REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 03 MAI 2011

3 mai 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU LUNDI 03 MAI 2011







Kofi Annan, Desmond Tutu
et Mary Robinson aux côtés des ivoiriens 




Le Mandat
 - Conduite par l'ancien
Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, une délégation de The Elders,
groupe indépendant de dirigeants mondiaux, réunis par Nelson Mandela en 2007,
travaillant ensemble pour la paix et les droits de l'Homme, a effectué une
visite en Côte d'Ivoire les 1er et 2 mai derniers. Durant leur séjour, Kofi
Annan, Desmond Tutu, Archevêque anglican Sud-Africain et l'ancienne Présidente
d'Irlande, Mary Robinson qui composait la délégation et dont l'objectif était de
prôner la réconciliation et l'apaisement, ont, au cours d'une conférence de
presse tenue hier lundi 2 mai, dit avoir pris soin d'écouter divers points de
vue. Ils ont également souligné avoir rencontré Le Président de la République
SEM Alassane Ouattara, le Premier ministre Guillaume Soro et les membres de son
cabinet, ainsi que des représentants de tous les partis politiques, de la
société civile et des organisations de femmes. « Nos discussions avec le
gouvernement ont porté sur diverses questions importantes pour la Côte d'Ivoire,
notamment la sécurité et le désarmement, la responsabilité et la justice, la
reprise de l'activité économique, l'emploi pour les jeunes et la
responsabilisation des femmes », a mentionné l'ancien Secrétaire général des
Nations Unies. Aussi, ont-ils souligné l'importance de l'amélioration de la
sécurité afin que les gens se sentent suffisamment en sécurité et retournent
dans leurs maisons, reprennent leurs activités, envoient leurs enfants à l'école
et entretiennent d'autres activités ordinaires. Concernant la commission Vérité
et Réconciliation voulue et mise en place par le Président Alassane Ouattara,
les trois sages ont dit saluer la priorité accordée par le Président sur cette
question, mais ont souligné le fait que le processus, selon Desmond Tutu, qui a
eu l'honneur de présider cette commission identique en Afrique du Sud, « doit
être indépendant, consultatif et ne doit pas se faire dans la précipitation ».
C'est pourquoi pour lui, « la population doit avoir confiance dans le processus
de réconciliation et se l'approprier ». Mme Mary Robinson a souligné le rôle des
femmes dans la construction avec le Président Ouattara, du retour à la paix. «
Elles ont beaucoup à donner et doivent être invitées à la table des discussions
», a-t-elle souligné. Au total, les Elders se sont dit disponibles à accompagner
les Ivoiriens dans le processus.




 




Les membres des Elders
reçus par le président de la République, dimanche dernier / Kofi Annan (chef de
délégation) : "On est venu soutenir le processus de réconciliation et la
population"




Le Nouveau Réveil
- Kofi Annan, Desmond Tutu et Mary Robinson, des membres du groupe dit des
Elders (anciens ou sages) mis sur pied par l'icône africaine Nelson Mandela sont
arrivés en Côte d'Ivoire le dimanche dernier. L'ancien Secrétaire général de
l'ONU, l'Archevêque Sud-Africain et l'ancienne présidente d'Irlande, tous trois
prix Nobel de la paix, sont venus promouvoir l'apaisement et la réconciliation
chez les Ivoiriens. En somme, ces trois hautes personnalités de renommée
internationale sont venues encourager le peuple ivoirien à panser les plaies
béantes que le régime Laurent Gbagbo a occasionnées par son entêtement à
conserver le pouvoir qu'il a pourtant perdu dans les urnes. Kofi Annan, Desmond
Tutu et Mary Robinson ont été accueillis à leur descente d'avion par le Premier
ministre Charles Konan Banny. Conduits par la suite à l'hôtel Pullman au Plateau
où ils ont établi leurs quartiers généraux, les trois membres des Elders ont eu
une séance de travail avec le représentant spécial du secrétaire général des
Nations Unies Y. J Choi. Puis, ils ont été reçus en audience par le président de
la République Alassane Ouattara. Le Chef de l'Etat ivoirien était entouré pour
la circonstance de son Premier ministre Guillaume Soro, de l'ex premier ministre
Charles Konan Banny, des ministres Gervais Kacou, Ahoussou Jeannot, Amadou Gon,
Marcel Amon Tanoh ainsi que plusieurs de ses proches collaborateurs. Le
président Alassane Ouattara a sacrifié à la tradition ivoirienne en demandant
lui-même les nouvelles à ses hôtes de marque. Mais avant, il s'est dit honoré
d'accueillir sur le sol ivoirien, ces icônes qui tous ont marqué leur temps avec
leur engagement pour la paix. "Nous sommes particulièrement honoré de vous
accueillir ce matin. Nous vous remercions d'avoir pris le temps de venir vers
nous pendant ces moments tourmentés de notre pays. Et d'arriver très tôt ce
matin pour que nous puissions nous rencontrer". Tels sont les propos tenus par
le Président de la République avant de présenter ses collaborateurs aux membres
des Elders venus à sa rencontre. L'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan
a, en retour, pris la parole au nom de ses pairs. "Nous sommes très contents
d'être ici aujourd'hui. On est venus parce que votre pays a vécu des moments
très difficiles. On est venus pour soutenir la population, les Ivoiriens, ce
beau pays. Je sais qu'il y a énormément à faire, mais j'espère que notre
présence ici va permettre d'avoir des échanges pour voir ce qu'on peut faire
pour aider votre pays. (...)




 




Desmond Tutu (chef de
délégation) : ''L'Idéal est que la commission chargée de la réconciliation soit
approuvée par le parlement''




L'intelligent d'Abidjan
- Prôner la réconciliation et l'apaisement. C'est la mission que vient
d'entreprendre l'ancien secrétaire général de l'Onu à la tête de la délégation
de « The Elders », les anciens dont la visite s'est achevée hier. La délégation
qui comprenait également l'ancienne présidente irlandaise Mary Robinson et
l'archevêque anglican sud africain Desmond Tutu a animé une conférence de presse
juste avant son départ, à l'hôtel Pullman. «Ce qui est arrivé en Côte d'Ivoire
comporte un message pour la Côte d'Ivoire et pour le reste de l'Afrique. La
manière dont cela s'est terminé comporte également un message », a commenté Kofi
Annan répondant à une question sur le dénouement de la crise postélectorale en
Côte d'Ivoire. Pour l'ancien patron de l'organisation mondiale (1998-2006), il
est impérieux que la démocratie s'enracine par le respect scrupuleux des règles.
Sur le point précis de la réconciliation entre les ivoiriens, le diplomate s'est
dit optimiste après une rencontre avec le président de la République. « Nous
sommes encouragés par la volonté du Président à avancer dans un esprit de
réconciliation mais une grande partie de la société reste polarisée. Les gens
ont peur et continuent de se définir sur la base de leurs différences et non de
ce qu'ils ont en commun. La réconciliation prendra du temps et elle ne peut
réussir qu'à travers l'honnêteté et un dialogue inclusif. Chaque ivoirien a un
rôle à y jouer et le gouvernement doit faire en sorte que cela soit possible »,
a souligné le Chef de la délégation de « The Elders » dans le communiqué de
presse. Et comme pour insister sur le facteur temps, l'archevêque Desmond Tutu
invitera pour sa part les autorités ivoiriennes à prendre le temps qu'il faut
«Ne pas faire la réconciliation dans la précipitation».  «Le succès du processus
de vérité et de réconciliation passe par une vaste concertation, l'idéal étant
que la commission soit approuvée par le parlement. C'est une bonne chose que le
Président ait annoncé son intention de mettre en place une commission mais nous
l'exhortons à ne pas le faire dans la précipitation » a fait savoir le sage venu
de Pretoria. (...)




 




Ouattara nomme Banny pour
conduire la réconciliation




L'Inter
- Charles Konan Banny a été choisi par le président Ouattara pour conduire le
processus de réconciliation nationale en Côte d'Ivoire. L'ancien Premier
ministre ivoirien va diriger la "Commission pour le dialogue, la vérité et la
réconciliation" en Côte d'Ivoire, après les événements meurtriers qui ont abouti
à la prise de pouvoir de Ouattara et à l'assignation en résidence de Laurent
Gbagbo et de plusieurs de ses ex-collaborateurs. La création prochaine de cette
commission ivoirienne, inspirée de celle mise en place en Afrique du Sud après
la fin de l'apartheid, n'empêche pas les autorités de poursuivre leurs enquêtes
visant le président déchu, Laurent Gbagbo, et les responsables de son régime. «A
ma gauche se trouve le Premier ministre Charles Konan Banny. Il se trouve ici
car nous avons très prochainement l'intention de le nommer président de la
Commission pour le dialogue, la vérité et la réconciliation », a déclaré à la
presse M. Ouattara, juste avant de recevoir les membres du groupe dit des Elders
(Anciens), des anciens dirigeants mondiaux oeuvrant pour la paix. M. Banny, 69
ans, a été Premier ministre de transition de Laurent Gbagbo, de décembre 2005 à
mars 2007, alors que la Côte d'Ivoire traversait une crise née en 2002 avec la
tentative de coup d'Etat contre le président Gbagbo. Cacique du Parti
démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique), diplômé de l'Ecole
supérieure de sciences économiques et commerciales (Essec) de Paris, il a dirigé
la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'ouest (BCEAO) entre 1990 et 2005. Il
s'était engagé derrière Alassane Ouattara lors de la campagne pour le second
tour de la présidentielle de novembre 2010, après avoir soutenu Henri Konan
Bédié au premier tour. (...)




 




Miaka Oureto (Secrétaire
général du Fpi) : ''Le Président Alassane Ouattara a été élu par les Ivoiriens
sur la base d'un programme''




Le Mandat
- Trois semaines après la chute de l'ex-Président Laurent Gbagbo, des voix se
lèvent au sein de la famille Lmp pour reconnaître enfin l'élection du Président
Alassane Ouattara. A la suite de Laurent Dona Fologo et de Mamadou Koulibaly,
c'est le Secrétaire général du Front Populaire Ivoirien Miaka Oureto de passer à
table. Il a avoué dans une interview accordée à Onuci-Fm que c'est le Dr
Alassane Ouattara qui a été élu Président de la République de Côte d'Ivoire par
les ivoiriens sur la base du programme qu'il leur a présenté. Vous êtes le
Secrétaire général du Fpi (Front populaire ivoirien), avec du recul, quel est
votre regard sur ce qui s'est passé en Côte d'Ivoire ? Ce que je crois, c'est
que notre pays a vécu quand même une situation des plus terribles. La situation
est tragique, par ce qu'il y a eu des morts, de milliers de morts. Tout le monde
est ébranlé. Les gens qui meurent, ce sont des Ivoiriens ! Si ce ne sont pas des
Ivoiriens, ce sont des frères africains et beaucoup d'autres personnes. Et la
vie humaine coûte très chère! Alors, devant ce triste tableau, évidemment, on ne
peut qu'être ému. Il faut pouvoir le dire. Dès que le 11 avril 2011, le
Président Laurent Gbagbo est tombé, tout le monde s'est rendu à l'évidence que
la Côte d'Ivoire a un nouveau Président, en l'occurrence, le Dr Alassane
Ouattara. (...) Il est le Président de la République. Et nous n'avons pas le droit
de nous dérober d'autant plus que pendant ses premières déclarations, il a lancé
un appel à la réconciliation et à la paix. Je crois que c'est une attitude, à
mon avis, qui est très positive. Nous pensons que c'est très réconciliant par ce
qu'il est lui aussi endossé à une famille politique. A cet effet, dès lors qu'il
a manifesté cette bonne volonté, je crois que nous n'avons pas de raison à ne
pas reconnaître sa légitimité. Il est le Président de la République. La Côte
d'Ivoire a un nouveau Chef. Pour paraphraser le Président Mamadou Koulibaly, ce
nouveau Chef, c'est Alassane Dramane Ouattara.




 




 




Yopougon - Les miliciens
croient tromper les FRCI




Le Mandat
- Occupée déjà à 80% par les FRCI qui y mènent des opérations de pacification
depuis la chute du dictateur de Mama, la commune de Yopougon, fief de LMP,
certains miliciens pro-Gbagbo tentent de ruser avec les nouvelles autorités de
Côte d'Ivoire. Mais pour combien de temps encore ? Hantés par le retour du bâton
des exactions, assassinats, pillages et destructions de biens d'autrui qu'ils
ont perpétrés depuis le déclenchement de la crise postélectorale provoquée par
LMP, ces hors-la-loi, entretenus par des responsables LMP tapis dans l'ombre,
ont choisi la voie d'une aventure suicidaire plutôt que de déposer les armes et
se rendre paisiblement. Et ce, en dépit des nombreux appels du Président
Alassane Ouattara et du gouvernement. Cet entêtement à entraver la volonté des
nouvelles autorités à pacifier le pays ne pouvait que déclencher l'intervention
des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire. Et comme il fallait s'y attendre, ses
assassins, pilleurs, violeurs et voleurs ont été violemment repoussés à
Ananeraie, Maroc, Wassakara, Banco2 et Niangon. Ayant considérablement été
affaiblis, ils se sont repliés sur Sideci, camp militaire, Toits rouges, Koweit
et Locodjoro. Aujourd'hui, cette résistance inutile et idiote des miliciens et
mercenaires pro-Gbagbo à Yopougon ne tient plus qu'à un fil fin. Pour autant, il
est trop tôt de crier victoire et paix totale. Car en réalité, si les miliciens
et mercenaires sont anéantis sur les champs de bataille, il n'en demeure pas
moins qu'ils sont encore présents dans nombre de quartiers de Yopougon où ils
menacent de s'en prendre aux populations à travers des exactions sporadiques et
des braquages à l'aide des fusils d'assaut dissimulés dans certaines zones. (...)