REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 12 OCTOBRE 2011

12 oct 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MERCREDI 12 OCTOBRE 2011







Alassane Ouattara
à l'heure de l'auto-évaluation




 





Guineeconakry.info

-

S'il ne l'avait pas déjà promis au début du mois de juin dernier, on aurait dit
qu'Alassane Ouattara, s'est inspiré de son homologue sénégalais, Me Abdoulaye
Wade. En effet, comme ce dernier il y a quelques jours, le président ivoirien
vient d'organiser un séminaire de son gouvernement, pour le bilan de ses trois
premiers mois. Une innovation dans ce pays, pour lequel une latente et
insidieuse crise sociopolitique avait fini par ériger l'opacité dans la gestion
de la chose publique en règle. Bien que la dimension communication ne soit
jamais loin de ce genre d'opérations, de nombreux observateurs estiment, que
c'est un exemple qui peut tendre à ancrer la culture du compte-rendu qui est
loin de relever du bon sens dans les administrations africaines.

Et
si Alassane Ouattara était parti pour réussir son mandat ? Cette insinuation est
sans doute hâtive, vu qu'on est encore à six mois depuis la fin de la crise
postélectorale, et à seulement trois mois depuis l'installation du gouvernement
Soro 2. Mais comme on dit, il y a des signes qui ne trompent pas. Le séminaire
gouvernemental actuel en est un. D'abord parce qu'il est l'incarnation d'une
promesse tenue. Ce qui est un point positif pour un dirigeant. Ensuite, parce
qu'à travers cette grand-messe gouvernemental, le nouveau pouvoir entend
intégrer la culture du compte-rendu dans les gênes de l'administration
ivoirienne. Une ambition qui, si elle est concrétisée, contribuerait à anéantir
d'autres pratiques jugées néfastes au sein des administrations publique de nos
pays. Parce que quand on se sait attendu le jour de l'évaluation, on fait en
sorte de ne pas y aller avec une pléthore de passifs. Une lapalissade pas
toujours évidente pour beaucoup de nos gestionnaires... En ce qui concerne le
bilan proprement dit, le séminaire risque de ne pas déboucher sur un résultat
impressionnant. Tout au moins aux yeux du citoyen lambda. La raison se trouve
dans le fait qu'en trois mois, le gouvernement de Guillaume Soro n'a pas encore
réussi à édifier des milliers de buildings ou à tracer des milliers de
Kilomètres de routes. De même, tous les chômeurs ivoiriens n'ont pas encore
trouvé de l'emploi. Que la réconciliation nationale est encore de l'ordre des
intentions nobles, un vocabulaire qui se cherche... Pour autant, du travail, il
y en eu et un résultat, il y en a bien sûr. Et il est globalement positif. Mais
les chantiers ayant essentiellement été structurels, c'est un résultat qui n'est
pas ronflant. Il en est ainsi, entre autres, du retour progressif de la
sécurité, de la mise en place tout aussi progressive des différentes
institutions de la République, de la mise sur pied de la Commission dialogue,
vérité et réconciliation, ainsi que de la restructuration et la réunification en
cours de l'armée. Un ensemble de réformes qui semblent convaincre les
partenaires de la Côte d'Ivoire. Une confiance qui se traduit tout naturellement
par un apport substantiel de fonds. C'est ainsi que ces derniers mois, le FMI et
la Banque Mondiale, ont accordé au nouveau pouvoir ivoirien jusqu'à 750 millions
d'euros ! Dans la même logique de la confiance que reconquiert la Côte d'Ivoire,
de l'emprunt obligataire de 100 milliards de FCFA, que le gouvernement a lancé
en août, il en a finalement récolté jusqu'à 160 milliards. Un bonheur ne venant
jamais seul, les spécialistes tablent sur un prochain effacement de la dette
ivoirienne, estimée à un peu plus de 2 milliards de d'euros. Le vrai bémol,
c'est l'acharnement manifeste du nouveau pouvoir contre les proches de l'ancien
régime. Une attitude qui contraste avec la bienveillance manifestée à l'égard
des proches d'Alassane Ouattara et Guillaume Soro, qui sont accusés de s'être
rendus coupables de graves crimes lors des violences postélectorales en début
d'année. Sur la même lancée, la tenue des élections législatives du 11 décembre
prochain permettra de se faire une idée plus précise et de manière plus
exhaustive du bilan d'Alassane Ouattara et de son gouvernement.




 




 




Le président
Ouattara félicite ses ministres pour le travail accompli depuis leur entrée en
fonction




RFI Online -
Le séminaire gouvernemental qui se tenait en Côte d'Ivoire a pris fin ce mardi
11 octobre 2011. Il s'agissait d'un grand oral pour chacun des 35 ministres,
destiné à évaluer les réalisations faites depuis la formation de l'équipe
dirigée par Guillaume Soro
.
Le
bilan des 100 premiers jours du gouvernement ivoirien formé le 1er juin a été
fait au pas de course. Le Premier ministre, Guillaume Soro, s'est félicité de
l'assiduité observée par les membres de l'équipe qu'il dirige. A l'exception du
ministre chargé de l'Intégration, en mission en Europe, chacun s'est livré au
difficile exercice de résumer en dix minutes les activités entreprises par son
département, en brossant les réussites et les contraintes rencontrées. En un peu
plus de trois mois, c'est la satisfaction qui se dégage de ce conclave, en ce
qui concerne le retour de la sécurité dans le pays. Mais le gouvernement a
reconnu qu'il faut poursuivre le renforcement de la sécurité des personnes et
des biens. La gratuité des soins pour tous les Ivoiriens qui en ont besoin. Une
bonne décision, qui connaît des contraintes dans son application. La
disponibilité des médicaments et le racket qui exercé par certains personnels
soignants. Selon la ministre de la Santé, Thérèse Aya N'Dri-Yoman, la gratuité
des soins concerne environ la moitié de la population ivoirienne. A la fin de ce
séminaire gouvernemental, le 2ème du genre de l'ère Ouattara, le chef de l'Etat
ivoirien a félicité les ministres pour le travail accompli depuis leur entrée en
fonction. Alassane Ouattara a déclaré que beaucoup reste à faire et il a invité
les membres du gouvernement à renforcer leur cohésion.




 




Côte d'Ivoire : «
Cent jours » impec..., sans crimes serait mieux




 




AfriSCOOP
- Le séminaire gouvernemental sur les « cent jours » de la gouvernance
d'Alassane Ouattara ont pris fin le mardi 11 octobre à Abidjan où il a été
ouvert la veille au palais présidentiel, dans le quartier des affaires-le
Plateau-sous la présidence effective du président ivoirien. Les conclusions des
travaux-une initiative à saluer -parce que c'est une grande première en Côte
d'Ivoire - ne surprendront guère. Evidentes comme rubis sur ongle, elles
profilent comme un satisfécit sans réserve du travail abattu par les 35 hommes
de Guillaume Soro, Premier Ministre. Un avant-goût de cette satisfaction
générale et sur toute la ligne de ces « 100 jours » de labeur avait été déjà
servi à l'opinion à l'ouverture de la séance de travail au cours de laquelle
chaque ministre a dû exposer son bilan d'activités en « dix minutes » maxi. «
Pour ma part, je me réjouis que depuis la formation du Gouvernement, nous ayons
ensemble enregistré des avancées considérables en matière de bonne gouvernance...
», tranquillisait d'emblée le président ivoirien, non sans « féliciter tous les
Ministres, pour l'esprit d'équipe et de cohésion dont vous faites preuve depuis
la mise en place du Gouvernement ». 20 sur 20 après cent jours « à l'issue de
cent jours d'activités du Gouvernement », c'est très bien. C'est aussi
encourageant, car pour être honnête, un changement est perceptible. Et les
Ivoiriens, les bénéficiaires de ce changement promis par le président Alassane
Ouattara, en son convaincus : « il travaille... ». Seulement qu'il y a un « mais...
». Quoi donc ? La sécu... ! Ce chantier sur lequel la gouvernance Ouattara est
attendue de pied, puisqu'après la guerre des armes circulent encore partout dans
le pays, est toujours entier. Et la population en est traumatisée... La preuve,
rapporte Xinhua : « Le coordonateur du Programme national de santé mentale
(PNSM) Roger Delafosse a déclaré lundi à Abidjan que la crise postélectorale
ivoirienne a accentué les traumatismes psychiques au sein des populations
ivoiriennes. Pour M. Delafosse qui intervenait à l`occasion de la célébration de
la Journée mondiale de la santé mentale, la Côte d`Ivoire compte environ 20.000
cas de traumatisme psychique. « Avant la crise, notre structure recevait 80
malades mentaux par jour, mais après la crise, nous accueillons 120 malades par
jour », ont révélé pour leur part des responsables du centre psychiatrique de
Bingerville (20 kms à l`est d`Abidjan) qui ont par ailleurs dénoncé l`état de
délabrement avancé de cet établissement hospitalier. » Le même jour lundi alors
que s'est ouvert le séminaire, un drame s'est produit à Bingerville (nord est
d'Abidjan) par la faute d'un soldat des Forces républicaines de Côte d'Ivoire.
La presse ivoirienne rapporte largement la énième nouvelle, déconcertante. Le
quotidien Soir Info barre à sa Une : « Hier à Bingerville, des Frci tirent, des
morts ». Le journal l'Inter indique aussi « Insécurité : Des hommes en armes
attaquent Agboville...1 mort une dizaine de disparus ». Un autre quotidien
l'Intelligent d'Abidjan révèle également « l'Eglise Notre Dame de la Tendresse
braquée ; l'abbé Norbert Abékan tabassé, 4 millions de Fcfa emportés ». Tel est
le lot quotidien des Ivoiriens... La sécurité demeure le ventre mou de la
normalisation amorcée avec de bons signaux. Il importe alors que les bouchées
soient mises à double en vue de dégonfler davantage la psychose de la violence.
Il le faut et parmi les solutions envisagées azimutes se trouve en bonne place
l'encasernement des militaires. L'ancien président de la République (1993-1999)
partage la même préoccupation. « Dans tous les pays du monde, la place des
militaires est dans les casernes. Pas dans les rues », a-t-il confié à Jeune
Afrique.




 




Côte d'Ivoire: Un
peloton des FRCI trouble Yopougon Kouté




 




koaci.com
- Les pluies diluviennes de ce mardi n'ont pas empêché des manœuvres militaires
des Frci dans la commune de Yopougon. En effet, à partir de 17 h10, une colonne
d'une trentaine de personnes en treillis, estampillé « Frci » pour certains ; et
des tenues de sport pour d'autres a parcouru les ruelles de Kouté village, un
quartier de ladite commune (village de l'ex-Cema, Philippe Mangou). Ces hommes
dont la provenance ne nous a pas été donnée, sont arrivés par la voie du Palais
de justice. Ils sont descendus vers le Collège Mitspa avant de s'en aller vers
l'Eglise Saint-Laurent, où se trouve le « fameux » marché de friperies de
Yopougon Kouté village. Cette horde « de soldats » qui pratiquait, semble-t-il,
un entraînement se caractérisait par ses chants, des cris ; Mais surtout par les
têtes rasées de certains éléments. Cela n'a pas manqué de troubler la quiétude
des populations de ce village, sorties en grand nombre pour mieux comprendre la
situation. Deux raisons essentielles attisaient la curiosité de ces hommes et
femmes. D'une part, ce spectacle a réveillé les souvenirs anciens des multiples
descentes des miliciens pro-Gbagbo, au fort de la crise postélectorale. « J'ai
tout de suite pensé que c'étaient les miliciens qui étaient de retour. Etant
donné qu'on entend toujours que la guerre est loin d'être finie » a déclaré une
habitante, sur un ton craintif. D'autre part, les mardis et les vendredis sont
des jours de marché de Kouté. De ce fait, les commerçants dans leur majorité ont
été pris de panique à la vue de ses soldats trempés jusqu'aux os ; craignant
surtout le racket et les pillages. « Ce sont les cris que nous avons d'abord
entendus. Comme, il pleuvait chacun s'est hâté de plier ses marchandises et de
les mettre dans les gbakas qui attendent sur place » raconte Gbéwanou Bienvenue,
vendeur de friperies. Il faut noter que depuis la chute du régime Gbagbo, les
populations de Yopougon Kouté village, à l'instar de celles des autres quartiers
de cette commune, ont perdu l'habitude de ces bruits de bottes et autres
exercices militaires. Elles s'inscrivent désormais dans la réconciliation
nationale. Comme l'a confié Martine Douna : « nous sommes fatigués de tout cela.
On veut vivre dans la paix ».