REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 27 JUILLET 2011

27 juil 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 27 JUILLET 2011







Crise
ivoirienne: exonérations fiscales pour les entreprises sinistrées




 




AFP –

Les entreprises de Côte d`Ivoire sinistrées lors de la crise postélectorale, en
raison notamment de pillages, vont bénéficier en 2011 d`exonérations fiscales
atteignant plus de 30 milliards de francs CFA (quelque 50 M EUR), ont annoncé
mardi les services des impôts. Le gouvernement a décidé "d`annuler tous les
arriérés d`impôts des entreprises entièrement détruites, représentant une perte
fiscale de 32,4 milliards FCFA", a affirmé le nouveau directeur des Impôts,
Pascal Abinan, lors d`une conférence de presse. De nombreuses entreprises ont
été sinistrées lors de la crise (novembre 2010-avril 2011), en particulier
durant les pillages qui ont accompagné les combats du début avril à Abidjan. "La
Côte d`Ivoire est un pays solide parce qu`ailleurs après une crise profonde vous
ne pouvez pas mobiliser ce niveau de recettes", a estimé M. Abinan, soulignant
que depuis mai le montant des recettes fiscales dépassait les prévisions. "Les
tendances économiques qui se dessinent sont encourageantes, la Côte d`Ivoire va
rebondir beaucoup plus rapidement car la confiance est de retour, matérialisée
par l`affluence des investisseurs" a-t-il encore jugé. Par ailleurs, le
gouvernement de Côte d`Ivoire, première puissance économique d`Afrique de
l`Ouest francophone, a promis récemment de consacrer six milliards de francs CFA
(environ 10 M EUR) au dédommagement des entreprises victimes des pillages.




 




Côte d`Ivoire : RSF
réclame la libération d`un journaliste pro-Gbagbo




 




AFP -

Reporters sans frontières (RSF) a réclamé mardi la "libération immédiate" d`un
journaliste proche du régime du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, et dit
son refus de "règlements de comptes". L`ONG de défense de la presse "est très
inquiète" pour Hermann Aboa, journaliste de l`ex-télévision publique RTI, en
détention préventive depuis le 21 juillet à Abidjan pour "attentat-complot
contre l`autorité de l`Etat" et qui risque "la prison à perpétuité",
indique-t-elle dans un communiqué. Hermann Aboa - qui selon l`ONG est "bien
traité" - animait une émission, "Raison d`Etat", qui était l`une des tribunes
les plus virulentes du camp Gbagbo sur la RTI durant la meurtrière crise
postélectorale (novembre 2010-avril 2011) conclue le 11 avril avec l`arrestation
de M. Gbagbo. "Bien sûr la RTI a joué un rôle souvent choquant sous la
présidence de Laurent Gbagbo et même parfois scandaleux" en servant d`"outil de
propagande au régime", a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général de
RSF. "Mais les poursuites contre certains de ses journalistes nous inquiètent
car elles s`apparentent à des règlements de comptes et sont loin" de la
réconciliation nationale proclamée par le nouveau président Alassane Ouattara,
a-t-il ajouté. D`autres journalistes ou ex-journalistes proches du régime déchu
sont détenus ou en résidence surveillée, notamment Franck Anderson Kouassi,
président de l`ex-Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA). Le
siège de Notre voie (quotidien du parti de M. Gbagbo) reste occupé par les
Forces républicaines (FRCI, nouvelle armée). "Plus de trois mois après
l`installation du président Alassane Ouattara, les journalistes de la presse
d`opposition ou indépendants travaillent toujours la peur au ventre", dénonce
RSF.




 




 




 




Conseil
Constitutionnel ivoirien: un lot de consolation pour Wodié




 




Le Pays -

Francis Wodié est le nouveau président du Conseil constitutionnel ivoirien.
Ainsi en a décidé Alassane Ouattara. Il dégomme ainsi le très contesté Paul Yao
N'Dré qui a été en grande partie à l'origine de la crise postélectorale qui a
mis le pays à feu et à sang. Pouvait-il faire autrement ? Lui-même a esquivé la
réponse, rendant tout le monde responsable ainsi que "satan", qui aurait
manipulé tous les Ivoiriens. Mais la vraie question n'est-elle pas celle-là :
nommé par Laurent Gbagbo, dont il était un des partisans, pouvait-il le déclarer
perdant ? Yao N'Dré a choisi son parti au détriment de la vérité et du droit.
Aujourd'hui, il en paie le prix, démis par le nouveau pouvoir, qu'il a été bien
obligé d'installer. Il aurait dû rendre le tablier avant ce déshonneur. Il a bu
le calice jusqu'à la lie. Ce n'est pas sans rappeler son mentor, Laurent Gbagbo.
Cela dit, Francis Wodié est –il l'homme de la situation ? Syndicaliste radical à
ses débuts, puis chef d'un des partis politiques les plus en vue dans les années
90, ce professeur de droit est a priori trop marqué politiquement. En plus, son
parti, le Parti ivoirien des travailleurs (PIT), est membre du RHDP, coalition
qui a porté Alassane Dramane Ouattara au pouvoir. C'est donc un homme du sérail
et tout comme Yao N'Dré était pro-Gbagbo, lui aussi est pro-Ouattara. Il a beau
faire sa profession de foi, c'est au pied du mur que l'on verra s'il est
assujetti au droit ou aux intérêts partisans de son clan. A 75 ans, Francis
Wodié a peut-être tout vu. Il a de l'expérience et, on l'espère, de la sagesse à
revendre. A défaut de président de la république, il terminera sa carrière en
qualité de président du Conseil constitutionnel. C'est bon à prendre car c'est
une autre façon de servir le pays. Un lot de consolation qui est loin d'être
immérité. Il a le profil de l'emploi et il faut espérer et prier pour que la
sagesse l'habite en permanence, lors- que ce grand juge viendrait à prendre des
décisions engageant l'avenir de la nation. Les législatives qui sont prévues
d'ici la fin de l'année vont faire resurgir le débat partisan, avec ses conflits
juridiques et ses risques de dérapage pouvant entraîner la violence. Il s'agit
de donner un nouveau visage au Conseil constitutionnel, voire à la Constitution
ivoirienne au cœur des conflits qui ont secoué le pays. En tout cas, ces deux
piliers de la république ne sauraient rester en l'état dans le cadre de ce
processus de "normalisation". Wodié a certainement sa petite idée, tout comme
ADO, pour débarrasser la Constitution ivoirienne de certaines dispositions qui
sont sources de conflits.




 




Côte d'Ivoire : Le commandant Vagba Faussignaux interné à la
Pisam




 




Koaci.com -

Arrêté récemment par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire, le commandant
Vagba Faussignaux serait selon des informations en notre possession interné
depuis ce lundi à la Pisam sous haute surveillance des forces de l'ordre. De
quoi souffre Vagba Faussignaux pour qu'il soit interné à la Pisam ? Selon nos
informations, ce commandant de la Marine ivoirienne, proche du président déchu
aurait pris ces quartiers dans ce centre hospitalier suite à des sévices
corporels après son arrestation. Nos sources affirment que Vagba Faussignaux
occuperait une chambre au troisième étage et serait dans un état jugé critique
selon ses médecins. koaci.com n'a pas pu vérifier cette information auprès des
responsables de cet hôpital puisqu'ils n'ont pas accepté de faciliter la tâche à
son reporter. En revanche, le président de la république ainsi que le Premier
ministre seraient informés de l'hospitalisation et de l'état de santé dégradé du
commandant suite à sa bastonnade, selon des indiscrétions.