REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 30 JUIN 2011

30 juin 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 30 JUIN 2011







Sécurité nationale :
le Conseil de sécurité de l'ONU décide : « les 3 Mi 24 resteront en Côte
d'Ivoire »




 





L'Intelligent d'Abidjan

 - Le Conseil de
sécurité des Nations unies a prolongé au 30 septembre 2011 le redéploiement de
trois hélicoptères armés, avec leurs équipages, de la Mission des Nations unies
au Liberia (UNMIL) à l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire. Le Conseil
de sécurité, par la résolution 1992 (2011), parrainée par la France, adoptée à
l'unanimité, a ainsi approuvé  la recommandation du Secrétaire général, M. Ban
Ki-Moon, dans sa lettre adressée au Président du Conseil de sécurité. Dans cette
lettre, le Secrétaire général indique que les trois hélicoptères armés offrent
une capacité de dissuasion et de réponse importante face aux éléments négatifs
en Côte d'Ivoire, tant pour empêcher leur regroupement dans les fiefs dans
l'Ouest du pays, que pour contrer les mouvements transfrontaliers de milices et
mercenaires. « Les hélicoptères armés donnent à l'ONUCI la mobilité nécessaire
pour assurer la surveillance des frontières et zones environnantes »,
explique-t-il également. Aux termes de sa résolution, le Conseil décide en outre
de proroger au 31 juillet le déploiement à l'ONUCI de 2.000 militaires de plus,
comme prévu dans sa résolution 1967 (2011), ainsi que les capacités militaires
et policières supplémentaires temporaires autorisées par la résolution 1942
(2010).




 




 




Réconciliation
nationale : Choi met les footballeurs en mission




 




Le
Mandat
 –
Il s'est illustré, pendant la crise post-électorale, comme un homme de parole
dont la position tranchée sur la base de la démocratie a évité le chaos à la
Côte d'Ivoire. Lui, c'est Yung J. Choi, représentant spécial du Secrétaire
général de l'ONU (Ban Ki-Moon). Appelé à céder sa place à Baret Koenders, à
partir de demain, le Sud-Coréen reste attaché à la Côte d'Ivoire. Et, de ce
fait, le premier responsable de la mission onusienne en Côte d'Ivoire, souhaite
à notre pays un avenir plus que radieux. Un avenir fait de paix et de cohésion.
« La Côte d'Ivoire est un pays de non violence. C'est vrai qu'il y a eu des
morts, mais dans d'autres pays, le bilan a été plus terrible. Avec plus de
200.000 voire un million de morts. Il fait entretenir cet élan, a-t-il souhaité,
mardi lors d'une cérémonie sportive dans un hôtel du plateau. Dans cette
perspective, Choi a décidé de mettre en mission les footballeurs ivoiriens. Le
fairplay étant la chose la mieux partagée dans le domaine du sport et du
football en particulier, il apparaît impérieux aux yeux de Choi que les athlètes
jouent leur partition dans la reconstruction d'une Côte d'Ivoire apaisée et
démocratique. « Il faut que vous communiquiez le Fairplay aux dirigeants
politiques. Cela dans l'intérêt général des ivoiriens », a invité le
Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies. En outre, avec un
brin d'humour, le successeur de Pierre Schori est revenu sur le contexte
crispant de la période postélectorale. De la proclamation des élections du
deuxième tour à la capture de Gbagbo en passant par la certification desdits
résultats. Il a rappelé comment de manière camouflée (dans les chars), il se
rendait dans certains endroits. En fin, Choi, qui, avec ses hommes, a été aux
avant-gardes de la lutte contre la tentative de confiscation du pouvoir par le
Woody de Mama, a conseillé qu'il s'agit d'une situation à proscrire. Aussi,
loue-t-il l'effort de paix des autorités politiques en qui, il place sa
confiance dans la gestion des affaires de l'Etat.




 





 





Bouake/ pour la paix et la réconciliation, Niakaramangougou se met en mission  




 




Le
Mandat

-

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a organisé, le 28 juin
2011, dans le cadre de ses missions de sensibilisation au retour définitif de la
paix en Côte d'Ivoire, un mini forum d'échanges avec la population de
Niakaramadougou, à 560 km au nord d'Abidjan.




Cette rencontre, la
première organisée par l'ONUCI dans ce département situé dans la région de la
Vallée du Bandama, a permis aux participants, constitués de chefs traditionnels,
de femmes et de jeunes, de mieux comprendre leur rôle dans le renforcement de la
cohésion sociale et la consolidation de la paix dans une zone où autochtones et
allogènes vivent en toute symbiose, nonobstant quelques conflits mineurs chez
les jeunes, qui trouvent leur origine dans le chômage et la manipulation
politique, de l'avis de certains participants.




Au terme des
ateliers qui ont précédé le forum,  dans le « cercle familial que constitue la
ville de Niakaramandougou », selon une expression en vogue lors du forum, les
participants se sont engagés à se mettre en mission pour la paix et la
réconciliation,




Prenant la parole
lors de la cérémonie d'échanges avec la population, Salvator Ndabazerutse,
Chargé de l'information et du plaidoyer au bureau régional de l'ONUCI à Bouaké,
a invité les habitants de la ville à s'engager résolument sur le chemin de la
paix afin que les différentes crises qu'a connues le pays, ne soient plus qu'un
lointain souvenir. Pour y parvenir, il leur a fait des recommandations. « Il
faut se parler, se pardonner, se réconcilier. Il faut bannir toute velléité de
vengeance et cultiver plutôt l'amour, la tolérance, c'est-à-dire accepter
l'autre dans ses différences, en faire un ami, un frère, une sœur plutôt que
voir en lui un ennemi. »
M. Ndabazerutse, a par ailleurs, réaffirmé
l'engagement de l'ONUCI à appuyer tous les efforts du gouvernement et des
populations en faveur de la paix et de la réconciliation entre tous les
habitants de la Côte d'Ivoire.




Le Préfet du
département, Ya N'guessan, a salué cette initiative de l'ONUCI qui pour lui,
doit avoir pour finalité la préparation de ses administrés aux travaux de la
Commission Dialogue Vérité et Réconciliation. Il les a ensuite invités à être
des artisans de paix et n'a pas manqué d'interpeller la population afin qu'elle
s'implique davantage dans la recherche de la paix, seul préalable au
développement de la région. « Si nous avons la paix ici à Niakara, nous ferons
reculer les frontières de la pauvreté, de la faim, de la maladie et de
l'indifférence pour emprunter le difficile chemin du développement économique et
social de notre département », a-t-il soutenu.




Pour sa part, David
Koné, premier adjoint au maire, s'est déclaré hautement conscient du rôle
déterminant que devra jouer la municipalité de Niakara dans le processus de
consolidation de la paix et de la cohésion sociale. Il pour ce faire, a engagé
l'équipe municipale à s'y atteler dorénavant. Des activités sportives, une
projection de film et des prestations artistiques ont meublé le programme de la
manifestation, qui a vu également la participation des autres composantes de
l'ONUCI, notamment la Division des droits de l'Homme et la Section des Affaires
civiles.




 




 





A
propos des exactions à Duékoué / Jeannot Ahoussou, ministre de la justice :
''des soldats marocains seront entendus''





 




L'Intelligent
d'Abidjan

 -

La Cour Pénale
Internationale (CPI) est aux trousses des acteurs des crimes de sang, crimes
contre l'humanité en Côte d'Ivoire. Avec elle, la justice de Côte d'Ivoire qui,
par la voix de son premier responsable, le ministre de la Justice, Garde des
Sceaux, Ahoussou Kouadio Jeannot veut entendre des soldats marocains du
contingent de l'Onuci, à propos des tueries dans l'ouest du pays.

« Les FRCI, on prétend
qu'ils ont commis des crimes. En ce qui concerne Duékoué, je viens d'avoir un
courrier du procureur du tribunal de Daloa qui me fait état d'auditionner
certains éléments de l'Onuci, qui étaient à Duékoué au moment où les faits se
passaient. Donc je viens d'écrire à Monsieur Choi, qu'on entende des soldats
marocains qui étaient à Duékoué comme témoins. Si les témoignages sont
concordants sur les éléments des Frci, je peux vous assurer que ceux-ci seront
inculpés »
,
a déclaré le ministre de la Justice sur les ondes de RFI. Désireux de ne faire
la part belle à personne, Ahoussou Jeannot de rassurer :

« Je dis bien que ces
personnes qu'elles soient proches du Président Ouattara ou proches de
l'ex-Président Gbagbo, ces personnes doivent être arrêtées, transférées,
déférées à la Cour Pénale Internationale, jugées et condamnées pour qu'on dise
en Côte d'Ivoire, plus jamais ça, plus jamais de crimes contre l'humanité. Pour
qu'on respecte la vie humaine.

Suite aux différentes enquêtes qui continuent, les magistrats décideront. S'il
s'avère que les témoignages et les enquêtes démontrent que Monsieur Laurent
Gbagbo est coupable de crimes contre l'humanité, il ira devant la Cour Pénale
Internationale. Si ce n'est pas le cas, et que c'est pour des délits moins
graves, il sera poursuivi ici, par les tribunaux. Nous avons la capacité. A en
croire le garde des Sceaux, « la Côte d'Ivoire est signataire du traité de Rome
depuis 1998. Mais malheureusement, nous n'avons pas ratifié ce traité ». Ce qui
explique selon lui, que l'Etat de Côte d'Ivoire ait saisi cette instance
internationale de justice pour engager des poursuites pénales contre les anciens
dignitaires du régime pour différents crimes. Puis, de conseiller les vertus du
père fondateur de la République de Côte d'Ivoire. «Le bâtisseur de ce pays, le
Président Félix Houphouët-Boigny, a mis l'Homme au centre du développement de la
Côte d'Ivoire. Il n'y a pas de raison que pour des problèmes d'opinions, des
problèmes de politiques, pour des problèmes d'appartenance ethnique ou
religieuse, on tue en Côte d'Ivoire. Nous disons, plus jamais ça », a renchéri
maître Ahoussou Jeannot.




 





 




Gel
des avoirs des pro-Gbagbo : 22 nouvelles personnes épinglées par le procureur




 





Nord-sud

 –
Koffi Kouadio Simplice, procureur de la République, a encore tapé dans le tas.
Mardi dernier, une nouvelle liste des personnes dont les avoirs ont été gelés.
Ainsi,
22  proches de Gbagbo ont été épinglés. Le directeur de l'action publique
demande à leurs banques et établissements financier d'empêcher tout mouvement
sur les comptes de ces « 22 personnalités » ayant coopéré avec le régime factice
de l'ancien président de la République. Il s'agit des directeurs de sociétés
publiques, d'anciens ministres, d'anciens ambassadeurs, d'avocats, de
journalistes et d'un officier supérieur de l'armée. Tout ce beau monde était en
connivence avec l'ancien régime soit en fournissant du renseignement, soit en
faisant de l'intoxication auprès de l'opinion publique, soit encore en
fournissant gîte et couvert aux miliciens. [...]




 





 




Le tribunal
militaire passe à l'action/56 militaires, gendarmes et policiers inculpés de
crime





 




Le
Patriote

 -

Coïncidences ! La Côte
d'Ivoire vit au rythme des procédures judiciaires. Alors que la Cour Pénale
Internationale rencontre ces jours-ci, les autorités publiques ivoiriennes pour
envisager l'éventualité d'enquêter sur les crimes de guerre, la justice
ivoirienne, elle, ne reste pas les bras croisés. Du côté du bâtiment A de la
cité administrative, les choses bougent. Le Commissaire du Gouvernement, le
Colonel Ange Kessy Bernard veut la vérité. L'enquête qu'il a ouverte sur les
violences et les crimes postélectoraux a pris un coup d'accélérateur. Selon des
sources proches du dossier, le Procureur militaire a décidé d'inculper près de
56 personnes. Ces militaires, gendarmes et policiers, verront automatiquement
leurs comptes bancaires gelés par la justice. Au nombre des personnalités
militaires inculpées, figurent trois officiers généraux dont l'action dans les
tueries et massacres n'est plus à démontrer. En premier lieu, le Général Dogbo
Blé Brunot, commandant de la Garde républicaine. Il est le chef de file des
officiers généraux pro-Gbagbo qui ont refusé, jusqu'à la dernière minute, de
faire droit à la volonté du peuple ivoirien exprimée lors du scrutin du 28
novembre 2010. Dogbo Blé Brunot est soupçonné d'avoir commandité le rapt des
quatre ressortissants étrangers à l'hôtel Novotel ainsi que l'assassinat du
Colonel Major Dosso Adama, ex-pilote au GATL. Ce sont, en outre, ses éléments
qui, en compagnie de ceux du Général Vagba Faussignaux, ex-commandant de la
Marine nationale et son adjoint Allah Kassi de la base navale de Locodjoro, ont
mis en péril l'équilibre de la Nation en s'opposant par des armes lourdes, à
l'avancée des Forces républicaines dans la ville d'Abidjan. Les trois généraux,
cerveaux de la stratégie militaire de confiscation du pouvoir, ont refusé de se
plier et de faire allégeance aux autorités légales. Dogbo Blé a été capturé dans
une cachette dans un immeuble au Plateau. Quand Vagba Faussignaux lui, a été
interné dans une clinique après avoir reçu des impacts d'obus sur le champ de
combat. Avec eux, d'autres officiers supérieurs sont dans le viseur du Procureur
militaire. Les plus connus sont : Le Colonel Konan Boniface du corps d'élite des
Fusilleurs Marins Commandos (FUMACO) et le Commandant Abéhi Jean Noël de
l'Escadron blindé du camp d'Agban. Ensuite, se trouvent la majorité des soldats
arrêtés à la résidence du Chef de l'Etat et internés à Korhogo, dont le
Médecin-Colonel Daleba Réné, le chef de bataillon Dua Kouassi et d'autres
sous-officiers impliqués dans les différents massacres et tueries contre des
populations civiles. Les 56 personnes inculpées se partagent entre 44 militaires
et gendarmes et 12 membres de la police nationale dont le Commissaire du 31ème
Arrondissement impliqué dans l'enlèvement des étrangers, le Commissaire Monnet
Dénis et le Commissaire Guédé Zakali. Le Commissaire du Gouvernement ne veut
laisser personne passer entre les mailles des filets de la justice. Ainsi, sous
peu, un mandat d'arrêt sera lancé contre tous les soldats ayant fui le pays
comme l'ex-attaché militaire à l'ambassade d'Afrique du Sud, Henri César
Damalan. C'est désormais clair, la justice ivoirienne entend jouer sa partition
pour la manifestation de la vérité dans les événements qui ont secoué notre
pays. Nous y reviendrons.





 





 




Colère
à Soubré : La population demande le départ du maire




 





Fraternité Matin

La ville de Soubré a été perturbée hier mercredi. Une frange de la population
qui ne veut plus voir le maire Kipré Pierre à la tête de la commune a manifesté
bruyamment sur l'artère principale. A la préfecture où une motion demandant sa
démission a été lue et remise au préfet du département de Soubré, M. Gombagui
Georges, les manifestants ont accepté la proposition de celui-ci, à savoir, lui
accorder deuxx semaines pour rencontrer toutes les parties afin qu'une solution
définitive soit trouvée avec sa tutelle. Partis aux environs de 10h de la
mairie, les manifestants conduits par Coulibaly Nomassé ont marché tout le long
de l'artère principale jusqu'à la préfecture. La circulation a été fortement
paralysée. Le Préfet Gombagui Georges qui s'apprêtait à effectuer un voyage a
été bloqué dans ses locaux par les manifestants  relativement  nombreux. Ils
reprochent au maire Kipré Pierre avec qui ils ne sont plus en odeur de sainteté,
un certain nombre de choses. Ils l'accusent, entre autres, à tort ou à raison,
d'avoir recruté des miliciens pour les assassiner, transformé les gardes
municipaux en milices puissamment armées et d'avoir quitté la ville de Soubré
dès l'arrivée des FRCI, alors que toutes les autres autorités étaient en place.
Aucune casse n'a, heureusement, été signalée au cours de cette marche. Signalons
que celui qui est aujourd'hui contesté par une frange de la population a
regagné  sa terre natale depuis le 29 mai 2011. Il réside actuellement au
domicile du préfet parce que, dit-il, sa résidence a été saccagée.