REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 16 JUIN 2011

16 juin 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 16 JUIN 2011


Sécurisation : Le chef de l'Etat a reçu l'ambassadeur d'Egypte et le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire – L'ONU va prêter main forte au gouvernement

Fraternité Matin - L'Operations des Nations unies en Côte d'Ivoire va prêter main forte au gouvernement pour la sécurisation du territoire national. C'est la promesse faite par son chef Young Jin Choi, au terme d'un entretien, mardi, avec le Président de la République, Alassane Ouattara, qui a également reçu le même jour l'ambassadeur d'Egypte, SEM Tarek Ibrahim Maaty. Le représentant spécial des Nations unies pour la Côte d'Ivoire a indiqué avoir échangé avec le chef de l'Etat sur la restauration de l'ordre dans tout le pays, notamment à l'Ouest où il existe encore quelques problèmes. La question de la réconciliation nationale était également au menu des échanges entre les deux hommes, de même que la tenue effective des élections législatives avant la fin de l'année et ses modalités pratiques. Sur ce sujet, M. Choi a insisté sur le rôle qu'entend jouer son organisation pour assister la Cote d'Ivoire. Les questions sécuritaires ont également été abordées, avec en bonne place, l'optimisation de plans sécuritaires. Le patron de l'ONUCI a donc saisi l'occasion pour partager sa vision sur cet aspect des choses avec le chef de l'Etat. Celui-ci l'a instruit sur la série de mesures prises récemment sous son autorité, en vue de retrouver définitivement un climat apaisé. Avant de relever de bonnes perspectives, Choi a montré les bonnes dispositions de l'ONUCI à accompagner également le volet de la relance économique en Côte d'Ivoire (...).

Cohésion sociale et réconciliation nationale : L'ONUCI renforce les capacités des leaders d'opinion de Bangolo

Le Mandat - L'Opération des Nations Unies en Cote d'Ivoire (ONUCI), a organisé le 14 juin 2011, un atelier de sensibilisation sur la cohésion sociale, avec les leaders d'opinion à Bangolo, localité située à 546 km au nord-ouest d'Abidjan. Soixante-dix participants, notamment, des chefs, des jeunes, des femmes, des membres des médias ainsi que l'ensemble du corps préfectoral du département de Bangolo, ont pris part à cet atelier. Après avoir rappelé le mandat de la Mission, Jean-Marie Kalama, chef de la délégation, a indiqué que l'ONUCI continuerait dans la mesure de ses possibilités, d'appuyer la Côte d'Ivoire pour une sortie de crise définitive. Il a en outre exhorté les participants à être attentifs durant les travaux, afin d'être de bons relais auprès de leurs bases. « Si chacun de vous prend la résolution d'aller à la paix, vos enfants, vos familles et votre entourage vous suivront », a-t-il conclu. « Après le terrible séisme qui a secoué la Cote d'ivoire, nous voilà à la recherche d'une denrée rare, qu'on négligeait au temps d'Houphouët Bobigny : la paix. » C'est par ces mots que Mamadou Touré, 2ème adjoint au Maire avait ouvert la séance des allocutions. Selon M. Touré, la paix nécessite l'existence de la cohésion sociale qui implique le fait de s'accepter, en dépit des différences. Il a ainsi demandé aux populations de dépasser les considérations partisanes pour s'accepter et promouvoir le vivre ensemble. Souleymane Touré, Secrétaire général de préfecture a rappelé les moments difficiles vécus par les populations après l'élection présidentielle du 28 novembre dernier. Il a indiqué que les déplacés internes de Duékoué, les personnes refugiées dans la forêt faisaient parties des séquelles de la crise post électorale. Toutefois, M. Touré a ajouté que l'administration est de retour à Bangolo afin de recoudre le tissu social déchiré et réapprendre aux populations à vivre de nouveau ensemble. Les travaux de l'atelier ont porté sur « la prévention et la résolution des conflits pour la cohésion intercommunautaire » ; « le rôle et la responsabilité des leaders d'opinion pour la promotion des droits de l'homme en faveur de la cohésion sociale et la réconciliation » et « la contribution des médias pour le renforcement de la cohésion sociale et la réconciliation nationale ». Les différents thèmes ont été animés par les fonctionnaires de la Division des droits de l'Homme, des Affaires civiles et du bureau de l'Information publique de Duékoué et de Man de l'ONUCI.

ONU- Le CDH-ONU exige le désarmement et la Justice pour les victimes

Fraternité Matin – Le Conseil des Droits de l'homme de l'ONU a planché, hier à son siège à Genève, sur le rapport de la mission de deux semaines en Côte d'Ivoire durant le mois de mai. La mission d'enquête confirme les exactions commises durant la crise postélectorale depuis le 28 novembre 2010 au 11 avril 2011. Par ailleurs elle a noté que les exactions se poursuivent à ce jour. Sa recommandation est qu'il est urgent de désarmer tous les hommes en armes et de poursuivre en justice les auteurs de violences et de violations de droits de l'homme. Au nombre des victimes, a indiqué l'un des membres de la délégation interrogé, hier par RFI, les femmes surtout. Et de déplorer que les femmes qui n'ont jamais été favorables à la guerre en soient les principales victimes. (...) Le rapport met en cause aussi bien les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), les miliciens et mercenaires que les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire. Le représentant de la Côte d'Ivoire a pris acte du rapport.

Les FRCI préoccupent le Conseil des droits de l`homme de l'Onu

Le Patriote - Navi Pillay, haut commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, a fait part mercredi de sa préoccupation concernant les violences imputées à des membres de la nouvelle armée ivoirienne du président Alassane Ouattara. Les anciennes Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) forment désormais l'ossature de la nouvelle armée depuis la chute de l'ancien président Laurent Gbagbo le 11 avril dernier. "Le manque de discipline et la violence de la part de l'armée nouvellement établie, les FRCI, qui est composée de différents groupes sans claire structure de commandement, sont (...) une source de sérieuse préoccupation", a déclaré Navi Pillay dans un communiqué. "Des témoignages accusent ces soldats d'implication dans des violations des droits de l'homme à Abidjan comme dans le reste du pays, incluant des exécutions sommaires, des arrestations arbitraires, des actes de torture, des viols, des pillages et de l'extorsion." La Côte d'Ivoire, déjà sous le choc d'une guerre civile en 2002-2003, a plongé dans la violence à la suite du refus du président sortant Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à l'élection présidentielle du 28 novembre. Le conflit a fait 3.000 morts et plus d'un million de personnes déplacées. Dans un rapport publié le 10 juin, le Conseil de Genève a déclaré que les deux parties au conflit avaient commis de graves atteintes aux droits de l'homme.

Côte d'Ivoire / Crimes, exécutions sommaires, enlèvements...La haute commissaire aux droits de l'Homme appelle à traduire les auteurs en justice

L'Intelligeant d'Abidjan - La Haute Commissaire aux droits de l'homme, Navy Pillay, a appelé mercredi à Genève à traduire les auteurs de crimes en justice en Côte d'Ivoire. Mme Pillay a présenté son rapport sur la situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire devant le Conseil des droits de l'homme à Genève, en précisant que celui-ci couvrait la période allant du 1er février au 30 mai 2011. Elle a dit que « le cycle de l'impunité doit être brisé, les auteurs de crimes traduits en justice, les droits et la dignité des victimes réhabilités. » Mme Pillay a souligné que la crise dans ce pays « confirmait l'importance qu'il fallait accorder à la protection des civils et aux droits de l'homme durant un conflit armé. » Elle a évoqué son « intervention devant le Conseil de sécurité, à New York le 13 avril, où elle avait souligné que le pays avait une longue histoire en matière de violation des droits de l'homme sans qu'aucune responsabilité ou réparation ne soit jamais intervenu. » Mme Pillay a aussi rappelé « qu'en 2004 une Commission internationale d'enquête réclamée par le secrétaire général de l'ONU (Kofi Annan) avait identifié des auteurs présumés et avait recommandé la mise en place de mécanismes de responsabilisation, ce qui n'avait jamais été fait. » « Tout au long de la période considérée, il y a eu des allégations d'usage excessif et aveugle de la force contre des civils, de meurtres commis en représailles et d'exécutions sommaires, d'enlèvements, de torture, d'arrestations et de détentions arbitraires, d'extorsion de fonds, de pillage et de violence sexuelle à l'encontre des femmes. » a déclaré la Haut Commissaire. Navy Pillay a indiqué que si « un calme relatif régnait à Abidjan et dans la plupart des régions du pays contrôlées par le gouvernement Ouattara, les affrontements entre l'armée, les milices pro-Gbagbo et les mercenaires ont causé de nombreux morts, la destruction et le pillage de propriétés ». Elle a ajouté que lors de leur retraite « des loyalistes de Gbagbo ont pris pour cible et tué des individus identifiés comme venant du Nord, provoquant un climat de peur, de méfiance et de graves préoccupations de représailles. » La Haute Commissaire aux droits de l'homme a dit que l'armée constituait « une grave préoccupation », ajoutant : « le manque de discipline et la violence de l'armée nouvellement créée, les FRCI, composée de plusieurs groupes différents sans structure ni commandement clair, sont également très préoccupants ».(...)

Violation des Droits de l'homme – Le Président Alassane Ouattara a présidé un Conseil des ministres consacré à la situation des Droits de l'homme – Le Gouvernement crée une Commission Nationale d'enquête

Fraternité Matin – Le mercredi 15 juin de 10 heures à 11h 30, s'est tenu au Palais de la Présidence de la République, sous la présidence de SEM Alassane Ouattara, une réunion du Conseil des ministres . L'ordre du jour de cette réunion était essentiellement constitué d'une communication sur la situation des Droits de l'homme en Côte d'Ivoire depuis le 28 novembre 2010, présentée conjointement par le ministre Coulibaly Gnenema, ministre des Droits de l'homme et des Libertés publiques et le ministre d'Etat, ministre de la Justice, Me Ahoussou Kouadio. Cette communication qui avait pour objet de présenter un tableau des violations commises depuis le 28 novembre 2010 et de faire des recommandations (...) recommande la mise en place d'une Commission nationale d'enquête à l'effet de faire la lumière sur toutes les violations des Droits de l'homme commises pendant la crise postélectorale. (...)

Communiqué du Conseil des Ministres : Le gouvernement dénonce « la partialité » de certaines ONG des Droits de l'homme

Le Patriote - Le mercredi 15 juin 2011, de 10 heures à 11 heures 30, s'est tenue, au palais de la Présidence de la République, sous la présidence de Son Excellence, Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République, Chef d'État, une réunion du Conseil des Ministres. L'ordre du jour de cette réunion était essentiellement constitué d'une communication sur la situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire depuis le 28 novembre 2010, présentée conjointement par le Ministre Coulibaly Gnenema, Ministre des Droits de l'Homme et des Libertés Publiques et le Ministre d'État, Ministre de la Justice, Maitre Ahoussou Kouadio; Cette communication qui avait pour objet de présenter un tableau des violations commises depuis le 28 novembre 2010 et de faire des recommandations au Gouvernement, commence en affirmant l'attachement de la Côte d'Ivoire au respect des droits de l'homme et de ses libertés publiques fondamentales, principe affirmé dans les préambules de ses différentes constitutions. Il incombe donc au Gouvernement de notre pays d'attacher du prix à la promotion et à la protection des droits de l'homme. (...) C'est pourquoi, le Gouvernement souhaite attirer l'attention de certaines organisations de défense des droits de l'homme qui, par leur silence sur la gravité des faits révélés depuis novembre 2010, par la partialité de leur jugement dans le traitement de cas récents, ou même la publication de rapports sur la base d'enquêtes relativement superficielles, font courir à toutes ces organisations le risque de décrédibiliser la noble mission qui leur est dévolue.(...)

Gel des avoirs de personnalités du régime Gbagbo : Six nouvelles personnalités sur la liste noire du Procureur de la République

Le Patriote - L'épée de Damoclès continue de s'abattre sur des personnes ayant participé de près ou de loin à conforter Laurent Gbagbo dans sa forfaiture. En effet, après une première liste de 148 personnes publiée en mai dernier, une autre liste le 08 juin dernier, le Procureur Simplice Kouadio Koffi vient d'ordonner le gel des avoirs de 06 personnes. Jusqu'à nouvel ordre, tous mouvements financiers sur leurs comptes bancaires sont gelés. Au nombre de ces personnalités, figurent des hauts responsables de Petroci (Société nationale d'opérations pétrolières de Côte d'Ivoire), le Directeur général de l'Anac (Autorité nationale de l'aviation civile) et le secrétaire général du Comité National de Télédétection et d`Information Géographique (Cntig). Le Conseil de l'Union européenne vient donc de renouveler les mesures restrictives à l'encontre de ces personnes. D'où la réquisition du 14 juin du Procureur de la République à l'endroit des 06 personnes. - Issiaka Sangaré (Drh Petroci) - Touré Amadou (Petroci) - Adjé Roland (Directeur financier et comptable de Petroci) - Ouattara Bakary (Petroci) - Jean Kouassi Abonouan (DG Anac) - Djamat Dubois Marcel (SG du Cntig)

Consultations avant les grandes décisions : Le Président Ouattara chez Bédié aujourd'hui

Le Patriote - Monsieur le Président Bédié, Cher aîné, vous serez notre NYERERE ». C'est l'actuel président de la République, Alassane Ouattara, alors candidat du RHDP, qui prononçait le 10 novembre 2010 cette phrase. Il avait promis devant le peuple de Côte d'Ivoire qu'il consulterait son ainé sur toutes les grandes questions qui engagent la vie de la Nation. C'est dans ce cadre que le président de la République le Dr. Alassane Dramane Ouattara se rend aujourd'hui, à Daoukro pour y rencontrer le président du RHDP, Henri Konan Bédié. Selon certaines indiscrétions, plus qu'une visite de courtoisie à un aîné, ce voyage à Daoukro sera une vraie séance de travail entre les deux personnalités pour plancher sur de grands dossiers qui engagent la vie de la Nation. Ainsi, les législatives qui sont prévues en fin d'année, le nouveau découpage administratif et électoral, la problématique du parti unifié des Houphouétistes, la question de sécurisation du pays, la question des droits de l'homme, sont des points sur lesquels le Chef de l'Etat et son hôte auront des échanges francs. Concernant la formation d'un parti unifié des Houphouétistes, les avis semblent partagés. Ainsi, la base de cette coalition politique semble désarçonnée. Les militants de base entendent d'être situés sur la question afin d'affûter leur stratégie pour les élections locales. En tout état de cause, la rencontre d'aujourd'hui, entre le président Ouattara et Bédié permettra de clarifier un grand nombre d'interrogations que se posent les militants.