REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 23 ET DIMANCHE 24 AOUT 2008

23 aoû 2008

REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 23 ET DIMANCHE 24 AOUT 2008



San Pédro L'ONUCI offre 10 microprojets aux ex-combattants
Notre Voie
– « L'opération des Nations Unies en Cote d'Ivoire (ONUCI) par l'entremise du représentant spécial Young Jin Choi, a offert 10 micro-projets aux jeunes de San Pedro, le mercredi 20 août, et ce dans le cadre de son appui à la réinsertion des ex-combattants démobilisés, les miliciens et les jeunes à risque. Dans son intervention, Young Jin Choi a fait remarquer que la tempête est passée grâce à l'accorde Ougadougou avant d'inviter les ivoiriens à s'unir pour développer le pays et construire l'économie car l'heure du partenariat a sonné...ces microprojets visent également à stabiliser le climat sociopolitique. Selon Choi, ces projets sont financés dans la fourchette de 300.000 à 420.000 francs CFA pour une durée de 100 jours pour occuper sainement les jeunes. Au nom de la jeunesse de San Pedro, Jacques N'Guessan Obouo a pris solennellement l'engagement pour montre à la face de l'ONUCI le sens aigu de responsabilité des jeunes ivoiriens. »

Choi était à Daloa
Nord Sud
– « Le Représentant spécial du SG de l'ONU, Y. J. Choi a appelé, mardi, les habitants de Daloa à mettre leur passion et leur énergie au service de la paix. Il s'exprimait devant les autorités locales et les jeunes de la cité des Antilopes dans le cadre de sa tournée promotionnelle nationale des « 1000 microprojets ». « Aidez-nous avec votre propre énergie à vous aider » a déclaré Y.J. Choi à la population, venue en grand nombre l'écouter à la salle de conférence de la préfecture ».

L'ONUCI finance « 1000 microprojets » pour les ex-combattants
Nord Sud
– « L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) va financer 1000 microprojets destinés à la réinsertion des ex-combattants en vue de favoriser un environnement sécuritaire stable avant l'élection présidentielle du 30 novembre, a annoncé l'Organisation. Ce projet d'un montant de 4 millions de dollars a officiellement été lancé par le Représentant spécial du SG de l'ONU, YJ Choi, à Bouaké (centre, fief de l'ex rébellion des Forces Nouvelles FN). »

Après les différents soulèvements des démobilisés : Les Forces nouvelles s`expliquent
Le Nouveau réveil
– "Suite aux soulèvements répétés des éléments démobilisés des forces armées des Forces nouvelles des derniers temps, après donc le retour au calme dans la ville de Bouaké, hier, vendredi 22 août, les autorités des Forces nouvelles ont organisé un point de presse au cours duquel le colonel Bamba Sinima, a invité les jeunes au dialogue...Après le rappel des derniers évènements à savoir le soulèvement des démobilisés, des 18, 20 et 21 aout, le directeur de cabinet du secrétaire général des Forces Nouvelles, se prononçant sur la question des 5 millions réclamés par chaque démobilisé, s'est posé la question de savoir "d'où vient cette affaire de 5 millions pour chacun. En tout cas, de l'interrogation de tous les responsables des forces nouvelles, il est apparu qu'aucune promesse de 5 millions n'a été faite par aucun responsable des Forces nouvelles et à qui que ce soit". Car dira t-il, "si c'est une nouvelle exigence, il serait bon alors que les jeunes posent le problème autrement. En ce moment-là, cela devient une nouvelle donne et il faut la soumettre aux responsables pour l'étudier et pour voir la faisabilité. Et, je crois que toutes les dispositions sont prises pour gérer une telle approche". Pour lui, "nous avons été surpris par la violence avec laquelle les jeunes ont cru devoir s'adresser aux Forces nouvelles. Le secrétariat général n'a jamais fermé ses portes. Nous n'avons jamais été fermés à la négociation. Alors, nous ne comprenons pas comment et pourquoi, les jeunes se lèvent, s'organisent et prennent les gourdins, foncent au secrétariat, viennent casser les portes, les bureaux, détruisent les ordinateurs, occupent les corridors alors qu'ils n'ont jamais demandé a être reçus par qui que ce soit", s'est-il étonné, avant de poursuivre ''je ne crois pas que la méthode utilisée soit vraiment la bonne. Il faut que les jeunes sachent que les FN sont disposées à les recevoir''. Au nom de Guillaume Soro, Premier ministre et secrétaire général des Forces nouvelles, il a invité au dialogue. "Ce que je demande aux jeunes gens, au nom du cabinet du Secrétaire général des Forces nouvelles, c'est d'abandonner l'occupation de la voie publique. Donc, je les invite à un changement de méthode. Ce n'est pas par la violence qu'on communique. La violence ne règle pas les problèmes. Les méthodes utilisées par les jeunes jusqu'à présent pour se faire entendre doivent être abandonnées", a-t-il dit pour conclure. »

Les insurgés lancent un ultimatum de 48 h à Soro
Le Quotidien
– « Pour le troisième jour consécutif, les ex-rebelles révoltés de Bouaké ont encore manifesté sur la voie publique. Alors que le colonel Bamba Sinima appelait au calme, un groupe de manifestants conduits par l'ex-caporal Diaby a lancé un ultimatum à Guillaume Soro. Selon un témoin joint par téléphone hier, les insurgés ont promis de "faire de Bouaké une ville morte", si leurs exigences n'étaient pas satisfaites dans 48 heures». Nos sources indiquent que les manifestants ont lancé cet ultimatum au corridor nord (Pont bascule) qu'ils ont fermé pendant une quinzaine de minutes, avant de se disperser. Celles-ci précisent que l'ex-caporal Diaby et ses camarades continuent de réclamer la somme de 5 millions pour chaque ex-combattant. «Cette fois, les manifestants n'étaient pas très nombreux, mais ils étaient très déterminés et menaçants. Pour eux, le versement de cette somme à chaque ex-combattant n'est pas négociable», a rapporté notre source. »

Mouvement à Bouaké / Les Forces nouvelles se multiplient - Une rébellion est née
Le Temps -«
[...] En s'emparant de certaines localités de l'Ouest du pays pour rejoindre le MPCI. Afin d'affaiblir davantage le pouvoir en place. En effet, le MPCI, le MPIGO et le MJP ne forment qu'un et même mouvement qui s'appellera plus tard les Forces nouvelles. Aujourd'hui dirigé par Guillaume Soro, ce mouvement est au gouvernement avec comme Premier ministre, leur Secrétaire général, grâce à l'accord politique de Ouagadougou signé avec le Président Laurent Gbagbo en mars 2007. Pour ceux qui savent lire entre les lignes, les adversaires du Premier ministre utilisent la même stratégie que les rebelles au début de la guerre dans le but de l'affaiblir. Et remettre à plat tous les accords précédemment signés. Qui tire les ficelles ? On ne saurait répondre. Mais il est probable qu'on assiste à une récupération en douceur des insurgés pour déstabiliser Guillaume Soro. Qui, faut-il le rappeler, a toujours été contesté à la tête de ce mouvement. Son plus grand ennemi demeure à ce jour, le Sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit " IB ", rejoint plus tard dans sa fronde par Koné Zacharia, l'ex-homme fort de Vavoua. Soro a du pain sur la planche. »

Dans un autre article ce quotidien indique : Mouvement de révolte à Bouaké : Les manifestants changent de discours
Le Temps
-« "Qu'on nous ait fait des promesses ou pas, nous pensons que le temps que nous avons passé au sein des Forces nouvelles mérite une récompense et nous avons estimé cela à 5 millions de francs CFA". Ce discours est un élément nouveau qui vient nourrir la contestation de l'autorité du Secrétaire général de la rébellion. Face à la radicalisation des manifestations dans son fief, Guillaume Soro a haussé hier, le ton. Pour le Secrétaire général des FN, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une désinformation et d'une intoxication. "Il y a eu beaucoup de désinformation et d'intoxication à la suite du passage d'une mission de l'ONUCI pour le lancement de 1000 microprojets. Personne ne peut donner 5 millions à un ex-combattant. Il ne faut pas tromper les gens". Et Guillaume d'expliquer d'où serait venue l'intox. "Pour ces microprojets, on a donné le chiffre de 450.000 FCFA. Et les Nations unies ont souhaité que ceux qui sont intéressés par ces microprojets se mettent à dix. Ca fait donc 4,5 millions et 5 millions pour d'autres. Je ne sais pas comment la communication a été faite. Mais c'est parti comme une traînée de poudre, comme quoi, les Nations unies avaient cinq millions de dollars. Et cette somme, repartie, devait permettre de donner cinq millions de francs CFA à chaque démobilisé. Voyez comment sont parties les rumeurs. L'élément, lui, a entendu qu'il va avoir cinq millions. Bien sûr qu'à l'occasion de ce genre de choses, il y a beaucoup de manipulations. Il ne faut pas tromper les gens". A cette réaction du Secrétaire général des Forces nouvelles, il est nécessaire d'ajouter celle qu'aurait tenue sur les antennes de ONUCI-FM, son Directeur de cabinet qui aurait mis le feu aux poudres. "Nous l'avons appris sur les antennes de la radio (Onuci-fm, ndlr) venant de Bamba Sinima, le Directeur de cabinet du Secrétaire général des Forces nouvelles. Il a même osé dire que personne ne nous a promis la somme de 5 millions de franc CFA. Et qu'il ne comprend pas d'où vient cette revendication portant sur cette somme". Qui du Caporal Diaby porte-parole du MPDCI et de la hiérarchie (Guillaume Soro SG des Forces nouvelles et Bamba Sinima son Dir-cab) dit la vérité ?[...] »

Evénement de Bouaké - Conseil de "guerre" des FDS à Yamoussoukro -
Le Temps
- [...] Ce mouvement d`humeur (des ex-combattants) gagne en ampleur et menace dangereusement le processus de paix en cours. Fort de cette analyse, l`état-major des Armées, qui a pour souci de faire en sorte que ce fragile espoir du retour à la normale ne s`estompe pas, a décidé de prendre les mesures préventives. Dans cette optique, le Chef d`Etat-major des Armées, le Général de Division, Philippe Mangou, a eu hier, à la garde républicaine, à Yamoussoukro, une réunion qui avait tout l`air d`un conseil de guerre. A cette rencontre, étaient présents, la quasi-totalité de la hiérarchie militaire, y compris le patron du Centre de Commandement intégré (CCI), Nicolas Kouakou. Rien n`a filtré de ce huis clos. Mais on le devine aisément, outre les événements de Bouaké, nul doute que la récente affaire d`armes disparues de la poudrière de Yamoussoukro a été au centre des débats. Aussi, le sempiternel problème d`arriérés des primes de guerre baptisées " Haut les cœurs " a-t-il eu une place de choix à ce conclave. Il se murmure qu`un mouvement d`humeur est imminent dans la partie sud du pays, en zone gouvernementale. Sur cette question, les responsables de la grande muette s`échinent à expliquer aux éléments que la situation financière du pays ne permettent de satisfaire d`un trait les arriérés des " Haut les cœurs". Néanmoins, il est question de majorer les soldes des militaires relativement à leur présence sur la ligne de front ou en base arrière. Ce palliatif ne semble pas rencontrer l`assentiment des soldats. Toutes ces questions, de sources militaires, sont traitées avec minutie, aussi bien par les autorités militaires que politiques. Parce que l`échéance électorale que tout le monde appelle de ses vœux passe par un front militaire apaisé. C`est pourquoi, de l`avis des analystes militaires, si le CCI ne prend pas rapidement pied à Bouaké, la situation ira crescendo et, à coup sûr, embrasera toute la zone CNO, où les ex-combattants sont à la merci des ennemis de la paix. »

Bédié à Bouaké/ Djédjé Mady: "Le programme de la tournée reste inchangé"
Fraternité Matin
–« Le secrétaire général du Pdci-Rda, Pr Alphonse Djédjé Mady, est arrivé hier après-midi, à Bouaké, en provenance d'Abidjan dans le cadre la visite du président du parti, Henri Konan Bédié, qui démarre dimanche. Une tournée d'une semaine qui intervient au moment où des ex-combattants démobilisés des Forces armées des Forces nouvelles manifestent, depuis lundi, pour réclamer le paiement de primes. Le secrétaire général du Pdci s'est réjoui de constater que le corridor sud de Bouaké qui était fermé jeudi, du matin au soir, est ouvert à nouveau ; ce qui a permis à sa délégation d'accéder à la capitale de la Vallée du Bandama. «Je suis là pour jeter un dernier coup d'œil sur les préparatifs», a-t-il expliqué lors d'un entretien téléphonique. Il a ajouté que «le programme reste inchangé» en dépit des derniers soubresauts. Mieux, il a confié avoir rencontré le secrétaire général des Forces nouvelles avant d'effectuer ce voyage et a promis, en tant qu'allié dans le cadre du G7, de profiter de la présence de la direction du parti dans la région pour poursuivre le dialogue en cours entre les manifestants et leurs responsables. [...]. »

Menace de non certification de la présidentielle, Almoustapha s'oppose a Choi
L'inter
– « Le président du Mouvement J'aime Gbagbo (MJG), Touré Al Moustapha, s'est élevé hier dans nos locaux, contre les propos du Représentant spécial du SG de l'ONU, Young Jin Choi. Ce dernier a au cours d'une tournée à l'ouest de la Côte d'Ivoire menacé de ne pas certifier l'élection présidentielle si les troubles persistaient. « Si la paix est troublée je ne pourrai jamais certifier les élections » avait laissé entendre Choi notamment. Pour ne pas en arriver là, Choi a demandé la sécurisation de cette élection en trouvant une alternative au problème des ex-combattants et des miliciens. (...) A en croire Al Moustapha, les propos de Choi pourraient ouvrir une brèche dans la quelle les opposant de Gbagbo s'engouffreront, le moment opportun...il ne faut pas donner l'opportunité aux mauvais perdants de troubler cette élection [...] De toutes les façons, a déclaré Al Moustapha, ce sont les Ivoiriens qui vont voter leur président, et non Choi. [...] ».

Le quotidien Soir Info revient sur cette information : « Menace de non certification des élections en Côte d'Ivoire, Al Moustapha fâché contre Choi »

Menaces sur les audiences foraines de rattrapage : Les greffiers posent leurs conditions
Le Nouveau réveil
– « "Pas de primes, pas de déplacement ! Pas d'application du décret, pas de déplacement non plus ! Toutes les deux requêtes sont cumulatives", ainsi parlait Me Dakoury Roger pour résumer son propos liminaire. C'était au cours d'une conférence de presse organisée, hier, dans la salle d'audiences de la cour d'appel du tribunal d'Abidjan. Il s'agit pour le collectif autonome des syndicats des greffiers de Côte d'Ivoire dont il assure la présidence, de se prononcer sur les audiences foraines de rattrapage. Prévues pour démarrer le 27 août 2008, ces audiences dites de la dernière chance pourraient connaître des perturbations à cause du refus des greffiers d'y participer. Pour se justifier, Me Dakoury et ses hommes évoquent un certain nombre de préoccupations qui ne sont pas des moindres. "Les greffiers de Côte d'Ivoire décident, dès à présent, de subordonner leur participation à l'opération complémentaire des audiences foraines débutant le 27 août prochain : premièrement au désarmement effectif de tous ceux qui sont illégalement porteurs d'armes à feu sur l'ensemble du territoire ; deuxièmement : à la prise effective du décret portant modalités d'application de l'ordonnance n°2008-16 du 11 février 2008 portant statut des greffiers ; troisièmement : aux perdièms dus au titre des audiences précédentes ainsi que les perdièms auxquels ils ont droit pour l'opération du 27 août 2008", indiquait-il dans son exposé liminaire. Interrogé sur l'opportunité de ce bras de fer que le collectif est en train d'engager au moment où l'on parle de sortie de crise, le président Dakoury a donné une réponse qui a soulevé l'hilarité collective et les applaudissements des syndicalistes. "Les Blancs ont donné l'argent. Il y a des gens qui sont assis à Abidjan pour bouffer et c'est nous qui devons aller braver les armes. On ne cherche pas l'argent pour payer des cercueils", a-t-il expliqué. »

Sensibilisation sur le processus électoral : La CEI forme son personnel
Abidjan.net
– Communiqué de la CEI – « Le démarrage de l'identification de la population et du recensement électoral est annoncé pour les jours à venir. Et pour susciter l'engouement des populations lors de ces différentes opérations, la Commission Electorale Indépendante (CEI) a initié un séminaire d'orientation à l'intention de son personnel, particulièrement ses services de sensibilisation et de communication. Lors de la séance d'ouverture qui s'est déroulée au siège de l'institution électorale, le vendredi 22 août 2008, le Président Robert Beugré Mambé a (...) exhorté à participer activement à cette séance car, leur a-t-il souligné « Votre rôle est fondamental dans le processus de sortie de crise (...). La Vice Présidente Dr Fatoumata Traoré-Diop, présidente du comité d'organisation, elle a indiqué qu'à travers ce séminaire, elle attendait que les participants soient instruits sur les attributions et le fonctionnement de la CEI et imprégnés du programme de sensibilisation de la CEI... « Il s'agit d'une rencontre d'harmonisation et d'orientation. Bientôt nous irons à l'identification de la population et au recensement électoral. Cette phase ne peut se faire que s'il y a une bonne campagne de sensibilisation et de communication. Pour réussir cela aussi, il faut que notre personnel soit outillé... Plusieurs commissaires ont participé au lancement de ce séminaire dont le Vice Président Gomis Jean Baptiste, le Conseiller Gbané Bourahima, le Trésorier adjoint Kromel Milidji et Mme Tchicaya Marie Madeleine. Ce séminaire, notons-le a vu la forte participation de la Division de l'Assistance Electorale et Information de l'ONUCI, de l'ONG américaine IFES et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). »

Présidentielle : Alioune Tine doute du 30 novembre
Fraternité Matin
– « Evaluer le processus électoral en Côte d'Ivoire sans négliger l'apport de la société civile ivoirienne. Tel est le but de la conférence de presse qu'a animée hier, dans un Hôtel, au Plateau, Pr. Alioune Tine, président de la «Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO)», à l'initiative de la structure qu'il dirige et de la «Coalition de la société civile pour la paix et le développement démocratique en Côte d'Ivoire (COSOPCI)». Sans faux fuyant, l'animateur venu du Sénégal, a fait remarquer que «c'est en bannissant la politique de l'autruche qu'on peut avancer ... sur le processus électoral en Côte d'Ivoire». En clair, les structures chargées de chapeauter ce processus doivent tenir un langage de vérité. Selon lui, «la date du 30 novembre 2008 ne peut objectivement et techniquement être tenue». Devant les journalistes, il a dénoncé le fait que la Commission électorale indépendante, une structure technique, soit composée de représentants des partis politiques. Le président de la RADDHO a exprimé une inquiétude : «S'il n'y a pas d'élection en Côte d'Ivoire, la sous- région va en souffrir, car ce serait la dévaluation du franc CFA, la misère va s'agrandir. Donc, personne n'a le droit de reculer aujourd'hui». Le redéploiement de l'administration, le désarmement, la question de la sécurité...et de l'autorité de l'Etat font partie des points sur lesquels Pr. Alioune Tine s'est appesanti. Quant aux primes que réclament certaines personnes, il a demandé d'arrêter le chantage. Et d'ajouter : « La violence, que ce soit ici en Côte d'Ivoire ou en Afrique, nous n'en voulons plus», a-t-il dit. »

Riarc : Le Riarc pour la suppression des peines privatives de liberté des journalistes
Fraternité Matin
– La suppression des peines privatives de liberté, dans les pays africains, pour les délits et crimes commis par voie de presse. Une autonomie financière pour les instances de régulation de la communication. Conférer aux régulateurs l'indépendance dans la gestion professionnelle des dossiers. La nomination ou la désignation des responsables en charge de la régulation ne doit constituer un obstacle à l'indépendance des instances de régulation. La nécessité de donner aux instances de régulation de la communication. et au RIARC, les moyens de se doter d'instruments techniques. La convergence et l'harmonisation des politiques par une approche concertée au niveau régional voire international. Telles sont, en substance, les résolutions du colloque international sur «Régulation, démocratie et bonne gouvernance». Organisé les mercredi et jeudi derniers, par le Réseau des instances africaines de régulation de la communication (Riarc), à la Fondation Félix Houphouet- Boigny, pour la recherche de la paix de Yamoussoukro. [...] ».

Riarc : Les ministres Sy Savané et Dano Djédjé rassurent la presse étrangère
Fraternité Matin–
« Juste après la cérémonie de clôture du colloque international sur «Régulation, démocratie et bonne gouvernance», les co- présidents de la rencontre, les ministres Sy Savané et Dano Djédjé, respectivement ministres de la Communication et de la Réconciliation nationale, ont conjointement accordé une tribune à la presse étrangère qui a assuré la couverture de l'évènement. Ses journalistes, qui ont glissé sur le terrain politique, ont voulu en savoir plus sur la situation politique en Côte d'Ivoire. Surtout que les sauts d'humeur enregistrés à Bouaké ont joué sur le programme pré établi par les organisateurs. Parce que la virée prévue le lendemain dans le fief de l'ex-rébellion a purement et simplement été annulée. Le ministre Dano Djédjé a indiqué que cette situation était prévisible parce qu'on ne sort pas d'une crise comme dans un gala. « Les évènements de Bouaké sont des sauts d'humeur de jeunes qui, selon la version officielle, n'auraient pas perçu leurs soldes. Si tel est le cas et qu'il n'y a rien d'autre de caché, le problème trouvera solution», a-t-il estimé. Avant de préciser qu'il y a certaines personnes qui ne veulent pas de la sortie de crise. Toutefois, a-t-il souligné, «des accords de Ouagadougou apportent satisfaction. L'objectif final qu'il ne faut pas perdre de vue est la sortie de crise». A la question de savoir ce qu'il adviendra si les élections n'ont pu avoir lieu le 30 novembre prochain, Pr Danon Djédjé a dit que c'est la Constitution qui sera appliquée. Et en pareille circonstance, celle-ci autorise le Président élu à diriger jusqu'à ce qu'un autre nouvellement élu prête serment.
Abondant dans le même sens, le ministre Sy Savané s'est, quant à lui, interrogé: «Faut-il tout mettre en vacances et attendre les élections? Où faut-il construire pas à pas pour aller aux élections?» Comme pour attirer l'attention de l'auditoire sur les conséquences qui pourraient découler du non-respect de la constitution. Instruisant les uns et les autres, le ministre de la Communication fera savoir que la Côte d'Ivoire est confrontée à trois types de problèmes. L'ajustement économique, le choc extérieur avec les cours de pétrole et la flambée des prix et la sortie de crise, qui demeure très coûteuse. Dès lors, a-t-il soutenu, « il n'est pas étonnant que l'Etat ne puisse pas tout faire en même temps».

Campagne contre les violences faites aux femmes
Le Temps
– « Les associations et réseaux de femmes de Côte d'Ivoire ont convenu mercredi 20 août 2008 au siège de l'ONUCI, à Abidjan, avec des structures onusiennes et gouvernementales, de la mise en œuvre d'un plan d'action urgent, dont l'objectif est de lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles à travers le pays. Le plan d'action s'articule autour de 4 activités principales : la sensibilisation, la prise en charge, la formation et la lutte contre l'impunité. [...] ».