REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 24 JANVIER 2012

24 jan 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 24 JANVIER 2012


US denounces I.Coast political violence

AFP World News - The United States on Monday denounced a deadly weekend attack on a meeting held by supporters of deposed Ivory Coast strongman Laurent Gbagbo and called for a probe. At least one person died during Saturday's violence at a rally of the Ivorian Patriotic Front (FPI) party in the teeming Abidjan neighbourhood of Yopougon. "The United States strongly condemns the violence that occurred during an FPI rally," an embassy statement said. "Freedom of assembly and freedom of speech are fundamental democratic rights and it is the responsibility of the government of Cote d'Ivoire to protect those rights," it said, using the French name for Ivory Coast. The statement called for a "full and impartial investigation and to take the necessary steps to prevent the recurrence of similar incidents." Supporters of Gbagbo were trying to hold a rally to relaunch their movement when they came under attack from counter-demonstrators, identified by some observers as supporters of President Alassane Ouattara. Gbagbo's refusal to quit after his defeat in a November 2010 election triggered a conflict in the west African nation that left around 3,000 people dead before Ouattara took power with the support of UN and French peacekeeping forces. Gbagbo was arrested in April 2011 and is now in The Hague awaiting trial by the International Criminal Court, accused of crimes against humanity for his alleged role in the unrest in the world's top cocoa grower.

Côte d`Ivoire: les Etats-Unis condamnent l`attaque d`un meeting pro-Gbagbo

AFP - Les Etats-Unis ont condamné "énergiquement" lundi l`attaque de jeunes ce week-end à Abidjan contre un meeting de partisans de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, qui a fait un mort, et ont réclamé une enquête. Le gouvernement américain "condamne énergiquement la violence survenue au cours du rassemblement du FPI (Front populaire ivoirien)" samedi dans un quartier d`Abidjan, indique un communiqué publié par son ambassade en Côte d`Ivoire. "La violence est un obstacle inacceptable au progrès en cours" dans le pays, jugent les Etats-Unis, demandant au gouvernement ivoirien "d`ouvrir une enquête complète et impartiale et de prendre les mesures nécessaires pour éviter que pareils incidents ne se répètent". La secrétaire d`Etat américaine Hillary Clinton a effectué une visite les 16 et 17 janvier dernier à Abidjan et a appelé le régime du président Alassane Ouattara au "dialogue" avec l`opposition. Lundi dans un communiqué, la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), une importante ONG, a aussi demandé "une enquête effective et crédible sur cette énième perturbation de meetings". Elle "invite tous les acteurs de la scène politique ivoirienne à s`abstenir d`attitudes ou comportements de nature à compromettre la fragile réconciliation nationale en cours en Côte d`Ivoire". Une personne a été tuée et au moins 45 blessées samedi lors de l`attaque d`un meeting FPI par des jeunes, un rassemblement finalement annulé. L`ex-parti au pouvoir a accusé des pro-Ouattara d`être responsables des violences. M. Gbagbo a été arrêté en avril 2011 après quatre mois de crise, dont deux semaines de guerre, née de son refus de reconnaître sa défaite à l`élection de novembre 2010. La crise a fait quelque 3.000 morts.

Côte d'Ivoire : la société civile demande une enquête après l'attaque du meeting des partisans de Gbagbo

Xinhuanet - La Convention de la société civile de Côte d'ivoire (CSCI) demande l'ouverture d'une enquête "effective et crédible" après les incidents qui ont fait au moins un mort et une cinquantaine de blessés au meeting samedi du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l'ex président Laurent Gbagbo. Dans une déclaration publiée lundi, le coordonnateur national de la CSCI, Patrick N'Gouan, demande au gouvernement d'ouvrir "une enquête effective et crédible en vue de sanctionner les auteurs de ces incidents". Samedi, des jeunes présentés comme des partisans du président Alassane Ouattara ont interrompu un rassemblement du FPI par des jets de pierre. Les incidents ont fait au moins un mort et 68 blessés, selon les organisateurs. La CSCI "condamne vigoureusement" la perturbation du meeting du FPI. Elle invite le "parti au pouvoir dont les militants et sympathisants sont régulièrement accusés d'être les auteurs de ces perturbations à les sensibiliser aux valeurs de la paix et aux principes de la démocratie". La CSCI interpelle également le gouvernement sur la nécessité de prendre toutes les dispositions sécuritaires appropriées pour permettre aux partis politiques de l'opposition d'exercer librement et sereinement leurs activités. Des manifestations publiques du FPI ont été perturbées quelques mois plus tôt dans des quartiers d'Abidjan aussi bien qu'à l'intérieur du pays. La Convention de la société civile exhorte tous les acteurs de la scène politique ivoirienne à s'abstenir d'attitudes ou comportements de nature à compromettre "la fragile" réconciliation nationale en cours en Côte d'Ivoire.

PERTURBATION DU MEETING DU FPI : une ombre au tableau du régime de ADO

Le Pays - Le mal a fini par prendre le dessus sur la peur à propos du meeting du 21 janvier 2012 tenant lieu de rentrée politique pour le Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir). Le rassemblement a été l'objet d'attaque par des personnes foncièrement hostiles à sa tenue dans un quartier d'Abidjan réputé être un fief de ce parti : Yopougon. Résultat de cet acte indigne d'une Côte d'Ivoire démocratique et post-crise électorale : au moins un mort, quarante-cinq blessés et des dégâts matériels. Pareille scène, on ne l'a jamais vue ni pendant la campagne pour la présidentielle de 2010, ni pendant celle des législatives de décembre dernier, même si le FPI n'y a pas pris part. L'étonnement est donc grand face à une telle expression de haine envers un parti qui, il dénote vrai, n'a pas fait que des heureux lors de ses 10 ans passés au pouvoir. Toutefois, un tel acharnement relève tout simplement de l'intolérance ; c'est une atteinte au droit d'existence d'un parti qui est pourtant légalement reconnu. Et cela est inacceptable dans un Etat de droit. D'où la grande responsabilité du régime en place, celui de Alassane Dramane Ouattara (ADO). Pour avoir autorisé le meeting, il se devait de prendre toutes les dispositions pour assurer son bon déroulement.

Les forces de l'ordre devaient être suffisamment déployées pour sécuriser le meeting qui, quelque part, constituait un test pour le parti au pouvoir. En effet, si le meeting s'était bien déroulé, ce serait à l'honneur du régime ADO qui aurait pu donner la preuve d'un nouvel Etat respectueux des droits des citoyens. Malheureusement, la fin en queue de poisson de l'activité, accrédite toutes ces accusations contre le nouveau régime et apporte de l'eau au moulin de tous ses détracteurs. A coup sûr, c'est parti de plus belle pour les diatribes. Que les lapideurs soient proches du parti du chef de l'Etat, le RDR (Rassemblement des républicains) ou non ; qu'il s'agisse d'un grossier montage des frontistes pour se poser en victimes d'exactions (on est en politique et il ne faut rien exclure), le régime de ADO est difficilement défendable. Les auteurs des lapidations ont peut-être réglé leurs comptes au parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, mais ils n'ont rendu service ni au régime (si, jamais, il s'avérait, après enquête, comme cela a été promis par le gouvernement, que ce sont des partisans du parti de Ouattara) ni à la démocratie. Bien au contraire, ils auront jeté une grosse pierre dans le jardin du régime. Le tableau des libertés d'expression et de réunion s'est trouvé, du même coup, assombri. Et que dire de la réconciliation nationale dans ce contexte ? Il est à craindre que la grosse pierre qu'essaie de faire monter Charles Konan Banny au sommet du rocher, comme Sisyphe, ne rechute et ne se retrouve à la case départ. Le pouvoir en place doit mettre tout en œuvre pour que de tels actes d'intolérance ne se reproduisent plus. Comme on le dit si bien sur les bords de la lagune Ebrié : il faut quitter dans ça ! Et le plus vite possible.

Des militaires et des miliciens s'évadent d'un camp à Yopougon

koaci.com - Des miliciens ainsi que des militaires de l'armée régulière qui auraient combattu aux côtés du président déchu, Laurent Gbagbo retranchés dans un camp militaire placé sous le commandement de Ousmane Coulibaly dit Ben Laden auraient déserté le camp et pris la fuite en direction de Dabou. C'est un important détachement des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), selon nos informations qui sont depuis ce lundi matin aux trousses de ces hommes armés qui auraient été localisés dans le village de Lopou dans la commune de Dabou. La traque de ces soldats déserteurs et des miliciens en fuite au nombre de 120 personnes n'aurait rien donné en dépit du système de porte-à porte mis en place par les FRCI pour les retrouver. «Les FRCI ont fouillé nos domiciles et nos maisons. La fouille n'a rien donné de positif. Aucun milicien encore moins un militaire n'a été appréhendé après cette battue,'' a affirmé un habitant de Lopou qui a voulu garder anonymat. Ce habitant que nous avons joint en début d'après midi a avoué que la présence des éléments des FRCI à créée la psychose au sein de la population du village. «Les parents apeurés sont restés cloîtrés dans les maisons. Le village ressemblait à un cimetière ce lundi » a précisé notre interlocuteur. D'autres sources estiment que cette « battu » ne pouvait rien donner d'autant plus que ces pro-Gbagbo qui seraient en fuite avaient déjà quitté la localité de Dabou. Malheureusement, leur destination reste pour l'heure inconnue de tous nos correspondants que nous avons pu joindre à Dabou dans la soirée de ce lundi. En attendant que les FRCI ne rattrapent ces fugitifs, la date de leur évasion reste un mystère, puis que la hiérarchie militaire semble ne pas être informée. Nos sources affirment par ailleurs que les 120 hommes armées auraient quitté Abidjan il y a deux semaines environ

En Côte d'Ivoire, la gratuité des soins désormais ciblée

RFI Online - En Côte d'Ivoire, la gratuité généralisée des soins, c'est bientôt terminé ! L'expérience aura duré neuf mois. Elle coûte trop cher à l'Etat. Le gouvernement a décidé la semaine dernière de revoir ses ambitions à la baisse. Le ministre de la Santé Thérèse Aya N'Dri-Yoman a détaillé lundi 23 janvier cette nouvelle mesure. La gratuité des soins sera désormais réservée au couple mère-enfant : l'entièreté des actes médicaux liés à la grossesse prise en charge par l'Etat, accouchement et éventuelles complications compris. Et pour les enfants de 0 à 5 ans, les soins des pathologies fréquentes seront gratuits. Egalement pris en charge par l'Etat ivoirien, le traitement du paludisme et cette fois pour tout le monde. Ajouter à cela l'abattement de 30% du prix de tous les actes qui restent payants. Par exemple, pour une radiographie et d'autres analyses effectuées par des laboratoires médicaux, le patient payera 70%. Cette gratuité ciblée ou sélective prendra effet début février, le temps pour le ministère de la Santé de mettre au point les modalités d'application. En attendant, la gratuité généralisée reste valable. Une mesure qui a été victime de son succès. Selon le ministère, l'expérience s'est traduite, entre autres, par la diminution du taux d'hospitalisation et le recours au système de santé moderne des Ivoiriens qui n'en avaient pas les moyens. Mais elle a entrainé l'engorgement des services de santé et l'aggravation des ruptures de médicaments, sans parler des dérives observées chez certains agents de santé, qui se sont livrés au racket. En neuf mois de gratuité des soins, 32 agents de santé ont été sanctionnés en interne ou par la justice. La sanction la plus lourde concerne un agent condamné à 2 ans de prison ferme.