REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 11 JUIN 2012

11 juin 2012

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 11 JUIN 2012







L'ONUCI et
Dramane s'embrouillent




 




Le Temps , 11
juin 2012




 




Les prochains
jours n'augurent pas de lendemains meilleurs pour les ivoiriens. Notamment ceux
vivant dans l'Ouest du pays (...) l'attaque du 8 juin 2012 à la, frontière
ivoiro-libérienne qui a causé la mort de plusieurs personnes civiles et
militaires donne de l'insomnie aux dirigeants. Parmi les morts, on dénombre
officiellement 7 casques bleus faisant partie du contingent nigérien(...)Le
Secrétaire général de l'ONU, le Sud-coréen Ban Ki Moon a exprimé hier dimanche
son indignation et sa compassion.  Evidemment il a décrié la situation
d'insécurité qui prend de l'ampleur en Côte d'Ivoire. Le patron des casques
bleus dans le monde n'a pas porté de gants pour demander à Dramane Ouattara de
prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de ses hommes.
Comment est ce que l'ONUCI qui possède des armements et des équipements de
pointe peut-elle confier sa sécurité à une armée sous-entraînée et indisciplinée
que celle de Dramane ? Cela frise la comédie. Ban Ki Moon qui visiblement semble
sonné par la mort brutale de ses hommes, est un peu perdu dans ses
raisonnements(...) On se demande donc qui de Dramane ou de l'ONUCI est capable de
surveiller son ami. Qui compte sur qui pour sécuriser efficacement le territoire
ivoirien ? Au-delà de cette sortie de Ban Ki Moon, l'opinion voudrait savoir
pourquoi, le Secrétaire général de l'ONU n'exige pas du gouvernement ivoirien,
de garantir coûte que coute la sécurité des ivoiriens plutôt que celle de ses
hommes ? Les soldats armés de l'ONUCI sont-ils plus vulnérables que les civils
ivoiriens ? Ces questions méritent réponses. Mais désormais, Ban Ki Moon veut
dire à Dramane qu'il ne tolérera plus une éventuelle mort de ses hommes partout
en Côte d'Ivoire.




 




Embuscade
sanglante de soldats pro-Gbagbo à Grabo, vendredi dernier //Les autorités
libériennes, après l'attaque : « Les assaillants seront arêtes et remis aux
autorités ivoiriennes »




 




Le Nouveau
Réveil  – 11 juin 2012




 




Le
gouvernement libérien a annoncé samedi la "fermeture immédiate" de sa frontière
avec la côte d'ivoire, au lendemain d'une attaque meurtrière perpétrée chez son
voisin, dans la zone frontalière. "Le gouvernement a décidé de la fermeture
immédiate de sa frontière avec la côte d'ivoire
", a déclaré le ministre
libérien de l'information, Lewis Brown, au cours d'une conférence de presse.
Sept casques bleus nigériens, huit civils et au moins un militaire ivoirien ont
été tués vendredi dans une attaque contre des villages ivoiriens proches de la
frontière. Le gouvernement ivoirien a accusé des assaillants "venus du Liberia".
Les "activités humanitaires" ne sont pas concernées par la mesure de fermeture
de la frontière, a précisé le ministre libérien. "Les individus impliqués
dans des attaques transfrontalières seront arrêtés et remis autorités
ivoiriennes
", a affirmé M. Brown. il a ajouté que la présidente libérienne
Ellen Johnson Sirleaf, actuellement en visite privée aux Etats Unis, avait donné
des instructions pour que des militaires libériens soient immédiatement déployés
à la frontière et soutenus par la police et les services de l'immigration.




 




Attaque de Taï: la mort
de casques bleus, de civils et de militaires ivoiriens perpétrée par des
inconnus, provoque indignation et colère.




 




Condamnation tous
azimuts




 




Fraternité-Matin ,
11/06/2012




 





L'attaque, le vendredi 8 juin à Saho (Tai
̈,
ouest de la Co
̂te
d'Ivoire), au cours de laquelle sept Casques bleus, huit civils et u
n
élément des Frci ont été tués, a provoqué la colère et l'indignation de par le
monde. Perpétrée par des assaillants non identifiés, elle a été condamnée
notamment par le Secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. Selon l'Afp, dans une
déclaration publiée vendredi, à New York, le patron de l'Onu s'est dit «attristé
et scandalisé
» par la mort des Casques bleus de nationalité nigérienne, dans
l'embuscade tendue par des assaillants. Ban Ki-moon a «appelé le gouvernement
ivoirien à faire tout son possible pour identifier ceux qui ont perpétré cette
attaque et leur faire rendre des comptes
», rapporte l'agence de presse. Il a
salué la mémoire des soldats, non sans relever qu'ils «sont morts au service
de la paix
». «Les membres du Conseil de sécurité expriment leur grave
inquiétude à propos de l'insécurité qui prévaut dans l'ouest de la Côte d'Ivoire
et dans la zone frontalière, et à propos des mouvements transfrontaliers
d'éléments armés, dont des milices et mercenaires
», écrit, pour sa par le
Conseil de sécurité de l'Onu, dans une déclaration également publiée vendredi, à
New York.




En attendant, le
Conseil de sécurité réaffirme son soutien à l'Onuci. En visite d'Etat à Conakry
(Guinée), le Président nigérien, Mahamadou Issouffou et son homologue guinéen,
Alpha Condé, ont également condamné la mort des Casques bleus nigériens en Côte
d'Ivoire. «Les deux Chefs d'Etat ont exprimé leur préoccupation face aux
incursions d'hommes armés aux frontières sud-ouest de la Côte d'Ivoire et ont
fermement condamné l'embuscade ayant conduit à la mort de Casques bleus
nigériens de l'Onuci
», souligne la déclaration conjointe des deux Chefs
d'Etat. Elle a été lue par le ministre guinéen des Affaires étrangères et des
Guinéens de l'Etranger, Edouard Niankoye Lamah.




Samedi, Niamey à
travers le ministre de la Justice et parole du gouvernement, Marou Amadou, a
aussi vivement exprimé sa colère et condamné la mort de ses ressortissants au
service de la paix. «Nous sommes indignés par ce qui est arrivé et nous
sommes choqués par cet acte inacceptable
», a confié le ministre à l'Afp. «Toute
la lumière sera faite et les dispositions seront prises pour que cet acte grave
ne reste pas impuni
», a-t-il annoncé. Niamey a précisé que parmi les sept
Nigériens tués, se trouvent notamment un officier, trois sous- officiers, un
caporal et un élément de la garde républicaine. Le ministre Marou Amadou a
souligné que les corps des défunts seront expatriés au Niger où «de grandes
funérailles seront organisées en leur mémoire
». Non sans présenter les
condoléances du gouvernement aux familles des victimes et au peuple du Niger. En
attendant, les corps sont arrivés à Abidjan et séjournent à Ivosep. «Le
contingent nigérien, fort de 900 hommes, continuera à faire partie de la mission
de l'Onuci
» a, en outre, rassuré l'autorité. L'attaque a provoqué des
déplacements de massifs de populations de villages, notamment ceux de Sakré et
Nigré, vers la ville de Taï.




 




Attaques de "Carrefour
Saho"/Paul Koffi Koffi : " Nous allons renforcer le verrou frontalier "




 




Fraternité-Matin ,
11/06/2012




 




Paul Koffi Koffi, le
ministre auprès du Président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi
Koffi, condamne fermement l'agression qui a fait plusieurs morts, dont sept
Casques bleus, dans la région de Taï, vendredi.




 




M. le ministre, quel
bilan établissez-vous de l'attaque du village de Carrefour-Saho (Taï) par des
personnes non identifiées, dans la nuit de jeudi à vendredi ?




 




Le bilan provisoire de
cette attaque que nous condamnons fermement et dont nous disposons aujourd'hui (samedi
9 juin, après-midi. Ndlr), fait état de la mort de sept Casques bleus, deux
civils et d'un élément des Frci, soit dix décès au total.




 




Avec quels sentiments
avez-vous appris cette attaque ?




 




C'est avec un sentiment
de frustration et de compassion que nous avons appris cette autre attaque. Car,
elle a encore fait des morts. Cela est inadmissible. Au nom du Chef de l'Etat
qui est très sensible à cette situation et du gouvernement, je présente nos
sincères condoléances au Président et au peuple du Niger, mais aussi aux Nations
unies, au chef d'état-Major général des Frci, aux familles des civils tués et à
tout le peuple de Côte d'Ivoire.




 




A votre avis, quelle
peut être l'explication d'un tel acte ?




 




Il y a probablement des
hommes de l'ancien régime qui continuent d'espérer un changement, de rêver. Ils
pensent troubler la quiétude des populations et perturber les autorités à
travers ces opérations. Tout laisse à croire donc que l'objectif est de créer
une psychose généralisée dans le pays. Nous ne saurions l'accepter. C'est
pourquoi dès l'annonce de l'attaque, nous nous sommes mobilisés pour y faire
face et je peux vous affirmer qu'en ce moment, la situation est redevenue calme
dans cette zone. Nous y avons renforcé le dispositif sécuritaire et la situation
est sous contrôle. Nous demandons à la population de garder son calme malgré la
douleur.




 




En quoi a consisté le
renfort de votre dispositif ?




 




Nous avons procédé à un
renfort au niveau de nos hommes. Nous y avons envoyé une compagnie. Et la force
onusienne en a fait de même. Bien sûr que d'autres mesures vont immédiatement
suivre, notamment la recherche des assaillants, le ratissage de la zone et aussi
un contrôle au niveau de la frontière. D'ailleurs, des endroits de la frontière
ont déjà été fermés dans le cadre de la recherche des assaillants qui,
naturellement, sont repartis d'où ils sont venus, en traversant le fleuve. Par
ailleurs, nos effectifs au niveau de la gendarmerie et de la police vont être
renforcés. En tout état de cause, nous allons renforcer le verrou frontalier.
Nous avons noté avec plaisir des mesures énergiques prises par le gouvernement
libérien, notamment la fermeture de la frontière.




 




Les agresseurs veulent
marquer la proximité de l'audience de confirmation des charges contre l'ancien
Chef d'Etat. Ils pensent avoir trouvé une occasion de troubler la quiétude des
Ivoiriens et donner le sentiment d'une insécurité dans le pays. C'est un acte
ignoble, lâche et odieux que nous condamnons fermement.




 




Voulez-vous dire que
les agresseurs sont venus du Liberia voisin ?




 




Oui. Nous en avons la
certitude. Ils sont venus du Liberia. Mais je précise qu'ils n'opèrent pas pour
le compte du gouvernement libérien. D'ailleurs, à ce sujet, nous entretenons de
bons rapports avec le Liberia. Au cours de la crise post-électorale que nous
avons vécue, nous avons connu le phénomène de miliciens et de mercenaires,
notamment libériens qui sont repartis chez eux. Dans leur pays, certains ont été
mis aux arrêts, tandis que d'autres prospèrent. En plus, de l'autre côté de la
frontière, il y a un village libérien qui recèle en son sein des trafiquants et
bandits de tout calibre, du fait de l'exploitation du diamant et qui peuvent
être «achetés» pour venir commettre des actes répréhensibles chez nous.




 




«Achetés» par qui ?




 




Par des gens de
l'ancien régime. D'ailleurs, je voudrais, encore une fois, les appeler, à
travers vos colonnes, à abandonner ces schémas qui n'ont fait que trop
d'innocents tués et qui ne peuvent prospérer, qui ne peuvent atteindre leur but
si tant est que leur but est de renverser le pouvoir en place. C'est inutile de
mener ce genre d'action. Le Président Alassane Ouattara a été élu et il faut
l'aider à rebâtir la Côte d'Ivoire qui, après plusieurs années de crise, a plus
que jamais besoin de stabilité pour jouer son rôle de locomotive dans la sous
région.




 




Aujourd'hui, fort
heureusement, nous assistons au retour de barons de l'ancien régime. Il faut les
encourager à rentrer pour oeuvrer à la réconciliation nationale. Or ce type
d'événement peut leur faire craindre des représailles à leur retour.




 




Quelles mesures pour
les victimes ?




 




Des mesures
humanitaires vont être prises comme l'exige la tradition en pareil cas. Ainsi,
il s'agit de prendre en charge les victimes et de protéger les populations
fragiles qui subissent le traumatisme de cette situation. Déjà, l'Onuci a
renforcé son dispositif humanitaire au profit des populations déplacées les plus
vulnérables.




 




Je voudrais appeler nos
compatriotes de la zone au calme. Il est vrai qu'ayant subi le choc, leur
tendance naturelle est de se déplacer pour se protéger. Mais après le retour à
la normale, il faut qu'ils reviennent, qu'ils regagnent leurs habitations et
leurs plantations. Je leur lance donc l'appel de revenir chez eux, de reprendre
leurs activités, car la situation est sous contrôle.




 




M. le ministre, à
l'occasion de la dernière attaque d'un village de Taï dans cette zone de l'ouest,
vous avez constaté le mauvais état des routes. Il semble que cela soit un
facteur non négligeable facilitant les incursions des assaillants dans cette
zone. Qu'est-ce qui est fait pour ces routes-là ?




 




Vous avez raison.
L'année dernière, du fait du mauvais état de la route, nous avons dû nous rendre
à Ziriglo par hélicoptère. Cet état de chose gêne énormément l'arrivée des
renforts en cas d'attaque. Sur cette base, nous avons instruit les structures
compétentes en matière de réparation des routes pour qu'elles y pensent. Selon
les dernières informations, un appel d'offre a été lancé pour la route Taï-Grabo,
les plis ont été ouverts et l'entreprise sélectionnée. Elle va entamer les
travaux d'ici peu. En outre, l'Onuci a décidé de traiter les points à temps afin
de permettre une circulation fluide. Mais le drame est que les pluies ont repris
et qu'il va falloir composer avec les intempéries.




 




Il était aussi question
d'installer un bataillon à Taï. Où en êtes-vous avec ce projet ?




 




Le bataillon a été
finalement installé à Man d'où il peut couvrir toute la région de l'ouest. Mais
en fonction de la taille des autres localités (dont Taï) de ladite région, on
installe des compagnies issues de ce bataillon. Mais les difficultés auxquelles
nos hommes sont confrontés sont liées à l'insuffisance des moyens de mobilité,
de transmission et le mauvais état des routes dont nous parlions tantôt. Certes,
beaucoup a déjà été fait. Le Président de la République, SEM. Alassane Ouattara,
lors de sa visite d'Etat à l'ouest, a offert un lot de véhicules à la
gendarmerie, en plus des efforts faits antérieurement. Mais le besoin est encore
important et d'autres efforts sont en cours.




 




Violences à l'ouest -
64 morts en 6 attaques




 




Fraternité-Matin ,
11/06/2012




 




Soixante trois
allogènes et un autochtone ont perdu la vie dans six assauts menés par des
hommes venant du Liberia depuis un an. En effet, au lendemain de la crise
postélectorale, les miliciens et mercenaires qui ont fui avec armes et munitions
se sont signa- lés, en mai 2011, en attaquant la mine d'or clandestine à la
frontière dans la sous-préfecture de Zagné, tuant trois personnes. Faut-il le
rappeler, les miliciens qui avaient pour capitale Guiglo ont emporté toutes les
armes qu'ils possédaient ainsi que celles sorties des poudrières des ex- Fds qui
avaient pris la clé des champs, abandonnant la ville aux mains de ces hommes
sans scrupules le 28 mars, jour de la prise de la ville de Duékoué. Lorsque
Guiglo est tombé, le 30 mars 2011, aux mains des Forces républicaines de Côte
d'Ivoire (Frci), elles n'y ont trouvé aucune arme. Un char des ex-Fds n'a
d'ailleurs pas été retrouvé. Les mercenaires et les miliciens se sont installés,
pour certains, dans les forêts classées de Cavally et Goin-Debe, quand d'autres
ont traversé la frontière pour des forêts primaires. Après Zagné, ils se
signaleront à Ponan-Daobly où 8 personnes, des planteurs, seront tuées et des
biens emportés sous la menace d'armes. La sécurité étant renforcée dans
cette partie de la région par des soldats des Frci, les miliciens et leurs
complices changeront de zone, attaquant le village de Ziriglo, le 15 septembre,
au

sud de Taï. Bilan : 23 morts.





 





 




La route est très en
mauvais état. Pour parcourir 30 km, il faut 5 heures à moto. Cet obstacle rend
très difficile l'intervention des Frci en cas d'attaque. Le campe- ment de
Konankro sera ainsi attaqué à son tour. Six personnes y perdront la vie. Le
village de Sakré, dans cette même sous- préfecture, sera visité en mai dernier.
Huit personnes seront tuées, toutes des allogènes et allochtones. Mais cette
fois, les populations identifient le meneur. Il s'agit, selon elles, de Gninizi
Bawe, qui a participé à l'attaque de Taï en 1995, ayant fait plus de 15 morts,
dont trois douaniers.




Les populations
précisent même que ce dernier est originaire de Ziah Town, dans l'est du
Liberia, où il a son camp d'entraînement. Bawe est, selon des témoignages, à la
tête de miliciens ivoi- riens et combattants libériens, et était présent à
Yopougon pendant la crise postélectorale. Il aurait été aperçu à Carrefour Saho
où 7 Casques bleus, 8 civils et un militaire ont trouvé la mort, vendredi
dernier. Certaines sources signalent que ces mercenaires transitent par une île
ivoirienne à la frontière qui est leur voie de repli ; une île considérée par
beaucoup comme un territoire libérien.




 




Après l'attaque à
l'Ouest : La frontière ivoiro-libérienne fermée




 




Le Mandat - 11/06/2012




 




L`embuscade contre les
soldats de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) qui a eu lieu
dans l`Ouest de la Côte d'Ivoire, le vendredi 8 juin, a conduit les autorités
libériennes à réagir promptement.




La récente attaque qui
s'est perpétrée à l'Ouest, en plus d'avoir occasionné des pertes en vies
humaines, a terni les relations entre la Côte d'Ivoire et le Liberia. Pour
preuve, la déclaration produite par les autorités libériennes ce samedi 9 juin :
« Le gouvernement a décidé de la fermeture immédiate de sa frontière avec la
Côte d'Ivoire. Et les individus impliqués dans cette attaque transfrontalière
seront arrêtés et remis aux autorités ivoiriennes », a déclaré le ministre
libérien de l'Information, Lewis Brown, au cours d'une conférence de presse à
Monrovia. En réponse à cette action, le gouvernement ivoirien avait, par la voix
du ministre délégué à la Défense, accusé des assaillants « venus du Liberia ».
Évalués à « une cinquantaine », ces derniers « ont traversé le fleuve Nuon (qui
sert de frontière) et ont attaqué les localités ivoiriennes voisines de Faho,
Para et Nigré », avait indiqué le ministre. En réaction à cette situation, le
porte-parole du gouvernement a ajouté que la présidente libérienne, Ellen
Johnson Sirleaf, actuellement en visite privée aux Etats-Unis, avait donné des
instructions pour que des militaires libériens soient immédiatement déployés à
la frontière et soutenus par la police et les services de l'immigration. Par
ailleurs, des renforts des Forces républicaines de Côte d'Ivoire, de la
gendarmerie et des forces onusiennes ont quitté Abidjan en direction de Taï,
depuis hier dimanche. Aussi, toutes ces mesures ont-elles été prises, à l'effet
de sécuriser l'Ouest du pays, qui constitue une ''zone chaude'' depuis la crise
de 2002 et la période postélectorale, où les combats sont fréquents et
meurtriers.




 




Rumeurs de
déstabilisation : L'armée en alerte rouge




 




Le Mandat  -
11/06/2012




 




Arrestation de Lida
Kouassi, ex-ministre de la Défense sous l'ère Gbagbo, attaque perpétrée par des
individus non encore identifiés. Tous ces indicateurs montrent que la situation
sécuritaire n'est pas au beau fixe. Selon des sources, la police, la gendarmerie
et l'armée, tous ces corps ont été mis en alerte rouge, déclenchée par les
hautes autorités militaires pour parer à toute éventualité. Plus de permission
pour tous les policiers, militaires et gendarmes. Les barrages et patrouilles
ont été renforcés à l'Ouest, comme dans certaines régions du pays. Le ministre
délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, a aussi annoncé le renforcement des
troupes militaires, en vue de traquer le ''commando invisible'' qui sème la mort
à l'Ouest. Environ 60 personnes ont été arrêtées depuis mardi à Danané,
soupçonnées d'être impliquées dans des projets de déstabilisation de la Côte
d'Ivoire, a-t-on appris de source militaire. « Je voudrais vous assurer que nous
avons des renseignements précis sur des groupes d'hommes qui manœuvrent en ce
moment en vue d'attaquer le pays à partir de l'Ouest », a indiqué un élément des
Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), qui a requis l'anonymat, selon un
correspondant d'Alerte Info. « Ils ont infiltré Danané et le président a dit de
tout faire pour mettre la main sur eux », a-t-il ajouté. Les patrouilles mixtes
FRCI et gendarmerie ont été intensifiées. Ce qui a permis de mettre la main sur
une soixantaine de personnes, pour la plupart des Libériens qui avaient combattu
aux côtés de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), lors de la crise
postélectorale de décembre 2010 à avril 2011. Ils ont été mis aux arrêts lors
d'une descente suivie d'une perquisition à l'hôtel Gladé Pascal, sis au quartier
CIE de Danané. Le gérant de l'établissement hôtelier a aussi été interpellé. Des
ex-combattants connus le sous les noms d'Arafat, Araignée et petit Barth ont été
également mis aux arrêts, lors d'une autre descente, cette fois-ci au cabaret de
St Callé, au quartier Caillou, et gardés au camp TP, sous le commandement du
capitaine Eddy. « L'intensification des rafles oblige tout le monde à être chez
lui dès 21H00 GMT, et cela donne à penser à un couvre-feu qui ne dit pas son nom
», a commenté un habitant. La situation sécuritaire à l'Ouest reste donc
fragile.




 




Après les attaques de vendredi : Réactions suite à
l'attaque contre les casques bleus et les FRCI




 




L'intelligent d'Abidjan , 11 juin 2012




 




Daniel Boni Claverie au nom de la plateforme «
agir pour la paix et la nation » (APN)




''Que les responsabilités soient situées le plus
rapidement''




« L'APN a appris de sources officielles l'attaque
perpétrée par des éléments armés non identifiés, contre une patrouille conjointe
Onuci-FRCI, en mission de sécurisation entre les villages de Para et de Nigré
dans la sous-préfecture de Grabo faisant 7 tués parmi les casques bleus
nigériens, 3 chez les FRCI, et un nombre de civils non encore précisé. L'APN se
désole de ce que cette attaque contribue non seulement à accroitre le désarroi
des populations de cette région, mais favorise la dislocation des communautés
villageoises déjà marquées par les profonds traumatismes dus aux violences
exercées contre elles durant cette crise. Celles-ci en effet, sont contraintes à
l'exode vers la forêt ou les camps de réfugiés encore nombreux dans cette zone.
Ces faits alourdissent l'atmosphère sociopolitique nationale déjà délétère et
constituent un recul manifeste quant aux efforts de normalisation déployés par
l'ensemble des acteurs politiques depuis plusieurs mois. C'est pourquoi, la
Plateforme Agir pour La Paix et la Nation-APN, veut par la présente déclaration
:




- Marquer son indignation face à de tels actes
posés à un moment où les Ivoiriens, épuisés par une crise sociopolitique
particulièrement dévastatrice, aspirent à une paix véritable pour engager la
réconciliation et la reconstruction nationale.




- Exprimer sa profonde tristesse face aux pertes
en vies humaines enregistrées et présenter ses condoléances à l'Onuci, aux
familles des victimes nigériennes et à celles de nos compatriotes.




- Condamner avec la dernière énergie ces attaques.




- Réaffirmer sa compassion et sa solidarité aux
populations de l'Ouest affectées par ce drame.




- Demander qu'une enquête impartiale soit
diligentée, afin d'identifier ces bandes armées qui sèment l'insécurité et
compromettent le retour à la normale dans l'ouest du pays.




- Souhaiter que les responsabilités soient situées
le plus rapidement possible afin que cessent les spéculations qui ne reposent
pour le moment sur aucune preuve tangible.




Par la même occasion, l'APN regrette l'arrestation
en territoire étranger d'un ancien ministre de la République, M. Lida Kouassi;
marque sa surprise face aux conditions et à la rapidité de son extradition qui
ne lui ont pas permis de faire appel. Souhaite que la lumière soit faite le plus
rapidement possible sur cette affaire et que les résultats des enquêtes soient
portés à la connaissance du public pour une meilleure appréciation de la
situation ».




 




M. Koné Yacourwa, Délégué National chargé de
l'énergie et du développement durable de Lider




''Il faut un désarmement effectif transfrontalier
de toutes les bandes armées qui y sévissent''




«Lider condamne fermement ces actes répréhensibles
qui sont de nature à remettre sérieusement en cause la fragile paix en
construction en ce moment. Lider tient à rappeler que les populations ne
pourront retrouver véritablement la tranquillité qu'à travers un processus de
paix et de dialogue entre les filles et fils de la Côte d'Ivoire. C'est pourquoi,
Lider appelle vivement l'ensemble des acteurs politiques à créer un
environnement favorable au retour de la convivialité et de la fraternité entre
les Ivoiriens. Au gouvernement, Lider demande de tout mettre en œuvre pour la
protection des vies et des biens des populations. Aux familles de toutes les
victimes, Lider apporte sa compassion tout en espérant que pour une fois la
lumière sera sincèrement faite sur cette autre affaire. LIDER exhorte également
les instances compétentes à coordonner les efforts dans l'Afrique de l'Ouest
pour obtenir un désarmement effectif transfrontalier de toutes les bandes armées
qui y sévissent. Au Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Lider
adresse ses condoléances et le prie de les transmettre au contingent nigérien et
à toutes les forces onusiennes. »




 




Pr Angui Pascal, secrétaire général du MFA :




''Ce n'est pas normal qu'on les attaque''




«Ça ne peut être que des sentiments de tristesse.
Ce sont des Forces onusiennes. Comme le nom l'indique, ce sont des forces
impartiales. Elles sont venues pour assurer la paix et aider la Côte d'Ivoire à
réussir le processus de réconciliation et de reconstruction. Ce n'est pas normal
qu'on les attaque. Nous allons leur rendre hommage ».




 




Joël N'Guessan, porte-parole du RDR :




« Le gouvernement prendra des mesures appropriées
pour mettre fin à cela »




« C'est déplorable. On sort d'une grave crise. La
communauté internationale vient pour nous apporter un appui. Et puis des
individus sous le prétexte de vouloir déstabiliser le régime du président
Ouattara s'en prennent aux Forces onusiennes. C'est la première fois que cela se
passe. Comme quoi, les ennemis de la Côte d'Ivoire sont toujours animés de leur
sale dessein. Au niveau du RDR, nous souhaitons que le gouvernement prenne des
mesures rigoureuses pour mettre fin à ce genre d'actes. Je pense que les
premières décisions qui ont consisté à fermer les frontières vont permettre de
booster hors de notre territoire les terroristes. Tous ceux qui pensent qu'ils
vont pouvoir déstabiliser le pouvoir du président Ouattara par ce genre d'actes
se trompent totalement parce que je suis convaincu que le gouvernement prendra
des mesures appropriées pour mettre fin à cela ».




 




Alphonse DjédjéMadi, secrétaire général du PDCI :




''Ce n'est pas dans la violence que nous allons
vivre en permanence''




« Ce sont des actes à condamner. Il faut que la
Côte d'Ivoire aille résolument vers la paix et chacun doit faire un effort sur
lui-même pour conforter cette recherche de la paix. Ce n'est pas dans la
violence que nous allons vivre en permanence, ce n'est pas dans la violence
qu'on va essayer de se retrouver pour bâtir notre pays. On a connu une phase
difficile, faisons en sorte que ce soit une parenthèse malheureuse dans notre
vie nationale et allons à la paix, quoique cela nous coûte. Tous les Ivoiriens
devraient le comprendre quels que soient les dégâts subis. Il faut condamner
toute reprise de la violence. Pourquoi voulez-vous que j'accuse des gens, alors
que je suis à mille lieues de l'endroit où l'attaque a eu lieu ? Je ne suis pas
chargé de l'enquête, je ne sais pas qui a attaqué. Je demande seulement aux
Ivoiriens de se réconcilier et d'éviter la violence ».




 




Yao Séraphin, président de la JUDPCI :




''Les auteurs de cette attaque doivent être
poursuivis jusque dans leur dernier retranchement''




«C'est vraiment dommage. C'est un acte abominable
qu'il faut condamner avec la plus grande détermination. Au moment où les
Ivoiriens aspirent à une Côte d'Ivoire de paix pour renouer avec le
développement, cette attaque n'est pas justifiée. C'est pourquoi nous la
condamnons avec la dernière énergie. Les auteurs de cette attaque doivent être
poursuivis jusque dans leur dernier retranchement. J'invite donc le gouvernement
à prendre ses responsabilités en sécurisant l'Ouest du pays. C'est un signal
aussi pour montrer que les miliciens pro-Gbagbo sont encore là et que tout le
monde dans la synergie doivent mettre fin à ces attaques pour penser au
développement de notre nation ».




 




Guéhoun Augustin, secrétaire national au FPI:




''Ça ne fait que confirmer et aggraver notre
crainte quant à l'insécurité''




«Cette situation ne m'inspire rien du tout. Qui
les a envoyés à l'ouest ? C'est à la personne qu'il faut poser la question. Ça
ne fait que confirmer et aggraver notre crainte quant à l'insécurité. Même l'Onu
n'est plus en sécurité en Côte d'Ivoire. Donc, nous prenons acte que
l'insécurité est érigé en règle par le pouvoir actuel ».




 




 




Attaques de Tabou :
Voici ceux qui tirent les ficelles




 




Le Patriote  11/06/2012




 




C'est une attaque spectaculaire. Pour la toute
première fois depuis l'arrivée des Casques bleus en Côte d'Ivoire, en 2004, près
d'une dizaine d'entre eux, ont été tués dans une embuscade vendredi dernier à
Tabou. Plus précisément dans le village de Para, par des mercenaires libériens.
Avec eux, de nombreux civils trouvé la mort dans cette attaque qui a ému et qui
continue toujours d'émouvoir l'opinion nationale et internationale. Le
secrétaire général de l'ONU, Ban ki-moon, n'a pas caché sa colère face à ce
drame d'une rare ampleur sur les soldats de la paix. Il a présenté ses sincères
condoléances aux parents des militaires assassinés dans le centre ouest ivoirien,
non sans avoir condamné le lâche assassiné de ses hommes. Pour sa part, Mme van
den Wildenberg, porte-parole de l'ONUCI a dénoncé «une violation du droit
international,» à l'annonce de la mort des casques bleus onusiens en Côte
d'Ivoire. Pendant ce temps, le bilan s'alourdit. Une question et une seule, est
sur toutes les lèvres à la suite de ce drame: qui a tué les casques bleu à Tabou?
Qui sont les commanditaires de ces actes criminels? Naturellement, tous les
regards sont tournés du côté de l'ancien parti au pouvoir. Certains de ses
responsables et dirigeants rêvent tous de voir le pays basculer dans la
violence. C'est pour cette raison qu'ils n'hésitent point à donner dans la
provocation par des propos aussi belliqueux les uns que les autres. Michel Amani
N'Guessan, Laurent Akoun, et Koua Justin, dans des meetings, appelaient au
renversement du nouveau régime pour faire revenir l'ex-président déchu, Laurent
Gbagbo. De leur côté, il ne se passait pas de jours sans que les exilés pro-Gbagbo,
surtout au Ghana, n'appellent ''leurs relais restés sur place'' dans la capitale
ivoirienne, à attaquer le régime du président Ouattara. Et les partisans de
Gbagbo n'en sont pas à leur première tentative. Dans la nuit du mardi 24 au
mercredi 25 avril, à Sakré, huit personnes ont été tuées par des hommes armés
venus du Liberia voisin. Cette attaque est intervenue juste après la visite
d'état du président Ouattara dans la région de l'ouest. Auparavant, le lundi 19
février, aux environs de minuit, une attaque menée par des hommes en armes avait
fait six morts dans le campement "Ernest" (nom du chef de la communauté Baoulé)
situé à 7km de Zriglo. Comme on le constate, les commanditaires de ces tueries
ont jeté leur dévolu sur l'ouest ivoirien où toutes ces attaques sont produites.
Exactement comme l'avait déjà fait savoir le rapport de HumanWrigt Watch. La
preuve que ce sont bel et bien des partisans du FPI qui sont les mains obscures
qui se cachent derrière lesdites attaques.




 




Massacres de civils à l'Ouest : Le FPI complice
des tueurs




 




L'expression , 11 juin 2012




 




La démarche politique du front populaire traduit
en lui seul la stratégie de reconquête du pouvoir. Refus de prendre part au
gouvernement, de participer aux élections législatives. Pour justifier ce refus
du jeu républicain, il pose des conditions maximalistes comme la libération de
Laurent Gbagbo détenu à la Haye et de tous les membres de sa direction sans
jugement. Comme le disait, le ministre de l'intérieur, la direction du FPI a un
autre calendrier. Akoun Laurent, et son responsable à la jeunesse annoncent
chaque jour le retour au pouvoir du FPI dans les prochains jours, alors que la
prochaine élection présidentielle est prévue pour l'an 2015. Sa presse prépare
les esprits par une description apocalypslistique de la situation socio
économique, en faisant une totale abstraction de la réalité.




C'est un secret de Polichinelle, à feu doux, le
FPI prépare un retour au pouvoir par les armes. Il dispose à cet effet d'un
réseau de soldats déserteurs comme le commandant Abéhi, qui recrute et encadre
des mercenaires et miliciens libériens et guinéens. Des jeunes sont aussi
enrôlés dans les camps de refugiés dans les pays d'asile comme le Libéria et le
Ghana. Ils sont nourris de haine, contre le pouvoir et les communautés
étrangères vivant au pays. L'objectif, prétexter une colère des populations à
l'ouest pour mener une attaque ou à tout le moins crée un sentiment d'insécurité
qui va freiner les investisseurs dans leur élan. Une thèse confirmée par des
responsables de HumanRights Watch. Et pour conforter chacun, le FPI est resté
jusque là muet comme une carpe sur touts les attaques qui se déroulent à l'ouest.
Certains de ses militants et journalistes tentent de tronquer les faits pour
renvoyer les regards vers d'autres pistes. Mais, la vérité crève les yeux, la
reconquête du pouvoir par le FPI va se faire sur le corps de milliers
d'innocentes victimes. Hélas.




 




Tentative de
déstabilisation de la Côte d'Ivoire : Comment Lida a planifié son coup




 




Le Patriote  11/06/2012




 




Un deus-ex machina! L'arrestation à Lomé et
l'extradition à Abidjan de Lida Kouassi Moïse, l'ancien ministre de la Défense
et «sécurocrate» de l'ancien régime, a dévoilé un vaste plan de déstabilisation
de la Côte d'Ivoire et du pouvoir Ouattara. Cet homme qui a toujours voulu le
pouvoir pour lui-même, notamment avec l'avènement de la rébellion en septembre
2002, en demandant à l'ancien président de rester en Italie, le temps de mettre
fin à la révolte de Guillaume Soro et de ses hommes, visait au moins deux
principaux objectifs. Le premier, selon nos sources, visait le renversement les
institutions de la République. Avec la présence des FRCI, des forces de l'ONU et
de La Licorne, l'exercice du «sécurocrate» paraissait suicidaire. A défaut donc
de prendre le pouvoir dans l'immédiat, les hommes de Laurent Gbagbo espéraient
attenter à la vie du Chef de l'Etat et des principaux dirigeants ivoiriens, de
sorte à créer le chaos généralisé et à faire tomber le pouvoir dans les mains du
premier quidam. Lida Kouassi et ses hommes restent encore dans leur antienne et
ancienne caricature: «Tout Sauf Ouattara». A cet effet, les documents saisis sur
le principal commanditaire sont plus édifiants. Une liste de mercenaires
recrutés dans la sous-région, de nombreux numéros de téléphone de frappes et un
mode opératoire. Sur ce point, l'arrestation de Lida Kouassi a dérouté ses
éléments et ce qui s'est passé àTaï, avec l'embuscade tendue aux casques bleus
et aux FRCI, n'est que la face visible de l'iceberg. A la vérité, il s'agissait
d'ouvrir des attaques aux différentes frontières, pour disperser le dispositif
des FRCI, qui, dans leur entendement, déploieront toutes leurs énergies aux
frontières et pendant ce temps, les miliciens tapis dans l'ombre en profiteront
pour semer le désordre. Au niveau des moyens, Lida Kouassi n'en manquait pas,
tout comme la plupart des barons en exil. Leur argent proviendrait
essentiellement de deux circuits. De prime abord, de la casse des banques durant
la crise postélectorale. Ils en ont pris dans leur fuite et sur place à Abidjan,
des hommes et femmes se chargent de le leur en envoyer par des canaux divers.
Selon notre source bancaire, à l'aide de prête-noms, Lida Kouassi et ses amis
ont déposé de fortes sommes d'argent dans des filiales d'une banque basée sur
les bords de l'océan atlantique, notamment au Togo, au Bénin et au Niger. C'est
de là que partent les différentes transactions de déstabilisation. Un nom
revient couramment dans les débats. Celui du frère de l'ancien ambassadeur de
Côte d'Ivoire au Ghana. Il s'agit d'un certain Aka Aristides, patron d'une
compagnie d'assurance aux pratiques peu catholiques. Cette maison créée pour les
besoins de la cause, est une grande pourvoyeuse de fonds. Ainsi donc pour Lida
Kouassi, avec ces moyens, il pouvait faire couler le nouveau régime issu des
urnes. Pour lui, tout fonctionnerait comme du papier à musique, dans une
parfaite symphonie. L'homme ne savait pas qu'il était pourchassé par un mandat
d'arrêt international et que ses faits et gestes étaient suivis. Avec sa prise,
et les documents saisis sur lui, beaucoup de gens ont commencé à trembler. Les
enquêtes réserveront de grosses prises. Peur donc sur Abidjan!




 




Justice des vainqueurs
en Côte d'Ivoire : Le Fpi exige la libération de Lida Kouassi




 




Notre Voie , 11/06/2012




 




Dans la situation
délétère que vit la Côte d'Ivoire depuis la prise de pouvoir - dans les
conditions que l'on sait - par Monsieur Alassane Ouattara, de nombreux Ivoiriens,
personnes anonymes et personnalités politiques, ont quitté leur terre natale,
pour chercher refuge ailleurs. C'est ainsi que M. Lida Kouassi Moise, ancien
ministre d'Etat, ministre de la Défense et de la Protection civile, s'est
retrouvé au Togo. Il croyait s'être mis à l'abri du péril. Le ministre Lida
Kouassi résidait au Togo depuis plus d'une année. Il avait déposé auprès de la
Coordination Nationale d'Assistance aux Réfugiés du Togo une demande d'asile et
attendait la réponse de cette institution, lorsque, le mercredi 6 juin 2012, à
10 heures, un important dispositif de sécurité, conduit par le colonel Massina,
a investi d'autorité son lieu d'habitation, confisqué son ordinateur et ses
téléphones portables, avant de l'entrainer, manu militari, dans les locaux du
Commandement Supérieur de la Gendarmerie Nationale du Togo où il a été soumis à
un interrogatoire conduit conjointement par les services secrets ivoiriens et
togolais.




Cet interrogatoire a
duré un peu moins de 10 heures d'horloge. Il s'est déroulé de 10h30 à 18h. Le
ministre Lida Kouassi Moïse a requis, en vain, l'assistance d'un avocat. Aux
environs de 19 h, il a été conduit à l'aéroport de Lomé, pour être ensuite
extradé à Abidjan, en Côte d'Ivoire, dans un lieu de détention que personne - à
l'heure actuelle - ne peut identifier avec certitude.




 




Le Front Populaire
Ivoirien note :




1. Que le Ministre Lida
Kouassi Moïse – homme politique en situation de demande d'asile au Togo – a été
interpellé manu militari par les autorités togolaises pour des raisons
politiques.




2. Que le Ministre Lida
Kouassi Moïse a vu ses biens personnels retirés et confisqués par les autorités
togolaises sans un mandat de perquisition dûment délivré par la Justice
togolaise.




3. Que le Ministre Lida
Kouassi Moïse n'a pas été autorisé par les pouvoirs publics togolais à se faire
assister par un avocat durant son long interrogatoire.




4. Que le Ministre Lida
Kouassi Moïse a été extradé avec célérité par les autorités togolaises, en
violation flagrante de la Convention régissant les conditions d'extradition dans
l'espace CEDEAO qui interdit formellement – en ses articles 4 et suivants –
l'extradition d'un ressortissant de la Communauté poursuivi pour des motifs
politiques.




5. Que les autorités
togolaises et ivoiriennes ont montré un mépris souverain égal pour les droits de
justiciable de M. Lida Kouassi Moise et les accords internationaux.




Le Front Populaire
Ivoirien - parti politique foncièrement attaché à la Loi et la Légalité – est
profondément indigné et attristé par ces pratiques féodales dignes d'une autre
époque.




 




En conséquence,




1. le FPI considère que
l'arrestation au Togo et le transfèrement en Côte d'Ivoire du Ministre Lida
Kouassi Moise n'est rien d'autre qu'un rocambolesque enlèvement qui relève d'un
banditisme avéré d'Etat opéré par 2 autorités dictatoriales recouvertes du
manteau de la République.




2. Le FPI interpelle
les autorités togolaises afin qu'elles se souviennent que «les intérêts de
l'Etat ne doivent pas être confondus avec les intérêts de ceux qui gèrent l'Etat
à un moment donné de l'Histoire ».




3. Le FPI rappelle aux
autorités politiques ivoiriennes du moment que «quiconque gouverne avec et par
la force finit par trouver sur son chemin plus fort que lui. Ce n'est qu'une
question de temps.»




4. Le FPI rappelle à la
communauté nationale et internationale que, depuis le renversement du Président
Laurent Gbagbo par les forces franco-onusiennes au profit de M. Alassane
Ouattara, il n'a eu de cesse de donner de gages de sa bonne foi pour
l'instauration d'un véritable dialogue porteur d'espoir de paix et de stabilité
en Côte d'Ivoire.




5. A contrario, le FPI
constate avec tristesse que le régime de M. Alassane Ouattara - tout en clamant
sa volonté de réconcilier les Ivoiriens - s'ingénie à appuyer tous les ressorts
qui s'y opposent.




 




Enfin, le FPI, tout en
appelant de tous ses vœux la restauration de l'Etat de Droit en Côte d'Ivoire et
partout en Afrique, exige la libération immédiate du Ministre Lida Kouassi Moïse.
Ce serait un minimum de gage pour le dialogue politique en cours.




 




Fait à Abidjan le 9
juin 2012




Le Secrétaire Général,
porte-parole




Laurent Akoun




 




REPORT




 




Fraternité-Matin ,
11/06/2012




 




Les avocats de Laurent Gbagbo, avec à leur tête le
Français avec à leur tête le Français Me Emmanuel Altite, militent ardemment
pour un report de l'audience de confirmation des charges. Selon des
indiscrétions, la quantité d'éléments de preuves en pos- session du Bureau du
procureur aurait amené la défense de l'ancien Chef de l'Etat à choisir cette
option.




 




Editorial // Moi
président de tous les Ivoiriens...ou des raisons de ne pas désespérer




 




L'Intelligent d'Abidjan
11/06/2012




 




''Quand les temps
sont durs'', vient le temps des durs, avait dit un jour le député Mamadou Ben
Soumahoro. Aujourd'hui les temps semblent durs, et cela donne des idées aux
ennemis du régime Ouattara, mais aussi le vent en poupe aux durs et aux radicaux
de l'équipe au pouvoir. Les questions de sauvegarde et de survie de l'Etat sont
mises au rang des priorités. Face à l'adversité, aux menaces de déstabilisation
et aux attaques, les temps qui sont durs ne sont pas mis à profit pour mener la
réflexion. La situation à l'Ouest et les éventuelles tentatives de
déstabilisation déjouées par le gouvernement ivoirien, ne pourraient-elles pas
conduire à réexaminer une certitude qui a prévalu depuis le début du mandat du
président Alassane Ouattara ? Selon cette certitude, la pauvreté, l'oisiveté et
le chômage sont à la base des crises, de l'exclusion et de la division entre les
Ivoiriennes et les Ivoiriens. Selon la même certitude, il suffit donc
d'appliquer le programme du président Ouattara, il suffit de créer un million
d'emplois, d'offrir du travail à tous, d'électrifier tous les villages, de
partager équitablement les richesses, de construire des routes, des écoles et
des hôpitaux partout en Côte d'Ivoire pour garantir la réconciliation et
instaurer une paix durable dans le pays. Pourtant, pendant que le gouvernement
est en train de réaliser un tel programme ambitieux et généreux, pendant que les
solutions Ouattara se mettent en place pour le bonheur des populations, avec
l'assistance sécuritaire de l'Onuci, de la Licorne, le soutien diplomatique et
financier de toute la communauté internationale(PPTE imminent), pendant que la
Bad confirme son retour prochain à Abidjan et que des travaux ont cours dans ce
sens, il se trouve des gens pour tenter des coups d'Etat depuis le Togo, il se
trouve également des hommes en armes pour tenter des embuscades contre l'Onuci à
l'Ouest, avec 7 casques bleus tués ( ce qui n'était jamais arrivé en Côte
d'Ivoire, malgré cette hostilité contre les forces onusiennes accusées soit de
laxisme, soit de partialité)! Alors question: qui ne veut pas la paix? Mais la
bonne question n'est-elle pas plutôt de savoir si la manière actuelle de faire
la paix et la réconciliation est la meilleure. Le président Ouattara a gagné en
RHDP. Le président Ouattara doit gouverner en RHDP. Gouverner en RHDP n'est pas
antinomique à vouloir gouverner au profit de tous les Ivoiriens, tel que le
souhaite M Joël N'Guessan, le porte-parole principal du RDR. Si le PDCI
manifeste quelques mécontentements, c'est bien parce qu'il a le sentiment
d'avoir affaire à une gouvernance RDR à la place d'une gouvernance RHDP, ou
d'une gouvernance qui ne touche pas tous les Ivoiriens. Le porte-parole
principal du RDR dit que le PDCI a tort de réclamer un Etat RHDP, alors que le
président Ouattara doit être le président de tous les Ivoiriens. Il est bien de
saisir la balle au bond, pour indiquer que les militants du FPI et les pro-Gbagbo
souhaitent justement que le président Ouattara soit aussi leur président. Ils se
sentent abandonnés par le père de la Nation et ont le sentiment que les
autorités prennent des décisions pour faire plaisir d'abord aux militants du RDR,
et accessoirement à ceux du PDCI, qui eux, ont bien du mal à être satisfaits.
Gouverner et prendre des décisions pour faire plaisir et le bonheur de tous les
Ivoiriens, y compris surtout ceux du FPI, voici ce que signifie le fait de
refuser d'être le chef d'un Etat RHDP. En sa qualité de porte-parole principal
du RDR, il est à espérer que la voix de l'ex-ministre des Droits de l'Homme
porte fort au sein de son parti, afin que tous les militants du RDR, les
partisans du président Ouattara non militants ni sympathisants du RDR, et aussi
les cadres et militants du PDCI, comprennent qu'ils n'ont pas le droit d'être
heureux (ou qu'ils ne peuvent heureux) tant qu'un seul Ivoirien; qu'il soit RDR,
PDCI ou FPI est mécontent et malheureux. L'on note également que des décideurs
du RDR n'ont pas du tout apprécié les réserves émises par le PDCI lors de son
Bureau politique, déplorant cette interpellation publique, malgré les rencontres
régulières Bédié-Ouattara et malgré la présence d'Ahoussou Jeannot à la
Primature. Quelques observateurs, oubliant la nature présidentialiste du système
constitutionnel ivoirien (sauf en cas de majorité parlementaire hostile au
Président de la République), marqué par une hyper présidence positive ou un
président hyper actif, mettent en avant la responsabilité ou l'incompétence des
ministres PDCI dans les secteurs décriés (vie chère, défense, immigration,
etc.). Cette sorte de fuite en avant, et la relative survivance de certains
coups d'éclat de la gouvernance Laurent Gbagbo, ne doivent pas décourager les
Ivoiriens ni les observateurs. En dépit du tableau sombre apparent, malgré
également les temps qui paraissent durs, avec l'argent qui ne circule pas pour
tous, la vie qui est de plus en plus chère, malgré les attaques à l'Ouest,
malgré des pro-Gbagbo comme le colonel Katé ou l'ex-ministre Lida qui préparent
des coups d'Etat, malgré les enquêtes contre Calixthe Beyala, malgré le
sentiment de traque que les exilés ont, malgré le sentiment de critique injuste
et méchante que peuvent avoir des pro-Ouattara, malgré le non dégel des comptes
des collabo et soutiens du régime Gbagbo durant la crise postélectorale, malgré
le maintien en prison de certains cadres de l'ex-régime, malgré la présence de
Laurent Gbagbo à la Haye, malgré ( en un mot, comme en mille) des dizaines de
raisons d'être mécontent et de désespérer; les raisons de ne pas désespérer
demeurent cependant plus nombreuses. La clé de l'espoir réside entre les mains
du président Alassane Ouattara. C'est à lui que les Ivoiriens demanderont des
comptes dans quatre ans. C'est lui et lui seul qui rendra compte. Ce que ses
collaborateurs n'ont pas fait (ou ont fait mal fait) n'intéressera personne. Il
assumera seul! L'enjeu véritable est de donner du contenu et du concret à cette
phrase forte durant la tournée a l'Ouest: « Je suis le président de tous les
Ivoiriens, je ne suis pas le président d'un clan ». Quand on a entendu le
président de la République dire et redire cela, on ne doit pas céder au
désespoir ambiant. On doit certes attendre beaucoup d'Alassane Ouattara, pour la
paix, le pardon et la réconciliation, toutefois on ne doit pas, malgré les lents
signes de l'attente de l'amnistie générale, ou d'une éventuelle justice pour
tous qui tarde et est incertaine, porter atteinte à la sureté de l'Etat, ni à
l'intégrité territoriale de la Côte d'Ivoire, aussi bien à l'Ouest qu'ailleurs.
La vengeance armée des pro-Gbagbo d'une part, et d'autre part la justice dite
des vainqueurs, ne peuvent être, en aucun cas, un programme de gouvernement ni
de reconquête du pouvoir. Oui, qu'on soit RDR, PDCI (ou RHDP), qu'on soit FPI,
on a encore des raisons de ne pas du tout désespérer, même s'il existe quelques
raisons de vouloir se venger pour gâter le coin ou de jouer les durs, pour
empêcher que le régime ne tombe comme un fruit pourri. Quand les temps sont durs,
il n'est pas nécessaire que tout le monde joue au dur, ou devienne dur.





 




Un An après la guerre : Les Libanais offrent
d`importants dons aux victimes - Banny : « Pas de réconciliation sans justice »




 




L'Inter  , 11 juin 2012 




 




La communauté libanaise a fait un important don en
vivres et non-vivres aux victimes de la crise post-électorale. La cérémonie
officielle de remise de ce don a eu lieu samedi 9 juin dernier au siège de la
Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), sis à Cocody Mermoz. A
l'occasion, la cour du siège de la Cdvr était pratiquement couverte des
différents articles offerts par l'association de bienfaisance Al Ghadir. Au
nombre de la délégation libanaise, on notait la présence de l'imam Koubeissi,
l'imam de la communauté, du chef religieux des Libanais chrétiens et des
inusables Zaher Najib et Roger Abinader. Recevant l'impressionnant don, le
président de la Cdvr, Charles Konan Banny, a salué cette initiative des Libanais
qui, a-t-il dit, constituent « la 62e ethnie de la Côte d'Ivoire ». Il s'est dit
impressionné par ce don qualifié d '« excessivement important ». Par ce geste,
a-t-il renchéri, la communauté libanaise démontre que « la solidarité ne doit
pas être un slogan, mais doit être vécue ». Au dire du président de la Cdvr, en
faisant don de 2000 paires de chaussures, 130 matelas, 200 pièces de nattes, 50
pots de peinture, 200 sachets d'habits, 5 tonnes de riz..., la communauté
libanaise concourt à soulager les victimes de la crise post-électorale et donc à
la restauration de la cohésion sociale. « Il ne peut pas avoir de paix sans
réconciliation et il ne peut y avoir de réconciliation sans justice. La
réconciliation que nous recherchons doit se faire dans l'équité, dans la justice
et dans la vérité. Il ne peut y avoir de réconciliation vraie sans
reconnaissance de la faute commise, sans repentance », a lancé Banny à l'endroit
des Ivoiriens, avant de recevoir symboliquement des mains de ses hôtes le don
fait par ceux-ci. Avant lui, l'illustre homme d'affaires, Zaher Najib, président
de l'Union libanaise culturelle mondiale, a souligné que ce geste visait à
exprimer la solidarité de la communauté libanaise envers les victimes de la
guerre (...)




 




Koenders et Bakayoko préparent les scrutins à
venir




 




Fraternité-Matin ,
11/06/2012




 




Nous avons discuté du meilleur cadre
dans lequel il faudra organiser ces élections qui

doivent aussi être démocratiques, inclusives. Cela est important parce que le
gouvernement a demandé au Conseil de sécurité de soutenir ces élections. Le
Conseil de sécurité va se prononcer en juillet sur la question. J'ai donc
échangé avec le président sur les détails de ces élections locales afin de
situer le Conseil si oui ou non nous devons soutenir la Côte d'Ivoire dans
l'organisation de ces élections locales''
. C'est ce qu'a indiqué vendredi,
Bert Koenders, le représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu. C'était
au siège de la Commission électoral indépendante (Cei), après sa rencontre avec
le président de cette institution, Youssouf Bakayoko. Le président de la Cei, a
quant à lui, signifié que l'organisation des élections municipales et régionales
était
''à l'étude sous toutes ses facettes''. [...]




 




Confrontation au
Pdci-Rda : La guerre des Pro et anti-Ouattara fait rage- Le soutien au chef de
l'Etat divise




 




Trait d'Union 
11/06/2012




 




La question du soutien
ou non au président Ouattara, pour l'élection présidentielle de 2015, secoue
déjà le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). Au sein du vieux parti, on
parle même de guerre entre pro




 




C'est la dernière
réunion du Bureau Politique du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), tenue
samedi 2 juin 2012, qui a révélé l'affaire. Aussi paradoxal que cela puisse
paraitre se déroule actuellement au PDCI une guerre sournoise entre les pro et
anti-Ouattara. La cause de ce conflit latent est le choix de celui qui défendra
les couleurs du vieux à la prochaine présidentielle de 2015. Il y a, d'un côté,
ceux qui sont pour que le PDCI présente son propre candidat et de l'autre, ceux
qui sont pour une candidature unique du Rassemblement des Houphouëtistes pour la
démocratie et la paix (RHDP). Les partisans d'une candidature RHDP optent pour
l'actuel locataire du palais présidentiel du Plateau, Alassane Ouattara. Mettant
du coup le PDCI hors course lors de la présidentielle prochaine. Les tenants de
cette thèse estiment que, du fait de sa présence au Palais, Alassane Ouattara
serait le cheval gagnant sur qui il faut miser pour le scrutin présidentiel à
venir. Ces partisans d'une candidature unique au RHDP soutiennent qu'un candidat
issu des rangs du PDCI aurait de gros handicaps pour l'emporter surtout qu'à ce
jour, aucun cadre n'est préparé à cela au sein du parti. A l'opposé de ceux qui
veulent que Ouattara soit le candidat du RHDP à la présidentielle de 2015, il ya
ceux qui considèrent qu'un candidat PDCI pour 2015 aurait beaucoup de chance
pour l'emporter, permettant au parti de renouer avec le pouvoir d'Etat. Un
candidat PDCI qui pourrait bénéficier du soutien du Front populaire ivoirien (FPI)
de Laurent Gbagbo. Presque démantelé après l'emprisonnement de son chef
historique Gbagbo et de ses hauts dirigeants, le FPI pourrait, en effet, ne pas
présenter de candidat à la présidentielle prochaine. Et le parti à la rose
basculerait plus facilement pour un candidat PDCI que pour un Alassane Ouattara
qu'il accuse d'être à l'origine de ses malheurs. Mais pour l'heure, ces deux
camps opposés au sein du PDCI se heurtent à un Henri Konan Bédié qui, après ''
son dernier combat'' perdu lors de la présidentielle du 30 octobre 2010, est
toujours assis sur le trône du parti. Une présence qui gênerait énormément les
plans de certains cadres du parti qui veulent se positionner pour la
présidentielle de 2015. Au nombre des pro Ouattara au PDCI, il y a notamment le
Premier Ministre Jeannot Ahoussou Kouadio. Selon des sources au sein du vieux
parti, l'actuel locataire de la primature aurait promis au président Ouattara de
briser toutes les velléités au PDCI pour lui offrir un boulevard électoral pour
la présidentielle 2015. L'homme a été, rappelons le, le directeur de campagne
d'Alassane Ouattara au second tour de la dernière présidentielle. Jeannot
Ahoussou Kouadio pense, et il l'a dit ouvertement, que le PDCI est devenu « un
parti rabougri » dont le salut ne réside que dans sa présence au sein du RHDP.
Le Premier Ministre Ahoussou a le soutien du ministre de la Production Animale
et des Ressources Halieutiques, Adjoumani Kouassi, qui pense que le PDCI doit
souffrir en 2015 d'une absence à la conquête du fauteuil présidentielle. A ces
derniers, sont opposés des cadres du parti comme que le président de la jeunesse
du PDCI, Bertin Konan Kouadio dit KKB. Le bouillant député de Port Bouët a déjà
répondu à Jeannot Ahoussou Kouadio, sans le nommer, en lançant que ''certains ne
doivent pas jouir des efforts des autres et une fois au sommet dénigrer le parti''.
Dans ce conflit entre pro et anti-Ouattara, les premiers signes ont été observés
récemment avec la sortie musclée du vieux parti contre le pouvoir Ouattara,
accusé, entre autres, de faire du « rattrapage ethnique » dans les nominations
qu'il entreprend. Pour le secrétaire général du PDCI, le Professeur Alphonse
Djédjé Mady, cette sortie ''véridique'' est la première victoire des anti-Ouattara
sur les pro-Ouattara. Certainement que pour les partisans de la cause de
Ouattara, ce n'est qu'une bataille perdue dans cette guerre de positionnement
qui ne fait que commencer. Affaire à suivre...




 




Pr Alphonse Djédjé Mady
(Secrétaire général du Pdci), sur Radio-ci, hier : « En 2015, le Pdci aura son
candidat à la présidentielle »




 




Le Patriote  11/06/2012




(...)




Bientôt, ce seront les
élections municipales. Le Pdci ira-t-il en Rhdp comme aux élections législatives
?




Non, non, puisque ça
exclut ce que vous dites. Ou on part comme on était partis aux législatives,
c'était en front séparé ou on part en Rhdp, donc on ne part pas comme on était
partis aux législatives. Le Bureau politique du Pdci Rda a décidé qu'on aille en
Rhdp. Nous ne savons pas encore la position du Rdr, nous ne savons pas la
position de l'Udpci, nous ne savons pas la position du Mfa. Nous, on veut aller
en Rhdp, si eux, ils disent qu'on ne veut pas aller en Rhdp, on fait quoi ? Donc,
on attend aussi que nos partenaires se prononcent, mais le Pdci, au niveau de ce
Bureau politique, a décidé d'aller en Rhdp si les autres l'acceptent.




 (...)




Compte tenu du poids du
Pdci, qu'est-ce qu'il prévoit déjà pour 2015 pour la reconquête du pouvoir
d'Etat. Avez-vous une stratégie ?




Elle est évidente, la
stratégie du Pdci. Tout parti politique concourt à la conquête du pouvoir d'Etat.
Le Pdci, même dans la coalition, a cherché à conquérir le pouvoir d'Etat. Même
si vous voulez compter dans une coalition, il faut que vous existiez. Vous
n'êtes pas compté dans une coalition, vous ne représentez rien. Donc le Pdci va
se battre sur le terrain pour être un des partis les plus forts, ou le plus fort
même dans le cadre de la coalition. Les stratégies de mobilisation,
d'organisation pour qu'en 2015 le Pdci ait ses chevaux de bataille. C'est
évident. Au niveau du Rhdp, au premier tour, les partis qui souhaitent présenter
un candidat le présentent et au 2ème tour, on soutient le candidat le mieux
placé. C'est cela le contenu de la plate-forme aujourd'hui. En tenant compte du
contenu de cette plate-forme, il est tout à fait évident que le Pdci travaille
pour avoir son candidat aux élections à venir de 2015. Nous avons déjà parlé des
élections locales qui vont venir. Mais pour 2015, conformément à la plate-forme,
le Pdci doit se préparer en conséquence.




 




Etes-vous satisfait de
votre collaboration au sein du Rhdp ? Faut-il s'attendre à une unification des
forces autour de l'idéal d'Houphouët-Boigny à court ou à long termes pour
enregistrer un parti unifier autour du Rhdp ?




Oui, nous sommes
satisfaits de notre collaboration avec le Rhdp parce que nous avons gagné le
pouvoir d'Etat. Sans Rhdp, nous n'aurions pas gagné la présidentielle. (...) Comme
l'a dit le président Bédié le 08 février, il y a des réglages à faire. Nous
sommes satisfaits sinon le Bureau politique allait demander qu'on sorte du Rhdp.
Il doit demeurer en s'améliorant dans son fonctionnement. Pour le dernier volet
de votre question, les partis décideront.




 




 




Epidémie de choléra à Aboisso et Adiaké : 10 morts
et plusieurs cas suspects enregistrés




 




Notre Voie , 11/06/2012




 




L'épidémie de choléra qui a fait 7 morts récemment
dans le département d'Adiaké vient d'atteindre Aboisso, le département voisin.
Bilan : 3 morts et plusieurs cas suspects enregistrés au centre hospitalier
régional (Chr) d'Aboisso et au centre de santé urbain (Csu) de Maféré. Selon des
informations de sources médicales, l'épidémie s'est déclenchée, le vendredi 1er
juin 2012, à Enankro, un campement appartenant à Sa Majesté Nanan Amon N'doffou
V, roi du Sanwi.