REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 30 SEPTEMBRE 2011

30 sep 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 30 SEPTEMBRE 2011








Législatives en Côte d`Ivoire: le président Ouattara reçoit le camp Gbagbo




 




AFP -

Le président ivoirien Alassane Ouattara a reçu jeudi la coalition de partis
soutenant le chef d`Etat déchu Laurent Gbagbo, qui fait planer la menace d`un
boycott des législatives du 11 décembre quelques mois après une sanglante crise
post-électorale. La délégation du Congrès national pour la résistance et la
démocratie (CNRD), emmenée par Miaka Oureto, président par intérim du Front
populaire ivoirien (FPI), parti de M. Gbagbo, a été reçue durant plus d`une
heure au palais présidentiel d`Abidjan. "C`est le dialogue républicain qui vient
d`être lancé, nous l`espérons", a déclaré M. Oureto devant la presse à la
sortie. Le secrétaire général du FPI, Laurent Akoun, a indiqué que la délégation
avait évoqué la question de la "sécurité", "l`Etat de droit et le fonctionnement
des institutions", "la réconciliation nationale" et "le jeu électoral". Pour le
président Ouattara, "nous devons continuer de discuter", a expliqué M. Akoun,
assurant que le camp Gbagbo irait "dans le sens de la reconstruction" du pays,
"mais avec toutes les forces et tous les acteurs". Le FPI a annoncé le 21
septembre qu`il suspendait sa participation à la Commission électorale
indépendante (CEI), dénonçant le "mépris" du régime à son égard et la place
marginale du camp Gbagbo dans la CEI récemment remaniée. Il fait planer la
menace d`un boycott des législatives du 11 décembre, destinées à parachever la
normalisation après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011. M.
Ouattara a appelé la semaine dernière ses opposants à ne pas commettre une telle
"erreur". (...)




 




 Côte
d'Ivoire : "dialogue républicain" entre Alassane Ouattara et les partisans de
Laurent Gbagbo




 




CRI -

Un "dialogue républicain" s'est ouvert jeudi à Abidjan entre le président
ivoirien Alassane Ouattara et les partisans de son prédécesseur Laurent Gbagbo
pour un climat politique apaisé en Côte d'Ivoire, a constaté un journaliste de
Xinhua sur place. "Le dialogue républicain vient d'être lancé", a déclaré le
président intérimaire du Front populaire ivoirien (FPI), Sylvain Miaka Ouretto,
au sortir d'une rencontre de plus d'une heure avec Alassane Ouattara au palais
présidentiel d'Abidjan. Miaka Ouretto faisait partie d'une délégation de 14
personnalités proches de l'ancien régime conduite par l'ex- président du Conseil
économique et social Laurent Dona Fologo. "Nous avons été reçu par le président
Ouattara et nous avons abordé quatre questions", a précisé Laurent Akoun, membre
de la délégation, citant la sécurité des biens et des personnes, l'Etat de droit
et le fonctionnement des Institutions, la réconciliation nationale et le jeu
électoral. Sur la question du jeu électoral, "nous n'avons pas voulu perdre du
temps et nous avons remis au président Alassane Ouattara un dossier", a
poursuivi M. Akoun qui a souligné la volonté de M. Ouattara de "faire avancer
les choses". "Le dialogue politique est en marche, nous irons dans le sens de
reconstruire le pays avec tous les acteurs, tous les fils de Côte d'Ivoire",
a-t-il dit encore annonçant dans les prochaines heures un communiqué pour
"donner plus de détails". Le FPI dont une majorité de barons est résidence
surveillée ou en exil a décidé de suspendre sa participation aux travaux de la
Commission électorale et menace de ne pas prendre part aux législatives,
dénonçant un "déséquilibre" au sein de l'institution en charge des élections.
Les législatives sont annoncées pour le 11 décembre. Le parti dénonce également
une situation sécuritaire dégradée et une chasse à l'homme au sein des partisans
du président déchu Laurent Gbagbo.




 




Le FPI
reçu par Ouattara: «Nous irons dans le sens de la reconstruction du pays»




 





koaci.com

- Le Fpi continue son jeu politique, à cette heure on ne sait toujours pas si il
réintégrera ou non la CEI en vue des prochaines élections législatives. Le
président ivoirien a reçu comme convenu ce jeudi au palais présidentiel une
délégation du FPI et du CNRD (congrès national pour la résistance et la
démocratie) dirigée par Laurent Dona Fologo et Ouretou Miaka. Déception pour la
presse venue nombreuse et qui s'attendait à une annonce de taille, notamment sur
la participation ou non du FPI aux prochaines législatives, il n'en sera rien,
la coalition de l'opposition invitée du jour à la présidence a timidement
déclaré à sa sortie par son porte parole Miaka Ouretou: «Nous irons dans le sens
de la reconstruction du pays». Le Fpi a renvoyé sa déclaration à une prochaine
conférence de presse comme annoncé au sortir de l'audience par les membres de la
délégations par ailleurs en joie ce jour. Ces derniers ont sommes toute indiqué
qu'un "dossier" a été remis au président sans pour autant en dévoilé le contenu.
"Nous avons remis un dossier au président, le président a marqué sa volonté de
voir le pays réconcilié" a indiqué Miaka Oureto. Les opposants ont cependant
tenu à rappeler qu'ils ont réitéré devant Ouattara leurs revendications en
l'occurence la sécurité des biens et des personnes, l'Etat de droit, le
fonctionnement des institutions et le respect du jeu électoral transparent et
sans parti pris. Présent ce jour au sein des six membres de la délégation
présidentielle, seul à s'exprimer officiellement au sortir de l'audience, Hamed
Bakayoko a tenu a interpeller la presse en ces termes: "le président tient à
sensibiliser la presse dans l'accompagnement du processus de réconciliation".
Selon nos informations tout indique à cette heure que les négociations sont bien
entamées et que le Fpi, une fois rassuré sur l'impartialité de la CEI, devrait
finir par réintégrer l'institution chargée d'organiser les élections en Côte
d'Ivoire. Rappelons qu'Alassane Ouattara a décrété ce mercredi en conseil des
ministres la date des élections législatives pour le 11 décembre prochain. La
délégation de l'opposition FPI-CNRD était composée de Laurent Dona Fologo, Miaka
Oureto, Laurent Akoun, Marie Odette Lorougnon, Raymond Abouo Ndori, Michel Amani
Nguessan, Sébastien Dano DjeDje; Alphonse Douati, Akossi Akossi, Oulaî Tiabas,
Franck Zingoua, Henri Niava et pour finir Alphonse Toussea.




 




Réconciliation
ivoirienne: un opposant pour une rencontre Ouattara / Gbagbo




 




AFP -

La réconciliation en Côte d`Ivoire doit passer par une rencontre entre le chef
d`Etat Alassane Ouattara et ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan
Bédié, a estimé jeudi le président de l`Assemblée nationale, l`opposant Mamadou
Koulibaly. "Les causes de la crise ivoirienne sont politiques et non ethniques.
C`est une haine personnalisée entre les leaders des trois grands partis, Laurent
Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara", a affirmé à l`AFP M. Koulibaly,
ex-numéro 2 du régime du président déchu en avril Laurent Gbagbo. "Ces leaders
ont instrumentalisé l`ethnie, la région et la religion à des fins purement
électoralistes", a-t-il accusé. "Si on reconnaît qu'il y a problème entre les
trois, ils sont obligés de se retrouver autour d`une table. Non pas pour
partager le pouvoir, mais se réconcilier", a ajouté M. Koulibaly, qui a quitté
le parti de M. Gbagbo et lancé sa propre formation, Liberté et démocratie pour
la République (Lider). La Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR),
chargée de panser les plaies de la crise post-électorale du début 2011 qui a
fait au moins 3.000 morts, a été installée mercredi par M. Ouattara, dont M.
Bédié est désormais l`allié majeur. M. Koulibaly a dit attendre "beaucoup de
précisions" sur "la méthodologie, le chronogramme (calendrier) et la démarche"
de la CDVR. "Si on ne prend pas au sérieux ces différents éléments, on va
traiter un faux problème et donner de fausses solutions et nous retrouver dans
l`impasse à la fin du processus de réconciliation", a-t-il averti.




Selon lui, "les
Ivoiriens sont épuisés de cette longue crise dont personne n`a envie de traiter
sérieusement les causes". (...)




 




Réconciliation en
Côte d'Ivoire: la presse jouera-t-elle le jeu ?




 




Le Pays -

Lors de la cérémonie d'installation de la Commission
vérité-dialogue-réconciliation le 29 septembre dernier, le président Alassane
Dramane Ouattara a presque imploré les médias ivoiriens. Il les a appelés à plus
de responsabilité dans le traitement de l'information afin de faciliter le
processus de réconciliation en marche à l'issue de la crise postélectorale :
"Accompagnez-nous dans ce processus, faites-le pour la Côte d'Ivoire.» C'est une
interpellation qui était indispensable et le cadre était bien choisi pour le
faire. Les médias ivoiriens ont eu leur part de responsabilité dans la crise qui
a déchiré le pays. Au lieu d'en être les témoins critiques, certains organes de
presse ont carrément été des acteurs non négligeables dans l'amplification de la
crise. Les médias partisans, qu'ils soient pro-Gbagbo ou pro-Ouattara, ont d'une
certaine façon du sang sur les mains. Car ils ont contribué à mettre de l'huile
sur le feu, consciemment. Cette page noire que tout le monde a hâte de tourner
ne devrait pas se faire sans les hommes de médias qui ont érigé leurs journaux
ou radios en organes de propagande au service d'un camp. Les dernières sanctions
du Conseil national de la presse à l'encontre du journal pro-Gbagbo, "Notre
Voie", aussi légère soient-elles, n'ont rien de rassurant. A peine cet organe
a-t-il repris sa diffusion qu'il subit le courroux de l'organe de régulation. La
raison commande que dans une période de transition aussi sensible, les
professionnels de la plume ne répètent pas leurs erreurs du passé. Par contre,
il est nécessaire de ne pas leur imposer le diktat de la pensée unique. La
presse doit pouvoir exprimer librement ses idées, sa différence sans tomber dans
l'outrage, l'insulte et la remise en cause de la cohésion nationale,
c'est-à-dire retourner aux fondamentaux du métier dont le respect garantit la
pleine jouissance de cette liberté de presse. Le processus en cours est une
période charnière, critique pour l'avenir du pays. La paix, la réconciliation
nationale et la reconstruction ne peuvent se réaliser que dans un contexte
médiatique apaisé, avec une presse responsable non inféodée aux officines des
partis politiques. Il est donc impérieux que les journalistes-militants se
mettent en vacances. La question aujourd'hui est de savoir si les journaux
ivoiriens sont capables de cette mue salutaire que l'on attend d'eux. Tous les
grands partis ont leur organe de presse ou plutôt leur caisse de résonance au
service de la propagande. Si les médias ivoiriens, à quelques exceptions près,
ont été le reflet du drame ivoirien, il reste à espérer qu'ils rentreront dans
les rangs, une fois que leurs mentors politiques se seront engagés dans le
processus de paix et de réconciliation.




Le président
Alassane Dramane Ouattarra a reçu les responsables du Front populaire ivoirien
(FPI), et du Congrès national pour la résistance et la démocratie (CNRD) autour
de l'organisation du scrutin législatif du 11 décembre prochain. Celui-ci ne
sera apaisé que si les politiciens et les médias enterrent à jamais les démons
de la haine. Pouvoir, opposition et médias tiennent là une bonne occasion de se
racheter, s'ils aiment vraiment leur pays.