REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 30 NOVEMBRE 2012

30 nov 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 30 NOVEMBRE 2012

Côte d'Ivoire: Tribunal militaire, l'audience des quatre militaires à nouveau reportée

Koaci.com 29/11/2912 - Ouverte ce mercredi au tribunal militaire d'Abidjan, l'audience des quatre militaires poursuivis pour le meurtre d'un gendarme de première classe de l'armée nigérienne appartenant au contingent de l'onuci durant la crise post-électorale a été à nouveau reportée à la demande du tribunal militaire au mardi 4 décembre 2012. Au motif que l'un des membres composant le jury de ce jeudi n'était pas habilité a siéger parce que moins gradé que l'un des prévenus, notamment le capitaine Roland Seahet Degohouo. "Nous avons eu un problème pour la constitution du tribunal de ce jour. Nous sommes ici mais le problème n'est pas encore résolu. L'audience est donc renvoyée au mardi 4 décembre à 8h30," a déclaré le président du tribunal militaire, Koffi Kouadio. La décision de renvoi rendue par le président du tribunal a été favorablement accueillie par les avocats de la défense. L'un des deux a même souhaité que la date de reprise du procès soit différée au mardi 11 décembre 2012 pour des raisons de calendriers. Toute proposition qui a été rejetée par le procureur militaire. Tandis que le second s'est dit préoccupé des reports répétés qui selon lui causent des préjudices à ses clients. "Il y va de notre intérêt. Nos clients sont détenus, plus les renvois sont longs plus ils sont encore dans les liens de la détention vous comprenez qu'il urge pour nous que le procès ait lieu," a déclaré Me Gohi BI Irié. L'avocat reconnait par ailleurs que ce renvoi est à l'avantage de la défense si la justice veut dire le droit. "C'est tout à fait à notre avantage sinon la décision qui sera rendue sera frappée d'irrégularité. C'est juste pour une bonne composition du jury. Le tribunal ne doit pas être composé de moins gradés qu'un prévenu," s'est-il justifié, réaffirmant que la formation régulière du tribunal préoccupe les avocats. Nous apprenions de sources proches du tribunal que le membre du jury à l'origine du renvoi de l'audience du jour serait en mission.

Mali : Ban Ki-Moon se prononce contre une intervention armée au nord !

Koaci.com 29/11/2011 - Après Romano Prodi, nouvelle douche froide pour les pro intervention armée pour chasser les islamistes du nord du Mali. En effet, le secrétaire général de l'ONU, Organisation des Nations Unies, Ban Ki-Moon, s'est exprimé ce mercredi 28 novembre dans un rapport, afin de mettre en garde contre les risques d'une intervention militaire dans le nord du Mali. « Je suis tout à fait conscient que si une intervention militaire dans le Nord n'est pas bien conçue et exécutée, elle pourrait aggraver une situation humanitaire déjà extrêmement fragile et entraîner aussi de graves violations des droits de l'homme », écrit Ban Ki-Moon dans un rapport adressé au Conseil de sécurité. Un rapport sur lequel s'appuiera l'ONU pour se prononcer, en décembre, sur une intervention militaire au Nord-Mali. Le secrétaire général de l'ONU émet des réserves quant à l'option militaire dans la résolution de la crise Malienne, il ajoute : « Elle pourrait aussi risquer de ruiner toute chance d'une solution politique négociée à cette crise, qui reste le meilleur espoir d'assurer la stabilité à long terme au Mali». Pour lui, l'usage de la force dans ce conflit doit être le dernier recours car il faut discuter avec les principaux protagonistes, les Touaregs, et "l'accent doit être mis sur un dialogue politique". En plus pour Ban Ki-Moon, une zone d'ombre persiste, selon lui, il faut préciser davantage les plans de mise en place de la force internationale et de renforcement des forces Maliennes. Pour rappel, la CEDEAO, Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, a approuvé Le 11 novembre, l'envoi dans le nord du Mali, contrôlé par des groupes islamistes armés, d'une force militaire de 3 300 hommes. Il ne reste plus que l'aval de l'ONU qui doit être accordé par le conseil de sécurité en décembre prochain.

Côte d'Ivoire : Le paiement main à main des salaires des militaires continue !

Koaci.com 29/11/2012 - Les militaires ivoiriens ne sont toujours pas virés dans leurs banques respectives. KOACI.COM vient d'apprendre qu'ils continuent de percevoir leur solde main à main. La paie des salaires de cette fin de mois de novembre est annoncée le 03 décembre pour prendre fin le7 du même mois, précise notre source proche de l'armée ivoirienne. Gardant secret les différents endroits de paiement de ses camarades, cette dernière indique par ailleurs qu'aucun incident majeur n'a été signalé à ce jour depuis que cette mesure est entrée en application. Toutes les opérations se font dans une transparence totale. Des militaires ayant accepté de se confier ce jeudi sur ce sujet à koaci.com révèlent que certains parmi eux sont payés à la tour A. "Cette procédure était plus efficace parce qu'elle nous évite de faire de longs rangs devant les banques à chaque fin de mois," a lancé un militaire qui commence à s'habituer à cette formule de paiement. Il convient de rappeler que cette mesure de paiement main à main a été initiée par les nouvelles autorités ivoiriennes quelques mois après la prise du pouvoir par Alassane Ouattara. Notons enfin pour finir que lors d'un entretien qu'il a accordé à KOACI. COM, le ministre Paul Koffi Koffi avait indiqué que cette mesure a été prise afin de contraindre les militaires déserteurs à rentrer au pays et obliger tous les militaires à aller au travail au lieu d'attendre les fins de mois chez eux.

Côte d'Ivoire : Le CNRD contre le transfèrement de Simone Gbagbo à la Haye

koaci.com 29/11/2012 - L'épouse de Laurent Gbagbo ne peut être déféré à la Haye, vue la conception de la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré ce jeudi au QG de campagne de l'ex-président ivoirien à Attoban (Cocody ), la secrétaire générale du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), Marthe Amon Ago à l'occasion d'une rencontre avec la presse. Doutant cependant des pouvoirs du Procureur de la CPI, en réaction au récent rapport de la CPI, la secrétaire générale du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD) exige la libération de l'ex-chef d'Etat ivoirien en prenant paradoxalement la défense des chefs de guerre pro-Ouattara. "Dans le principe, si l'on respecte la souveraineté des peuples, les citoyens Ivoiriens ne doivent pas être déférés à la CPI. Ainsi, Monsieur Laurent Gbagbo doit être purement et simplement relaxé de ses poursuites, et son épouse ne peut être déférée ; il en est de même pour tous les chefs de guerre qui sont menacés par les mandats de la CPI. Si un Etat n'est pas capable de juger ses concitoyens résidents, c'est qu'il n'est plus un état digne de ce nom," a martelé Marthe Amon Ago justifiant sa position par le fait que son pays n'a pas encore ratifié le traité de la CPI. Les raisons du transfèrement de Laurent Gbagbo à la Haye, et de l'éventuelle déportation de son épouse sont connues selon la secrétaire générale du CNRD. "Ne pensez-vous donc pas que les vraies raisons de la déportation de Monsieur Laurent Gbagbo et l'éventuel transfèrement de son épouse Mme Simone Ehivet Gbagbo résident dans le non respect de l'injonction que leur avait adressée M. Nicolas Sarkozi (Président français) après la déclaration des résultats du vote par le Conseil Constitutionnel de Côte d'Ivoire ? C'est pourquoi nous concluons au regard des faits et de ce que dit la Charte de l'impérialisme que la CPI est un instrument politique de répression, de chantage, d'intimidation des dirigeants du tiers-monde qui dérangent ou osent déranger l'ordre mondial établi pour que les plus riches soient de plus en plus riches et que les plus pauvres soient de plus en plus pauvres. Mais en vérité, il s'agit de faire en sorte que ceux qui ont connu le développement continuent de se développer au détriment de ceux qui viennent de le découvrir et qui y aspirent, car leurs richesses minières et agricoles doivent servir aux 'peuples civilisés'," explique-t-elle. L'avis du CNRD sur ce que des militants de l'ancien régime appellent "la justice des vainqueurs" est autre selon Marthe Amon Ago. L'expression la plus appropriée pour elle, est 'la loi du plus fort'. "Primo, on constate que la répression a devancé les actes judiciaires : les gens sont enlevés, battus, bafoués ou torturés, dépouillés, avant qu'on ne leur trouve des motifs d'inculpation. Secundo, ceux qui répriment n'ont pas encore atteint leur but ; car l'objectif de cette guerre est d'apprivoiser totalement et définitivement la Côte d'Ivoire qui est un pays important pour les prédateurs des richesses de l'Afrique de l'ouest francophone. En effet, l'éviction de Laurent Gbagbo du pouvoir d'Etat est un moyen et non la finalité ; il en va de même de la violence qui s'abat sur ses partisans, ses sympathisants et ses parents," a-t-elle ajouté, invitant au passage les démocrates ivoiriens à cerner l'enjeu véritable du combat actuel pour les libertés individuelles et collectives, nécessaires à l'édification d'un Etat souverain, soucieux de tout développement équitable et durable .

Abidjan : grabuges au Conseil régional de l'épargne publique

Les Afriques 29/11/2012 - Processus de recrutement du nouveau secrétaire général du Conseil régional de l'épargne publique patine... maladroitement. La liste finale comporte cinq noms et quelques petites combines. Edoh Kossi Aménonuvé, son dernier secrétaire général, parti occupé le fauteuil de directeur général de la Bourse régional des valeurs mobilières (BRVM) de l'Uemoa laissé vacant par Jean-Paul Gillet, le Conseil régional de l'épargne publique et des marchés financiers (Crepmf) se cherche un nouveau responsable. La short-list finale des candidats comporte cinq noms. Mais le processus de recrutement du nouveau secrétaire général lancé il y a quelques mois tend, dans sa phase terminale, à emprunter des raccourcis qui font couler beaucoup de salive dans les milieux financiers sur le bord de la Lagune Ebrié. La rue des banques dans le quartier des affaires du Plateau à Abidjan bruit de manœuvres pour essayer d'imposer un candidat, notamment un ex-pensionnaire du Crepmf (mais) dont les états de services ne sont pas conformes, entre autre critères de sélection, à l'exigence « d'au moins cinq ans d'expérience professionnelle en qualité de dirigeant acquise auprès d'un organe de régulation » prescrite. Cette situation a déjà conduit les cadres du secrétariat général de cette institution dont la mission générale est de protéger l'épargne des populations à rédiger une pétition qu'ils ont adressé à Léné Sebgo le président du Crepmf, dénonçant cet état de fait et appelant à ne pas faire d'entorse au processus de recrutement du nouveau secrétaire général. Dans le contexte régional actuel marqué par une perspective d'accroissement des besoins de financement des économies à partir de ressources internes, le Crepmf qui autorise les opérations d'appel public à l'épargne ne saurait voir sa crédibilité entachée par un processus biaisé de recrutement de son premier responsable.

Mort de l`Ivoirien Mahé: le colonel Burgaud met en cause le général Poncet

AFP 29/11/2012 - Le colonel Eric Burgaud, jugé à Paris avec trois anciens subordonnés pour la mort en 2005 de Firmin Mahé, a affirmé jeudi au procès, comme durant l`enquête, que le général Henri Poncet avait donné l`ordre implicite de tuer cet Ivoirien considéré par l`armée française comme un criminel. Le général Poncet avait été mis en examen au début de l`instruction pour complicité d`homicide volontaire, mais il a fermement démenti avoir donné un tel ordre et a bénéficié d`un non-lieu. Il est attendu comme témoin au procès le 4 décembre. A l`époque des faits, le colonel et ses trois co-accusés, dont l`adjudant-chef Raugel qui a reconnu avoir tué sur ordre Firmin Mahé, étaient membres de la force Licorne déployée en soutien de l`ONU en Côte d`Ivoire. Le général Poncet était le commandant de Licorne. Le 13 mai 2005, les militaires français avaient interpellé, blessé par balle à la jambe puis arrêté Firmin Mahé, qu`ils tenaient pour un "coupeur de route", dépouillant et terrorisant les populations. La famille de Mahé conteste, affirmant que les militaires se sont trompés d`homme. Alors qu`il était transporté dans un blindé français, Mahé avait été étouffé avec un sac plastique par Guy Raugel. "J`assume pleinement de lui avoir donné l`ordre illégal disant que Mahé devait ariver mort" à destination et "je l`ai laissé se débrouiller tout seul", a déclaré à la cour le colonel Burgaud. "Je n`avais pas eu le courage moral de m`opposer au général Poncet", a ajouté le colonel, répétant à la cour que son supérieur lui avait dit que le véhicule devait "rouler doucement" et avait conclu sa phrase par: "Vous me comprenez". Pour le colonel, cela voulait dire qu`"il fallait que Mahé arrivât mort à Man et qu`il ne s`échappât pas". Devant la cour d`assises, le colonel a admis qu`il n`avait "pas toujours fait preuve de dignité dans cette affaire", n`ayant reconnu que tardivement avoir transmis cet ordre "illégal". "J`ai été lâche, quelquefois j`ai été indigne...", a-t-il dit. "En tout état de cause, le général Poncet n`admet pas avoir donné cet ordre, mais l`indignité maintenant est dans son camp", a ajouté l`ancien colonel, devenu cadre en entreprise.

1,3 milliard FCFA de l`UEMOA pour la réalisation des études de faisabilité de l`autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou

Agence de Presse Africaine 29/11/2012 - L'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a mis à la disposition du Burkina Faso une enveloppe d'un montant d'environ 1 milliard 300 millions de francs CFA pour la réalisation des études de faisabilité technique, économique, d'impact environnemental et social de tronçon Bobo Dioulasso–Banfora-frontière de la Côte d'Ivoire, une partie de l'autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, a appris APA, jeudi auprès du ministère burkinabé de l'Economie et des Finances. Ce don s`est matérialisé par la signature d`une convention entre le ministre de l`Économie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba et le président de la commission de l`UEMOA, Cheikhe Hadjibou Soumaré. Selon le président Soumaré, cette convention s`inscrit dans la poursuite de la mise en œuvre des chantiers engagés par la commission de l`UEMOA notamment dans le domaine des infrastructures routières. Pour lui, elle fait suite à une requête commune soumise par le Burkina Faso et la Côte d`Ivoire à la date du 28 décembre 2009. « La convention relative au tronçon ivoirien de 2 milliards CFA interviendra dans les semaines à venir », a fait savoir le président de la commission de l`Union. Quant au ministre burkinabè des Infrastructures et du Désenclavement, Jean Bertin Ouédraogo, il a indiqué que la liaison autoroutière entre Ouagadougou et Yamoussoukro permettra de développer des échanges socio-économiques et culturels entre les deux États. « Elle permettra en outre d`améliorer la compétitivité de nos deux économies et partant de la sous région en assurant une circulation plus fluide des personnes, des biens et des productions agro-pastorales de l`hinterland vers le littorale atlantique », a-t-il ajouté.