REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU SAMEDI 23 AOUT 2008

23 aoû 2008

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU SAMEDI 23 AOUT 2008

Création d'un mouvement patriotique des ex-combattants en Côte d'Ivoire
APA
– « Les ex-combattants démobilisés des Forces Nouvelles (ex-rébellion ivoirienne) ont créé un « mouvement patriotique » pour défendre leur intérêt dans le cadre du processus de démobilisation, du désarmement et de réinsertion (DDR), a appris APA de bonne source dans la capitale économique ivoirienne.« Notre objectif est de paralyser entièrement la ville de Bouaké tant que notre problème n'est pas résolu », a déclaré vendredi Diomandé, le secrétaire général de ce nouveau mouvement, cité par cette source. « S'ils sont conscients de notre situation, qu'ils viennent nous trouver ici à Bouaké. Pour le moment, nous sommes dans la rue et nous sommes regroupés au sein du Mouvement patriotique des démobilisés de Côte d'Ivoire », a-t-il ajouté, s'adressant aux responsables des Forces Nouvelles."Nous sommes, a poursuivi M. Diomandé, des démobilisés qui réclamons nos droits qui s'étendent sur une période six ans"."Nos patrons d'hier nous traitent aujourd'hui de bandits et de petits voyous. Or ils oublient que nous avons combattu à leurs côtés depuis le 19 septembre 2002. Et ils menacent de mater notre mouvement parce que nous ne sommes plus en armes, a encore dit le porte parole des démobilisés selon qui leur récompense est estimée à 5 millions de francs CFA.« Nous avons demandé 5 millions parce que nous avons donné notre poitrine pour la cause des Forces nouvelles pendant 6 ans. Nous estimons que cela mérite une compensation ne serait-ce que pour nous permettre de retourner dans nos familles respectives et reprendre nos activités », a-t-il conclu. Le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, leader de l'ex-rébellion des Forces Nouvelles, a estimé jeudi que les mouvements de violences orchestrés depuis lundi à Bouaké par les ex-combattants sont consécutifs à «beaucoup de désinformation et d'intoxication à la suite du passage d'une mission de l'ONUCI pour le lancement de 1 000 micro projets ».Selon le secrétaire général de l'ex-rébellion, «en réalité, l'ONU a décidé de financer la réalisation de 1 000 micro projets à hauteur de 5 millions de dollars, soit environ 2,211 milliards de francs CFA, soit 450.000 CFA par micro projet ».Mais, a-t-il précisé, «l'ONUCI a souhaité que les ex-combattants se regroupent par dix pour que chaque groupe puisse bénéficier de 4,5 à 5 millions de francs ».Malheureusement, a regretté le chef du gouvernement ivoirien, «des esprits malins ont fait croire que chaque démobilisé a droit à 5 millions de francs. Chose impossible à mon avis ».Il a par ailleurs rassuré que ces mouvements d'humeur ne doivent nullement empêcher les visites du président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique), Henri Konan Bédié, et de la vice-présidente du Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir), Simone Ehivet Gbagbo. M. Bédié entame à partir de dimanche une tournée d'une semaine à Bouaké pour la première fois depuis six ans. Lundi, les ex-combattants ont saccagé le siège du secrétariat général des Forces Nouvelles à Bouaké et poursuivi leur mouvement d'humeur jusqu'à jeudi. Ils réclament pour chaque ex-combattant 5 millions de FCFA comme prime de démobilisation ».

Côte d'Ivoire: négociations entre chefs et soldats de l'ex-rébellion

AFP
– « Des négociations ont débuté vendredi à Bouaké (centre de la Côte d'Ivoire) entre des ex-rebelles des Forces nouvelles (FN) qui avaient manifesté ces derniers jours pour réclamer le paiement de primes et leurs chefs, a constaté un correspondant de l'AFP."Le commandant FN de la zone Chérif Ousmane a entamé de nouvelles négociations vendredi après-midi avec les 300 ex-combattants", qui exigent le paiement de 5 millions de FCFA de primes (7.500 euros) chacun, a expliqué un chef militaire, sous couvert de l'anonymat. Ces jeunes "volontaires", qui avaient rejoint les rangs des FN lors de leur coup d'Etat manqué en septembre 2002 contre le président Laurent Gbagbo, ont déclenché mercredi un mouvement de protestation en bloquant des entrées de la ville. Ils doivent normalement bénéficier d'un plan de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), un des volets importants de l'accord de paix signé en mars 2007 à Ouagadougou entre le président Gbagbo et le leader des FN Guillaume Soro, devenu depuis Premier ministre. Ce plan prévoit une démobilisation progressive des 36.000 combattants revendiqués par l'ex-rébellion ivoirienne, qui contrôle toujours la moitié nord du pays, avec versement à chaque soldat démobilisé d'une allocation forfaitaire mensuelle de 90.000 FCFA (137 euros) pendant un trimestre. Ce processus a toutefois pris un important retard, faute de moyens et de plans de réinsertion. Selon le programme des FN, 10.000 éléments doivent à terme intégrer l'armée nationale, et les 26.000 autres devant être démobilisés via des programmes de réinsertion ou un "service civique national".

DENONCIATION DE CONTRATS MINIERS EN AFRIQUE: vers la fin des comptoirs coloniaux

Le Pays (Burkina Faso)-
« Sur le continent africain, l'heure semble être à la remise en cause des contrats miniers dont certains datent des années des indépendances. En lieu et place, il est demandé de plus en plus des contrats gagnant - gagnant, non léonins en faveur des puissances occidentales ou de leurs sociétés ou compagnies. Après des pays comme le Niger, la République démocratique du Congo ou encore la Zambie, c'est au tour de la Côte d'Ivoire de manifester son intention de revoir le contrat pétrolier signé avec les exploitants de son or noir. En effet, une association de lutte contre la corruption vient de demander au chef de l'Etat ivoirien de renégocier les termes du contrat d'exploitation du pétrole afin que ses revenus contribuent à réduire la pauvreté du plus grand nombre. De plus en plus, les sociétés civiles africaines supportent mal le pillage en règle des ressources naturelles du continent auquel se livrent notamment des compagnies minières ou pétrolières depuis belle lurette avec la complicité de certains dirigeants. Encore que les prix des matières premières du continent continuent d'être fixés dans les bourses du Nord. Il semble s´éloigner le temps des comptoirs coloniaux où les Occidentaux débarquaient, exploitaient les ressources naturelles comme ils voulaient et repartaient tranquillement alimenter leurs industries. Et cela sans le moindre égard, la moindre compensation pour les autochtones. Certains habitants ont même été forcés à contribuer à cette exploitation sauvage de leurs propres ressources. Pourtant, cette exploitation abusive constitue un grand danger pour leur environnement et leur cadre de vie.

Mais aujourd'hui, les données ont changé. Les sociétés civiles nationales, avec souvent le soutien de leurs homologues du Nord, essaient de dénoncer la mauvaise gouvernance, les pratiques corruptrices, maffieuses des dirigeants. A ce titre, elles n'hésitent pas à fourrer le nez partout, à exiger la transparence au nom des gouvernés. En plus de cet "activisme", il y a aussi la bonne cotation des ressources minières dont l'illustration la plus parfaite est le prix du pétrole qui vaut aujourd'hui plus que de l'or. De quoi aiguiser les appétits et aussi les nationalismes. Avec cette donne intéressante, les pays africains dont le sous-sol regorge de ces ressources, ne tiennent donc pas à être les grands perdants alors que dans le même temps, les multinationales réalisent de grands profits. Le refus de cette situation injuste passe par la remise en cause, la renégociation des contrats signés la plupart du temps en défaveur des pays africains. Il est temps qu'une telle prise de conscience intervienne et impose un traitement d'égal à égal, comme c'est la règle dans les bonnes relations commerciales ».

Ivory Coast needs to fight graft to clear big debts -

Reuters
– "Ivory Coast needs to clear arrears and improve governance if it is to reschedule debts to foreign governments and secure relief from some of its $14 billion foreign debt, the IMF said on Thursday. Resident International Monetary Fund (IMF) representative Philippe Egoume Bossogo told a news conference that the leading cocoa producer's external debts stood at 6.18 trillion CFA francs in April. Repayment arrears alone were more than 20 percent of gross domestic product (GDP) in Ivory Coast, long West Africa's next biggest economy after oil giant Nigeria -- although neighbouring Ghana is quickly closing the gap after Ivory Coast's 2002-3 civil war. Bossogo said Ivory Coast needed to clear some of its debt arrears in order to reschedule its debts to the Paris club of sovereign lenders, and subsequently qualify for the Heavily Indebted Poor Countries (HIPC) initiative. The HIPC programme is led by the IMF and its sister institution, the World Bank, as a way of clearing debts for poor countries that meet governance and other standards and to free up money to fund development rather than debt service. "There is work to do in the field of governance in the cocoa and oil sectors, and we forsee audits of the Port of Abidjan and the BNI (National Investment Bank)," Bossogo said. Ivory Coast's cocoa sector has long been tarnished by suspicions of widespread corruption. President Laurent Gbagbo, who is widely expected to stand in postwar elections due in November, has launched a probe into graft in the cocoa sector which has seen the top managers of several industry authorities arrested and replaced. Last week, five ministers were summoned to be questioned as witnesses in the ongoing investigation, which some cocoa exporters fear may disrupt the start of the coming October-March main crop season, during which the bulk of the annual harvest is produced".

08/22/2008 17:33:35
COTE D'IVOIRE: ANTI-RACISM LAW MAY STIFLE SPEECH, ACTIVISTS SAY

Source: Inter Press Service Date: August 22, 2008
ABIDJAN, Aug 21, 2008, 2008 (IPS/GIN via COMTEX News Network) -- Some human rights organizations have expressed concern about a new law against xenophobia, racism and tribalism adopted by the Ivorian parliament, saying the law may lead to infringements on freedom of speech.
Adopted unanimously by members of Ivorian parliament, the law will carry sentences of five to 10 years, as well as fines ranging from 500,000 to 5 million CFA francs for those found guilty of xenophobia, racism or tribalism. The fines are equivalent to a range of $1,200 to $12,000.
Sentences are doubled if the crime was committed on the radio, on television or in print, or using any form of information technology. Sentences will also be doubled for acts committed during a demonstration or political rally.
The law's preamble states that "for a number of reasons, individuals make claims or commit acts that weaken national unity and cohesion due to their racist, tribal, ethnic or xenophobic character."
"By enacting these measures, the State will heal open wounds between Ivory Coast communities, and create an environment that fosters social harmony" declared Martin Bohui, a member of parliament.
Herve Gouamene is the president of Action pour la Protection des Droits de l'Homme, a nongovernmental organization based in Ivory Coast's capital that works to defend human rights.
"We're not opposed to a law against xenophobia," Gouamene said. "However we're afraid of possible excesses and unintended consequences.
"What kinds of actions would be covered? At what point would they be considered criminal?" Gouamene asked. "We should proceed carefully, because such a law could become a barrier to freedom of expression."
Mathurin Kobenan, a legal expert based in Abidjan, disagreed. "There's is no cause for debate here," he said. "Over the last decade Ivory Coast has gained a reputation for being xenophobic. Adopting such a law counts as both a partial acknowledgment of this fact and a solution to the problem."
"Applied properly, it will address the problem at its root by making it impossible for Ivorians to think of immigrants' racial, ethnic or religious differences in negative terms. As with the elimination of the residency card last November, the goal is to restore a sense of justice for those who have been mistreated," Kobenan added.
However these arguments leave the Ivorian Human Rights League unconvinced. "What disturbs us about this law is that we haven't completed the studies," said Patrick N'Gouan, the group's president. "There are some gaps, where the law fails to take into account current circumstances, especially with regard to political parties and tribal issues."
"Politicians rely on tribalism for political mobilization. When ethnic groups honor the head of state, they do so according to tribal customs. We in civil society are waiting to see how this law will be applied," he said.
N'Gouan singled out a number of political rallies at which hateful and disparaging remarks were made toward other ethnic groups, causing relationships between communities to become strained.
Amadou Ke'ta, a member of Abidjan's Malian community, said, "What's most important is a peaceful living environment that allows us to contribute to the development of our host country and, as a consequence, that of our mother country also. One must always respect the law, and by the same token we'll fulfill our duties."
Emile Kima, a member of the Ivory Coast Burkinabe Association, said: "It's a step toward better relations between Ivory Coast and neighboring countries. Since the Ouagadougou Accord was signed [in Burkina Faso in March 2007], we've been working tirelessly for peace. This law and the abolition of residency cards are signs that things are back to normal."
For six years, an armed rebellion in the north has split Ivory Coast in two. On Sept. 19, 2002, ex-soldiers took up arms to bring an end to the exclusion of northern populations. However since the Ouagadougou Accord, process to resolve the crisis has been underway in this West African nation.
Xenophobia emerged in Ivory Coast in the mid-1990s with the birth of the concept of "Ivorian-ness." It has since targeted several immigrant communities, particularly the two largest [the Burkinabe and Malian groups] and has been one of the causes of conflict, according to many analysts.
During the Aug. 7 celebrations marking the 48th anniversary of Ivorian independence, President Laurent Gbagbo called on his countrymen to strengthen cooperation with neighboring countries, especially Burkina Faso with whom Ivory Coast "shares a common destiny."
"We must strengthen ties of friendship, brotherhood and cooperation between Ivory Coast and all neighboring countries and extending beyond that to all of West Africa, the continent and our friends throughout the world," Gbagbo said in a message to the nation.
The declaration came close on the heels of an official visit to Burkina Faso in late July and then the adoption of the law against xenophobia.
"It's yet another successful political move for President Gbagbo," said Aboudramane Bamba, an Abidjan-based analyst. "Eliminating the residency cards and adopting a law against xenophobia will guarantee him support of neighboring governments and their expatriate communities within Ivory Coast."
According to Bamba, "Preparations for November elections start early, and President Gbagbo is making sure he has all the right cards up his sleeve."
Zetes starts Ivory Coast e-passport production
Security Document World- "Zetes Industries has announced the start in production of the new biometric passport for the Republic of Ivory Coast. The first new biometric passport was presented on July 30th, at an official ceremony. Zetes also officially opened its first local office in Africa ("Zetes Côte d'Ivoire or Zetes CI), initially employing 25 staff. As planned, the personalisation site was operational just 4 months after the contract was signed. Zetes CI was selected as the exclusive technical partner of SNEDAI (Société Nationale d'Edition de Documents Administratifs et d'Identification - National Publishing Company for Administrative and Identification Documents) and granted a 15-year concession. The Republic of Ivory Coast opted in favour of an electronic biometric passport in line with the recommendation by ECOWAS (the Economic Community of West African States) that all member states have to replace their present passports with more secure passports. SNEDAI and Zetes CI have been actively preparing for the official launch of the project and developed a high security personalisation site in Abidjan. This site centralises, in digital format, all the data needs to personalise the passports: photo, names, address, fingerprints and signature of the bearer.
Besides the central personalisation site, local registration offices where citizens can request their passports and register their personal data, have also been set up. Three enrolment centres have already opened their doors in Abidjan. Other centres will be set up later on in various cities and Ivorian embassies abroad. Each of these registration offices features fingerprints scanners, computers a photo booth and equipment to digitally store signatures(...) Zetes CI estimates it will produce around two hundred thousand passports per year (5 years validity period) for the entire population of about 18 million. The project will have a duration of 15 years and should generate, over this period, a revenue of more than 60 million euros for Zetes CI".