REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 18 OCTOBRE 2011

18 oct 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 18 OCTOBRE 2011







Côte d'Ivoire:
Législatives: Les candidats trainent les pas pour le dépôt des dossiers




 




koaci.com

- Les candidats aux législative du 11 décembre prochain ne se sont pas bousculés
à la Commission électorale indépendante (CEI) dans la matinée de ce lundi,
premier jour de dépôt des dossiers de candidatures. Un seul candidat s'était
fait enregistrer dans la mi-journée. Le candidat du Rassemblement démocratique
panafricain (RDP), Dr Mamadou Diomandé a sacrifié à la tradition à 10heures 25
minutes. Candidat dans la circonscription électorale de Sipilou dans le
département de Biankouma dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, il a été le seul à
avoir déposé ses dossiers de candidatures à la CEI. Le Président du RDP, a
reconnu que la constitution des dossiers de candidature a été beaucoup complexe.
« Il y a un élément supplémentaire qui a rendu beaucoup plus complexe la
constitution des dossiers, la suppléance. Le candidat doit fournir exactement
les mêmes dossiers que le suppléant y compris l'attestation de fiscalité qui est
un document complexe,» a insisté ce candidat qui réside depuis 20 ans aux Etats
Unis. Mamadou Diomandé avoue par ailleurs qu'il n'a pas rencontré de difficultés
à la CEI en dépit de la complexité dans l'élaboration des dossiers de
candidature. «C'est une élection sérieuse, c'est tout à fait normal qu'elle soit
compliquée. Les candidats doivent s'y prendre tôt et éviter d'attendre la
dernière minute, » a-t-il déclaré. Lors d'une cérémonie d'ouverture des
candidatures à l'élection des députés, le président de la CEI, Youssouf Bakayoko
a rappelé que conformément au chronogramme de l'Institution, les dossiers de
candidature individuelle et de candidature de liste seront reçus à compter de ce
lundi, jusqu'au 26 octobre 2011. « Notre Commission centrale procédera à
l'examen, au fil de l'eau, de chaque dossier enregistré, et ce, dans le strict
respect des dispositions du code électoral. Je voudrais à cet égard, exhorter
les candidats à prendre toutes les dispositions nécessaires pour remplir les
formalités exigées, sous peine de rejet de leur dossier, » a ajouté le président
de la CEI. La CEI rassure par ailleurs les candidats que les dispositions ont
été prises pour que les législatives se déroulent dans de bonnes conditions.
Tout en prenant l'engagement de traiter en toute transparence et équité toutes
les demandes de candidature, Youssouf Bakayoko a annoncé qu'au niveau
sécuritaire, toutes les dispositions ont été également prises pour garantir le
bon déroulement de cette étape sensible des préparatifs du scrutin législatif.
Par ailleurs, pour faciliter la tâche aux candidats, 19 stands représentant les
19 régions de la Côte d'Ivoire sont dressés dans l'enceinte de la CEI où les
candidatures seront enregistrées.




 




La Banque mondiale
salue "l'excellence" de sa coopération avec la Côte d'Ivoire




 




Xinhuanet

- Le directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire Madani
Tall a salué lundi à Abidjan "l'excellence" de la coopération de cette
institution avec la Côte d'Ivoire, se référant notamment aux actes "importants "
posés dans le courant du mois d'octobre. M. Tall qui intervenait à l'occasion de
l'inauguration d'un pont réalisé dans le quartier résidentiel de Cocody avec
l'appui de la Banque mondiale, a rappelé les "bonnes dispositions" de cette
structure à appuyer le pays dans sa marche vers le progrès et la paix. Madani
Tall a rappelé la matérialisation le 3 octobre avec les autorités ivoiriennes de
la décision prise le 15 septembre par la BM d'accorder à la Côte d'Ivoire deux
concours financiers sous forme de Don de 75 milliards CFA ( 111 millions d'euros
) au titre d'un appui budgétaire consacré à la reconstruction et à la relance
économique et de 25 autres milliards de F CFA ( 40 millions d'euros) destinés au
financement du Projet Emploi des jeunes et Développement des compétences. Le
responsable des opérations de la BM pour la Côte d'Ivoire a aussi rappelé la
remise officielle le 7 octobre à Abidjan des sites Internet du gouvernement dans
le cadre de sa politique de Transparence et de redevabilité envers ses
concitoyens. Celui-ci a par ailleurs évoqué le Projet d'urgence
d'infrastructures urbaines (PUIUR) qui bénéficie d'un financement d'environ 74
milliards de FCFA (environ 111 millions d'euros) de la Banque mondiale. "Ce
projet qui constitue une des opérations majeures du réengagement de notre
institution en Côte d'Ivoire est issu de la fructueuse collaboration entre nos
experts et ceux du gouvernement et vise à améliorer l'accès et la qualité des
infrastructures de base dans les secteurs prioritaires de l'eau potable, de
l'assainissement, de la gestion des déchets solides, de la voirie urbaine et de
l'initialisation des contrats de ville", a-t-il expliqué. M. Madani Tall s'est
félicité de ce que le gouvernement ivoirien ait classé au rang de ses priorités
la qualité des infrastructures qui selon lui est un facteur clé de la relance
économique. "La renaissance des infrastructures est un pilier essentiel de notre
stratégie", a-t-il ajouté, soulignant que "le vœu le plus ardent" de la Banque
mondiale est de continuer à accompagner la Côte d'Ivoire sur la voie de la
reconstruction.




 




Côte d'Ivoire : la
radiotélévision publique se prépare à faire face à la libéralisation de l'espace
audiovisuel




 




Xinhuanet

- Le directeur général de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, media
public) Lazare Aka Sayé a indiqué lundi à Abidjan que ce média d'Etat se prépare
à faire face à la libéralisation de l'espace audiovisuel annoncée dans le pays.




Pour M. Aka Sayé qui
animait un point de presse, la RTI doit s'adapter au nouveau contexte de
concurrence à travers le professionnalisme des journalistes. "Nous entendons
faire de la RTI une entreprise moderne, efficace, en symbiose avec les attentes
des populations", a-t-il noté. Lazare Aka Sayé a ainsi annoncé la tenue dans les
prochains jours d'une conférence éditoriale de la RTI au cours de laquelle les
agents devraient réfléchir sur les conditions pour un travail efficace et
professionnel.




"Notre étude est
pléthorique. Des études ont été commanditées pour comprendre quelles sont nos
tâches, quel est ne niveau du personnel utile", a énoncé le directeur général,
répondant à une préoccupation relative à une étude de l'Union européenne (UE)
qui révélait que sur 900 agents à la RTI, seulement le tiers est effectivement
au travail. M. Aka Sayé a promis une amélioration des performances de la
radiotélévision publique, relevant toutefois que 49 % des Ivoiriens suivent la
RTI contre 13 % pour la presse écrite. L'instauration d'un environnement
pluraliste dans l'audiovisuel à l'instar de la presse écrite préoccupe des
responsables du secteur des médias ivoiriens, la RTI, notamment la télévision
publique évoluant depuis plusieurs décennies en situation de monopole. Lors
d'une rencontre le 17 août, le président de la Haute autorité de la
communication audio visuelle (HACA) Ibrahim Sy Savané avait exprimé sa volonté
de relancer le processus de libéralisation des médias en Côte d'Ivoire enlisé
depuis 2004, estimant que cette libéralisation peut être pour la RTI à la fois
une menace et une opportunité. Le président de la HACA avait ainsi envisagé de
mettre en place un groupe de réflexions stratégiques pour suivre et anticiper
les conséquences de la libéralisation sur la RTI.




 




Côte d'Ivoire:
Changer l'image de l'armée




 




Afriques en Lutte -

Le gouvernement ivoirien souhaite améliorer l'image de son armée qui connaît des
réformes majeures, y compris la démobilisation de 10 000 soldats d'ici à la fin
de l'année, l'entraînement des troupes et la restructuration des postes
existants. L'armée du pays - les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI),
créée en mars par le président Alassane Ouattara - sera renommée Forces Armées
Nationales de Côte d'Ivoire (FANCI). Les FRCI étaient principalement composées
d'anciens membres du groupe rebelle Forces Nouvelles (FN), qui contrôlait
auparavant le nord de la Côte d'Ivoire, et de volontaires ; les FANCI seront,
elles, composées de 29 000 soldats des anciennes Forces de Défense et de
Sécurité (FDS) du président Gbagbo, de 9 000 soldats des FN et de 2 000
volontaires, selon des experts de la sécurité. Les FRCI inspirent cependant de
la méfiance en raison de la division du pays pendant dix ans et du comportement
de certains membres des FRCI lors des violences qui se sont produites dans le
pays en début d'année. « On a noté une évolution significative au cours de ces
deux derniers mois. À la fin de la guerre, les FRCI étaient considérées comme
causant l'insécurité et assurant la sécurité à la fois ; aujourd'hui, cela
change », a dit Gilles Yabi, chargé de l'Afrique de l'ouest à l'International
Crisis Group (ICG). Nombre d'habitants attribuent la responsabilité de la
délinquance et des pillages pendant la bataille d'Abidjan aux troupes des FRCI.
Quelque 30 000 volontaires ont rejoint les FRCI lors du conflit, mais ils n'ont
pas reçu de formation. « La plupart [des volontaires] manquent d'éducation et
nombre d'entre eux sont de simples délinquants », a indiqué à IRIN Yvette N.,
une femme de ménage qui vit dans le quartier d'Attoban au nord d'Abidjan. « Même
s'il y a moins de violences [maintenant], je ne me sens pas encore rassurée
quand je les vois », a-t-elle dit à IRIN. Si la méfiance subsiste, la sécurité
s'est tout de même améliorée dans la capitale : les troupes du FRCI sont moins
présentes dans les rues ; il n'y a presque plus de points de contrôle ; on note
également une diminution des faits d'extorsion et de pillages, selon Guillaume
Ngefa, le Chef par intérim de la Division des Droits de l'Homme de l'Opération
des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). (...) La nomination d'un nouveau chef
des forces de sécurité à la tête des anciennes FDS et FN devrait permettre de
rééquilibrer les pouvoirs, et de clarifier la chaîne de commandement, a dit M.
Yabo de l'ICG. Actuellement, les officiers de police doivent faire des compromis
insatisfaisants, a dit un sergent de police d'Abidjan à IRIN, y compris être
supervisés par des personnes qui, dans bons nombres de cas, sont moins formés
qu'eux. « La situation était extrêmement tendue au départ, mais les choses
s'améliorent progressivement. Il y a encore de la méfiance [entre les
différentes troupes], mais je comprends qu'ils ne peuvent pas réarmer tout de
suite des soldats qui se sont battus contre eux ». Mais alors que le pays
reprend vie, la crédibilité de M. Ouattara - dans le monde et en Côte d'Ivoire -
repose sur une approche équilibrée de la responsabilité des crimes commis au
cours des violences, a dit M. Yabi. Alors que 58 membres des anciennes FDS font
l'objet d'une enquête pour crimes de guerre, les forces des FRCI n'ont pour
l'instant fait l'objet d'aucune enquête.