REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU SAMEDI 8 MAI 2010

10 mai 2010

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU SAMEDI 8 MAI 2010







Crise
ivoirienne: ICG appelle à plus de "pressions" internationales




 




AFP –

« L'organisation International Crisis Group (ICG) appelle à un renforcement des
"pressions" internationales pour aider à résoudre la crise ivoirienne et
favoriser la tenue d'un scrutin présidentiel reporté depuis 2005, dans un
rapport transmis vendredi à l'AFP. Selon l'ONG, un "compromis" au blocage du
processus électoral "ne pourra être trouvé sans une implication et des pressions
beaucoup plus fortes de la communauté internationale, dont la position reste
pour le moment trop timide et mal coordonnée". La Côte d'Ivoire attend la tenue
d'une présidentielle sans cesse repoussée depuis la fin du mandat du président
Laurent Gbagbo en 2005, pour clore la crise née du coup d'Etat manqué de 2002,
qui a coupé la Côte d'Ivoire en deux."La communauté internationale doit prendre
la mesure réelle des risques qui planent sur le processus de sortie de crise
ivoirien et agir avant que ce processus ne dérape et ne devienne incontrôlable",
avertit ICG."Le Conseil de sécurité de l'ONU (...) doit sérieusement considérer
la possibilité d'adopter des sanctions individuelles supplémentaires" contre
ceux qui bloquent le processus électoral, ajoute-t-elle."Le plan de sécurisation
actuel (pour les élections) est insuffisant car basé sur la promesse, sans cesse
repoussée, d'une force mixte ivoirienne" rassemblant des éléments loyalistes et
de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), estime l'organisation. Elle demande
à l'ONU de maintenir "intacts" les effectifs de sa mission, l'Onuci (plus de
7.000 Casques bleus), et "si possible" d'envoyer pour les élections un
contingent de police supplémentaire dans l'ouest, une région particulièrement
instable Le processus de sortie de crise est à l'arrêt depuis le début de
l'année et la polémique autour de la précédente Commission électorale
indépendante (CEI), dissoute par M. Gbagbo qui l'accusait de "fraude" sur la
liste électorale. Une reprise du traitement des contentieux sur la liste a été
annoncée pour lundi, mais ses modalités ont été contestées par l'opposition. »




 




 




 




Le Premier ministre
ivoirien relance le dialogue avec l'opposition sur le processus électoral




 




RFI-

« En Côte d'Ivoire, c'est toujours l'épineux dossier de la présidentielle. Le
Premier ministre Guillaume Soro a entamé ce vendredi 7 mai 2010 des
consultations politiques avec les dirigeants de l'opposition en vue d'aplanir
les difficultés liées à la relance du processus électoral. La coalition des
houphouëtistes avait rejeté, jeudi 6 mai, la décision du Premier ministre
Guillaume Soro et de la Commission électorale indépendante de reprendre lundi
prochain le contentieux électoral selon de nouvelles modalités. Guillaume Soro
est donc allé à la rencontre de l'ancien président Henri-Konan Bédié pour
entamer le dialogue. Il s'est exprimé sur RFI :« ... je suis d'accord avec le
président Bédié pour dire qu'il faut tout faire pour qu'on ait une liste
électorale définitive, et qu'il faut tout faire pour tenir cette élection. Mieux
vaut qu'en relançant le processus électoral, on ait des avis plus ou moins
divergents que nous nous accordons au fur et à mesure qu'on avance que de rester
dans l'immobilisme. L'immobilisme serait plus mortel que d'essayer de relancer
ce processus qui suscite des commentaires, ce qui est normal. Les partis
politiques, c'est l'émulation, c'est la compétition. Ils sont si pressés d'aller
aux élections. Il y a une telle émulation que chaque parti veut gagner
l'élection avant le vote. Mais nous allons discuter les uns et les autres et
nous irons à des élections apaisées».Guillaume Soro rencontrera lundi 10 mai les
quatre principaux partis d'opposition et s'entretiendra dans l'après-midi avec
l'ambassadeur de France Jean-Marc Simon. Le lendemain, il s'entretiendra avec le
représentant du secrétaire général des Nations unies en Côte d'ivoire. »




 




 




 




 




L'opposition
"rejette" les modalités de la reprise du contentieux électoral







Xinhuanet
-
« L'opposition politique ivoirienne a rejeté les modalités de la reprise du
contentieux électoral annoncé pour lundi, réclamant le "respect scrupuleux" du
mode opératoire "consensuel" initial. Dans une déclaration publiée jeudi, le
Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition
des principaux partis de l'opposition) "rejette" le communiqué conjoint du
Premier ministre Guillaume Soro et du président de la Commission électorale
indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko. Un communiqué cosigné dimanche par MM.
Soro et Bakayoko a annoncé la reprise dès lundi pour une durée de 15 jours du
contentieux électoral portant sur la "liste grise" de 1,03 millions de personnes
devant valider leur statut, sur la base d'un "guide méthodologique" élaboré par
les structures impliquées dans l'opération d'identification et de recensement
électoral et la Primature. Le RHDP dénonce la création du "guide méthodologique"
qu'il qualifie "d'instrument nouveau" venant se substituer au mode opératoire
"consensuel" er réclame "le respect scrupuleux" du mode opératoire initial. Le
porte-parole de la CEI avait affirmé auparavant que "le mode opératoire n'avait
pas véritablement changé" et que la CEI avait "consulté à plusieurs reprises la
classe politique" avant de prendre la décision de reprise. L'opposition qui
soutient "n'avoir jamais été consultée" dé nonce également la durée de 15 jours
consacrée au contentieux sur la liste et la non fixation d'une date pour le
"traitement" de la liste électorale provisoire de 5,3 millions de votants dite
"liste blanche". De même, le RHDP fustige les 415 "comités de suivi" créés pour
les réclamations qui constituent, selon lui, des "organes supplémentaires"
auprès des Commissions électorales locales. Le RHDP invite la CEI à assumer
"pleinement" son indépendance et tient à un contentieux de 21 jours à la fois
sur les listes "blanche et grise" et la publication de la liste électorale
définitive le 1er juin. L'opposition qui a averti qu'elle "ne tolérerait pas les
radiations arbitraires et fantaisistes qui priveraient des citoyens de leur
nationalité" a appelé "tous les partis politiques et les mouvements de la
société civile qui veulent des élections maintenant" à s'associer avec elle dans
le "Front de refus de la dictature". Le contentieux électoral avait été suspendu
en janvier suite à des divergences entre les partisans du président Laurent
Gbagbo et l'opposition sur le mode opératoire de la gestion de l'inscription sur
la liste électorale. Il avait été marqué par de violentes manifestations de
l'opposition contre des radiations "arbitraires" de la liste électorale de
personnes présentées comme des étrangers par le camp présidentiel.

La question de la nationalité est au cœur de la crise ouverte en septembre 2002
suite au coup d'Etat manqué de l'ex rébellion qui coupe le pays en deux depuis
huit ans. »




 




 






La CEI
face au défi d'organiser la présidentielle ivoirienne avant fin 2010 (ANALYSE)







Xinhuanet
-
L'élection présidentielle ivoirienne a connu six reports depuis 2005, la date
constitutionnelle du dé roulement du scrutin. La Commission électorale
indépendante (CEI) ivoirienne, objet aujourd'hui de toutes les attentions et de
toutes les passions, se doit de relever le défi d'organiser la présidentielle
avant la fin de l'année 2010.

Le défi est d'autant plus grand que le doute avait commencé à gagner des
organisations civiles et politiques quant à l'aptitude de la CEI de finaliser la
liste électorale et de déterminer une date de l'élection "dans les meilleurs
délais" Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP,
coalition de l'opposition), lui, ne semble toujours pas convaincu de la capacité
de la CEI à aller vite. Le "black out" observé ces derniers jours chez la
nouvelle équipe de la CEI et la "lenteur" dans la relance du processus
inquiètent pour le moins l'opposition."Le processus électoral piétine, et nous
sommes dans l'obscurantisme total", avant affirmé jeudi le président du
directoire du RHDP, Alphonse Djédjé Mady. Sans surprise, le RHDP a trouvé
"suspect" le communiqué conjoint de la CEI et de la Primature annonçant la
reprise du contentieux électoral pour le 10 mai 2010."Le RHDP n'a jamais été
associé à la prise des décisions annoncées" avait fait remarquer M. Djédjé Mady,
notant avec "étonnement" l'apparition d'un organe jugé supplémentaire auprès des
CEI locales, à savoir la commission de réclamation."Cette décision de créer cet
organe revient à recomposer les CEI locales comme l'avait demandé le camp
présidentiel. Cela remet en cause l'indépendance de la CEI vis-à-vis de
l'Exécutif", a conclu M. Mady, enjoignant la Commission électoral d'organiser le
scrutin présidentiel sans délai(...) »







USA-Yémen-CôteIvoire-Colombie-diplomatie




  




 AFP –

« Le président américain Barack Obama a annoncé vendredi son intention de nommer
Gerald Feierstein, un diplomate de carrière, au poste d'ambassadeur des
Etats-Unis au Yémen, un pays clé dans la lutte des Etats-Unis contre
l'extrémisme islamiste. M. Feierstein, dont la nomination devra être confirmée
par le Sénat, est actuellement le n°2 de l'ambassade américaine à Islamabad, et
a précédemment travaillé dans le contre-terrorisme. C'est au Yémen que s'était
entraîné le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, auteur d'une tentative
d'attentat à bord d'un avion de ligne américain le 25 décembre 2009, juste avant
son atterrissage à Detroit (nord des Etats-Unis).Washington craint aussi des
attentats du réseau Al-Qaïda contre des navires au large du Yémen, autour du
détroit de Bab el-Mandeb contrôlant l'entrée méridionale de la mer Rouge, selon
une mise en garde de la Marine militaire américaine.   En octobre 2000, 17
marins américains avaient été tués dans un attentat au canot piégé contre l'USS
Cole, un destroyer de l'US Navy, en escale à Aden. Le président Obama a par
ailleurs annoncé son choix de Philip Carter, actuellement employé au bureau des
Affaires africaines à Washington, pour être son ambassadeur en Côte d'Ivoire.
Peter Michael McKinley, actuellement ambassadeur au Pérou, a lui été affecté en
Colombie. »