REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 24 NOVEMBRE 2011

24 nov 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 24 NOVEMBRE 2011

Rencontre Fpi-Onuci / Après les incompréhensions de la crise postélectorale, Vers l'assainissement des rapports ?

L'Intelligent d'Abidjan – La Division des Droits de l'homme de l'Onuci a été reçue par le Fpi mardi 22 novembre 2011 au siège du Cnrd. La délégation conduite par guillaume N'guefa est venue s'enquérir du dernier développement des de l'actualité, notamment les scènes de violence observées à l'occasion des meetings de Bonoua et Port-Bouët. C'est ce que nous a appris une source auprès du parti. Le Fpi était représenté par son secrétaire général, Laurent Akoun. La délégation de l'Onuci a reproché au Fpi de ne pas coopérer avec l'Onuci qui est là pour toutes les parties en présence. Sur ce point, le Fpi a expliqué que pour toutes ses manifestations officielles, il s'est toujours fait fort de déposer des courriers formels au bureau de l'Onuci, à son service courrier. Notre interlocuteur qui a pris part à la rencontre a expliqué que sur ce sujet, le Fpi ne fait pas de distinction sur les démembrements de l'Onuci, compétents pour tel ou tel sujet. Son point de vue il l'a d'ailleurs exprimé en ces termes : « le Fpi n'ira pas pleurnicher à l'Onuci lui qui croit fermement à la démocratie ». Ce, d'autant plus que la Division des droits de l'homme s'est plaint de ce que le Fpi ne s'adressait pas à elle pour les brimades subies alors que cette méthode était utilisée par leurs adversaires aujourd'hui au pouvoir. Au terme de la rencontre, la délégation de l'Onuci a demandé des photos sur les violences subies par le Fpi. Au total, cette rencontre comme bien d'autres dans un passé récent dénote d'une certaine détente entre les deux parties après les relations tumultueuses de la crise postélectorale, marquées par une suspicion entretenue de part et d'autre. Au cours de la même journée, une délégation du Cnrd (...) a rencontré cette fois-ci au siège de l'Onuci, le Représentant spécial du secrétaire général, Bert Koenders (...).

Dérives des Frci, désarmement des ex-combattants... : Ce qui se prépare

Soir Info - Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) sont accusées de tous les péchés d'Israël, vérifiés ou quelquefois exagérés. A longueur de journée, des éléments de l'armée sont cités à tort ou à raison dans des braquages, des tueries, des affrontements avec des populations...De sorte que l'état-major général et au-delà le pouvoir politique en place, sont interpellés de toutes parts. Notamment par la presse et les organisations de défense des droits humains. Malgré les efforts du gouvernement pour améliorer la situation sécuritaire dans le pays, des éléments des Frci semblent refuser de rentrer dans les rangs et dans les casernes. Le président de la République Alassane Ouattara qui a plusieurs fois demandé que les militaires soient encasernés, a même menacé de débarquer les responsables de l'armée s'ils ne parvenaient pas à maîtriser leurs hommes. Rien n'y fit. Les dérives ont continué. Avec l'aide de conseillers militaires nationaux et étrangers, le chef de l'Etat a promis de mettre en place une force spéciale composée d'un peu plus de 300 soldats considérés comme exemplaires, loyaux et aguerris au combat. C'est à ces ''guerriers'' qu'il reviendra de régler les comptes aux éléments récalcitrants des Frci sur toute l'étendue du territoire. La Force spéciale (Fs) qui est menée par des anciens chefs de guerre notamment Koné Zackaria, a-t-on appris, sera sans pitié pour les volontaires qui ont aidé les Frci dans leur combat, qui n'ont pas été retenus dans l'armée, et qui refusent de déposer les armes. Elle va désarmer par la force, les ex-combattants de tous les bords (ex-Forces armées des Fn et miliciens ou groupe d'auto-défence pro-Gbagbo). C'est d'ailleurs dans cette perspective que les éléments de cette force ont été envoyés en formation au Maroc où ils apprennent des techniques avancées de combat. De retour en Côte d'Ivoire, indiquent nos sources, ils seront équipés en armement de dernière génération, et dotés de matériels roulants et de communication sophistiqués. Leur tenue tranchera d'avec les autres corps de l'armée, et ils répondront d'un commandement particulier. ''Ces pachydermes préparent une surprise désagréable aux Frci indésirables. Mais aussi, aux grands bandits et à tous ceux qui veulent déstabiliser le régime en place'' nous a fait savoir une source militaire qui a requis l'anonymat. La force spéciale réussira-t-elle à mettre fin aux dérapages constatés au plan sécuritaire ? Wait and see.

Réfugiés au Ghana, 200 pro-Gbagbo prêts au retour

Nord-Sud - Sauf changement de dernière minute, environ 200 Ivoiriens réfugiés au Ghana vont renter au pays, mardi prochain. L'information a été donnée par le président du Comité des réfugiés Ivoiriens pour le retour et la réconciliation nationale, Evariste Yaké, ex-membre de la galaxie patriotique en rupture de ban avec ses camarades. Evariste Yaké dit vouloir rentrer au pays pour prendre un part active au processus de réconciliation nationale en cours. « J'ai accepté avec certains de nos camarades de la galaxie patriotique la main tendue du Président lors de sa visite au Ghana. Dès mon arrivée, je compte animer un meeting à Man pour dire la vérité à mes parents et à mes camarades. (...)

Législatives / Le nouveau patron de l'Onuci, Bert Koenders, continue ses consultations. Il a rencontré, hier, le Secrétaire général par intérim du Rdr, Amadou Soumahoro. " Il est important de construire le consensus "

Fraternité Matin, Nord-Sud - Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, Gérard Albert Koenders a échangé hier, pendant environ une quarantaine de minutes, avec le secrétaire général par intérim du Rdr. A sa sortie d'audience, il a fait remarquer qu'à moins de deux semaines des législatives, " il est important pour tous les partis politiques de construire le consensus pour éviter les excès ". Pour lui, il faudrait que tout le monde observe la discipline en vue d'avoir une campagne électorale apaisée. Qui pourra aboutir à une élection juste et démocratique. Il a invité les acteurs politiques du pays à faire appliquer le Code de bonne conduite qu'ils ont signé naguère. « Tout le monde doit travailler dans un esprit démocratique... », insistera le patron de l'Onuci. Le secrétaire général par intérim du Rdr a salué cette première visite de Gérard Koenders au siège du parti. Il a profité de l'occasion pour appeler les uns et les autres à dépassionner les débats. Amadou Soumahoro avoue avoir demandé à tous les candidats de son parti de tenir sur le terrain un discours de rassemblement, un message apaisé et d'avoir un comportement républicain. Amadou Soumahoro pense que les prochaines législatives doivent renforcer la cohésion nationale. C'est pourquoi, il encourage la participation de toutes les formations politiques. Son parti, dira-t-il, prépare sereinement la bataille du 11 décembre. Il a souhaité pour terminer que le scrutin se passe dans les meilleures conditions de sécurité. Le ministre des Eaux et Forêts, Nabo Clément, a participé à cette rencontre.

Audience à la rue Lepic/Bert Koenders à propos des législatives - "Il faut discipliner tout le monde"

L'Expression - Le secrétaire général intérimaire du Rassemblement des républicains (Rdr), Amadou Soumahoro, a reçu hier en audience, à la rue Lepic, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire, Bert Koenders. Cette première visite du nouveau patron onusien, au responsable de la case verte a été l'occasion pour lui d'exhorter les acteurs de la scène politique à la discipline et à passer au peigne fin les questions essentielles liées à la tenue des prochaines élections législatives. A savoir les débats relatifs au mandat de l'Onuci, aux questions économiques, au déroulement des législatives et à la connaissance des partis impliqués dans ce processus électoral. « Cette réunion est très importante, parce qu'elle se tient à deux semaines des élections. C'est premièrement une visite de courtoisie. Nous avons voulu bien con- naître les partis politiques qui sont impliqués dans les élections dont le Rdr qui est un parti important dans le pays. On a aussi discuté des différents dossiers qui sont dans le contexte du mandat des Nations unies, du développement économique des structures du pays. Bien sûr, nous avons aussi parlé des élections », a indiqué le successeur de Choi au sortir de la case verte. Ces prochaines joutes électorales sont, selon Koenders, d'un enjeu majeur. A l'en croire, elles doivent parfaire le processus de sortie de crise. Pour ce faire, a-t-il pour- suivi, « il faut éviter les excès à tous les niveaux pour aboutir à des élections justes, libres et démocratiques. C'est cet esprit qu'il faut dans le pays. C'est pourquoi, il y a eu la signature du code de bonne conduite». Le successeur de Dagri Diabaté a souhaité que les législatives se déroulent dans un esprit apaisé, puis a invité les candidats du Rdr à tenir des discours rassembleurs et avoir des comportements républicains, en vue d'assurer la cohésion sociale. Pour y parvenir, l'ancien ministre du Commerce a fait savoir que le code de bonne conduite demeure leur ''boussole''. Il a soutenu que son parti œuvrera davantage à ce que toutes les sensibilités politiques participent à la vie politique nationale. Plusieurs cadres du parti dont Koné Lazeni et Nabo Clément étaient au côté du secrétaire général du Rdr.

Insécurité et violence gratuite du pouvoir Ouattara : le CNRD exprime de vives craintes à l'Onuci

Notre Voie – Une délégation du Congrès national de la résistance et la démocratie (Cnrd) était hier chez le patron de l'Onuci à Abidjan-Sebroko. Cette délégation conduite par Dr Toussea Oulaï Alphonse a exprimé ses vives inquiétudes à son hôte, Bert Koenders. Selon le secrétaire général du Cnrd, vu l'ampleur des violences et de l'insécurité sur toute l'étendue du territoire national, il est risqué d'organiser des élections législatives. Il a particulièrement évoqué la peur dans laquelle vit, selon lui, l'opposition du fait des violences dont elle est victime à chacun de ses meetings. Prenant en exemple la folie agressive des partisans de Ouattara aux meetings du FPI à Bonoua et Port-Bouët, Dr Tousssea Oulaï a dit qu'il est illusoire de réussir dans un tel contexte des élections crédibles, justes et transparentes. A l'en croire, l'ambiance de grande terreur, l'insécurité généralisée et la psychose qui règnent sont source d'angoisse pour les Ivoiriens. Le chef de la mission onusienne, Bert Koenders, a rassuré qu'il s'attèle à une bonne organisation des législatives. Avant d'indiquer que la tenue des élections n'est pas du ressort de l'Onuci. Alors, à quel titre supplie-t-il l'opposition à y prendre part ?

Lutte contre les violences sexuelles dans les conflits armés : une mission de l'Onu à Duékoué et Bouaké

Notre Voie - La représentante spéciale du secrétaire général de l'Onu chargée de la lutte contre les violences sexuelles dans les conflits armés séjourne actuellement en terre ivoirienne. Arrivée le lundi 21 novembre en fin d'après-midi, Margot Wallström se rendra à Duékoué et Bouaké dans le cadre de sa mission afin de s'enquérir de l'état des violences sexuelles dans les conflits armés. Elle échangera, à cet effet, avec les victimes desdites violences, avec les Ong, la société civile et le gouvernement ivoirien. Suédoise d'origine, cette représentante spéciale de Ban Ki-moon va se rendre sur le terrain pour comprendre la réalité si effectivement elle met de la bonne foi dans sa mission. Parce que les victimes sexuelles se comptent dans les zones Cno où les rebelles de Guillaume Soro et les soldats de Onuci sont souvent au cœur des scandales liés au sexe. C'est le cas à Duékoué où les Frci ont abusé des bébés. Dans cette ville, les viols sont le lot quotidien des femmes. La preuve, agacées par ce fléau et ne sachant plus à qui s'en remettre, des femmes victimes des violences sexuelles ont fait une marche à Duékoué pour exprimer leur ras-le-bol. Que Margot Wallström fouille bien et elle trouvera les bourreaux de ses sœurs ivoiriennes !

Sécurisation des Législatives : Le pays sera quadrillé

Le Démocrate - Dix mille policiers, dix mille gendarmes, cinq mille militaires, tous appuyés par les forces impartiales de l'Onuci et de la Licorne seront déployés sur l'ensemble du territoire national pour la sécurisation des élections du 11 décembre 2011. C'est l'information majeure qui est ressortie d'une importante rencontre sur la sécurisation du processus électoral le lundi 21 novembre 2011. «Les questions d'ordre sécuritaires sont essentielles pour nous si nous voulons organiser ces élections du 11 décembre dans un esprit apaisé. Je vous invite à prendre toutes les dispositions utiles pour que ces élections soient sécurisées sur l'ensemble du territoire national'', a indiqué le Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), M. Youssouf Bakayoko. En présence des hauts gradés des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire et des Forces impartiales, Youssouf Bakayoko a déclaré que leur responsabilité est grande et capitale pour le bon déroulement de ces élections. Selon le Colonel Moussa Fofana et Mme Laté Kouassi Hortense, tous deux responsables de la sous-commission sécurité et informatique à la CEI, il s'agira de la sécurisation des convois de déploiement, de l'affichage des listes électorales, des Commissions Electorales Locales, des Bureaux et lieux de vote, des Commissaires, des Candidats retenus et leurs Q.G de campagne, des électeurs, des observateurs, des médias accrédités, de la transmission des résultats et de la nuit électorale. Sans entrer dans les détails pour des questions évidentes de sécurité, les vice-présidents Jacob Anaky et Koné Sourou ont souligné que cette sécurisation des opérations électorales se fait en trois étapes : avant, pendant et après le scrutin. Au sortir de cette rencontre, les différentes forces présentes ont fait savoir qu'un plan de sécurisation des élections existait déjà et il ne restait plus qu'à le mettre à exécution. (...)

Atelier Lutte contre la prolifération des armes légères / Les journalistes au laboratoire depuis hier

L'Expression - Après la crise postélectorale, la Côte d'Ivoire fait face à une recrudescence du banditisme liée à la circulation incontrôlée d'armes de tout type. Pour impliquer toutes les couches socioprofessionnelles à la lutte contre le phénomène, la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ComNat-Alpc) initie depuis hier, à l'hôtel Novotel du Plateau, un atelier de formation à l'intention des journalistes et des professionnels de la communication. Cet atelier a pour objectif de sensibiliser les participants et renforcer les capacités des journalistes dans le domaine des armes légères et de petit calibre afin de leur permettre de jouer efficacement leur rôle de relais et de vecteurs de sensibilisation du grand public de manière durable. Au cours de la cérémonie d'ouverture, lé général Désiré Adjoussou, président de la ComNat-Alpc, a fait un plaidoyer auprès des journalistes en leur demandant de désarmer leurs plumes et leurs micros. (...) Cette première journée de formation a été marquée par deux communica tions faites par Dr Cyriaque Agnekethom, chef de la division armes légères de la commission de la Cedeao, et Eliane Ervo de l'Onuci.

La CEI peut-elle tenir le délai du 11 décembre ? -Les raisons d'un probable report

L'Inter - La volonté ne manque certainement pas du côté de la Commission électorale indépendante (CEI). L'équipe dirigée par Youssouf Bakayoko met les bouchées doubles pour tenir la date annoncée du 11 décembre 2011 pour les législatives. Sur cette lancée, la Cei a bouclé la liste des candidats retenus à ce scrutin. Les 1182 postulants définitifs pour les 255 sièges du nouveau Parlement ivoirien sont connus et se préparent à investir le terrain, sinon y sont déjà, dans le cadre de la précampagne. A l'issue d'une réunion tenue récemment entre les professionnels de la sécurité et les responsables de la Cei, il a été annoncé le déploiement de 25000 policiers, gendarmes et militaires pour la sécurisation des élections de décembre prochain. Du côté des partenaires étrangers, notamment l'Onu, l'Union européenne, les USA, le Japon, etc. la volonté ne manque pas non plus. Sur les 13 milliards de Fcfa établis comme le budget de ce scrutin, les bailleurs de fonds ont fait la promesse ferme d'apporter 6 milliards de fcfa. Restera à l'Etat de trouver les 7 autres milliards pour boucler le budget des législatives. De plus, les partenaires étrangers, notamment l'Onuci, a procédé le lundi 14 novembre dernier à la remise d'un premier lot de matériel électoral à la Cei. Youssouf Bakayoko a ainsi réceptionné 15000 isoloirs et 5000 urnes des mains de Bert Koenders, le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire. M. Koenders a souligné que ce don «rapproche de l'objectif, celui de tenir les élections législatives le 11 décembre prochain». Il a annoncé dans la foulée l'arrivée prochaine du matériel électoral sensible, dont 22000 litres d'encre indélébile et 22500 kits électoraux. Cette belle avancée pourra-t-elle cependant permettre à la Cei de tenir le délai de décembre 2011 ? Le temps pourra t-il suffire pour organiser des élections «justes, crédibles, transparentes et ouvertes» comme le souhaite la communauté internationale ? DES PROBLÈMES DEMEURENT Justement, l'engagement de la communauté internationale aux côtés de la Côte d'Ivoire pour cet autre scrutin de sortie de crise est lié au strict respect des normes de démocratie, de crédibilité et de transparence, pour ces élections. Le patron de l'Onuci, certificateur de cette élection, met un point d'honneur au respect de ces normes. Depuis sa prise de fonction après le départ de Young Jin Choi, M. Koenders a dit son attachement à l'organisation d'un scrutin inclusif. Faisant ainsi allusion à la participation de tous les partis politiques qui le désirent, avec en premier le Front populaire ivoirien (Fpi), désormais la tête de l'opposition ivoirienne. (...) Or cela n'est pas encore acquis, même si quelques cadres de l'ancien parti au pouvoir se sont déclarés candidats, mais sans la caution de leur parti. (...) Il faut ajouter à cela le cas des milliers d'Ivoiriens qui sont réfugiés dans les pays de la sous-région, ou qui sont encore cachés, craignant pour leur vie. Ce sont soit des électeurs, soit de potentiels candidats, dont l'absence porte également un coup au scrutin de décembre. La peur de revivre ce qui s'est passé pendant et après le second tour du scrutin présidentiel, et dont les séquelles sont encore perceptibles en Côte d'Ivoire, pourrait entraîner un fort taux d'abstention. (...) Selon des sources, le président Ouattara qui a à cœur de démontrer à la face du monde qu'il est un démocrate, n'entend pas s'engager dans une voie susceptible de donner de lui l'image d'un dictateur. Il pourrait donc envisager le report pour le début de l'année 2012, ne serait-ce que pour permettre aux Ivoiriens de finir l'année en beauté. Du côté de la Cei, on se veut rassurant. «La date du 11 décembre sera tenue, sauf cataclysme. Ce qui pourrait entraîner le report, c'est que le Fpi décide de participer. Or ce n'est pas le cas», a indiqué hier au téléphone, une source proche de la Cei. (...)

Législatives du 11 décembre Les candidats dans un gros piège

L'Expression - La préoccupation de nombre d'Ivoiriens en ce moment est liée à la date d'ouverture de la cam- pagne électorale. Lundi, le porte- parole de la Commission électorale indépendante (Cei), au cours de sa dernière conférence de presse, a déclaré que la date d'ouverture et la durée de la campagne électorale est du ressort du gouvernement à qui l'institution, chargée d'organiser les élections, a déjà remis ses propositions. Et Bamba Yacouba de préciser que la campagne pourrait s'étendre sur une semaine à dix jours. Pour lui, si l'on sait d'emblée la date de clôture de la campagne, toujours fixée à vendredi minuit, avant le scrutin de dimanche, ce n'est pas le cas pour l'ouverture qui, elle, dépend du gouvernement. '' Les dates d'ouverture et de clôture de la campagne électorale sont fixées par décret en Conseil des ministres, sur proposition de la Commission chargée des élections'', stipule l'article 28 du Code électoral. Selon Bamba Yacouba, la campagne prendra fin le 9 décembre à minuit. Mais ce qui intéresse le public et les candidats, c'est plus l'ouverture que la clôture. A deux semaines du scrutin, le gouvernement n'a pas encore communiqué sur cette date pour le moins importante pour tous ceux qui sont impliqués dans ces législatives. Pour entrer en campagne, les candidats ont nécessairement besoin d'un planning à établir, relative- ment aux sorties d'argent et aux calendriers de visites des popula- tions sur le terrain. A la vérité, des candidats, pris d'impatience, pour- aient se mettre eux-mêmes en campagne, dans cette période de précampagne. Peut-être que les manifestations de rue n'ont pas encore débuté avec le brouhaha qu'on leur connait, mais des meetings se tiennent ici et là. Il semble également que des tee-shirts à l'effigie des candidats sont déjà visibles dans des circonscriptions électorales. Et pourtant, la loi est claire sur le non respect de ces prescriptions. Les articles 31 et 32 du Code électoral sont assez précis là-dessus. ''Il est interdit d'apposer des affiches, de signer, d'envoyer ou de distribuer des bulletins de vote, circulaires ou professions de foi dans l'intérêt d'un candidat ou liste de candidats en dehors de la période réglementaire de campagne''. ''Sont interdites toutes réunions électorales et toute propagande électorale par quelque mode que ce soit, en dehors de la durée réglementaire de la période électorale''. Mais le retard dans l'annonce de la date d'ouverture de la campagne, explique, en grande partie, ces violations. Il est temps que le gouvernement libère les candidats et les électeurs. Ils n'attendent que cela, pour se déchaîner, et aller véritablement à l'assaut des électeurs. D'ici là, certains candidats, en proie aux hésitations, se demandent par où commencer.

Election législative / Amadou Soumahoro (Sg du Rdr) : « Si un indépendant vient vers vous, chassez-le, c'est un voyou »

Le Nouveau Réveil - La hache de guerre est déterrée contre les candidats indépendants à l'élection législative. C'est ce qu'a décidé le Rassemblement des Houphouetistes pour la paix et le développement (Rhdp). Après le secrétaire général Adjoint du Pdci la semaine dernière à Gagnoa qui appelait à combattre les candidats indépendants, c'est au tour du secrétaire général du Rdr, Amadou Soumahoro, d'inviter les militants du Rhdp à faire bloc contre ceux-ci. Au cours de la cérémonie de présentation des candidats Rhdp à l'élection législative à Marcory, le secrétaire général du rassemblement des Républicains (Rdr) invité à cette occasion par la délégation Rhdp de cette commune n'est pas allé par quatre chemins «Nous avons décidé de combattre résolument les candidats indépendants, ce sont des torpilleurs. Si un indépendant vient vers vous, chassez-le, c'est un voyou, c'est un voleur, ils veulent vous tromper. Je demande à tous les militants de les combattre» a-t-il lancé. (...) Et d'ajouter: «Que personne ne vienne vers vous pour dire qu'il vient au nom du Pdci ou du Rdr. Un parti ne présente pas de candidats indépendants. Un parti présente des candidats indépendants quand il n'a pas de militants. Pouvez-vous certifier que le Pdci ou le Rdr n'ont pas de militants ? Alors ne vous fiez pas aux indépendants. Les seuls candidats que vous devez voter, c'est ceux désignés par le président Bédié, président du Directoire du Rhdp, et le président Alassane Ouattara». Pour monsieur élection du Rdr, «il faut faire en sorte que nous puissions balayer définitivement l'ombre du Fpi à Marcory. (...)

Kacou Mathias: "Les biens de l'État ne doivent pas servir à la campagne"

L'Inter, L'Intelligent d'Abidjan - Le président du Parti pour le progrès et le socialisme (PPS), Kacou Mathias, est candidat aux législatives dans la sous-préfecture de Hiré. Il affronte sept autres candidats dont deux issus du PDCI et du RDR. Hier mercredi
23 novembre, il a animé une conférence de presse pour expliquer les raisons de sa candidature mais aussi et surtout pour dénoncer l'usage des biens de l'État par des candidats fonctionnaires de l'administration pour battre campagne. Il s'est référé au candidat du PDCI à Hiré, frère d'un procureur et d'un ministre «qui en mettent plein la vue dans sa circonscription électorale ». Selon le conférencier, le procureur en question bat, par personne interposée, la campagne pour son frère cadet, au mépris des règles de la justice qui imposent un droit de réserve aux magistrats. «Nous ne sommes pas contre le candidat, mais nous nous opposons aux méthodes et moyens utilisés pour la campagne. On ne bat pas campagne avec les moyens mis à ta disposition par le contribuable ivoirien. Nous disons non!», a-t-il martelé. Pour le leader du PPS, de telles pratiques s'apparentent à un trafic d'influence et méritent d'être dénoncées. «Nous disons également non à l'usage des forces militaires pour la campagne électorale. La place des militaires se trouve dans les casernes et non derrière les candidats. C'est pourquoi nous saluons la mise en garde du ministre délégué à la Défense, Koffi Koffi Paul, qui a condamné cela», a soutenu Kacou Mathias, qui a interpellé le gouvernement sur de tels actes. Parce qu'à ses yeux, si le président Ouattara ou son Premier ministre veut soutenir leurs candidats, il n'y aura pas de campagne. «Pourquoi utiliser sa position dans l'administration pour influencer les parents?
C'est politiquement incorrect. Au nom des candidats qui sont victimes de cette situation, nous invitons les autorités à ouvrir les yeux là-dessus. A la limite, comme les candidats sont des hommes publics, qu'on leur affecte tous, sans distinction, un garde du corps», a-t-il conseillé. (...)

Rencontres au pas de course, hier, entre le Président Alassane Ouattara et les responsables des institutions de l'Union européenne à Bruxelles. Où il séjourne depuis mardi dans le cadre d'une visite de travail et d'amitié qui s'achève demain. 82 milliards de Fcfa pour le financement de 5 projets

Fraternité Matin, Le Patriote - Un accord de financement de cinq projets a été signé hier après-midi entre la Côte d'Ivoire et l'Union européenne dans les locaux de ladite institution à Bruxelles en Belgique. Le montant global de cet accord, signé pour la Côte d'Ivoire par le ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, est de 125 millions d'euros, soit environ 82 milliards de francs Cfa. «Nous venons d'assister à la signature de cinq nouveaux projets de coopération d'un montant de 125 millions d'euros. Au total, ce sont plus de 260 millions d'euros qui ont été mobilisés au titre d'engagements nouveaux depuis la crise», a déclaré Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne, au terme d'une rencontre de trois quarts d'heure avec le Président Alassane Ouattara dans la prestigieuse enceinte du bâtiment Berlaymont, siège de l'institution financière européenne. Au-delà de cette coopération financière, M. Barroso a encouragé les autorités ivoiriennes sur le chemin de la construction d'un Etat de droit et de la démocratie. En cela, il a fait remarquer que les prochaines élections législatives sont très attendues. Jose Manuel Barroso est revenu sur la crise post-électorale pour dire : «Le respect des résultats des urnes en Côte d'Ivoire est un message important pour le continent africain mais aussi pour le reste du monde. Cela montre encore une fois l'attachement du peuple ivoirien et de son Président à la démocratie. Nous avons suivi avec beaucoup d'émotion tous ces moments difficiles que vous avez traversés et nous sommes heureux d'accueillir ici un Président d'un grand pays africain démocratiquement élu. C'est pourquoi, par votre intermède, je veux assurer le peuple ivoirien de notre soutien sans faille sur le chemin de la prospérité et du développement». Dans le cadre de ce partenariat renforcé, dira-t-il, des séances de travail auront lieu entre ses collaborateurs et ceux du Chef de l'Etat. Qui, à son tour, a exprimé sa gratitude à l'Union européenne pour l'accord de financement de cinq projets qui a été signé au cours de cette visite. Mais également pour tous les autres soutiens dont a bénéficié la Côte d'Ivoire de sa part, notamment pendant ces années de crise. (...)

Sortie de crise / Ouattara assure l'Ue « d'une justice équitable » en Côte d'Ivoire

Fraternité Matin – A la question d'un journaliste de savoir à quand le transfèrement de Laurent Gbagbo devant la Cpi, Alassane Ouattara a répondu : «Cette date ne dépend pas de nous, mais de la Cour pénale internationale. La question est entre les mains des juges de la Cpi et nous pensons qu'une justice équitable sera rendue». Cette réponse, laconique, a été donnée hier après –midi lors des échanges entre les présidents Ouattara et Barroso et la presse à l'issue de leur rencontre. Elle venait également en réaction aux interrogations de nombreuses personnes sur le sort de l'ancien Président Laurent Gbagbo et certains de ses proches en détention préventive depuis la crise post-électorale. Etat de droit, justice équitable, démocratie, élections inclusives et transparentes, etc., sont autant de recommandations faites aussi bien par la classe politique ivoirienne elle-même que par les différents partenaires au développement. Et la réponse du Président Ouattara reste invariable. Il promet de faire de la Côte d'Ivoire un Etat de droit dans lequel ces différentes valeurs citées plus haut devront être observées. Outre le président de la Commission européenne qui en a parlé hier, celui du Conseil de l'Union européenne en a également fait sa préoccupation. «Au cours de nos échanges, j'ai encouragé le Président à poursuivre les efforts de justice et de réconciliation nationale. La justice doit être rendue de manière impartiale sans distinction de vainqueur ni de vaincu. J'ai également souligné l'importance d'élections législatives transparentes et inclusives qui respectent les droits de l'homme», a dit Herman Van Rompuy, avant de promettre le soutien de son institution aux efforts de reconstruction de la Côte d'Ivoire. (...)

Frci ou militants en armes ?

Le Mandat - La question semble anodine de prime abord. Et pourtant, c'est une préoccupation d'importance, dans l'approche des remous répétés à la faveur des meetings organisés par le Fpi. Très souvent au banc des accusés, en cette période sensible de sortie de crise, les Frci (?) s'illustrent par une telle violence au cours des manifestations de l'opposition que leur place mérite qu'on s'y attarde. Pourquoi ce zèle débordant des hommes en armes, prêts à disperser les manifestants au premier couac ? Qu'est-ce qui se cache derrière cet activisme qui frise la négation de la liberté d'expression dans un Etat de droit et une république démocratique ? Autant d'interrogations qui taraudent, en toute objectivité, l'esprit de l'observateur avisé de la scène politique ivoirienne. Difficile, certes, d'adopter une position tranchée face à cette problématique, sans tomber dans un procès d'intention. Toutefois, dans un souci de consolidation de la paix, et au risque de porter un coup de massue à l'édification de la démocratie, gage du développement, une réflexion s'impose. C'est que, au vu du flou artistique qui entoure la grande famille des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (on y trouve encore des éléments incontrôlés), il apparaît légitime de s'interroger sur le vrai statut des agents déployés sur les lieux des meetings de mobilisation des frontistes. Sont-ce de véritables Frci, dûment identifiés dans les fichiers du ministère de la Défense ou plutôt des militants armés infiltrés et en quête de revanche? Car, nul n'ignore qu'à la faveur de la crise postélectorale, les armes ont circulé. Par militantisme, plusieurs personnes se sont servies et les gardent encore par dévers elles, au mépris de la législation en vigueur. Aussi, derrière les treillis, se cachent des aventuriers ou autres passionnés qui profitent de la moindre escarmouche pour se mettre en évidence. (...)

Bloléquin / Une crise profonde oppose des allochtones à des allogènes dans le département. Deux communautés au bord de l'affrontement

Fraternité Matin - L'on pensait qu'avec la fin de la crise post-électorale, la région du Moyen-Cavally et particulièrement le département de Bloléquin avait définitivement retrouvé la paix. Que non ! Une crise profonde oppose, en ce moment, les allochtones Baoulé aux allogènes burkinabè. Les deux camps sont sur le pied de guerre. Six planteurs baoulé ont déjà été blessés à la machette les trois semaines écoulées. Cette crise, selon plusieurs sources, risque de se transformer en conflit armé qui menacerait la paix dans la région et les élections législatives du 11 décembre. En effet, dans un document dont nous avons reçu copie, adressé au ministre de la Justice, en date du 22 octobre 2011, un collectif de 2444 planteurs de 25 campements situés à cheval entre les départements de Bangolo et Bloléquin, porte plainte contre des Burkinabè appuyés par des individus armés qui occupent leurs plantations et autres espaces fonciers. Dans ce document, le collectif rappelle qu'au début de la crise armée en 2002, face aux miliciens et mercenaires libériens, les planteurs avaient fui leurs plantations mais avec l'accalmie (fin 2004), ils sont revenus et ont constaté que toutes leurs plantations et leurs espaces fonciers étaient occupés par des Burkinabè. Le chef de la communauté burkinabé de Pinhou, S/P de Bangolo, Sana Salifou, a alors imposé à chaque planteur la somme de 10. 000 F pour un recensement avant d'avoir accès à son campement. Après le règlement de cette somme, il impose à chacun le paiement de 25000 F par mois pour, dit-il, leur sécurisation. (...) Ainsi, de 2004 à fin septembre 2011, les planteurs des 25 campements continuent de payer mensuellement, les 25000 F au chef burkinabé Sana Salifou. Soit un montant total de 61.900.000 F. Aux dernières nouvelles, la gendarmerie a mis le grappin sur l'allogène qui a fait plusieurs blessés à Renékro au début du mois de novembre. Depuis que nous avons suspendu les cotisations, les chefs de campement sont traqués. C'est pourquoi nous demandons la libération immédiate de nos plantations, sinon nous serons obligés de prendre nos responsabilités», met en garde N'Guessan Konan, un membre du collectif qui a trouvé refuge à Duékoué. (...) Concernant les problèmes sociaux et les violences qui pourraient naître, l'officier des Eaux et Forêts est catégorique: «Les planteurs doivent assumer leur entêtement. Si l'exploitation se faisait dans un périmètre, on pouvait les dédommager, mais en forêt classée, ils n'auront rien». Quant aux planteurs, ils menacent d'endommager les machines qui franchiront désormais leurs champs. En l'absence du préfet de région, le secrétaire général Yao N'Dré Adolphe, qui était déjà informé par des planteurs, s'est élevé contre l'exploitation forestière dans les champs sans mesure conservatoire et sans que l'autorité soit informée. Il a promis de rencontrer les responsables de la Sodefor pour mettre un terme à cette autre crise. «Il est temps que les autorités se saisissent de ces dossiers pour éviter d'autres conflits. Nous sommes fatigués», avertit un jeune planteur.