REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 28 JUIN 2013
Après les attaques djihadistes en Somalie: L'ONUCI en état d'alerte
(Africatime.com – 27 juin 2013) -
La récente attaque de la base des Nations Unies dans le Nord de la Somalie par
des djihadistes suscite l'inquiétude dans toutes les autres bases en Afrique.
L'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) est en alerte maximale, a
constaté Africatime ce 27 juin 2013. L'on connaissait les mesures de contrôles
strictes de l'ONUCI mais celles-ci se sont intensifiées ces derniers temps au
Quartier général (Qg) de la Mission à Sébroko à Abidjan. Le dispositif
sécuritaire a été renforcé du portail à l'entrée principale jusque dans
l'enceinte de l'Organisation. Tous les véhicules de l'institution sont soumis à
des contrôles systématiques. Les vigiles à l'entrée avec des détecteurs de
métaux passent au peigne fin tous les engins qui entrent.
Des
gardes de l'ONUCI sur les miradors armes aux poings surveillent les allers et
venues. Même le barrage réservé aux piétons a subi des transformations. Après la
première fouille à la petite entrée qui était la seule par le passé, les piétons
vont dans une grande salle équipée de vidéos-surveillances et des scanners.
Personne n'échappe au contrôle. Tout le monde est sommé de respecter les
nouvelles directives. «Les visiteurs comme les employés se doivent de respecter
les consignes», confie Monique, vigile chargée de faire le scanner. Une employée
de la représentation laisse entendre que ces mesures ont été renforcées depuis
l'attaque de la base onusienne en Somalie. «Ces mesures de sécurité créent
certainement des désagréments mais nous devons rester sur nos gardes», déclare
notre seconde interlocutrice. Le 19 juin 2013, des assaillants armés ont fait
irruption dans la principale enceinte de l'Onu à Mogadiscio, la capitale
somalienne, avant d'ouvrir le feu. D'après l'Afp, l'attaque a été revendiquée
par les insurgés islamistes shebab associés à la nébuleuse terroriste Al-Qaïda.
Côte d'Ivoire: le parti de Gbagbo pose ses conditions au dialogue avec le
pouvoir
(AFP - 27 juin 2013) -
Le parti de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a exigé jeudi la
libération de l'un de ses responsables arrêté récemment, en fixant ses
conditions à une reprise du dialogue avec le pouvoir, en panne depuis plusieurs
mois. Une réunion entre le parti, le Front populaire ivoirien (FPI), et le
Premier ministre Daniel Kablan Duncan, était prévue jeudi soir, selon l'agenda
officiel de ce dernier. Mais cette rencontre a été officiellement "reportée à
une date ultérieure" après que le FPI a opposé une fin de non-recevoir aux
autorités. Le Front populaire ivoirien "réclame prestement, avant l'ouverture de
la prochaine réunion, la libération de Justin Koua, secrétaire national de la
jeunesse" du parti, a déclaré le secrétaire général du FPI, Richard Kodjo, lors
d'une conférence de presse.
Arrêté le 7 juin au siège du parti, Justin Koua a été inculpé de "complot" et
incarcéré à Abidjan. De nombreux anciens responsables ou cadres du régime
Gbagbo, tombé à la fin de la crise postélectorale de 2010-2011 ayant fait
quelque 3.000 morts, sont en détention depuis deux ans. L'arrestation de M. Koua
est "la barbarie de trop", a accusé M. Kodjo, affirmant que le régime du
président Alassane Ouattara "est totalement opposé au dialogue et à toute norme
démocratique".
Parmi
les autres conditions à une reprise des discussions, le FPI a réclamé "la mise
sur pied d'un comité de médiation et de suivi pour le dialogue républicain". M.
Kodjo n'a pas voulu en dire davantage, mais par le passé le président sénégalais
Macky Sall a joué les intermédiaires. [...]
Reconstruction: la Côte d'Ivoire pourrait faire appel à la Chine
(Reuters – 28 juin 2013) -
La Côte d'Ivoire pourrait se tourner vers la Chine pour obtenir de nouveaux
prêts visant à financer la reconstruction du premier exportateur mondial de
cacao dévasté par la guerre civile de 2010-2011, déclare la ministre de
l'Économie et des Finances, Nialé Kaba, dans un entretien à l'agence Reuters.
Elle annonce aussi que son pays compte relancer un plan de privatisations pour
liquider les participations de l'État ivoirien dans plusieurs secteurs, à
commencer par des banques où il est majoritaire au capital.
Après avoir remporté l'élection controversée de 2010 qui a été suivie d'une
brève guerre, le président Alassane Ouattara met l'accent sur l'investissement
dans les infrastructures négligées tout au long de la crise politique qui a duré
une dizaine d'années dans l'ancienne colonie-phare de la France en Afrique de
l'Ouest. "Nous avons un gros potentiel et beaucoup d'ambition. Et cette ambition
nécessite des financements", explique la ministre, nommée en novembre au poste
jusque-là occupé par le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan.
Un programme de développement national prévoit des investissements d'environ 20
milliards de dollars dans les cinq années à venir, et la Côte d'Ivoire cherche
auprès de bailleurs de fonds traditionnels et de partenariats public-privé des
financements pour plusieurs grands projets d'infrastructure. Mais, à en croire
Nialé Kaba, les conditions mises par l'Exim Bank chinoise rendent ses prêts
particulièrement attractifs.
"Je crois que les prêts de l'Exim Bank sont des prêts qui peuvent financer
certains secteurs de manière pertinente (...) C'est une bonne occasion pour la
Côte d'Ivoire de réaliser les investissements structurels nécessaires pour une
croissance durable", explique-t-elle.
"Les taux sont bas, l'échéancier est long et
nous disposons de délais de grâce de sept à neuf ans. Ce qui permet de faire les
investissements et d'attendre un peu que cet investissement porte ses fruits
avant de commencer à rembourser."
Le secrétaire général de l'ONU qualifie l'Afrique d'un continent en mouvement
(Xinhua – 28 juin 2013) -
« L'Afrique est un continent en mouvement », a lancé mercredi soir le secrétaire
général des Nations Unies Ban Ki-moon à l'occasion d'une cérémonie de
célébration de la Journée de l'Afrique.
Il s'est ensuite remémoré sa récente tournée en Afrique, avant de rappeler que
le mois dernier marquait le 50ème anniversaire de la création de l'Organisation
de l'unité africaine, laquelle a été remplacée en 2002 par l'Union africaine. «
La paix règne dans la plupart des pays africains. L'extrême pauvreté est en
baisse, le revenu en hausse et des avancées importantes dans la lutte contre des
maladies mortelles ont été enregistrées », a-t-il dit, ajoutant que plusieurs
pays africains faisaient partie des économies les plus dynamiques au monde.
« Bien sûr, des défis majeurs persistent, mais la trajectoire globale suivie par
le continent est claire. Les Africains sont en train d'écrire un nouveau
chapitre de leur histoire », a poursuivi Ban Ki-moon, indiquant qu'une Afrique
plus stable et prospère était à l'horizon.
« Je sais que les Africains sont déterminés à renforcer la démocratie, protéger
les droits de l'homme, lutter contre la corruption et améliorer la gouvernance
», a-t-il dit, indiquant que les Nations Unies continueront de travailler aux
côtés des dirigeants africains afin d'assurer la répartition équitable des
ressources, augmenter la productivité agricole et faire en sorte que les talents
des Africains, en particulier des femmes et des jeunes, puissent s'exprimer.
« Je m'engage également à accélérer nos efforts pour atteindre les Objectifs du
Millénaire pour le développement et à faire que les priorités et les
préoccupations de l'Afrique sont dument prises en compte dans le programme de
développement pour l'après 2015 », a affirmé le patron de l'ONU. [...]