REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 13 JUILLET 2011

13 juil 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 13 JUILLET 2011







Le Premier ministre
français attendu jeudi à Abidjan




 




Afriquinfos -
Le
Premier ministre français, François Fillon, est attendu à Abidjan jeudi pour une
visite officielle de deux jours, a-t-on appris mardi de source officielle.
"Le Premier ministre français, François Fillon, sera en visite officielle en
Côte d'Ivoire les 14 et 15 juillet", indique un communiqué de la Primature de
Côte d'Ivoire transmis à l'agence Xinhua. Selon le texte, M. Fillon sera
accompagné d'une "forte délégation" composée de membres de son gouvernement,
dont François Baroin, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie et
Henri Raincourt, ministre chargé de la Coopération. "La délégation est
également constituée de parlementaires et d'opérateurs économiques", ajoute le
communiqué. Le chef du gouvernement français sera accueilli à son arrivée
par son homologue ivoirien Guillaume Soro avant de rencontrer le président
Alassane Ouattara, des opérateurs économiques et la communauté française en Côte
d'Ivoire. La visite de François Fillon intervient après celle du ministre
français de la Défense, Gérard Longuet, effectuée le 27 juin. Le 21 mai à
Yamoussoukro, le président français Nicolas Sarkozy avait assisté à
l'investiture officielle d'Alassane Ouattara après cinq mois de crise
post-électorale ponctuée par une guerre de deux semaines à Abidjan. Les
nuages dans les relations entre la Côte d'Ivoire et la France sous Laurent
Gbagbo, entre 2000 et 2011, semble se dissiper depuis l'arrestation de
l'ex-président ivoirien le 11 avril par les hommes de son rival Alassane
Ouattara, avec un appui décisif de la force française Licorne et des Casques
bleus de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).




 




Côte d'Ivoire: La
CEI se prépare pour les élections législatives




 




Koaci.com -

Pour une organisation d'élections législatives crédibles et transparentes, la
commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI) a enregistré
l'entrée de nouvelles personnalités. Elles sont une dizaine de personnalités
issues de partis politiques, de ministères techniques etc...., qui feront leur
entrée prochaine au sein de la commission centrale de la CEI, selon le président
Youssouf Bakayoko, s'adressant aux autres membres de cette institution. Ces
nouvelles personnalités auront également pour défis l'organisation d'élections
législatives dans un esprit de fraternité et surtout de réconciliation
nationale. En attendant qu'ils ne se mettent à la tâche, les noms des nouveaux
promus ont été dévoilés aux autres membres de la commission centrale. Pourtant,
ces derniers ne prendront fonction qu'après avoir prêté serment devant le
conseil constitutionnel. « Les nouveaux commissaires de la CEI pourront prendre
part à nos travaux qu'après la signature de leurs décrets de nomination par le
président de la république, Alassane Ouattara, » a insisté le président de la
CEI. Certainement que ces nouvelles personnalités viennent occuper les places
laissées vacantes par les commissaires issus de la LMP en exiles en ce moment,
notamment le bouillant Damana Adja Pikas, même si le président Youssouf Bakayoko
n'en a pas fait cas lors de leur présentation. Les nouveaux promus sont attendus
par les ivoiriens pour élections législatives qui ont désormais les yeux rivés
sur cette institution, d'autant plus que l'ancienne équipe avait fait l'objet de
critiques virulentes par certains observateurs après l'élection présidentielle
qui a conduit le pays dans l'abîme. Pour ne plus tomber dans les erreurs du
passé, le président de la CEI a au cours d'un conclave des membres de la
commission centrale annoncé l'évaluation prochaine des structures sous son
autorité afin de permettre à ses collaborateurs d'atteindre les objectifs qui
leur seront fixés lors des législatives à venir. En attendant la fixation de la
date des élections législatives, Youssouf Bakayoko exhorte et encourage les
commissaires à prôner la paix dans l'accomplissement de leur mission
quotidienne.




 




 




Côte d`Ivoire: le
nouveau chef de l`armée promet de la "moraliser"




 




 




AFP

- Le nouveau chef d`état-major de l`armée ivoirienne, le général Soumaïla
Bakayoko, a promis mardi de "moraliser" les forces armées, responsables de
nombreuses exactions et qui restent à unifier après une meurtrière crise
postélectorale. Nommé le 7 juillet par le président Alassane Ouattara à la tête
des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI), le général Bakayoko, ex-chef
militaire de la rébellion nordiste de 2002, a pris son commandement lors d`une
cérémonie à Abidjan au camp Galliéni, siège de l`état-major. "Au cœur de notre
engagement se trouve en priorité la moralisation de l`armée", a-t-il déclaré.
"Comment pouvons-nous bâtir une paix juste si nous-mêmes, instruments de la loi
et de l`ordre, sommes la source du désordre et de l`illégalité?". Le Premier
ministre Guillaume Soro a appelé à "instaurer la discipline" et à "ramener la
cohésion au sein de la nouvelle armée réunifiée". Le nouveau chef de l`armée,
qui succède au général Philippe Mangou, nommé en 2004 sous la présidence de
Laurent Gbagbo, hérite d`un chantier titanesque, la restauration de la sécurité
et la réorganisation des forces armées étant la priorité du pouvoir. Au départ
essentiellement des éléments de l`ex-rébellion, les FRCI ont porté Alassane
Ouattara au pouvoir en avril après dix jours de guerre dans Abidjan et quatre
mois d`une crise postélectorale qui a fait 3.000 morts. Ces hommes ont encore la
charge d`une grande part de la sécurité mais continuent de se livrer à de
nombreuses exactions (pillages, racket, violences, etc.) Les autorités doivent
aussi rendre effective l`unification, sous la bannière des FRCI, des anciens
rebelles et des ex-Forces de défense et de sécurité (FDS) en place sous le
régime Gbagbo. Policiers et gendarmes tardent à reprendre du service, sur fond
de méfiance et de tensions. Le président Ouattara a aussi changé les chefs de
l`armée de terre, de l`armée de l`air, de la Marine et de la gendarmerie, et a
seulement maintenu le patron de la police.




 




Côte d'Ivoire:
Mangou tire sa révérence devant Ouattara




 





Koaci.com

- La passation de commandement à l'Etat major des armées entre les généraux
Mangou et Bakayoko s'est déroulée ce mardi et s'est ponctuée par un repas à la
présidence de la république en compagnie des chefs d'Etat major des pays de la
sous région invité spécialement pour l'occasion par le président Alassane
Ouattara. C'est devant un parterre de la haute hiérarchie militaire du Bénin,
Nigeria, Togo, Mali, Burkina, Niger et du Ghana que Philippe Mangou a tiré sa
révérence au président de la république. Le désormais 'ancien chef d'Etat Major
de l'ère Gbagbo n'a, au delà des remerciements et encouragements de
circonstances, cessé tel un pasteur, dans son long discours et dans un contexte
républicain et laïc, d'évoquer Jésus et Dieu. Mangou qui a tenu à s'adresser à
son successeur par le tutoiement pour selon lui mieux se rapprocher de ce
dernier, a exprimer son encouragement pour établissement d'une nouvelle armée
exemplaire en souhaitant le meilleur à Soumaila Bakayoko et Alassane Ouattara
tout en ayant conscience des difficultés liées à la reconstruction. "Je me
réjouis que ce soit toi qui ai été choisit pour donner une nouvelle âme à cette
armée, tu es un officier rigoureux et consciencieux, je te souhaite bonne
chance" a déclaré Philippe Mangou avec néanmoins une pointe d'amertume et
d'émotion dans son phrasé. Le général Kassaraté qui dirigeait la gendarmerie,
lui aussi remercié et remplacé, sera quant à lui plus bref, prenant la parole,
aux côtés de Guai Bi Poin pour en quelques phrases remercier à son tour le
président Ouattara pour, selon ses termes, "la confiance accordée". Alassane
Ouattara clôturera la série des discours de façon laconique en remerciant ses
convives du jour. Le président n'oubliera pas de glisser au passage dans son
allocution une demande expresse de mise au travail et de résultats adressée à
Guillaume Soro, présent à ses côtés; sur le dossier de la sécurisation du pays.
Pour informations, le devenir de ces figures militaires de premier plan se
situera au niveau diplomatique. En effet, les deux ont été nommés ambassadeurs
et attendent désormais une éventuelle affectation.





 





Côte d'Ivoire : 43 sociétés d'État seront auditées





 





Les Echos

- En Côte d'Ivoire, au moins 43 sociétés d'État seront auditées sous l'autorité
du gouvernement. Cette décision prise fin juin par le président Alassane
Ouattara vise à renforcer la gouvernance du pays. Les modalités de conduite de
cet audit ont été communiquées par le porte-parole du gouvernement ivoirien,
Bruno Nabagné. Quatorze cabinets de l'ordre des experts comptables de Côte
d'Ivoire réaliseront les audits cet été. Ils seront placés sous le contrôle du
ministre de l'Économie. Cet audit concerne les sociétés entièrement détenues par
l'État ainsi que celles à participation publique est majoritaire. Les sociétés
qui seront auditées ont été choisies en fonction de leurs chiffres d'affaires et
des subventions étatiques qu'elles reçoivent. L'audit concernera notamment le
Port autonome d'Abidjan, la Société nationale des transports terrestres, la
Caisse nationale des caisses d'épargne, la Banque pour le financement de
l'agriculture, l'Agence de gestion des routes, la Société pour le développement
minier de la Côte d'Ivoire, Radio télévision ivoirienne, l'Agence des
télécommunications de Côte d'Ivoire ou la Loterie nationale de Côte d'Ivoire.
Les sociétés publiques qui avaient soutenu Laurent Gbagbo seront également dans
le viseur du gouvernement. Des mouvements bancaires irréguliers y avaient été
constatés durant la crise postélectorale. Une partie de ces sociétés avaient
également été sanctionnée par l'Union européenne pour leur soutien à Laurent
Gbagbo. Selon le porte-parole du gouvernement, ces audits « permettront au
gouvernement de prendre des mesures de redressement au cas par cas et de
proposer de nouvelles orientations et une meilleure gouvernance des entreprises
publiques ».





 





Nouveau parti de Mamadou Koulibaly : quel apport à la démocratie
ivoirienne ?





 





Le Pays

- Mamadou Koulibaly a donc fini par claquer la porte et créé son propre parti,
le LIDER (Liberté et démocratie pour la République). Longtemps marginalisé au
sein du FPI, il était devenu, après l'avènement du nouveau régime, par la force
des choses, le numéro un du parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, le Front
populaire ivoirien (FPI). L'homme s'était alors donné pour tâche de recoller les
morceaux d'une organisation en déroute du fait de l'arrestation de plusieurs de
ses dirigeants. On pressentait ce départ du chef du Parlement ivoirien.
Universitaire et économiste, Mamadou Koulibaly est, comme le nouveau chef de
l'Etat Alassane Dramane Ouattara (ADO), originaire du Nord de la Côte d'Ivoire.
Au lendemain de la chute de Laurent Gbagbo, il était devenu chef par intérim du
FPI. Lors d'une sortie médiatisée, il avait laissé entendre qu'il voulait
rebâtir le parti, faire vivre une "opposition forte" face au "pouvoir
présidentialiste absolu " du nouvel homme fort du pays. Mais il fut mis en
minorité par la faction la plus dure, celle des cadres, qui refuse de tirer un
trait sur l'ère Gbagbo. Mamadou Koulibaly aura donc échoué dans sa tentative de
prendre définitivement la direction du parti. Le départ de cet homme en disgrâce
dans l'entourage du dictateur déchu, n'est pas en soi une surprise. Depuis un
certain temps déjà, le torchon brûlait entre l'ex-chef de l'Etat et le chef du
Parlement. Mamadou Koulibaly avait aussi maille à partir avec d'autres caciques
du parti. Sans doute des éléments qui cherchaient activement à lui faire
ombrage. L'homme, considéré comme un pur et dur, à cheval sur les principes,
s'était mis à dos une partie du staff par ses critiques à peine voilées de la
gestion du pouvoir d'Etat par le clan présidentiel et ses inconditionnels. Se
préoccupait-il déjà de sa propre survie politique ? Toujours est-il
qu'aujourd'hui, cet homme qui a souffert le martyre pour avoir osé contester
Gbagbo avant la crise, semble avoir l'avenir devant lui. Prévoyant, il avait
sans doute senti son heure venir après la chute du régime Gbagbo. D'où cette
ambition de chercher à réorganiser et relancer le parti. Mais allait-on, et
devait-on le laisser faire ? Toujours est-il que la frange qui lui est hostile
au sein du FPI aura finalement réussi à le faire partir, de gré ou de force. Son
avenir politique ? Celui qui, sous Laurent Gbagbo, était le président de
l'Assemblée nationale ivoirienne, a fait ses adieux au FPI. Même s'il s'abstient
de préciser l'identité de ses partisans, l'on présume que Mamadou Koulibaly va
tenter de s'appuyer sur différentes bases pour organiser son mouvement.
Récemment, il avait pris les commandes du CNRD (le Conseil national de la
résistance pour la démocratie). Une instance créée il y a quelques années, par
Simone Gbagbo, pour donner la réplique au RHDP, le Rassemblement des
Houphouëtistes. Le CNRD regroupe les partis naguère alliés à Laurent Gbagbo,
plusieurs syndicats dont celui des jeunes de la FESCI (Fédération estudiantine
et scolaire de Côte d'Ivoire), et diverses organisations de la société civile.
Le Front populaire ivoirien décapité, Mamadou Koulibaly pourrait obtenir des
ralliements avec l'ambition de jouer le rôle du principal opposant au nouveau
régime ivoirien. Mais qui parviendra-t-il à recruter au sein du FPI ? Quelles
troupes vont-elles le rejoindre ? Les conditions d'évolution du FPI, ses risques
d'éclatement, nous les avions évoqués dans nos précédentes éditions. Mais pour
la vitalité de la démocratie dans ce pays frère, la disparition de ce parti ne
serait pas souhaitable. En effet, en dépit de ses nombreuses erreurs de
parcours, nul ne peut nier la contribution du FPI à l'éveil des consciences, à
la mobilisation et à la combativité du peuple ivoirien. Cette effervescence
s'est soldée par l'avènement du multi syndicalisme et l'instauration du
multipartisme en Côte d'Ivoire. Reste néanmoins à savoir si les Ivoiriens
étaient encore disposés à accorder une quelconque crédibilité au FPI, étant
donné les dégâts enregistrés sous l'ère Gbagbo. La conduite de Mamadou Koulibaly
a l'avantage d'être claire. En créant son parti, il voudrait peut-être redorer
son blason, se fabriquer une sorte de virginité politique. Mais, le départ de ce
leader ne pourrait-il pas signifier autre chose ? Par exemple, que l'avenir du
FPI est en péril ? Que sa descente aux enfers aurait déjà commencé ? Ce départ
de Mamadou Koulibaly va-t-il provoquer la disparition du FPI et de tout son
héritage du paysage politique ivoirien ? Combien de militants pensent comme lui
? Combien aspirent à partir, sinon à le rejoindre ? Que vaudrait aujourd'hui le
nom FPI en Côte d'Ivoire ? Sûr au moins que même s'il survit à l'effritement et
à la mort, le parti bâti par Laurent Gbagbo et ses compagnons ne sera plus comme
avant. On le voit, contrairement aux vociférations d'un certain Blé Goudé, de
triste mémoire, le nouveau régime ivoirien conduit par Alassane Dramane Ouattara
(ADO) a créé un environnement politique assez assaini pour favoriser l'émergence
de nouvelles forces politiques et sociales. Sous le règne du FPI, la critique et
la contestation n'étaient point tolérables. Surtout pas au sein du parti
gouvernemental de l'époque. Il faut donc situer le départ de Mamadou Koulibaly
dans un contexte de paix et de restauration continue des libertés démocratiques.
Si Mamadou Koulibaly reste logique avec lui-même, il devra s'efforcer d'œuvrer à
la construction d'un véritable Etat de droit démocratique en Côte d'Ivoire.
C'est dire combien son concours est attendu en tant qu'opposant critique
vis-à-vis du pouvoir d'Etat. Puisqu'il l'avait lui-même promis, il est vivement
attendu sur ce plan. Car, plus que jamais, le peuple ivoirien veille sur la
marche du processus démocratique. C'est ce peuple qui, lors des prochaines
échéances électorales, devra décider en toute liberté du sort des acteurs
politiques. Un véritable test de popularité qui permettra de faire la
décantation rendue nécessaire dans le magma politique actuel.