REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 08 FEVRIER 2013

8 fév 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU VENDREDI 08 FEVRIER 2013









Côte d'Ivoire
: le cauchemar se poursuit pour les hommes de Laurent Gbagbo




 




(Afrik.com
– 07/02/2013) – Deux semaines après l'arrestation de Charles Blé Goudé,
ex-leader des Jeunes du Front Populaire Ivoirien (FPI), la justice ghanéenne
vient d'arrêter et d'extrader deux anciens collaborateurs de Laurent Gbagbo. La
chasse aux sorcières n'est pas encore finie. Les anciens collaborateurs de
l'ancien président tombent petit à petit dans les filets de la justice. Après
Charles Blé Goudé et Justin Koné Katinan, la justice ghanéenne a interpellé et
extradé deux anciens collaborateurs de Laurent Gbagbo. La cavale des hommes de
l'ancien président, évincé du pouvoir le 11 avril 2011, n'en finit pas de tenir
les ivoiriens en haleine. Il s'agit de Jean-Noël Abehi, ex-patron de l'escadron
Blindé d'Agban et Jean-Yves Dibopieu, ex-secrétaire général de la Fédération
estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire. (...) Les deux font l'objet d'un mandat
d'arrêt international. Une source ivoirienne précise qu'ils préparaient des
activités subversives et s'apprêtaient à perpétrer une opération sur le sol
ivoirien. « Ils se trouvent à Abidjan depuis ce matin. C'est une affaire
délicate, car le commandant Abéhi est un élément très dangereux » a dit à
Reuters un officier au siège de la police ivoirienne. Pour le moment, aucune
information n'a été donnée sur les circonstances de leur arrestation.




Le Ghana,
partenaire fiable ?




Le régime
ivoirien en place maintient sa chasse aux sorcières. Les arrestations sont
fréquentes et les extraditions ne tardent pas. Le Ghana, pays refuge des anciens
amis et ministres de Laurent Gbagbo, a changé de position depuis l'élection, le
07 décembre dernier, du président John Bramani qui souhaite renforcer ses
relations avec son homologue Alassane Ouattara. L'actuel président ghanéen a
favorablement répondu à la demande d'extradition qui lui a été adressée par les
autorités ivoiriennes. Excepté Justin Konan Katinan, tous les autres
collaborateurs de Laurent Gbagbo, arrêtés au Ghana sont extradés en Côte
d'Ivoire, en moins de 24 Heures. Une attitude du Ghana dénoncée par les
partisans du président Gbagbo qui envisage sérieusement de saisir la Cour de
Justice de la Cedeao. [...]




 




 




Ghana/Côte
d'Ivoire : la machine à extrader tourne à plein régime




 





(L'Observateur Paalga

- 07/02/2013) – A la chute de Laurent Gbagbo en avril 2011, les
dignitaires de son régime ont pris la clé des champs pour éviter d'avoir à
répondre à la justice mais aussi et surtout pour sauver leur peau. Beaucoup ont
pris la direction du Ghana, où ils ont trouvé refuge. A vrai dire, en dehors de
cet Etat et, dans une moindre mesure, le Liberia, les thuriféraires de Gbagbo
n'avaient pas vraiment de choix puisque les autres pays voisins de la Côte
d'Ivoire étaient a priori moins sûrs pour eux, surtout que le nouveau pouvoir
d'Abidjan était visiblement en bons termes avec les autres pays limitrophes.
C'est presque tout naturellement que la galaxie du Gbagboland s'est exilée à
Accra. Au début, ces exilés se comportaient au Ghana comme en terrain conquis au
point d'agacer les nouvelles autorités ivoiriennes. Combien de fois en effet
n'a-t-on pas entendu des têtes d'affiche comme Blé Goudé, Damana Pickass et bien
d'autres pérorer sur les médias internationaux en insultant le pouvoir
d'Abidjan. Cette situation avait fini par crisper les relations entre les deux
pays, le régime d'Alassane Dramane Ouattara accusant ouvertement le Ghana d'être
une base arrière de déstabilisateurs de la Côte d'Ivoire ; de son côté, à Accra,
l'administration de John Atta Mills semblait faire la sourde oreille, arguant
plutôt qu'elle accordait refuge à des personnes en danger. Une attitude qui
confortait les pro-Gbagbo dans leur posture et dans leur conviction d'avoir vu
juste en choisissant le pays des Ashanti comme terre d'exil. Mais voilà, le vent
a tourné, puisque le président Atta Mills est mort, emporté par la maladie qui
le rongeait. A Accra, un nouveau pouvoir s'est installé, celui de John Dramani.
Depuis, c'est la panique dans le camp des partisans de Laurent Gbagbo, vu que
certains parmi eux, et pas des moindres, ont été arrêtés et extradés. C'était le
cas le 17 janvier 2013 de l'emblématique général de la rue, Charles Blé Goudé,
mais aussi le 4 février dernier du commandant de gendarmerie, Jean-Noël Abéhi et
de Jean-Yves Dibopieu de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire
(FESCI), le redouté syndicat étudiant pro-Gbagbo. Au rythme des extraditions,
d'ici quelques mois, il ne restera plus grand monde à Accra, que tous vont fuir
comme la peste. Aujourd'hui ces exilés ivoiriens doivent bien méditer ce
proverbe africain qui dit que «lorsque ta tante change de mari, il faut changer
de parent à plaisanterie». [...].




 




 




Santé
et éducation – Le gouvernement « fortement préoccupé » par l'arrêt de travail




 





(Connectionivoirienne.net / Xinhua - 07/02/2013) -

Le
gouvernement ivoirien s'est dit mercredi « fortement préoccupé » par la grève
des enseignants et des personnels de santé entamée lundi et assure qu'il reste
« en discussion » avec les syndicats concernés. « Le gouvernement est fortement
préoccupé par la situation et prend au sérieux ce qui se passe », a déclaré le
porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, au sortir d'un conseil des ministres.




Selon
lui, les grèves des enseignants et des personnels de santé, pour des
revalorisations salariales, a été « l'un des points majeurs » de la réunion
gouvernementale. « Les discussions se poursuivent », a poursuivi Bruno Koné qui
a indiqué que « trois réunions ministérielles ont déjà eu lieu dans ce sens ».




Le
porte-parole du gouvernement a déploré que les syndicats grévistes n'aient pas
respecté les procédures en vigueur avant d'appeler à l'arrêt de travail. « Ces
procédures indiquent qu'après épuisement de toutes les voies de recours, au
niveau ministériel, des discussions se font avec le Premier ministre, s'il n'y a
pas accord, les syndicats peuvent en ce moment composer leur préavis de grève »,
a-t-il expliqué.




Le
porte-parole du gouvernement a insisté sur le respect de la légalité, annonçant
que « des mesures appropriées seront prises dans les prochains jours ». Le
gouvernement a menacé d'opérer des ponctions sur le salaire des grévistes en cas
d'arrêt de travail « illégal ».La grève des enseignants et des personnels de
santé, respectivement de dix et cinq jours, est largement suivi sur l'ensemble
du territoire ivoirien. A Yamoussoukro, la capitale politique et administrative
(centre, 230 km d'Abidjan), au moins 11 enseignants ont été arrêtés par la
police et déférés devant le tribunal où ils sont poursuivis pour atteinte à
l'ordre public.




 




 




Un prêt
additionnel de 14 milliards de FCFA pour l'échangeur de Marcory




 





(ConnectionIvoirienne.net - 07/02/2013) –

La Côte d'Ivoire vient de recevoir un prêt additionnel de 14 milliards de FCFA
de la part de la Banque Ouest africaine de développement (BOAD) en vue de la
réalisation des travaux de l'échangeur de Marcory. La signature de l'accord de
prêt a eu lieu le jeudi 7 février 2013 entre Mme Kaba Nialé, ministre auprès du
Premier ministre chargée de l'Economie et des Finances et Christian Adolevande,
directeur général de la Banque Ouest africaine de développement. Ce prêt, ont
souligné les deux signataires, s'inscrit dans le cadre de la coopération
économique entre l'institution et la Côte d'Ivoire. Il s'agit, en outre, de
valoriser le Pont Henri Konan Bédié en construction, d'assurer la fluidité de la
circulation, mais aussi de sauvegarder le patrimoine routier ivoirien. Au total,
ce sont 20 milliards de FCFA que la BOAD vient d'injecter dans les travaux de
l'échangeur de Marcory. [...].




 




 





Guerre au Mali : Le nord miné par les islamistes et l'armée malienne veut
enrôler 600 volontaires




 





(Koaci.com – 07/02/2013) -

Alors
que nous apprenons de l'Etat Major qu'au moins quatre soldats maliens ont trouvé
la mort après que leur véhicule militaire ait roulé ce jeudi matin sur une mine
déposée sur une route non loin de Gao et que les islamistes annoncent qu'ils ont
miné le nord, face à la situation de crise que traverse le pays, les autorités
militaires maliennes ont décidé de renflouer les effectifs en recrutant 600
nouveaux soldats.




 




Pour
se faire nul n'est besoin de chercher loin. L'écurie des mouvements de
volontaires en formation à Sévaré est dans la ligne de mire de l'armée pour y
puiser ses futurs soldats. Ces mouvements ne sont autres que les groupes
d'auto-défense constitués de volontaires civiles en formation militaires. Il
s'agit de jeunes volontaires, souvent originaires des régions du nord du Mali.




 




Le but
de ses groupes est de venir en appui à l'armée malienne dont les limites sont
connues. Ainsi plusieurs mouvements comme Ganda-Koye, Ganda-Izo, Ganda-Koye
Association, FLN et Ganda-Lassalizei, comprennent des milliers de jeunes qui se
sont dédiés à la libération du nord en venant en appui à l'armée malienne.




 




Alors
que des officiers de l'armée malienne avaient opté pour le recrutement direct de
600 hommes parmi ces volontaires d'auto-défense, les responsables des
Mouvements, à l'unanimité, ont décidé que pour un traitement adéquat de la
question, les besoins d'enrôlement doivent passer par leurs directions à
Bamako.  [...]




 




 





Mali : soldats français et maliens proches de la frontière algérienne




 





(Libération.fr, 20minutes.fr, Le Point.fr, Le Nouvel Observateur – 08/02/2013) -

Des soldats français et tchadiens sont arrivés jeudi soir à
Aguelhok, dans l'extrême nord-est du Mali, dans la région de Kidal qui constitue
le dernier fief des groupes islamistes armés, près de la frontière algérienne.
Cette nouvelle avancée des forces françaises survient alors que les islamistes,
qui ont abandonné presque sans combats le nord du Mali, ont affirmé jeudi avoir
ouvert un nouveau front, en posant des mines qui ont tué quatre civils maliens
mercredi dans une explosion.




Les
régions d'Aguelhok et de Tessalit, à 200 km au nord de Kidal, sont la cible
depuis plusieurs jours d'intenses frappes aériennes françaises, visant des
dépôts logistiques et des centres d'entraînement des groupes islamistes.
Aguelhok, à moins de 300 km de la frontière algérienne, avait été le théâtre, en
janvier 2012, du massacre d'une centaine de soldats et de civils maliens, peu
après la prise de la ville par des rebelles touareg et des islamistes armés.




 




Elle
se situe dans le massif des Ifoghas, vaste zone de montagnes et de grottes où
selon des experts et des sources de sécurité, une bonne partie des chefs et des
combattants des groupes islamistes se sont réfugiés. Parmi eux, se trouveraient
l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d'Al-Qaeda au Maghreb
islamique (Aqmi) et Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), un
ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de Kidal qui connaît
parfaitement la région. C'est aussi dans cette région que les sept otages
français au Sahel seraient détenus. [...]