REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 20 ET DIMANCHE 21 AOUT 2011

20 aoû 2011

REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 20 ET DIMANCHE 21 AOUT 2011



A quelques jours de son départ définitif, Choi craint pour Ouattara

Le Nouveau Courrier - Au sortir jeudi des bureaux du président burkinabé, Blaise Compaoré, autre pion essentiel de la coalition anti-Gbagbo, Young Jin Choi a brocardé une fois de plus l'ancien président ivoirien. Allant plus loin, le diplomate coréen déclarera : «Le président Ouattara pourra tenir après mon départ (...). Non seulement il tiendra, mais il pourra être un grand leader de la Côte d'Ivoire. Tout s'annonce bien pour la restauration de la paix et de l'ordre en Côte d'Ivoire, de même que pour la réconciliation nationale». Young Jin Choi exprimait ainsi son soutien à celui qu'il a contribué à installer à coups de canon et de roquettes au pouvoir. Ce qui est normal. Mais à l'analyse, ces propos cachent maladroitement les appréhensions de Young Jin Choi quant à la capacité du nouveau régime à conduire le processus de paix à bon port. Le presque ancien représentant du secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire est inquiet face à la tournure que prennent les choses depuis quatre mois après l'éviction de Gbagbo du pouvoir. [...]

Le numéro deux de l'ONUCI rencontre une délégation du RHDP

Le Jour plus - Le Représentant spécial Adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Arnauld Akodjènou a rencontré vendredi 19 août 2011, au siège du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire, (PDCI) une délégation du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix conduite (RHDP), conduite par le Président de son Directoire, le Professeur Alphonse Djédjé Mady.

A la fin des échanges qui s'inscrivent dans le cadre des visites de courtoisie qu'il a initiée avec les acteurs de la vie politique ivoirienne, M. Akodjènou a précisé que son rôle était de soutenir le Représentant spécial, YJ. Choi, dans l'a mise en œuvre de la résolution 2000 du Conseil de sécurité. Il a indiqué avoir eu l'opportunité de rencontrer les différentes structures du RHDP qu'il a rassuré sur la disponibilité de la mission. « Je serai à leurs côtés, derrière eux, pour pouvoir travailler à maintenir cette relation avec l'ONUCI afin de consolider ce qui est acquis et évaluer les étapes à travailler pour pouvoir franchir les prochains défis ».

Par ailleurs, le Représentant spécial adjoint a annoncé d'autres rencontres. « De temps en temps et très bientôt, nous allons nous retrouver pour étudier le côté technique des prochaines étapes qui attendent la Côte d'Ivoire », a rassuré M. Akodjènou.

Pour sa part, le Professeur Djédjé Mady s'est dit satisfait de cette rencontre de prise de contact qui a permis de faire le tour de la question notamment, au niveau de la suite du processus électoral. Il a également réitéré l'engagement du RHDP à se dévouer pour la tenue de législatives correctes, un sujet dont le RHDP envisage d'évoquer bientôt les aspects techniques avec l'ONUCI. « Comme par le passé, le RHDP en collaboration avec l'ONUCI, fera en sorte que tous les problèmes qui se posent à la Côte d'Ivoire puisent se régler, a-t-il conclu.

L'Onuci aux côté de la société civile

Nord Sud –Un atelier organisé, hier, par l'ONUCI a réuni le collectif de la société civile de Divo. Il était question pour la mission onusienne d'instruire ces leaders sur le rôle et la mission de l'Onuci dans le processus et à les exhorter à évaluer les différents rôles de la Société civile dans la gestion de la récente crise post-électorale afin de mieux s'acquitter de leur rôle lors des futures élections législatives qui s'annoncent.


L'inculpation de Gbagbo est 100% illégale - La loi de 2005 qui invalide tout

Le Nouveau Courrier - Dans notre édition d'hier, nous titrions, à propos des procédures ubuesques utilisées contre le couple Gbagbo : «Le Droit est mort en Côte d'Ivoire !» Un élément qui mérite d'être mis sur la place publique donne encore plus de force à notre constat. Il s'agit de la loi du 27 mai 2005, «portant statut d'ancien président de la République, d'ancien chef ou président d'institution nationale et d'ancien ministre». En effet, même si l'on admet que les faits supposés reprochés à Laurent Gbagbo ont été commis alors qu'il n'était plus président de la République – ce qui est une absurdité juridique puisque les pouvoirs d'un chef d'Etat s'éteignent au moment de la prestation de serment de son successeur, selon la Constitution –, si l'on élude le mystère qui est fait autour de la nécessaire autorisation du Conseil constitutionnel, on doit tout de même lire cette loi qui est très claire en son article 2. «Aucun ancien président de la République ne peut être poursuivi ou arrêté à raison des faits criminels ou délictueux par lui commis qu'avec l'autorisation de l'Assemblée nationale». L'institution parlementaire, à laquelle Ouattara a coupé les vivres en toute illégalité, n'a jamais donné aucune autorisation, qui ne lui a pas du reste été demandée.

Me Hervé Gouamené, Avocat des Gbagbo : ''C'est violation de la constitution''

Le Nouveau Courrier - «Notre réaction est une réaction d'indignation face à ces procédures, à ces inculpations qui violent pratiquement le droit et tout ce qu'il y a comme procédure et textes de loi en Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo n'est pas un justiciable ordinaire. Il est considéré comme un ancien président de la République, et en tant que tel, il y a une procédure spéciale qui est prévue par la loi relative aux statuts des anciens chefs d'Etat, des anciens présidents d'institutions et mêmes des anciens membres du gouvernement. Au regard de cette disposition spéciale-là, pour qu'un ancien président de la République soit arrêté et poursuivi, il faut que le procureur général près la Cour de cassation saisisse l'Assemblée nationale qui se réunit et autorise cela. Ce n'est pas ce qui s'est passé en ce qui concerne Laurent Gbagbo. Et c'est une violation de la constitution, des lois ivoiriennes et même des droits de la défense. C'est le même raisonnement pour Simone Gbagbo qui est député. Et au regard de l'article 68, aucun député ne peut être poursuivi aussi longtemps que l'Assemblée nationale ne s'est pas réunie pour lever son immunité parlementaire. Ce qui n'a pas été le cas. Et malgré cela, elle a été inculpée. C'est un recul considérable de l'Etat de droit en Côte d'Ivoire».

Ex-combattants, jeunes sans emploi 5000 emplois disponibles
Nord Sud - Le Projet d'assistance post-conflit et l'Agence nationale de gestion des routes ont signé une convention en vue de l'entretien de la voirie dans le district d'Abidjan. Créant ainsi cinq mille emplois pour des ex-combattants, des individus associés aux conflits et des jeunes à risque sur une période d'un an.
Ce sont d'ex-combattants, des individus associés au conflit et des jeunes à risque (sans emploi) qui seront contents. Cinq mille emplois sont disponibles pour eux afin d'entretenir mille kms de voirie dans le district d'Abidjan. Le projet s'inscrit dans le cadre d'une convention de 4,4 milliards Fcaf signée, hier à la primature, entre le Projet d'assistance post-conflit (Papc) et l'Agence nationale de gestion des routes (Ageroute). Les recrues auront à débrousser les accotements, à colmater les nids-de-poule, à curer les ouvrages de drainage, à désensabler et à balayer les chaussées et à entretenir les espaces verts. Cent brigades de vingt-cinq jeunes chacune seront formées par l'Ageroute et travailleront sur une période de douze mois. Le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi, représentant le Premier ministre, a confié que « l'occupation saine des jeunes dans un contexte post-conflit est un défi majeur du gouvernement ». C'est pourquoi il a salué le bailleur de fonds, la Banque mondiale, pour son appui. Il a souligné que, dès le mois de septembre, on devrait voir dans les communes concernées (Abobo, Yopougon, Attécoubé, Koumassi, Marcory, Port-Bouët, Adjamé et Anyama) des jeunes en train de faire des travaux d'assainissement.