REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 3 NOVEMBRE 2011

3 nov 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 3 NOVEMBRE 2011







ortie
de crise - Albert Koenders, le nouveau Représentant spécial du Secrétaire
général de l'Onu en Côte d'Ivoire, a été reçu par le Premier ministre, Guillaume
Soro. Législatives, sécurité et développement au centre des échanges




 





Fraternité Matin -


Elections législatives, sécurité et développement. Ce sont ces trois sujets qui
ont meublé la rencontre entre le N°1 de l'Opération des Nations unies en Côte
d'Ivoire, Albert Koenders et le Premier ministre Guillaume Soro. A la fin de sa
première réunion avec le chef du gouvernement ivoirien, le nouveau Représentant
du Secrétaire général de l'Onu a indiqué : ''Nous avons évoqué des dossiers
très importants, notamment les élections législatives qui, à mon sens et en tant
que certificateur, doivent être ouvertes, libres, justes et transparentes. ''
Toujours selon Albert Koenders, les échanges ont aussi porté sur la réforme
du secteur de la sécurité ainsi que le processus de désarmement. Sur la question
de la sécurité, le chef de l'Onuci a souhaité que les ''élections
législatives se déroulent dans un contexte de sécurité''
. Les échanges ont
également tourné autour du développement de la Côte d'Ivoire, le redémarrage
économique et la création d'emplois. Albert Koenders a révélé que les Nations
unies ''mettront en place une coordination avec les bailleurs de fonds pour
faire redémarrer l'économie et créer des emplois''.
C'est le 24 octobre
dernier que ce dernier est arrivé en Côte d' Ivoire. Il a déclaré à sa descente
d'avion qu'il espérait que les Nations unies contribueraient à aider les jeunes
ivoiriens à trouver des emplois et de nouvelles opportunités d'épanouissement.





 




Albert
Konders, chef de l'Onuci : "Les élections législatives doivent se dérouler dans
un environnement de sécurité''




 




Notre
Voie

- Le
nouveau représentant spécial du secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, le
Néerlandais Albert Konders, a déclaré hier au sortir d'une audience avec le
Premier ministre, Guillaume Soro Kigbafori, que les «législatives doivent se
dérouler dans un environnement de sécurité.»
Il a indiqué que l'insécurité
est préoccupante et quelque chose doit être fait pour favoriser la tenue d'un
bon scrutin. A cet effet, il a évoqué la question du Ddr, qui à ses yeux,
constitue la clé de voûte de ce gros challenge. Albert Konders s'est prononcé
clairement pour une élection transparente qui réponde aux exigences
démocratiques. Cette position rejoint la préoccupation du Fpi qui estime que
l'environnement sécuritaire ne permet pas d'organiser des élections libres et
transparentes.




 




Gérard
Koenders, patron de l'Onuci, à propos des législatives : "J'ai le mandat de
certificateur"




 





Nord-Sud -

Deux semaines après son arrivée en Côte d'ivoire, le nouveau patron de
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci), Albert Gérard (Bert)
Koenders, a rencontré, hier à la primature, le Premier ministre, Guillaume Soro,
qui a conduit le processus de sortie de crise. Le remplaçant de Young Jin Choi a
soutenu, à sa sortie d'audience, qu'il y avait au centre de leur échange, trois
points. « J'ai eu une très bonne réunion avec le Premier ministre. Il était
important que je vienne le voir juste après mon arrivée ici il y a à peine deux
semaines. Nous avons eu des discussions très cordiales. Je suis venu ici
premièrement pour l'écouter. Je suis nouveau dans le pays. Je lui ai parlé des
élections législatives. C'est tout à fait important que ces élections soient
libres. Vous savez, j'ai encore le mandat de certificateur», a-t-il confié
concernant le premier volet. A en croire Gérard Koenders, ils ont également
parlé de sécurité : « on a aussi parlé d'un sujet très important qui est la
restructuration du secteur de la sécurité et le DDR. Nous avons, là aussi,
essayé de voir comment nous pouvons travailler ensemble. L'Onuci et le
Gouvernement ont déjà beaucoup de coopération dans le RSS et le DDR, mais nous
savons tous que dans le contexte où il y a encore de l'insécurité dans le pays,
il faut avancer là-dessus parce que ces élections dans le temps actuel doivent
être menées dans un contexte de sécurité pour le citoyen ». « Troisièmement, a
conclu le représentant de Ban Ki-moon, nous avons soulevé le problème de
développement. Les défis de ce pays que j'ai partagés avec M. le Premier
ministre sont le démarrage économique, la création d'emplois. Nous travaillerons
ensemble avec le gouvernement pour coordonner nos efforts avec les bailleurs de
fonds pour les infrastructures, la création d'emplois. J'ai eu de bonnes
relations avec le Premier ministre et je suis sûr qu'on va travailler à l'avenir
dans de bonnes conditions».




 




La
sécurisation des élections législatives au centre d'une réunion des chefs
militaires




 




Agence
ivoirienne de presse

- Les chefs militaires des forces impartiales et leurs homologues ivoiriens se
sont réunis mercredi au siège de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire
(ONUCI) en vue de mettre en place une stratégie relative à la sécurisation des
élections législatives prévues pour le 11 décembre. Selon un communiqué de la
mission parvenu à l'AIP, le commandant de la force de l'ONUCI, le général
Gnakoundé Béréna, le commandant la Licorne, le colonel Daniel Jaunin, le chef
d'Etat-major général des forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), le
général de division Soumaïla Bakayoko, le commandant supérieur de la
gendarmerie, le général de brigade Gervais Kouakou Kouassi, et le représentant
du directeur général de la police, le commissaire divisionnaire major Yaya
Kamara, ont, dans le cadre des élections législatives du 11 décembre prochain,
échangé sur la sécurisation du territoire national et les moyens de travailler
ensemble pour la réussite de ce scrutin. Selon le général Béréna, les forces
impartiales et les FRCI doivent travailler ensemble pour éviter tous dérapages
avant, pendant et après les législatives qui devraient doter le pays d'un
nouveau parlement, pour un fonctionnement des institutions. La rencontre de ce
mercredi, précise le communiqué, visait à préciser le cadre dans lequel pourrait
se dérouler cette collaboration, afin de permettre une coordination optimale et
réussie de la sécurisation. "Les forces impartiales sont déjà déployées à
travers tout le pays. Maintenant, il est question de voir les forces
républicaines déployées à travers tout le pays, pour qu'ensemble, nous puissions
amener le niveau d'insécurité à un seuil acceptable pour que les élections
puissent se tenir", a expliqué le général Béréna. Pour sa part, le général
Bakayoko a assuré que ses hommes et ceux de la police nationale sont prêts pour
la sécurisation. Il a rappelé que la rencontre des chefs militaires avait pour
but d'harmoniser et de planifier l'aspect sécurisation avec les forces
impartiales, afin que chacun sache ce qu'il doit faire, ainsi que sa mission
précise.  "Nous avons l'assurance de les avoir pour que les élections
législatives soient sécurisées au mieux. Vous allez voir que dans les semaines
qui arrivent, des moyens seront donnés aux forces qui sont au devant de la
sécurisation", a expliqué le CEMAG. Selon Soumaïla Bakayoko, les militaires
renforceront les forces de première catégorie. "Nous sommes déjà présents sur le
terrain et nous pensons que les élections seront sécurisées au mieux", a indiqué
le patron des forces républicaines de Côte d'Ivoire. Le chef du gouvernement
ivoirien, Guillaume Soro, et le nouveau représentant spécial du secrétaire
général de l'ONU, Bert Koenders, ont également souhaité que les prochaines
élections législatives se déroulent dans un contexte de sécurité.




 




Lutte
contre la prolifération des armes légères : 50 ex-combattants déposent les armes
à Attécoubé





 




Notre
Voie -

La commune d'Attécoubé a reçu, vendredi dernier, la commission nationale de
lutte contre la prolifération et la circulation illicite des Armes légères et de
petit calibre (ComNat-Alpc) qui exécute son projet pilote de sensibilisation, de
collecte et de destruction d'armes et de munitions. Sur 100 ex-combattants
attendus au foyer des jeunes de la commune pour déposer armes et munitions, 50
ont répondu présents. Une fois l'arme déposée, l'ex combattant se fait
enregistrer sur les fichiers tenus à cet effet. Selon le commissaire Léon
Djokouéhi, représentant le commissaire Désiré Adjoussou, président de la
ComNat-Alpc, l'opération vise à « mettre le désarmement au service d'une paix
durable et de la réconciliation nationale». Il reste convaincu que les
ex-combattants répondront massivement à l'appel de la commission à Attécoubé où
près d'un millier de personnes circulent en armes. (...) Pour sa part, le maire
d'Attécoubé, Danho Paulin, a félicité ceux qui ont pris la résolution de déposer
les armes et encourager les autres ex-combattants à leur emboiter le pas.
L'autorité municipale s'est dite heureuse du déroulement de cette opération dont
le succès apportera la sécurité à ses administrés. (...) A chaque ex-combattant
qui dépose les armes, il est attribué une carte de démobilisation. Avec ce
document d'identification, il bénéficiera de tous les programmes de réinsertion
conduits par l'Onuci assortis d'un kit d'intéressement.





 




La
commission centrale de la Cei a enregistré environ 922 dossiers pour le scrutin
du 11 décembre. Elle s'apprête à les transférer au Conseil constitutionnel pour
validation.

Le point des candidatures




 





Fraternité Matin -

Selon
nos informations, les services de la Cei ont enregistré, au total, 922 dossiers.
Le dossier concerne le couple candidat - suppléant. Le nombre de candidates
tournerait autour de 218, soit 9,81%. Les indépendants sont estimés à 431
personnes. Le Rdr et le PDCI, au niveau des formations politiques, présenteront
les plus gros contingents (voir encadré). Le traitement des dossiers continuait
encore dans la journée d'hier. Lors de notre passage au siège de la Commission
électorale indépendante, on a pu identifier des postulants dans les allées,
cherchant à compléter les leurs. Certains responsables de partis politiques
invitaient des commissaires de la Cei à remplacer des candidats par des
suppléants et vice versa. D'autres personnes aperçues étaient venues demander la
clémence des agents afin qu'ils prennent leurs dossiers en dépit de l'atteinte
de la date limite pour leur dépôt. Au regard de ce spectacle peu reluisant, l'on
a l'impression que tout le monde a été surpris par le délai. Les grandes
formations politiques, en l'occurrence, le Rdr et le PDCI, continuaient jusqu'à
hier, les tractations. A Abidjan, nos contacts laissent présager que les
Républicains présenteront 16 candidats et leur allié, 9. Le porte-parole de la
Cei, Bamba Yacouba, qui avait fait une déclaration au  journal télévisé du mardi
1er novembre à 22h, se refusait à parler à la presse. «Mon ami,
aujourd'hui, je refuse de parler à la presse. Nous attendons de faire le point
avant de laisser le président Youssouf Bakayoko rendre publics les dossiers
obtenus
», nous fait-il remarquer. En réalité, sa sortie de mardi n'a pas été
appréciée par l'ensemble des commissaires. Il est important de dire que la Cei,
après traitement des dossiers, les soumettra à l'appréciation du Conseil
constitutionnel. Après quoi, la liste  définitive des candidats pour les
législatives du 11 décembre sera  connue de tous.




 





Boycott des législatives : Le FPI coincé




 





L'Inter

- Le Front populaire ivoirien (FPI) n'a finalement pas déposé à la Commission
Électorale Indépendante (CEI), la liste de ses prétendants à l'Assemblée
nationale. Ainsi donc, si les choses restent en l'état, le parti fondé par
l'ancien chef de l'État Laurent Gbagbo ne participera pas au scrutin du 11
décembre prochain. (...). Malgré les pourparlers engagés avec les autorités
ivoiriennes et les interventions des diplomates occidentaux et de l'ONUCI en vue
de les convaincre de prendre part à ces élections, le FPI et ses alliés du CNRD
ont maintenu leur mot d'ordre de boycott des législatives. A leurs risques et
périls. Car la position du FPI pourrait s'avérer contre-productive. A preuve,
certains cadres et élus du parti de la refondation, mettant en avant leur
popularité dans leurs régions, se sont portés candidats aux législatives en
qualité d'indépendants. Le FPI pourrait être tenté de radier ces dissidents de
ses rangs pour non-respect de la discipline du parti. En réaction à cette
décision, ces « judas », une fois à l'Hémicycle, pourraient constituer un groupe
parlementaire s'ils remplissent les conditions de nombre. Et par voie de
conséquence, représenter une nouvelle force politique. Le FPI pourrait alors
être marginalisé, si ce n'est ignoré dans le débat politique ivoirien. Dans la
mesure où le pouvoir pourrait faire de ce groupe parlementaire représentant
l'opposition à l'Assemblée nationale, son nouvel interlocuteur. Le FPI (et le
CNRD) pourrait de ce fait être frappé d'ostracisme par les dirigeants voire les
partenaires ou médiateurs internationaux de la Côte d'Ivoire, qui ne
l'inviteront plus à la table des discussions et des négociations. (...)




 





Législatives /Le Fpi se désolidarise de ''ses'' indépendants




 





Nord-Sud -

«Le Fpi n'a déclaré aucune candidature tout simplement parce que beaucoup n'ont
été faites ou ont été faites pour le retarder. Si quelqu'un se présente et qu'il
est effectivement membre du Fpi, je pense qu'il en informera le parti », a
déclaré, hier, Dr Augustin Guéhoun, responsable de la communication du parti,
sur les antennes d'Onuci-Fm. Il réagissait ainsi aux candidatures indépendantes
de cadres de l'ancien parti au pouvoir. Des cadres du Front populaire ivoirien
(Fpi) ont déposé leurs candidatures à l'élection législative. Plusieurs noms
circulent dans cette catégorie. On peut citer entre autres Justin Tapé (Soubré),
Victor Séri Guéhoua (Guibéroua), Gbaka Brédé (Guibéroua), Lucas Guéhi Brissi
(Gagnoa) et probablement Charles Kambiré (Doropo). Toutefois, le dernier nommé,
maire de Doropo, joint au téléphone, n'a ni infirmé ou confirmé le dépôt de sa
candidature. « Je n'ai pas de réaction », a-t-il répondu. Un député
''frontiste'' sortant joint également, mercredi, a dit qu'il ne suffit pas de
compter sur sa popularité pour briguer un tel poste. Pour lui, il est à craindre
que la base qui a demandé la non-participation aux législatives ne se soumette
pas au jeu des indépendants. La décision du Fpi procède, selon lui, d'un
« principe imposé » par les militants.




 




Bruno
Koné, porte-parole du gouvernement, à propos des conditions du Fpi/Cnrd : «On ne
peut pas demander des choses infaisables »




 





Nord-Sud –

Le
gouvernement, selon son porte-parole Bruno Koné, attend de l'opposition qu'elle
soit réaliste dans le dialogue républicain entamé avec le président de la
République, Alassane Ouattara.  Le ''dialogue républicain'' ou les négociations
qu'a engagés le président de la République, Alassane Ouattara, avec l'opposition
ont été des points abordés en conseil des ministres, hier, au palais
présidentiel au Plateau. Le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, en faisant
le résumé, a indiqué que le chef de l'Etat a insisté sur la participation de
tous les partis au jeu politique. Toutefois, en faisant allusion aux conditions
du Front populaire ivoirien et du Congrès national de la résistance et la
démocratie (Fpi/Cnrd), il a indiqué qu'« on ne peut pas demander des choses qui
sont infaisables ». Pour rappel, le Fpi conditionne sa participation aux
législatives à la satisfaction de ses « conditions ». Le parti de Laurent Gbagbo
a remis au chef de l'Etat « un mémorandum contenant toutes ses revendications »,
le 29 septembre dernier au cours d'une audience accordée au Fpi/Cnrd. (...) Si
certaines de ces conditions ont été à nouveau abordées, lundi soir, par le
ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, le chef de l'Etat,
lui, continue de faire ce qui est possible pour que l'opposition prenne le train
électoral en marche, selon le porte-parole. Car, comme il l'a dit ce « train est
lancé » avec la clôture le lundi 31 octobre dernier du dépôt des candidatures à
la députation.




 





Législatives 2011 / Vers un report des élections ?




 




Le
Démocrate

- En dépit de la grogne dans les rangs des partis membres du RHDP, née de la
publication de la liste définitive des candidats retenus pour les législatives
du 11 décembre prochain, il convient de reconnaitre au moins, que cette page est
définitivement tournée. Toutefois, la question de la participation du Fpi à ces
élections préoccupe le pouvoir, car elle pourrait contraindre à un report des
législatives. On s'achemine allègrement vers le report de la date des
législatives prévues pour le 11 décembre 2011. Après la période de grande
confusion au sein de l'état-major des partis politiques, notamment du RHDP, qui
avait du mal à trouver un modus vivendi, pour désigner ses candidats, la
question essentielle qui se pose en ce moment, c'est le maintien en l'état de la
date du 11 décembre 2011. Sur cette question, la réponse du chef de l'Etat,
Alassane Ouattara, est on ne peut plus clair. Selon lui, la tenue des
législatives à la date du 11 décembre 2011 « est un impératif ». C'est dire que
l'Exécutif n'a nullement l'intention de décaler cette date. On le comprend,
puisqu'en général, dans de pareils cas, les bailleurs de fonds font pression
pour exiger une date précise. Mais en même temps, pour des raisons liées à la
participation de tous les acteurs politiques et notamment du Fpi de Laurent
Gbagbo, la question du report revient de plus en plus dans les débats. C'est
même l'une des doléances du Front populaire ivoirien, qui est encore en
discussion avec le pouvoir. Alassane Ouattara lui-même a fait de la
participation du Fpi à ces élections, presqu'un sacerdoce et y travaille
activement avec toute sa bonne foi. (...) Alors, peut-on avoir mis un terme au
dépôt des candidatures et continuer les discussions avec le Fpi tout en espérant
qu'il participe effectivement à ces législatives ? Pour que cela soit possible,
il faudra bien concéder une période de rattrapage à ce parti pour poursuivre les
discussions avec le pouvoir. (...) Tout cela mis ensemble, seul un report des
législatives à une date autre que celle du 11 décembre 2011, pourrait permettre
à tout le monde d'être dans le temps. Ce sera aussi le gage d'une élection
ouverte à tous, démocratique et crédible. C'est pourquoi, il est fort probable
que l'on repousse la date prévue.




 





Législatives : Alassane Ouattara et la CEI n'ont pas joué franc jeu




 




Le
Nouveau Courrier

– Le gouvernement est déjà à coloration unique. Qu'il ne s'embarrasse donc pas
de scrupules pour mettre sur le gâteau la cerise : un parlement à coloration
unique. Il aura, au moins, le mérite d'être logique envers lui-même.




Nous
avions espéré que la «République des vainqueurs» tiennent enfin compte des
récriminations amplement justifiées du CNRD (Congrès national de la Résistance
et pour la Démocratie) pour – à défaut d'y accéder entièrement – leur donner une
suite acceptable, de sorte à permettre à tout le microcosme politique ivoirien
de se retrouver au complet sur la scène des législatives pour un pugilat loyal
et fraternel. Notre attente aura été plus que déçue. Dans la mesure où ni
Alassane Ouattara ni la CEI n'a joué franc jeu, pour nous permettre d'y
parvenir. Réduisant, finalement, la participation au forceps du parti du
président Mamadou Koulibaly, LIDER, à un rôle de faire-valoir pathétique qui
n'aurait jamais dû être. De quoi s'agit-il ? Le mercredi 26 octobre dernier,
date butoir initial de dépôt des dossiers de candidatures pour les législatives,
la CEI, par la voix de son porte-parole Bamba Yacouba, sur une prétendue requête
du gouvernement, de candidats et de partis politiques – tous, du reste,
entièrement RHDP – a concédé une prorogation de cinq jours supplémentaires pour
permettre aux futurs parlementaires 2011 de déposer leurs candidatures. A la
vérité, c'était «une passe» au RDR et au PDCI dont aucun des candidats
n'avaient, il faut le souligner, déposé de candidatures à la date indiquée. On
peut donc donner suite aux revendications d'un parti ou d'une alliance sans que
le ciel ne nous tombe dessus ? Pourquoi donc a-ton fait la sourde oreille quant
à celles du FPICNRD ? [...]. Car il ne faut pas se voiler la face, le pouvoir
Ouattara avait plus besoin de ce précieux sésame qu'est la participation du FPI-CNRD
aux législatives que cette alliance politique elle-même, pour apparaître comme
démocrate aux yeux du monde, surtout après la remontée de bretelles des
Etats-Unis sur une véritable représentativité du nouveau parlement ivoirien et
après les consignes fermes de l'Elysée à son poulain lors de sa dernière visite
(avec les voyages devenus quasi mensuels du chef de l'Etat ivoirien) dans
l'Hexagone, chez Sarkozy, qui ne veut pas se faire accuser d'avoir instauré une
dictature en Côte d'Ivoire et contribué au retour, après 20 années de
démocratie, du parti unique sur la terre ivoirienne.




 




Plus
de 2h30 de réunion de crise, hier, au PDCI Le comité de direction grogne et
oppose un niet Une délégation chez Bédié, hier




 




Le
Nouveau Réveil

- Un cadre du parti qui tape du poing sur la table, un autre qui fait de grands
gestes de colère, un autre encore qui donne de la voix, d'autres enfin qui
sortent de temps à autre avec des mines d'enterrement. A travers la façade
vitrée de la salle qui a abrité hier après midi la réunion de crise du PDCI à
son siège de Cocody, on pouvait aisément deviner qu'il y avait de l'orage dans
l'air. On pouvait imaginer également qu'à travers ses longues conversations
téléphoniques au portable, le secrétaire général Alphonse Djédjé Mady s'en
expliquait par moments, avec le président du parti, Henri Konan Bédié. En tout
cas, si le souhait de la direction du vieux parti qui a convoqué le secrétariat
général pour une réunion de crise afin d'adopter une conduite à tenir suite au
mode de désignation des candidats aux législatives au sein du RHDP était de
parvenir à faire retomber le mercure, elle n'y pas réussi. Signe parlant, tous
les caciques se sont refusés à la moindre déclaration devant la presse à l'issue
de deux heures 30 minutes de débats à 18 heures 30 minutes. La seule certitude
est que ces débats de 16 heures ont été houleux. Tant et si bien qu'une
délégation composée de membres de la commission électorale n'a eu de choix que
de se rendre nuitamment, chez le président Henri Konan Bédié. Des indiscrétions,
il ressort que les pontes de l'ancien parti rejettent le choix des candidats tel
que décidé parla haute direction du RHDP. Ils rejettent en particulier la règle
des 51% qui fait que l'allié rdr a raflé la mise à Abidjan et surtout, dans le
Nord. En d'autres termes, ils disent non à Bédié et au président Alassane
Ouattara. Dans la cour du parti, la frustration était partagée. Le cas de Bouaké
était sur toutes les lèvres. Sur les quatre sièges, aucun ne revient au PDCI.
Or, tout le monde sait l'attachement mythique que la formation de Bédié (PDCI) a
avec la ville de Gbêkê, la capitale du centre. « Ils n'ont qu'à tout prendre,
nous, on ne veut plus rien », «

on ne
veut plus de RHDP. On va tous en indépendants

»,
pouvait on entendre murmurer. Il faut espérer que la sagesse légendaire des
Houphouëtistes finisse pas mettre tout le monde d'accord pour ne pas faire de
larrons embusqués.




 




Choix
des candidats RHDP aux législatives - Yaya Dembélé (président du Collectif des
délégués cadres et élus PDCI du grand Nord) :« C'est une décision sectaire,
tribale et inacceptable »




 




Le
Nouveau Réveil –
M. Yaya Dembélé, vous êtes délégué
PDCI et président du Collectif des délégués et élus PDCI du grand Nord. Que vous
inspirent les dernières décisions du RHDP sur la désignation des candidats aux
élections législatives du 11 décembre prochain ?




 




Yaya
Dembélé :

Merci
beaucoup. Je dois avouer que nous ne comprenons pas cette décision. C'est une
décision qui constitue, j'allais dire, un véritable poignard dans le dos des
responsables du PDCI du grand nord et de nos militants. Nous avons été appelés
par tous les militants et les militantes du grand nord, qui s'interrogent sur
cette décision qui exclut complètement le grand nord PDCI, du jeu politique, au
niveau des élections législatives. Qu'est ce que cela signifie? Nous avons lutté
pour cette démocratie. Nous nous sommes battus pour la consolidation de la
démocratie en Côte d'Ivoire. Nous ne pouvons pas comprendre qu'un groupe de
responsables du RHDP, au plus haut niveau, prennent la décision d'exclure toute
une région du processus électoral ivoirien. [...] On ne peut pas accepter cela.
D'abord, c'est contraire aux principes de la démocratie et de la valorisation de
la démocratie. C'est comme si on donnait le nord au RDR, on donnait le centre
avec les Baoulés au PDCI-RDA. Naturellement si ça continue, on va donner l'Ouest
au FPI. Et chacun va se retrouver dans un contexte de tribalisation politique,
de balkanisation. Je l'ai dit, nous refusons la balkanisation politico ethnique
dans notre pays.




 




Vous
êtes un cadre du RHDP, les termes que vous utilisez sont assez forts. Vous êtes
vraiment en colère?




Yaya
Dembélé

: Je suis remonté. Je suis déçu. [...] Le RDR doit se donner les moyens d'être un
parti d'implantation nationale. Mais qu'aujourd'hui, on procède à une exclusion,
ce n'est pas juste. En Côte d'Ivoire, la constitution interdit les partis
politiques à caractère tribal ou religieux. Ce que nous faisons là, dans cinq
ans ou dix ans, nous mettons les germes d'un conflit futur grave et ethnique
dans notre pays. Et là, nous ne pouvons pas le cautionner. C'est pour ça que
tous les élus PDCI du nord, tous les délégués PDCI du nord, tous les militants
PDCI du nord, s'insurgent contre cette décision. Une décision unilatérale,
sectaire et tribale que nous ne pouvons accepter [...]




 





Affaire Kieffer, Le juge Ramaël à Abidjan, Séka Séka sera entendu




 




Soir
Info -

Patrick Ramaël, à nouveau, sur les bords de la lagune Ebrié. Le juge français en
charge du dossier Guy-André Kieffer est un habitué de la ligne Paris-Abidjan. Il
a débarqué, lundi 31Octobre 2011, dans la capitale économique, toujours dans le
cadre de son enquête sur la disparition du journaliste franco-canadien. Une
dépêche de l'Agence France presse laisse croire que Ramaël séjournera un peu
plus de temps à Abidjan qu'il n'en avait eu le privilège par le passé : deux
semaines. Le magistrat français s'intéresse également au rapt de Xavier Ghelber,
un avocat parisien en mission d'audit sur la filière café-cacao pour le compte
de l'Union européenne. Ce dernier a été brièvement enlevé par des hommes en
armes le 7 novembre 2004 à l'hôtel Ivoire. Guy-André Kieffer a, lui, disparu
sept mois plus tôt : le 16 avril 2004 sur un parking d'Abidjan alors qu`il
enquêtait sur la filière cacao.  Patrick Ramaël devrait entendre un personnage
clé, attestent plusieurs sources. Il s'agit d'Anselme Séka Yapo alias Séka Séka,
précédemment aide de camp de Simone Gbagbo, ancienne première dame. Cet officier
de l'armée (il a le grade de Commandant) serait mêlé à une multitude d'affaires
dont la disparition du journaliste Guy André Kieffer. (...)