REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 4 OCTOBRE 2011

4 oct 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 4 OCTOBRE 2011







Côte d'Ivoire : La
CPI enquête sur des crimes commis en 2010




 




France Soir

- La Cour pénale internationale a décidé d'autoriser une enquête sur des crimes
contre l'humanité et des crimes de guerre commis en Côte d'Ivoire après
l'élection présidentielle de 2010.  « La chambre préliminaire III de la Cour
pénale internationale a fait droit à la requête du procureur aux fins de
l'ouverture d'une enquête sur les crimes présumés relevant de la compétence de
la Cour qui auraient été commis en Côte d'Ivoire depuis le 28 novembre 2010 », a
indiqué la Cour pénale internationale (CPI) dans un communiqué. Luis
Moreno-Ocampo, le procureur a en effet annoncé lundi qu'il avait autorisé une
enquête sur des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre qui auraient eu
lieu après la dernière élection présidentielle.  Ces derniers auraient par
ailleurs été perpétrés par le camp de l'ex-président Laurent Gbagbo et celui du
président actuel Alassane Ouattara. Alors que le président sortant refusait de
céder le pouvoir à son rival après le scrutin, d'intenses combats avaient opposé
les deux camps. Les juges considèrent ainsi qu' « il y a une base raisonnable de
croire qu'à la suite de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, des attaques
ont été commises par les forces pro-Gbagbo contre la population civile à Abidjan
et dans l'ouest du pays ». Ils estiment également qu'il y a aussi une « base
raisonnable de croire que les forces pro-Ouattara ont mené des attaques contre
la population civile, notamment dans l'ouest du pays en mars 2011 ».  (...) « A
partir d'aujourd'hui, l'accusation va collecter des preuves de manière
impartiale et indépendante, et dès que possible, nous présenterons nos dossiers
devant les juges, qui décideront qui doit être jugé », a expliqué Luis
Moreno-Ocampo. Une annonce que le gouvernement ivoirien n'a pas manqué de
saluer. « Nous n'avons aucune gêne, aucune crainte », a par ailleurs assuré
Jeannot Ahoussou Kouadio, le ministre ivoirien de la Justice. Tandis que son
gouvernement avait décidé de s'occuper des crimes économiques, des crimes de
sang et des crimes commis contre la sécurité de l'Etat, Alassane Ouattara avait
en effet demandé à la CPI de mener une enquête sur « les crimes les plus graves
». (...)




 




 




The Hague: Court Will
Investigate War Crimes in Ivory Coast Violence




 




The New York
Times -

Judges
at the

International Criminal
Court
in The Hague have given the prosecutor the go-ahead to
investigate war crimes in

Ivory Coast

after the country's disputed presidential elections last year. The prosecutor
has said that both sides in the conflict, the forces backing the ousted leader

Laurent Gbagbo

and those backing his successor,

Alassane Ouattara
,
had killed civilians and committed other crimes, including rape. Less than a
week ago, the new government also formed a Truth and Reconciliation Commission
to help establish peace, after the killing of an estimated 3,000 people and the
destruction of vast numbers of homes.




 




Côte d'Ivoire: la CPI va
enquêter




 




BBC Afrique

- A ce stade, le procureur estime que des crimes contre l'humanité ont été
commis par les partisans du chef d'Etat déchu Laurent Gbagbo. Les juges de la
Cour pénale internationale ont autorisé, le 3 octobre, le procureur à ouvrir une
enquête sur les crimes commis en Côte d'Ivoire.  Luis Moreno Ocampo pourra donc
poursuivre les responsables des crimes commis en Côte d'Ivoire, notamment suite
à l'élection présidentielle de novembre 2010, qui selon l'ONU, avaient fait plus
de 3000 morts.   Le procureur va désormais pouvoir se rendre sur le terrain, en
Côte d'Ivoire, et enquêter sur les crimes contre l'humanité et les crimes de
guerre commis dans le pays.  Si le procureur cible spécifiquement les crimes
commis depuis le second tour de l'élection présidentielle, le 28 novembre 2010,
cette enquête ne s'arrêtera pas au 11 avril, date de l'arrestation de Laurent
Gbagbo par les forces loyales au nouveau chef de l'Etat, Alassane Ouattara. Les
juges précisent que les crimes qui pourraient être commis aujourd'hui ou dans le
futur, en lien avec le conflit, doivent aussi faire l'objet d'une enquête.  A ce
stade, aucun nom n'a été divulgué, mais le procureur a l'intention de cibler les
« plus hauts responsables » des crimes commis en Côte d'Ivoire. Lorsqu'il avait
demandé le droit d'ouvrir une enquête, en juin dernier, il avait aussi transmis
aux juges une liste de ces cibles, qui est confidentielle. De son côté, Alassane
Ouattara avait affirmé que Laurent Gbagbo pourrait être renvoyé en procès devant
la CPI, pour des crimes présumés contre l'humanité. Par ailleurs, Luis Moreno
Ocampo, le procureur, avait dès décembre 2010, mis en garde nommément Charles
Blé Goudé, le leader des Jeunes patriotes, favorable à Laurent Gbagbo. A ce
stade, le procureur estime que des crimes contre l'humanité ont été commis par
les partisans du chef d'Etat déchu, Laurent Gbagbo. Les supporters d'Alassane
Ouattara ne sont, à ce stade, ciblés que pour des crimes de guerre. Crimes qui
auraient été commis par les Forces Nouvelles, dont l'actuel premier ministre
Guillaume Soro, était le Secrétaire général.




 




 




Leading cocoa producer Ivory
Coast reports record crop despite political crisis, export ban




The Washington Post

- ABIDJAN, Ivory Coast - An Ivory Coast official says the world's leading cocoa
producer has yielded a record crop despite a political crisis that triggered a
ban on exports earlier this year.

Coffee and cocoa
committee president Massandje Toure-Litse says the West African nation produced
1.48 million tons, a 25 percent increase. She said Monday that good weather
played a major role. But she says the industry is hindered by a lack of security
in cocoa regions and corruption. She says a "significant quantity" of cocoa is
also being smuggled to neighboring countries. Former strongman Laurent Gbagbo's
refusal to cede power following a November poll plunged the country into months
of violence and instability. He was removed from power with the help of French
and U.N. forces in April.




Cacao ivoirien: production
record d'1,5 million de tonnes malgré la crise




 




Les Echos

- La production de cacao en Côte d`Ivoire, premier exportateur mondial, a
atteint un record de près d`1,5 million de tonnes en 2010-2011, une performance
après la grave crise post-électorale qui avait laissé craindre un effondrement.
La production "a atteint un niveau record de plus d`1,48 million de tonnes au 25
septembre 2011, soit une hausse de plus de 25% par rapport à son niveau de
2010", a déclaré lundi la présidente du Comité de gestion de la filière,
Massandjé Touré-Litse, lors du lancement de la campagne 2011-2012 à Abidjan. La
Côte d`Ivoire a profité notamment de "conditions climatiques favorables" alors
que "le marché anticipait une baisse drastique de la production ivoirienne" en
raison de la crise politico-militaire de décembre 2010-avril 2011 (3.000 morts,
selon le nouveau pouvoir), a souligné la responsable de cette structure
publique. En 2011, les exportations de fèves brunes se sont établies à "1,417
million de tonnes" contre environ 1,2 million l`an dernier, soit une hausse de
16%, a-t-elle indiqué. La filière cacao a été un enjeu de la crise entre
l`ex-président Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite au scrutin
de novembre 2010, et le nouveau chef d`Etat Alassane Ouattara, finalement
investi en mai. Pour asphyxier le régime alors en place, M. Ouattara avait
obtenu début 2011 des chocolatiers internationaux qu`ils boycottent le cacao
ivoirien jusqu`à la fin de la crise. Les mesures d`allègements fiscaux prises
par le gouvernement Ouattara après la crise ont favorisé l`évacuation des stocks
accumulés, selon le Comité de gestion. Enfin, le prix d`achat du cacao aux
planteurs ivoiriens a été fixé à 1.000 francs CFA (1,52 euro) le kilo, a annoncé
Mme Touré-Litse. Le gouvernement Gbagbo avait fixé ce prix en 2010 à 1.100 FCFA
(1,67 euro), montant jugé souvent "électoraliste" juste avant la présidentielle.
Le nouveau prix "est réaliste", a assuré la présidente du comité, sans plus de
commentaire. (...)