnes ont chacune exprimé leur préoccupation. Toutes, nous
disent être inscrites dans la réconciliation. Je leur ai fait observer qu`il se
trouve que certaines personnes de l'extérieur, qui sont leurs compagnons de
lutte politique, disent des choses et entreprennent des actions qui ne
facilitent pas la compréhension de leurs messages. Parce qu`on ne peut pas
comprendre qu`un commandant de gendarmerie menace de faire un coup d'Etat à leur
profit alors que elles, elles sont détenues. Et que cela contribue à rendre plus
drastique leur position de détenus, et qu'il fallait que ces personnes-là nous
aident en apaisant les propos extérieurs, pour qu`il y ait un sentiment plus
doux à leur endroit. Pourquoi avez-vous estimé, lors de la réunion technique
chez le préfet tout a l`heure, que les organisations des droits de l`homme sont
de la gauche ? Nous avons indiqué qu'il est normal que ces organisations
internationales, qui sont de gauche socialisante, s`émeuvent plus facilement par
émotion, quand il s'agit de responsables de la gauche. Sinon, il y a eu des
événements en Côte d'Ivoire pendant lesquels ou après lesquels nous n'avons pas
eu de réactions des organisations internationales. Mais ceci, en rapport avec ce
que j`avais dit plutôt, est que les comportements que ces organisations taxent
ou indiquent comme anormaux, ont été générés, ont été conditionnés par les dix
années de non-droit, les dix années de violation des droits de l'homme et les
dix années d'impunité desquels nous sortons.(...)




 




Mystère autour des
prisonniers de Bouna.




 




L'Inter -

Que deviennent les prisonniers de Bouna ? Mystère et boule de gomme. Alors que
le chargé de mission du ministre avait promis une photo des journalistes avec
les prisonniers à la fin de la visite, c'est plutôt vers le domicile du préfet
de Bouna que nous avons été orientés. Pas de photo. Encore moins de prisonniers
à voir par les journalistes, même de loin. Or justement, c`était l`occasion de
faire démentir toutes les rumeurs qui circulent sur les mauvaises conditions de
détention du président du FPI, Pascal Affi N`Guessan, et de ses compagnons
d`infortune depuis plusieurs semaines. Une attitude du ministre qui n'a pas
manqué de susciter des interrogations sur l'état de santé de ces personnes et de
leurs conditions de vie. Pour mémoire, Affi N'guessan, le président du Front
populaire ivoirien (Fpi) et ses compagnons sont assignés à résidence depuis la
chute le 11 avril 2011 de Laurent Gbagbo, leur leader politique; ils sont
enfermés à la prison civile de Bouna. Un vieux bâtiment étanche repeint depuis
l`arrivée des prisonniers, mais, qui hélas, continue de laisser s`infiltrer des
goûttes d`eau à l`intérieur.




 




Blé Goudé met en
garde le régime Ouattara: «Les Ivoiriens se lèveront un jour contre vous»




 




L'Inter

- «Tenons bon chers amis, la lutte ne fait que commencer. Ouattara doit libérer
Gbagbo, Ouattara doit libérer Gbagbo.» C'est en ces termes que Charles Blé Goudé
a conclu son intervention diffusée sur des écrans géants dans le 13ème
Arrondissement à Paris. Dans la capitale française en effet, s'est tenu, le
samedi 16 juillet 2011, un conseil européen du Congrès panafricain des jeunes et
des patriotes(COJEP). C'est à cette occasion que le président de cette structure
a, depuis sa cachette, dénoncé ce qu'il qualifie de ''tares'' du régime
d'Alassane Ouattara. « Les Ivoiriens se lèveront un jour contre vous. Et croyez
-moi, cela ne tardera pas parce que tous les signes d'un pouvoir dictatorial
sont mis en place », a menacé Blé Goudé. Il a condamné la détention dans le
nord, d'ex-dirigeants du pays, dont les anciens Premiers ministres Affi Nguessan
et Aké Ngbo, mais aussi Michel Gbagbo, fils de l'ancien président ivoirien. « Si
on devait mettre en prison tous ceux qui s'opposent à un pouvoir, Alassane
Ouattara aurait fait la prison au moins quinze fois dans ce pays. Lui qui
voulait rendre la Côte d'Ivoire ingouvernable, il l'a rendu aujourd'hui
ingouvernable pour tout le monde et pour lui-même », a-t-il fait remarquer.
Selon Blé Goudé, tous ceux qui ont participé, d'une matière ou d'une autre, à la
campagne électorale de Gbagbo sont aujourd'hui traqués, poursuivis et tués par
les hommes de Ouattara. « Leurs comptes bancaires sont bloqués et on les accuse
d'être à la base de toutes les souffrances de la Côte d'Ivoire aujourd'hui. Ce
n'est pas juste », a-t-il martelé. A ceux qui l'annoncent dans tel ou tel pays,
voilà ce que Blé Goudé a dit: « Moi je suis là où je dois être. Et cette
clandestinité, je suis prêt à l'assumer. J'ai été ancien secrétaire général de
la FESCI et pendant huit ans, je ne vivais que dans la clandestinité. Donc, je
ne fais que reprendre ma vie normale.» Le président du COJEP a demandé au
président Ouattara de l'inscrire désormais sur la liste des opposants à son
régime. Blé Goudé veut être un opposant civilisé, arguant qu'il n'est pas un
partisan de coup d'Etat. « Je serai un opposant bien éduqué, un opposant qui
critique et qui propose. Je ne serai pas un opposant qui prend les armes contre
un pouvoir », a clarifié l'ancien ministre de la Jeunesse de Gbagbo.(...)




 




Conseil européen du
Cojep à Paris : Blé Goudé «crache» ses vérités à Ouattara




 




Le Temps -

Le Conseil européen du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep)
s'est déroulé, le samedi 16 juillet 2011, dans le 13e arrondissement, à Paris.
Au cours de cette rencontre, un message vidéo de Charles Blé Goudé, leader des
jeunes patriotes a été diffusé. Voici l'intégralité de son discours. "Je
voudrais m'incliner devant les victimes innocentes de la crise postélectorale en
Côte d'Ivoire, mais aussi depuis toute la crise de 2002 jusqu' au moment où je
vous parle ? Et il y en a qui vivent encore ou portent les séquelles et les
douleurs de cette crise. Douleur physique mais aussi douleur morale. J'ai décidé
de parler pour mettre fin à toutes ces rumeurs. Parce que beaucoup a été dit et
beaucoup continue d'être dit. Et le silence, dit-on, a souvent des élans de
trahison et de complicité .C est pourquoi j ai décidé de parler en ce moment-ci.
En Côte d'Ivoire, dans notre pays , l'on parle aujourd'hui de réconciliation .Eh
bien, tout le monde veut se réconcilier .Tout le monde veut que la Côte d'Ivoire
revive le calme d'antan .Mais, entre les slogans , la communication que le
régime Ouattara fait, et les actes que ce régime pose, il y a un fossé, il y a
un hiatus, une dichotomie totale .Est-ce que parce que M. Ouattara est
aujourd'hui au pouvoir qu'il veut se servir de ce pouvoir pour se venger , se
servir de ce pourvoir pour régler des comptes à travers la justice mais aussi à
travers les hommes en armes. Tous ceux qui ont participé d'une matière ou d'une
autre à la campagne de Gbagbo sont traqués ou tués. Leurs comptes sont bloqués
et on les accuse d'être à la base de toute la souffrance de la Côte d'ivoire
aujourd'hui. A croire que depuis 2000 jusqu' au moment où je vous parle, c'est
Laurent Gbagbo seul qui a géré cette Côte d'Ivoire .Mais non !Tous les cadres
qui ne sont pas du Nord de la Côte d'Ivoire ont été chassés du Nord. Ils sont
instituteurs, ils sont médecins, ils sont gendarmes, ils sont policiers, ils
sont de l'administration de Côte d'Ivoire. Ils sont chassés de toutes ces zones
sous contrôle des hommes en armes. A Abidjan où ils se sont réfugiés, leurs
domiciles ont été saccagés ou incendiés. Ceux qui n'ont pas été touchés sont
aujourd'hui occupés par les hommes en armes. Quand on vous chasse d'Abidjan, le
seul lieu qui vous reste, c est votre village .Ces villages hélas sont incendiés
aussi .On a décidé en plus de cela de payer les gendarmes et les militaires main
à main, au guichet. C'est du jamais vu .Comment peut-on payer des fonctionnaires
d'Etat au guichet. Et les banques ? Quel est leur travail ? C'est dans cette
atmosphère qu'on parle de réconciliation.(...)