REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 12 NOVEMBRE 2012

12 nov 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 12 NOVEMBRE 2012

Après le rapport d'Amnesty International / le gouvernement sollicite l'ONUCI pour la formation des FRCI. Un représentant de Koenders: "Respecter les Droits de l'Homme est une obligation"

L'Inter - Le respect et la protection des droits des populations doivent dorénavant s'inscrire au cœur des actions et interventions sur le terrain, des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), des agents de la Police et de la Gendarmerie nationales. Ce sont les nouvelles consignes données par les autorités gouvernementales et militaires aux différentes unités des forces de l'ordre ivoiriennes, suite au rapport à charge d'Amnesty International. (...) Pour améliorer l'image écornée du Gouvernement, les autorités ont demandé l'appui de l'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) en matière de respect et de protection des droits humains. C'est dans ce cadre que le ministre auprès du président de la République en charge de la Défense, a rencontré en fin de semaine dernière le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire. «En ce qui concerne les droits de l'Homme, l'ONUCI a été sollicitée pour former les éléments des FRCI sur le terrain. Cette formation devrait commencer dans les semaines à venir. L'objectif visé est de permettre aux FRCI de s'assurer que la dimension des droits de l'Homme est dûment prise en compte dans les pratiques d'intervention sur le terrain», a déclaré Paul Koffi Koffi au sortir de cet entretien.
Pour sa part, Bert Koenders a salué cette initiative des autorités ivoiriennes de s'assurer que le respect des Droits de l'homme figure au cœur de l'exécution du mandat des forces de sécurité. Pour joindre l'acte à la parole, l'ONUCI a commencé l'encadrement des forces de sécurité en matière des droits de l'Homme. Ainsi la semaine dernière, la Police de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (UNPOL-ONUCI) et la Division des droits de l'Homme (DDH), a organisé un séminaire réunissant 30 chefs de Commandement de la Police et de la Gendarmerie, sur le thème : «l'Agent de l'ordre public dans un État de droit». Abdouramane Bakayoko, de la Division des Droits de l'homme de l'ONUCI, a enseigné aux gendarmes et policiers ivoiriens que «respecter les Droits de l'homme est une obligation». Au terme de cette formation, le directeur général adjoint de la Police nationale a insisté auprès des agents de l'ordre pour qu'ils mettent en pratique les acquis de ce séminaire. [...]

Duékoué/ Sylvie Van den Wildenberg, porte-parole de l'Onuci à propos de l'interruption des fouilles macabres: "Le matériel adéquat fait défaut"

Nord-Sud - Pourquoi les fouilles de dix puits censés contenir des ossements n'ont-elles toujours pas repris ?
Je vais être très précise. L'enquête sur la découverte d'une fosse commune découverte à Duékoué le 11 octobre et toutes les fouilles qui s'en suivent se font parce qu'il y a dix puits qui sont suspectés d'être des fosses communes. Cette enquête est conduite par des autorités ivoiriennes. L'Opération des Nations unies leur apporte son appui en termes logistique et de sécurisation du site. Je ne peux donc pas donner d'amples détails sur l'enquête. Je crois toutefois que les fouilles ont été interrompues parce qu'il y avait des problèmes logistiques. Les puits étaient trop profonds. C'était difficile sans équipements appropriés d'aller jusqu'au fond des puits. Il faut des moyens techniques supplémentaires pour poursuivre les enquêtes, les travaux et espérer avoir des résultats probants. Aussi bien le gouvernement que l'Onuci sont à pied d'œuvre pour trouver des voies et la technicité nécessaire pour la conduite des opérations sur les sites.

Est-ce à dire que l'Onuci n'a pas le matériel adéquat pour continuer ses fouilles ?
Je ne peux pas vous donner des détails parce que je ne les ai pas. Je sais par contre que les fouilles ont été interrompues parce qu'il n'y avait pas le matériel adéquat et nous essayons de trouver une solution pour appuyer les autorités. [...]

Après l'annonce de la fermeture de Gia et de Ez / Des centaines d'élèves et étudiants se soulèvent. L'Onuci assiégée, la Présidence et la Primature saisies

Soir Info - Plusieurs centaines d'élèves et étudiants issus du Groupe ivoire académie (Gia) et de l'institut supérieur Ez, très en colère, ont envahi, le vendredi 9 novembre 2012, peu après 10h, les locaux de l'Organisation des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) à Sebroko (Attécoubé). Ils tenaient des propos hostiles à l'endroit du ministère de l'Enseignement supérieurs et réclamaient le retrait sans équivoque de l'arrêté (ministériel) du 6 novembre 2012 portant fermeture des établissements cités. Les responsables de l'Onuci ont reçu les porte-parole des élèves et étudiants Coulibaly Aboudramane et Fofana Youssef, accompagnés des membres des administrations de Gia et d'Ez. Notamment Rodrigue Don Mello, Seké Joseph et Fofana Yaya. Les étudiants qui ont salué la disponibilité des responsables de l'Onuci, sont toutefois restés fermes. «Nous voulons le retrait de l'arrêté ministériel sinon, nous allons rester dans la rue ou empêcher toute fermeture de nos établissements », ont-ils martelé. Les responsables de Gia et Ez ont aussitôt saisi, dans l'après-midi, la Présidence de la République et la Primature par courrier, pour dénoncer ce qu'ils qualifient de harcèlement dont ils sont victimes. Indiquons que, selon l'arrêté du ministère de l'Enseignement supérieur cité, Gia et Ez doivent fermer pour manque de locaux.

Les Nations unies vont réviser leur plan d'aide à la Côte d'Ivoire

L'Inter / Agence Ivoirienne de Presse (AIP), L'Intelligent d'Abidjan - Le système des Nations unies (SNU) tiendra du 12 au 14, à Grand-Bassam, un atelier pour réviser son plan d'aide à la Côte d'ivoire, afin de l'aligner sur le Plan national de développement (PND) 2013-2015 dont vient de se doter le pays. Cet atelier, organisé en collaboration avec les autorités ivoiriennes, vise à définir les résultats stratégiques du plan cadre des Nations unies pour l'aide au développement (UNDAF) en faveur de la Côte d'Ivoire qui sera prorogé jusqu'en 2015.
Les Nations unies, en appui aux efforts du gouvernement ivoirien, ont élaboré en 2008 l'UNDAF adossé sur un document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP) en Côte d'Ivoire, un plan qui couvrait la période de 2009 à 2013, rappellent les termes de référence de l'atelier de Grand-Bassam. Il s'agit, à travers cet atelier, d'aligner l'UNDAF sur le PND 2013-2015 adopté en mars 2012 par la Côte d'Ivoire et qui constitue dorénavant le cadre de référence des actions de développement du pays, et par conséquent, la boussole pour la programmation des appuis techniques et financiers des partenaires au développement, fait savoir le SNU dans une note dont l'AIP a reçu copie.
L'atelier réunira à N'Sa hôtel (Grand-Bassam) les chefs d'agences du SNU, des experts de ces agences et leurs collègues des ministères techniques, dont celui du Plan et du développement. Des séances plénières et des travaux de groupes en constitueront les principales articulations, animées par une équipe composée d'un représentant du gouvernement ivoirien, deux experts des bureaux régionaux d'Abidjan et de Dakar du système des Nations unies.

Le Premier ministre reçoit aujourd'hui le corps diplomatique en Côte d'Ivoire

Le Nouveau Réveil - L'agenda du Premier ministre, Kouadio Ahoussou Jeannot, est bien garni aujourd'hui. Le chef du gouvernement ivoirien aura, à 9h 45mn, une séance de travail avec l'ex-ambassadeur du Japon en Côte d'Ivoire avant l'autre séance de travail avec une délégation du corps diplomatique accrédité en Côte d'Ivoire. Cette délégation sera composée du représentant spécial de l'Onu en Côte d'Ivoire, de l'ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire et de son homologue du Royaume Uni.

Situation sécuritaire / Le niveau d'alerte revu à la baisse

Soir Info, Le Jour plus - Signe d'apaisement sécuritaire en Côte d'Ivoire ? Malgré le maintien des barrages, transformés en lieu de racket, koaci.com apprend en exclusivité et ce de sources militaires de premier plan que le niveau d'alerte sécuritaire a été baissé d'un niveau depuis ce vendredi. En effet, sans recevoir plus de détails et compte tenu de l'aspect confidentiel du domaine, alors que la vague des attaques a subitement cessé depuis plus d'un mois, nous apprendrons néanmoins que le dispositif d'observation aux frontières ghanéenne et libérienne serait maintenu et réorganisé d'ici peu. Pas sûr à cette heure selon les informations reçues que la nouvelle soit officiellement annoncée notamment au niveau de l'état-major. Reste désormais à savoir si les autorités auront le courage de lever le dispositif des barrages, signe palpable de retour en force de la corruption.

Réconciliation nationale: L'opposition veut entrer au gouvernement/ Lider, Fpi, Lmp... veulent une immunité / le document qui dit tout

Nord-Sud - Douze partis adverses au régime se préparent à discuter avec le gouvernement, le 22 novembre, de ce qu'il convient d'appeler le Statut de l'opposition. Une nouveauté en Côte d'Ivoire s'il est acquis. Si leur proposition, - portant Statut de l'opposition - passe, ce sera une grande première en Côte d'Ivoire. Car, de tradition, les adversaires du pouvoir n'ont jamais eu de statut. Du moins, un document ou un cadre formel ne régit pas l'opposition ivoirienne depuis l'avènement en 1990 du multipartisme. Alors, mues par la volonté d'opérer une «innovation», douze formations politiques de l'opposition suggèrent le «changement». Des sources proches du dossier ont éventé le projet. Ces formations politiques sont : le Fpi de Miaka Ouretto, Lider de Mamadou Koulibaly, Cap-Udd de Gervais Coulibaly, l'Udcy de Théodore Mel Eg, l'Udp présidée par Irié Bi Irié, l'Urd de Danielle Bony Claverie, le Rpp de Laurent Dona Fologo, l'Udt-Ci avec Bertine Tia Monné, Mnc Alternative d'Appiah Kabran, Rpci de Jerôme Climanlo et le Rpc d'Henriette Lagou. Leur prétexte n'est pas seulement d'innover, tant ils parlent aussi de valorisation de l'opposition et de l'opposant. «En effet, faute d'un statut clair de l'opposition, l'opposant est perçu et traité comme un apatride qu'il faut mettre hors d'état de nuire en le réduisant au silence et à la réclusion sinon, en l'éliminant», signent-ils. Un exposé de motifs est explicite sur les motivations des suggestions faites au gouvernement. Ils n'excluent pas d'entrer au gouvernement, selon le chapitre IV, article 21 de l'avant-projet de loi qu'ils ont élaboré à cet effet, lors d'un séminaire en septembre à Grand-Bassam. «Dans le cadre du processus de réconciliation nationale et ce, jusqu'à la prochaine élection présidentielle prévue pour 2015, les partis ou groupements politiques de l'opposition peuvent, tout en conservant leur statut, collaborer avec l'exécutif ou le président de la République dans un gouvernement d'union nationale ou toute autre forme de soutien de l'action gouvernementale», stipule cet article. Pour bien faire leurs actions, les opposants demandent une immunité au pouvoir. [...].

Municipales à Bouaké : L'Ivoirité s'invite dans la précampagne

L'Expression - Ceux qui croyaient à la fin de l'ivoirité dans le débat politique, avec la chute de Laurent Gbagbo et de son régime, peuvent déchanter. Hier, au cours d'une cérémonie de soutien des militants Rdr du district de Dar-es-Salam, le secrétaire national du Rdr chargé du monde économique, Djibo Nicolas, s'est dit victime de l'Ivoirité de la part du maire Fanny Ibrahima. Selon lui, l'actuel premier magistrat de la seconde ville du pays, affirme qu'il ne cèdera jamais le fauteuil de maire à un étranger, à un fils d'immigré. «Il est temps qu'on se dise certaines vérités. Il se passe ici des choses depuis un certains temps. De sorte que le climat de la précampagne est devenu lourd dans notre ville. Je voudrais interpeller mon frère Fanny Ibrahima, sur le fait qu'il me traite de fils d'immigré. Il dit tout le temps aux gens que tant qu'il sera vivant, il ne cédera pas la place de maire à un étranger. Je le mets en garde sur ce fait », a indiqué Djibo Nicolas. Et de poursuivre : « je l'invite à remonter l'histoire récente de notre pays avant de dire qu'un étranger ne deviendra pas maire ici à Bouaké. Le président Alassane Ouattara a été indexé d'étranger, on l'a combattu pour cela avec cette ivoirité. Il a connu l'exil pour cela. A cause de ces problèmes qu'on lui a crées, sa conviction de faire de la politique s'est renforcée. A force de détermination, il est devenu président de la Côte d'Ivoire. Je vais prouver à Fanny Ibrahima qu'un étranger peut devenir maire de Bouaké ». Pour Ouattara Zoumana, commissaire politique du quartier Ahougnassou, « que Djibo Nicolas sois fils d'immigré ou non, c'est lui que nous avons choisi pour être candidat Rdr aux élections municipales à Bouaké ». Bamba Hamadou, président RJR du département, tout sera mis en œuvre pour combattre toutes tentatives visant à museler la base. [...].

Détenue à Odienné / Mme Gbagbo entendue par le juge, aujourd'hui

Le Mandat, Le Patriote - L'ex-Première dame, Mme Simone Ehivet Gbagbo, détenue à Odienné (nord-ouest du pays) depuis avril 2011, sera auditionnée aujourd'hui, lundi 12 novembre, par le juge Koné Mamadou, chef du 10ème cabinet d'instruction du Tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau. Joint, hier, au téléphone, l'un des avocats de Mme Gbagbo a confirmé cette information. Cependant, cet avocat, membre du Conseil de Mme Gbagbo, dirigé par l'avocat international sénégalais, Me Ciré Clédor Ly, a précisé qu'aucun avocat de l'ex-Première dame n'a reçu de notification officielle émanant du 10ème cabinet dans ce sens. «Nous n'avons pas encore reçu de convocation en bonne et due forme venant du juge d'instruction, nous disant que notre cliente sera auditionnée. J'ai appris effectivement que le juge Koné Mamadou veut auditionner Mme Gbagbo, lundi prochain, à Odienné. Mais tant que la procédure n'est pas respectée et sans notre présence, elle ne parlera pas», affirme l'avocat. Avant d'ajouter que le Conseil de Mme Gbagbo a, certes, prévu d'avoir une séance de travail avec elle sur son lieu de détention à Odienné, dans les semaines à venir. «Mais, nous parlerons du dossier pendant, devant la cour de justice de la CEDEAO», a-t-il précisé. Contrairement aux rumeurs distillées sur la toile, la Cour pénale internationale (CPI) n'a pas lancé un mandat d'arrêt contre Mme Simone Gbagbo. Donc, aucun projet de son transfèrement vers La Haye n'est à l'ordre du jour, nous a confié Me Ciré Clédor Ly, son avocat principal. Détenue à Odienné, Mme Gbagbo est inculpée pour «crimes de sang et crimes économiques» par la Justice ivoirienne. Le dossier Mme Simone Gbagbo est aux mains du 10ème cabinet du juge Koné Mamadou et du 8ème cabinet du juge Cissé Makony, doyenne des juges d'instruction.

Audience de confirmation des charges / La Cpi attend la défense de Gbagbo, aujourd'hui

Soir Info - La défense de Laurent Gbagbo interjettera-t-elle appel de la décision de la Cour pénale internationale, indiquant que l'ancien chef d'Etat est apte, c'est-à-dire suffisamment en bonne santé, pour se soumettre aux procédures à son encontre ? La Cour attend aujourd'hui, une réaction des conseils de Laurent Gbagbo. Si cette réaction ne tombait pas, la Cpi communiquerait incessamment la date de l'audience de confirmation des accusations contre l'ancien président soupçonné de crimes contre l'humanité. C'est qu'après le dernier communiqué de la Cpi sur l'aptitude de Laurent Gbagbo à participer à la procédure devant la Cour, il était attendu de la part des avocats qu'ils interjettent éventuellement appel de la décision de la Chambre préliminaire 1. Ils avaient jusqu'au lundi 12 novembre 2012 pour contester le verdict, nous apprenait une source bien au fait des procédures à La Haye. Jusqu'au vendredi dernier, les conseils de Laurent Gbagbo n'avaient pas réagi. Du moins, si l'on s'en tient aux déclarations publiques de la Cpi, lesquelles sont disponibles sur le site internet de l'institution.
Si la situation demeurait en l'état jusqu'en fin de journée, la date de l'audience de confirmation des accusations ou des charges pourrait être connue dans les prochaines heures. L'audience de confirmation des charges doit permettre aux juges de déterminer si les éléments de preuve rassemblés par l`accusation sont assez solides pour la tenue d`un procès. [...]

Conflit foncier à Koro / Vive tension entre autochtones et allogènes, hier

Nord-Sud - Vive tension hier à Koro. Selon des habitants de ce chef-lieu de département, dans la région du Bafing, la gendarmerie de Touba y est intervenue dans le cadre d'un conflit foncier. «Des éléments des forces de l'ordre sont chez le chef du village. Plusieurs autres éléments armés ont pénétré la brousse, à la recherche des jeunes», a témoigné Mamadou Bakayoko joint par téléphone. La descente de la maréchaussée aurait été autorisée par le préfet du département, Ibrahim Cissé. Il reprocherait aux autochtones de chasser les étrangers de leurs forêts. «Nous avons décidé de chasser les étrangers qui sont venus s'installer dans nos forêts, sans autorisation. Nous voulons qu'ils passent par des voies régulières avant d'occuper les terres. Nous avons des coutumes et nous voulons qu'elles soient respectées. Mais nous sommes surpris de la position du préfet, qui demande qu'on laisse ces personnes tranquilles», assume Kassoum Bakayoko, chef de village de Koro. «Le préfet nous a dit clairement qu'il est en mission pour le président de la République. Le gouverneur nous donne l'impression que c'est Alassane Ouattara et le ministre Hamed Bakayoko qui lui ont donné l'ordre de favoriser l'occupation anarchique des burkinabè dans nos forêt», fulmine Amara Bakayoko, président de la jeunesse de Koro. Mamadou Keïta, président des ressortissants des pays de la Cedeao dans le Bafing, confirme la présence des gendarmes à Koro. «La tension est vive. Les populations autochtones ont dévasté les jeunes plantations des étrangers de la Cedeao. C'est très inquiétant et je veux qu'on s'asseye pour discuter», alerte-t-il. Joint également au téléphone, le préfet Ibrahim Cissé s'est refusé à tout commentaire. [...]

Liberté d'expression : La RTI poursuit la censure du Club de la Presse

Le Nouveau Courrier - A quoi sert «Le Club de la Presse», une tribune de libre expression, selon ses promoteurs, si certaines interventions des participants doivent faire l'objet de censure ? Veut-on tout simplement tromper l'opinion, notamment internationale, en lui faisant croire que la liberté de la presse a droit de cité en Côte d'Ivoire, en invitant sur le plateau des journalistes au ton critique, puis en faisant un «tri» de leurs propos ?
Ces interrogations sont d'autant plus légitimes qu'elles s'appuient sur les deux dernières émissions diffusées sur les antennes de la Radiodiffusion et télévision ivoirienne (Rti). Les téléspectateurs abonnés à ce débat ont dû se rendre compte que le temps habituellement imparti à cette émission (55 minutes) a été brusquement réduit à 30 minutes le 4 novembre dernier et à 35 minutes dimanche dernier, le 11 novembre.
En effet, certains propos de certains invités, jugés dérangeants par les responsables de la Rti, ont été purement et simplement censurés. Ainsi, la question liée à l'élection américaine sur laquelle Saint-Claver Oula, le rédacteur en chef du Nouveau Courrier a établi un parallèle avec le cas ivoirien, en notant qu'en Côte d'Ivoire, on a voulu créer une démocratie en dehors de la Constitution, d'où l'instabilité permanente, a été biffée. La question des tortures dans les camps militaires avec les preuves brandies par Le Nouveau Courrier a également été censurée dans le débat du Club de la Presse du dimanche. Il y a eu également le cas Koné Katinan contre qui le régime Ouattara ne possède pas de preuve. Un intervenant s'est interrogé sur le fait qu'un pays comme la Côte d'Ivoire qui possède des moyens humains et matériels ne puisse pas sortir «une simple preuve». Ce qui revenait à dire qu'en réalité, Alassane Ouattara n'avait aucune preuve contre l'ancien ministre du budget de Laurent Gbagbo. (...)
En définitive, l'émission du dimanche dernier faisait majoritairement la part belle à des propos qui encensaient Ouattara et dépeignaient Gbagbo et les personnalités proches de lui comme de simples criminels qu'il faut vouer aux gémonies. Le patron du Patriote a déclaré que le Pr Gilbert Aké N'Gbo s'est autoproclamé Premier ministre mais ses propos n'ont pas été biffés là où ceux de Joseph Titi (du quotidien Aujourd'hui) traitant d'irresponsable le choix d'Alassane Ouattara de vouloir résoudre les crises par la guerre ont été censurés.

Reconquête du Nord-Mali : 5.500 hommes en attente

Nord-Sud, L'Expression, Le Nouveau Réveil, Le Mandat, Fraternité Matin, Le Jour plus, Le Nouveau Courrier - Les chefs d'Etat ouest-africains sont réunis pour valider un plan d'intervention armée. Il s'agit d'affiner l'architecture de ce plan d'intervention militaire, c'est-à-dire, déterminer le niveau de participation des différents pays africains, et des moyens militaires dont devra disposer la force. Selon l'Afp, ce plan d'intervention a connu quelques petits changements. Initialement, il prévoyait l'envoi de 3.200 hommes dans le nord du Mali. Ce déploiement pourrait être bien plus important, et comprendre 5.500 soldats. La force devrait également inclure des troupes non-ouest- africaines, d'où la présence d'autres pays du continent. Le Premier ministre tchadien, Emmanuel Nadingar, y était au nom d'Idriss Deby, le chef de l'Etat, qui n'a pas pu être présent ce dimanche. Le Tchad n'est pas membre de la Cedeao. Le pays est invité à cette réunion, au même titre que l'Afrique du Sud, la Mauritanie, l'Algérie, le Maroc et la Libye, qui sont représentés. Et lors de son intervention, le Premier ministre tchadien a déclaré que le recours à la force n'était pas antinomique avec un dialogue avec ceux des groupes armés qui seraient disposés à déposer les armes et à regagner la légalité. Autrement dit, le Tchad encourage les tentatives de négociation, qui ont lieu en ce moment à Ouagadougou, avec les autorités burkinabè. Les quinze pays membres de la Cedeao sont sur cette même ligne là. Le président nigérian, Goodluck Jonathan, hôte de cette réunion, l'a rappelé lors de son discours. «Pour une nation, a-t-il dit, c'est un signe de maturité politique, que d'utiliser le dialogue pour résoudre une crise, plutôt que la force». Le reste des discussions d'hier s'est déroulé à huis clos