REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU SAMEDI 20 AOUT 2011

20 aoû 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU SAMEDI 20 AOUT 2011



Young-Jin CHOI salue les efforts de Blaise COMPAORE pour le retour de la paix en Côte d'Ivoire

Le Faso.net-Le Président du Faso Blaise COMPAORE a reçu le 18 août 2011, le représentant spécial du Secrétaire général de l'Organisation des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), Monsieur Young-Jin CHOI. Après quatre années en Côte d'Ivoire, Monsieur CHOI en fin de mission est allé faire au Facilitateur du dialogue direct inter ivoirien, le point de l'évolution politique et militaire post électorale dans ce pays. Selon le diplomate onusien, « un nouveau chapitre s'ouvre en Côte d'Ivoire avec beaucoup de promesses grâce au Facilitateur qui a su avec clairvoyance travailler pour une sortie de crise ». Il était donc de son devoir d'exprimer au Président Blaise COMPAORE, « toute sa reconnaissance car sa mission commence à porter ses fruits ».Un nouveau chapitre s'ouvre en Côte d'Ivoire, avec quatre tâches principales, à savoir « la restauration de la stabilité, la réconciliation nationale, les élections législatives et la relance économique », a fait savoir Monsieur CHOI. Le chef de l'ONUCI s'est voulu rassurant quant au « climat de paix qui règne en Côte d'Ivoire grâce essentiellement à la facilitation du Président Blaise COMPAORE » et il reste maintenant, a-t-il ajouté, à « travailler pour la prospérité de ce pays, la relance économique qui sera bénéfique non seulement pour la Côte d'Ivoire, mais pour l'ensemble de la sous-région ouest-africaine ».

Côte d'Ivoire: Gbagbo inculpé, un "recul de l'Etat de droit"

AFP - L'un des avocats de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son épouse Simone Gbagbo a dénoncé vendredi "un recul considérable de l'Etat de droit" après l'inculpation du couple pour "crimes économiques" par la justice ivoirienne."C'est un recul considérable de l'Etat de droit en Côte d'Ivoire", a déclaré à l'AFP Me Hervé Gouaméné. "Cette inculpation est prise en violation de la Constitution, des lois ivoiriennes et des droits de la défense. Laurent Gbagbo n'est pas un justiciable ordinaire au regard de la loi portant statut des anciens chefs d'Etat", a-t-il affirmé. En tant qu'ancien président, M. Gbagbo devrait être jugé par la Haute cour de justice, a assuré l'avocat, promettant d'engager des recours contre la procédure en cours. Le procureur d'Abidjan a annoncé jeudi l'inculpation pour "crimes économiques" de Laurent et Simone Gbagbo. Arrêtés le 11 avril après quatre mois de crise postélectorale, dont deux semaines de guerre, ils avaient été placés ensuite en résidence surveillée dans le nord du pays. L'ex-président demeure dans une résidence à Korhogo (nord) et Mme Gbagbo devait quitter la sienne à Odienné (nord-ouest) pour rejoindre la prison de la ville.

Le parti de Laurent Gbagbo demande à la justice la reconnaissance de son statut d'ancien chef d'Etat

Xinhuanet - Le secrétaire national à la Communication du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) Augustin Guéhoun a demandé vendredi à la justice ivoirienne de reconnaître le statut d'ancien chef d'Etat de M. Gbagbo dans la procédure judiciaire qu'elle vient d'entamer. Dans une déclaration à la presse, M. Guéhoun a invité les autorités judiciaires qui ont pris la décision d'inculper le couple Gbagbo au respect des règles en la matière."M. Gbagbo est ancien chef d'Etat et il y a des dispositions à prendre à cet effet. Il ne doit être jugé que par la Haute cour de justice", a estimé le responsable de la communication du FPI. Concernant les charges retenues contre le couple Gbagbo, notamment "crimes économiques", "concussion", "détournements de deniers publics" et "vol aggravé", Augustin Guehoun a indiqué que le FPI prend acte de la décision du procureur, mais qu'il attend les preuves de ces charges. Le procureur de la République près le tribunal d'Abidjan Simplice Kouadio a annoncé jeudi l'inculpation pour "crimes économiques" de l'ancien chef d'Etat ivoirien Laurent Gbagbo et de son épouse, tous deux arrêtés depuis le 11 avril et assignés à résidence dans le nord du pays. Après leur inculpation, Laurent Gbagbo désormais sous contrôle judiciaire restera dans la même villa à Korhogo (nord) en détention préventive, tandis que son épouse qui vivait dans une villa à Odiénné (nord-ouest) sera transférée dans la prison civile de la ville, selon une source judiciaire.

« Laurent Gbagbo reste debout »

L'Express - Au lendemain de l'inculpation de l'ex-président ivoirien pour "crimes économiques", son porte-parole Justin Koné Katina répond à LEXPRESS.fr Seul porte-parole mandaté -fin mai- par l'ex-président ivoirien, Justin Koné Katina fut ministre délégué au Budget au sein du dernier gouvernement de l'ère Laurent Gbagbo. Pour LEXPRESS.fr, cet ancien cadre de l'administration fiscale réagit à l'inculpation de son mentor et dépeint l'état d'esprit du reclus de Korhogo (nord).

L'Express- Laurent Gbagbo, a annoncé hier jeudi le procureur d'Abidjan, vient d'être inculpé de " crimes économiques ". Que vous inspire cette décision ?

Justin Koné Katina-Je l'ai apprise par voie de presse. Attaché à la légalité, j'attends qu'elle soit signifiée à l'intéressé et à ses avocats. Cela posé, je suis déçu et inquiet. Je me rends compte que le président [Alassane] Ouattara, en dépit des conditions dans lesquelles il est parvenu au pouvoir, ne mesure pas la responsabilité qui lui revient en matière de reconstruction de la cohésion sociale et de réconciliation. La crise électorale qui a secoué la Côte d'Ivoire résulte de frustrations qui lui sont en grande partie imputables, qu'elles soient nées du putsch de 1999, de la tentative de coup d'Etat de 2002 ou des violences qui ont suivi. Et je tiens à rappeler à cette occasion que, au regard de la résolution 1975 du Conseil de sécurité, ni la France ni l'Onu n'avaient mandat d'arrêter et de remettre Laurent Gbagbo aux autorités actuelles. Autant dire que j'ai peur pour la suite.

L'Express- Les conseils de l'ancien chef de l'Etat et vous-même avez maintes fois dénoncé le flou de son statut juridique Cette inculpation a au moins le mérite de clarifier la donne.

Justin Koné Katina-De fait, elle la modifie. Jusqu'alors, le président Gbagbo était en résidence surveillée, régime relevant d'une mesure administrative ; le voilà désormais inculpé, donc sous contrôle judiciaire. Mais l'inquiétude mentionnée précédemment demeure : Laurent Gbagbo a été arrêté dans ses fonctions de chef d'Etat. Il jouit donc en Côte d'Ivoire d'une immunité. Aucun magistrat ne détient la compétence de l'inculper en quoi que ce soit. Chez nous, un chef d'Etat, en exercice ou pas, ne peut être jugé par une juridiction de droit commun.

L'Express- Reconnaissez-vous en revanche la compétence de la Cour pénale internationale (CPI), dont le procureur devrait indiquer le mois prochain s'il y a lieu ou non de poursuivre Laurent Gbagbo et plusieurs membres de son entourage ?

Justin Koné Katina-Je ne dispose d'aucune information confirmée quant à cette échéance. Mais qu'il soit ivoirien ou international, un tribunal qui prétendrait juger Laurent Gbagbo jouerait un jeu dangereux pour le pays. Gare à la justice sélective. Comment passer sous silence les milliers de morts recensés depuis 2002, y compris les civils victimes d'exactions commises après le 11 avril [date de l'arrestation de l'ex-président]. J'ai ainsi donné instruction à nos avocats d'insister sur la nécessité de faire la lumière sur les tueries commises dans le quartier d'Abobo et imputées aux Forces de défense et de sécurité [pro-Gbagbo]. Si après cela, on décrète qu'un seul camp est fautif, c'est à désespérer du droit.
(...)

L'Express- Des rumeurs contradictoires ont également circulé quant à son état de santé et à son moral. Qu'en est-il ?

Justin Koné Katina-Celui qui pense que Laurent Gbagbo pourrait s'effondrer le connaît mal. Bien sûr, il a été moralement touché par les violences subies au milieu des siens. Recevoir 15 jours durant des bombes sur sa maison, voilà qui n'a rien d'un dîner de gala. Mais ce qui l'a blessé le plus, c'est l'attitude de la France. Car le président est tout sauf francophobe. Il était même le plus francophile des candidats à la présidence, et a toujours rêvé de bâtir en Côte d'Ivoire une démocratie à la française. Il ne comprend pas que l'armée d'un pays dont il chérit les valeurs ait pu le pilonner du fait d'un contentieux électoral que les Ivoiriens auraient pu régler entre eux. Voilà qui l'affecte bien plus que son arrestation, d'autant qu'il en est à son cinquième emprisonnement.

Une certitude : Laurent Gbagbo ne marchandera ni ne monnayera jamais sa reddition. Il reste debout.

L'Express- Au cours de cet entretien, vous avez à plusieurs reprises mentionné le " président Gbagbo ". Est-ce à dire que vous le considérer toujours comme le chef de l'Etat légitime ?
Justin Koné Katina- Soyons clairs. Laurent Gbagbo ne détient pas l'effectivité du pouvoir. Il ne peut donc poser les actes d'un chef d'Etat en exercice. Mais il reste en droit de revendiquer ce statut.

Les policiers qui s'adonneront au racket seront radiés, prévient le ministre de l'Intérieur

Xinhuanet - Le ministre ivoirien de l'Intérieur Hamed Bakayoko a menacé jeudi à Abidjan de radier tout policier qui s'adonnera au racket. Le ministre qui intervenait au cours d'une cérémonie de rétrocession des commissariats et brigades de gendarmeries aux policiers et gendarmes professionnels a exhorté les agents de police à reprendre le travail dans leurs locaux réhabilités et à l'exercer dans la probité et la responsabilité.
« Notre combat est que vous créer un environnement propice travailliez dans de bonnes conditions. Le gouvernement va dégager les moyens pour que les militaires, les gendarmes et les policiers travaillent dans de bonnes conditions », a déclaré M. Bakayoko. Pour sa part, le ministre délégué à la Défense Paul Koffi Koffi a demandé aux forces de sécurité de rassurer les populations et de permettre à celles-ci de vaquer à leurs occupations en toute sérénité. Le chef d'état-major général des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) le général Soumaïla Bakayoko a demandé aux soldats des FRCI qui occupaient les locaux des gendarmes et des policiers dans les brigades et commissariats qu'ils deviendront désormais une force d'intervention basée dans une caserne.« Chaque fois que cela sera nécessaire, nous allons intervenir pour appuyer la police et la gendarmerie », a expliqué le général. Au plus fort de la crise postélectorale, les ex-combattants des FRCI avaient occupé les brigades et commissariats de police, obligeant les gendarmes et policiers à déserter les lieux. Après des travaux de réhabilitation, le gouvernement ivoirien a décidé de rétrocéder les locaux à leurs anciens occupants afin de la reprise des procédures administratives et judiciaires.

Déchets toxiques: des milliers d`Ivoiriens toujours pas indemnisés

AFP- Amnesty International a appelé vendredi le nouveau gouvernement ivoirien à "agir fermement" pour que des milliers de victimes des déchets toxiques déversés en 2006 à Abidjan perçoivent l`indemnisation prévue, et mis en cause l`association chargée de la répartir."Plus de 6.000 personnes n`ont toujours pas reçu ce qui leur est dû, (...) après un accord obtenu difficilement auprès de Trafigura", l`affréteur du cargo Probo Koala, affirme l`ONG dans un communiqué. Dénonçant, cinq ans après le déversement des déchets, les "retards répétés et (le) manque de transparence" qui ont marqué l`opération de dédommagement, l`organisation de défense des droits de l`Homme a appelé les autorités à "agir fermement pour montrer que la corruption et le détournement de fonds ne seront pas tolérés".

Selon l`ONG, la somme totale des indemnisations versée par Trafigura "dépassait les 260 millions de dollars, mais on ignore ce qu`est devenue une bonne partie de cet argent", dont la distribution avait été confiée à la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques (CNVDT-CI).Après un accord signé en septembre 2009, Trafigura a versé 22,5 milliards de francs CFA (33 millions d`euros) destinés à quelque 30.000 victimes. En février 2007, la compagnie avait conclu un accord amiable avec l`Etat ivoirien qui arrêtait toute poursuite en contrepartie du versement d`une indemnisation globale de plus de 100 milliards de FCFA (152 millions d`euros)."Le gouvernement de Côte d`Ivoire doit veiller à ce que la CNVDT-CI verse aux plaignants les millions qu`elle leur doit", a insisté Amnesty. Le déversement de résidus toxiques du cargo Probo Koala à Abidjan en août 2006 avait causé la mort de 17 personnes, selon la justice ivoirienne, et des milliers d`intoxications. La compagnie a toujours nié qu`il ait pu provoquer décès et maladies graves.