REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 19 MARS 2013

19 mar 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 19 MARS 2013






Côte d'Ivoire : Un parti politique doute de la légalité de la CEI et saisi le
conseil constitutionnel




 





(Koaci-com – 18/03/2013) -

A
quelques jours de la tenue des élections municipales et régionales, le président
de l'Union pour le développement et des libertés (UDL) dénonce la légalité et la
légitimité de la Commission électorale indépendante (CEI). Dans une lettre
ouverte au président du Conseil constitutionnel, Martial Joseph Ahipeaud invite
le professeur Francis Wodié à prendre ses responsabilités.




 




«En
tout état de cause, l'Union pour le Développement et les Libertés souhaite
clairement que le Conseil Constitutionnel, juge suprême de la légalité des actes
gouvernementaux et garant de la légitimité donc des institutions, de trancher
dans la forme comme dans le fond sur les questions de la légalité et de
l'indépendance de la présente Commission Electorale mais aussi et surtout de la
violation ou non du principe de l'égalité des citoyen dans la représentation des
citoyens dans les circonscriptions régionales et communales, » peut-on lire dans
cette lettre ouverte.




 




Le
président de l'UDL se fonde sur plusieurs facteurs en affirmant que la CEI n'est
plus légale et légitime. «La CEI actuelle fut le fruit d'un compromis politique.
Il n'est donc pas normal qu'elle conduise les affaires aussi importantes pour la
nation sans que ce principe ne soit respecté par le gouvernement. Enfin, il se
trouve que les composantes de cette institution sont devenues largement caduques
et cela, en dépit des changements de personnel constaté en son sein. La
disparition des Forces Nouvelles d'une part, la prise du pouvoir par le
Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), vaste
coalition largement majoritaire dans cette présente commission, en font en
réalité une institution annexe du gouvernement RHDP. En fait, avec la
non-participation du Front Populaire Ivoirien au processus politique pour des
raisons qui lui sont propres, il nous semble logique de conclure que la présente
CEI n'a aucune force d'opposition en son sein. Dès lors, non seulement elle est
illégale puisqu'elle n'avait pas le droit d'être après les élections générales
dont le cycle prend fin le 6 Février avec les dernières partielles des élections
parlementaires, » ajoute Martial Joseph Ahipeaud, précisant par ailleurs que
dans le fond, cette CEI ne peut aucunement se targuer d'être indépendante.




 




Dans
son courrier, Martial Ahipeaud dénonce également une violation d'égalité des
citoyens dans la représentation locale. «Lorsque nous regardons les chiffres
pour les régions, il nous semble clairement que certaines régions bénéficient
d'une surreprésentation par rapport à leurs populations. Par exemple, nous avons
ainsi pour la région du Denguélé, pour une population de 222446, 120 conseillers
régionaux et 10 vice-présidents de région. Pour le Bas-Sassandra, nous avons une
population de 1 478 713 pour 128 conseillers et 15 vice-présidents. Cette
distorsion est même constatée pour la région des Lacs qui a une population de
468832 avec 180 conseillers régionaux et 20 vice-présidents, » soutient-il.




La
CEI étant illégale et illégitime, le président de l'UDL demande sa dissolution,
emboitant du coup le pas au Front populaire ivoirien et à Lider qui doutent de
la composition actuelle de cette institution. [...]




 




 




 





Les victimes marocaines de la crise post-électorale ivoirienne sollicitent
l'aide de leur pays




 





(APA – 18/03/2013) -

Les
victimes marocaines de la profonde crise post-électorale qui a secoué la Côte
d'Ivoire de décembre 2010 à avril 2011, ont sollicité à la veille de la première
visite « historique » du Roi Mohammed VI en Côte d'Ivoire, l'aide des autorités
du royaume chérifien afin de faciliter leur réinstallation.




 




« On
attendait la visite de notre Roi avec lequel nous allons communier dans
l'allégresse et la joie », a déclaré dans un entretien à APA, le citoyen
marocain El Asri El Hadj, employé dans une entreprise en zone industrielle de
Yopougon, commune située à l'ouest d'Abidjan, soulignant les problèmes que
rencontrent jusqu'ici les victimes des violences post-électorales.




 




« Il
y a des choses à régler ici. Pendant la crise post-électorale, nos maisons ont
été pillées, volées », explique M. El Hadj qui habite dans la commune de
Yopougon, située à l'ouest d'Abidjan et réputé favorable à l'ex-Chef de l'Etat
Laurent Gbagbo.




 




Selon
lui, « cette situation a été portée à la connaissance des autorités marocaines,
mais rien n'a été fait encore ». [...]