REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 16 MARS 2012

16 mar 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 16 MARS 2012






Cote
d'Ivoire : Alassane Ouattara reçoit Boureima Badini et Kadré Désiré Ouedraogo




 





Koaci.com -

Le Représentant Spécial du Facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien et le
nouveau Président de la Commission de la CEDEAO reçus en audience par le Chef de
l'Etat Le Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA, a reçu en
audience, successivement, ce Jeudi 15 Mars 2012, au Palais de la Présidence de
la République, le Représentant Spécial du Facilitateur du Dialogue direct
inter-ivoirien, M. Boureima BADINI, et le nouveau Président de la Commission de
la CEDEAO, M. Kadré Désiré OUEDRAOGO. Avec le Représentant Spécial du
Facilitateur du Dialogue direct inter-ivoirien, les échanges ont porté sur
l'actualité socio-politique de notre pays. Selon M. BADINI, il était de bonne
aloi, après la mise en place des Institutions de la République, de venir
remercier le Chef de l'Etat pour tout ce qu'il a fait en vue de l'exécution de
l'Accord Politique de Ouagadougou. Evoquant l'évolution de la situation
socio-politique, M. BADINI s'est dit satisfait dans l'ensemble, même si, de son
point de vue, quelques aspects sont à parfaire ; notamment la réforme de l'Armée
et la réinsertion des ex-combattants sans oublier l'épineuse question de la
réconciliation nationale. Sur ce dernier point, il a invité les Ivoiriens à
regarder dans la même direction et à faire en sorte que l'intérêt supérieur de
la Nation puisse prévaloir en toute circonstance. S'agissant des perspectives,
le Représentant Spécial du Facilitateur a indiqué que son pays et son Président
sont disposés à appuyer la Côte d'Ivoire sur les derniers chantiers restant ;
notamment celui de la réconciliation nationale qui exige un dialogue sincère et
une discussion de bonne foi. Quant au nouveau Président de la Commission de la
CEDEAO, son entretien avec le Président de la République a porté sur ses
nouvelles fonctions au sein de l'organisation sous-régionale. M. Kadré Désiré
OUEDRAOGO a souligné qu'il était tout à fait indiqué pour lui de venir à Abidjan
afin de traduire sa reconnaissance et sa gratitude au Chef de l'Etat pour son
soutien lors de sa désignation à la tête de la Commission de la CEDEAO. Il a en
outre indiqué avoir saisi l'occasion pour informer le Chef de l'Etat sur la
marche des institutions de notre communauté et aussi recueillir ses avis, ses
orientations et ses conseils sur la meilleure manière de mettre en œuvre les
décisions prises au niveau des instances dirigeantes de la CEDEAO. Notons que le
Ministre d'Etat, Ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan DUNCAN, le
Ministre de l'Intégration régionale, Adama BICTOGO et celui de l'Economie et des
Finances, Charles Diby KOFFI ont assisté à cette audience




 




Côte
d'Ivoire/CPI : l'étau se resserre autour du clan Ouattara




 





AfriScoop.com -

La
dernière initiative de la CPI de Moreno-Ocampo doit faire perdre le sommeil à
bien des caciques de la galaxie ADO : une mission d'enquête commanditée par
l'instance juridique internationale a été dépêchée à Duékoué, histoire de faire
la lumière sur les atrocités qui y furent perpétrées et ce, juste quelques jours
avant que le désormais ex-président Gbagbo ne rende les armes. Duékoué, petite
localité de l'ouest ivoirien, est l'une des contrées qui vécurent les affres et
les pires atrocités qu'engendra la crise ivoirienne qui vit son dénouement avec
la chute de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011. Ladite tragédie, connue sous
l'appellation de « massacres de Duékoué », eut lieu du 27 au 29 mars de la même
année et fit entre 152 et 1000 morts et disparus civils, selon les différentes
estimations. Les responsabilités de ces massacres passent d'un camp à l'autre :
pour les partisans du président déchu, il ne fait pas l'ombre d'un doute que ce
sont les partisans d'ADO qui ont voulu anéantir les populations favorables à
Laurent Gbagbo ; les amis d'ADO rétorquent, eux, que ce sont des milices de
Gbagbo qui se sont livrées à ces tueries avant de fuir la région, à l'approche
des troupes de l'actuel président. En tout cas un fait notable et majeur est que
lesdits massacres ont eu lieu au moment où la localité était à deux doigts de
tomber entre les mains des fidèles d'ADO. Autre indice digne d'importance : le
président ADO qui, initialement, avait contesté toute implication de ses troupes
dans ces tueries, de toute évidence, a dû se raviser, puisque, juste quelque
temps après, son Premier ministre d'alors, Guillaume Soro, déclarait qu'il y
aurait une enquête et que les responsables seraient punis. A ce jour, la CPI,
elle, ne pointe aucun doigt accusateur sur personne ; elle se contente de
confirmer la présence de charniers dans la localité ; mais ce qu'elle promet
sonne comme une menace lourde de sens à l'encontre des coupables que l'on
démasquera : elle promet des « poursuites, quelle que soit l'appartenance
politique des suspects concernés ». Quid de l'aboutissement de cette affaire si
la suite des investigations devait révéler la responsabilité de certains hommes
figurant parmi les proches d'ADO ? La rumeur bruisse de noms de fidèles
parmi les fidèles de l'actuel président ivoirien, dont celui de Guillaume Soro
n'est pas le moindre. Si cela était avéré, on devrait bientôt se rendre compte
que dans cette crise ivoirienne qui fit les victimes que l'on sait, il serait
erroné de croire que l'on avait d'un côté les bons et de l'autre les méchants.
Il fut un temps dans cette Côte d'Ivoire en crise où les haines exacerbées
commandèrent un certain équilibre de la terreur qui produisit les fruits que
l'on vit ; savoir raison garder implique alors que l'on consente que les
coupables, tous et sans exception, soient désignés et démasqués ; peu importent
la coloration ou le choix politique du moment. En un mot comme en mille, on
attend de voir si ADO saura livrer ses proches si un jour la CPI de
Moreno-Ocampo le lui demande ; il est facile de livrer le méchant ennemi à la
justice nationale ou internationale : Laurent Gbagbo est bien détenu à la Haye ;
sa tendre épouse, Simone est en résidence très surveillée à Korogho ; des pontes
du FPI se retrouvent embastillés à Abidjan, qui ne savent toujours pas à quelle
sauce on choisira de les dévorer. A supposer que la question se pose à
ADO, dans un avenir proche ou lointain, de devoir livrer des piliers de son
régime actuel, le choix sera sans doute épique, douloureux, cornélien ; il sera
bien inspiré de se résoudre à le faire cependant ; ne serait-ce que pour faire
la démonstration que tous les Ivoiriens sont égaux devant la loi ; mais aussi,
et surtout peut-être, pour éviter à la Côte d'Ivoire un nouvel embrasement après
le premier que tous les Ivoiriens se rappellent et dont ils peinent toujours à
se remettre.




 




La CPI
aux trousses des FRCI




 





Guineeconakry.info

- Alors même que les commentaires élogieux au sujet de la condamnation de Thomas
Lubanga n'ont pas encore tari, la Cour pénale internationale (CPI) fait parler
d'elle à propos d'un autre dossier tout aussi sensible. Il s'agit de l'enquête
qu'elle mène actuellement sur les exactions qui auraient été commises lors de la
crise postélectorale ivoirienne de décembre 20010 à avril 2011. Après le
transfèrement de Laurent Gbagbo à La Haye, le fait que les enquêteurs de la CPI
se focalisent particulièrement sur le secteur de Duékoué, est perçu par beaucoup
comme une volonté de la justice internationale d'y aller sans parti pris. Parce
que selon les conclusions de rapports d'organismes internationaux de défense des
droits de l'homme, en ce qui concerne l'ouest ivoirien, ce sont les troupes
proches au président Alassane Ouattara qui pourraient être inquiétées. Certaines
promesses des dirigeants pourraient alors être mises à l'épreuve. Rassemblement,
réconciliation et unité sont, entre autres, les expressions qu'on aura entendues
ces derniers temps en Côte d'Ivoire. Guillaume Soro, à la faveur de sa prise de
fonction au poste de président de l'Assemblée nationale ivoirienne, avait fait
allusion à la nécessité de la réconciliation nationale. Le nouveau premier
ministre, Jeannot Ahoussou-Kouadio, en avait également parlé comme une des
priorités de sa nouvelle équipe. Si tout va bien, on aura bientôt l'occasion de
mesurer le degré de sincérité avec laquelle, eux et le président Alassane
Ouattara, disent vouloir de la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire. Parce
que quelque part, qui parle de réconciliation suppose une justice impartiale. A
la fin des enquêtes actuellement en cours dans l'ouest du pays, ils pourraient
avoir l'opportunité de faire valoir cette impartialité. En tout cas, en
attendant, la probabilité est très grande pour que les fouilles de Duékoué
finissent par aboutir à la présence effective de charniers. Car même si les
exhumations ne sont pas encore à l'ordre du jour, les instruments sophistiqués
dont les médecins légistes se sont servis laissent entrevoir des conclusions
plutôt accablantes pour les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). En
effet, aussi bien la sonde archéologique que le drone ou encore les coordonnées
GPS amènent les enquêteurs à envisager la présence de fosses communes à Duékoué
comme une évidence. Or, il est unanimement admis que ce sont les forces proches
au président ivoirien qui avaient opéré dans ce secteur. Ceux qui avaient vu
dans la poursuite et l'inculpation de Gbagbo et de ses proches, la marque d'une
justice à deux vitesses, seront bientôt fixés. Parce qu'il faudra bien que,
lorsque des mandats d'arrêt seront émis, que Guillaume Soro et Alassane Ouattara
laissent la justice agir, sans état d'âme. Et, laisser certains des membres des
FRCI entre les mains de la CPI reviendrait, pour les deux plus grandes
personnalités de l'Etat ivoirien, à scier la branche sur laquelle elles sont
toutes deux installées. Parce que ce n'est un secret pour personne que
l'ancienne rébellion des Forces Nouvelles, est celle sur laquelle repose le
pouvoir ivoirien. GCI suit pour vous.




 



LA CPI EN COTE D'IVOIRE: les morts de Duékoué vont-ils parler ?



 



Le Pays (Burkina Faso) -

A la demande des nouvelles autorités ivoiriennes, les enquêteurs de la Cour
pénale internationale (CPI) sont à la tâche à Duékoué, l'épicentre de la crise
post-électorale en Côte d'Ivoire. En acceptant de se rendre à Duékoué, la CPI a
élargi également ses investigations. Elle remonte ainsi le cours de l'histoire
jusqu'aux événements de 2002. C'est la suite logique des engagements pris par
les responsables du tribunal international. En même temps qu'ils affichent leur
volonté de n'épargner personne, ils confirment qu'ils sont ouverts aux critiques
et les prennent effectivement en compte. Toutefois, à ce stade de l'enquête, en
dépit des thèses et antithèses qui n'en finissent pas, l'on ne peut accuser qui
que ce soit. Il faut plutôt prendre son mal en patience et aider la CPI dans sa
quête de vérité pour une justice égale pour tous. Jusque-là, en effet, partisans
de Laurent Koudou Gabgbo, chef d'Etat déchu, et d'Alassane Dramane Ouattara
(ADO) au pouvoir, se sont jeté la pierre. Chacun accuse l'autre camp d'être
responsable de ce pogrom qui ne fait honneur ni à la Côte d'Ivoire, ni à
l'Afrique. En particulier, les forces loyales au président Ouattara sont
accusées par de nombreuses organisations de défense des droits de l'Homme,
d'avoir commis plusieurs massacres dans l'Ouest ivoirien pendant la crise
postélectorale. La mission d'investigation de la CPI intervient dans un contexte
politique fort particulier : l'ancien chef rebelle et Premier ministre,
Guillaume Soro, se retrouve aujourd'hui député, et nouvellement élu presqu'à
l'unanimité à la tête du nouveau parlement ivoirien. Ses adversaires du Front
populaire ivoirien (FPI), qui n'ont de cesse de le mettre à l'index, vont
certainement faire pression pour que la CPI ne l'ignore pas dans l'examen des
dossiers en instance. Reste à savoir, étant donné l'immunité dont l'intéressé
bénéficie aujourd'hui, quelles procédures entamer, quel que ce soit le cas de
figure. Assurément, l'issue des enquêtes aura un certain retentissement au plan
politique. Toutefois, sera-t-on conduit à établir un lien quelconque entre les
trouvailles du charnier de Duékoué, le recours aux mercenaires libériens,
d'autres charniers du passé et le procès de l'ex-président Gbagbo ? En d'autres
termes, des éléments de preuve permettront-ils de l'accabler ou bénéficiera-t-il
de circonstances atténuantes ? Par ailleurs, les populations se montrant très
disponibles, il ne faut pas exclure de voir les enquêtes remonter encore plus
loin dans le passé et exhumer des dossiers en rapport avec l'ivoirité et
l'assassinat de Robert Guéi. Il ne faut pas perdre non plus de vue que les
combats auxquels se sont livrés les deux camps, ont fait de nombreuses victimes
collatérales : enfants soldats, femmes violentées, etc. Mais, l'on ne dénoncera
jamais assez les pogroms et les fosses communes, hauts faits de guerres
fratricides. (...) Dans le cas ivoirien, il faut saluer la volonté de transparence
du gouvernement et son courage d'aller à la vérité pour plus de justice. Il faut
espérer que chacun acceptera de bon cœur le verdict de la juridiction
internationale. [...]




 



Enquêtes de la CPI à Duékoué : L'étau se resserre autour du clan
ADO



 



L'Observateur Paalga -

La
dernière initiative de la CPI de Moreno-Ocampo doit faire perdre le sommeil à
bien des caciques de la galaxie ADO : une mission d'enquête commanditée par
l'instance juridique internationale a été dépêchée à Duékoué, histoire de faire
la lumière sur les atrocités qui y furent perpétrées et ce, juste quelques jours
avant que le désormais ex-président Gbagbo ne rende les armes. Duékoué,
petite localité de l'ouest ivoirien, est l'une des contrées qui vécurent les
affres et les pires atrocités qu'engendra la crise ivoirienne qui vit son
dénouement avec la chute de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011. Ladite tragédie,
connue sous l'appellation de «massacres de Duékoué», eut lieu du 27 au 29 mars
de la même année et fit entre 152 et 1000 morts et disparus civils, selon les
différentes estimations. Les responsabilités de ces massacres passent
d'un camp à l'autre : pour les partisans du président déchu, il ne fait pas
l'ombre d'un doute que ce sont les partisans d'ADO qui ont voulu anéantir les
populations favorables à Laurent Gbagbo ; les amis d'ADO rétorquent, eux, que ce
sont des milices de Gbagbo qui se sont livrées à ces tueries avant de fuir la
région, à l'approche des troupes de l'actuel président. En tout cas un
fait notable et majeur est que lesdits massacres ont eu lieu au moment où la
localité était à deux doigts de tomber entre les mains des fidèles d'ADO. Autre
indice digne d'importance : le président ADO qui, initialement, avait contesté
toute implication de ses troupes dans ces tueries, de toute évidence, a dû se
raviser, puisque, juste quelque temps après, son Premier ministre d'alors,
Guillaume Soro, déclarait qu'il y aurait une enquête et que les responsables
seraient punis. A ce jour, la CPI, elle, ne pointe aucun doigt accusateur
sur personne ; elle se contente de confirmer la présence de charniers dans la
localité ; mais ce qu'elle promet sonne comme une menace lourde de sens à
l'encontre des coupables que l'on démasquera : elle promet des «poursuites,
quelle que soit l'appartenance politique des suspects concernés». Quid de
l'aboutissement de cette affaire si la suite des investigations devait révéler
la responsabilité de certains hommes figurant parmi les proches d'ADO ?
La rumeur bruisse de noms de fidèles parmi les fidèles de l'actuel président
ivoirien, dont celui de Guillaume Soro n'est pas le moindre. Si cela
était avéré, on devrait bientôt se rendre compte que dans cette crise ivoirienne
qui fit les victimes que l'on sait, il serait erroné de croire que l'on avait
d'un côté les bons et de l'autre les méchants. Il fut un temps dans cette
Côte d'Ivoire en crise où les haines exacerbées commandèrent un certain
équilibre de la terreur qui produisit les fruits que l'on vit ; savoir raison
garder implique alors que l'on consente que les coupables, tous et sans
exception, soient désignés et démasqués ; peu importent la coloration ou le
choix politique du moment. En un mot comme en mille, on attend de voir si ADO
saura livrer ses proches si un jour la CPI de Moreno-Ocampo le lui demande ; il
est facile de livrer le méchant ennemi à la justice nationale ou internationale
: Laurent Gbagbo est bien détenu à la Haye ; sa tendre épouse, Simone est en
résidence très surveillée à Korogho ; des pontes du FPI se retrouvent
embastillés à Abidjan, qui ne savent toujours pas à quelle sauce on choisira de
les dévorer. A supposer que la question se pose à ADO, dans un avenir
proche ou lointain, de devoir livrer des piliers de son régime actuel, le choix
sera sans doute épique, douloureux, cornélien ; il sera bien inspiré de se
résoudre à le faire cependant; ne serait-ce que pour faire la démonstration que
tous les Ivoiriens sont égaux devant la loi ; mais aussi, et surtout peut-être,
pour éviter à la Côte d'Ivoire un nouvel embrasement après le premier que tous
les Ivoiriens se rappellent et dont ils peinent toujours à se remettre.




 



Procès fin 2012 de quatre militaires pour le meurtre de
l`Ivoirien Firmin Mahé



 



AFP

- Quatre militaires français comparaîtront du 27 novembre au 7 décembre devant
la cour d`assises de Paris pour le meurtre de Firmin Mahé, Ivoirien mort étouffé
dans un blindé français en 2005 en Côte d`Ivoire, a-t-on appris jeudi de source
judiciaire, confirmant une information du site Mediapart. Les audiences seront
présidées par Olivier Leurent, a-t-on précisé de même source. En juillet 2010,
une juge du tribunal aux armées de Paris avait ordonné le renvoi devant une cour
d`assises de quatre militaires français, dont un colonel, mais avait décidé d`un
non-lieu pour le général Poncet, à l`époque commandant de la force Licorne
déployée en Côte d`Ivoire depuis fin 2002, et mis en examen pour "complicité
d`homicide volontaire". Des parties civiles avaient fait appel de ce non-lieu.
En mars 2011, la cour d`appel avait confirmé le renvoi des quatre militaires,
ainsi que le non-lieu octroyé au général Poncet. Considéré par les soldats de la
force Licorne comme un "coupeur de route", un bandit semant la terreur dans la
région de Man (ouest du pays), Firmin Mahé avait été interpellé le 13 mai 2005
après avoir été blessé à une jambe lors d`un accrochage avec des militaires
français. Il avait ensuite été conduit à une infirmerie puis dirigé vers Man sur
ordre du général Poncet. Dans le blindé qui l`emmenait, il avait été étouffé par
des militaires qui disaient avoir agi sur ordre. Les quatre soldats renvoyés aux
assises sont les occupants du véhicule blindé. "+Roulez doucement, vous me
comprenez+ (...). Cela signifiait que la solution idéale était qu`il décède en
route", a notamment affirmé à la juge le colonel à bord du blindé, relatant
l`ordre que lui aurait transmis le général. Le colonel avait ensuite donné
l`ordre aux soldats de "prendre leur temps". L`un d`eux a reconnu devant la
magistrate avoir étouffé Mahé, alors inconscient, avec un sac poubelle en
plastique.




 



Cote d'Ivoire : Triomphe politique pour Soro et les forces
nouvelles



 



koaci.com

- L'actualité politique ivoirienne confirme la tendance positivement croissante
des forces nouvelles et de Guillaume Soro. Exit les suspicions judiciaires avec
l'élargissement de l'enquête de la CPI et place au sacre pour l'ancien premier
ministre et son parti. En effet le nouveau président de l'Assemblée nationale
n'en finit pas de savourer sa progression sur la scène politique ivoirienne
jusqu'à bénéficier de la dernière carte essentielle qui lui manquait, le soutien
caution et sans faille d'Henri Konan Bédié et du PDCI dont aura été témoin
l'opinion ce mercredi. Bédié, au delà du plébiscite des députés du parti
d'Houphouet, ira symboliquement très loin jusqu'à considérer devant les caméras
Guillaume Soro comme son "fils bien-aimé". Les observateurs n'y auraient pas cru
mais la victoire apparait comme nette quant à l'annonce du gouvernement quatre
ministères restaient dans les mains des forces nouvelles devenant officiellement
ainsi la troisième force politique aux affaires du pays derrière le RDR et le
PDCI et ce en attendant la mesure du FPI. La cerise sur le gâteau sera la
promotion avec l'obtention d'un ministère d'Etat. Guillaume Soro n'a plus qu'une
seule marche à gravir pour devenir président de la République celle de la
mutation vers l'excellence, certes entamée, et de la patience féodalement
nécessaire à tout prétendant qui se garderait du malin. Nul doute que
l'expérience de l'Assemblée nationale n'ira pas dans le sens d'un retrait même
médiatique. Soro compte bien marquer son empreinte et accélérer la dynamique
d'accumulation de bon points pour l'avenir, son ambition débordante ne surprend
plus personne, le dessein semble clair. Hier impensable voire abstrait, une
grande majorité d'ivoiriens considère depuis peu Soro comme l'aussi probable que
potentiel successeur d'Alassane Ouattara. Imperméable jusqu'à l'heure à toutes
formes de déstabilisation, Soro semble imperturbable jusqu'à interpeller bon
nombre d'observateurs sur l'existence d'une opposition frontale et assumée à sa
personne. Si Soro suscite l'admiration chez certains, la jalousie est palpable
chez d'autre et on n'hésite pas à tenter de tirer des flèches empoisonnées même
si ces dernières n'atteignent à l'évidence leur cible. [...].