REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 03 JANVIER 2012

3 jan 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU MARDI 03 JANVIER 2012







Côte
d'Ivoire : Ouattara promet le retour de la sécurité en 2012




 





AfriScoop.com

- Le président ivoirien Alassane Ouattara s`est engagé samedi à renforcer la
sécurité en 2012, notamment en réformant l`armée, après la multiplication
d`exactions commises par des ex-rebelles intégrés dans les forces de défense à
l`issue d`une crise postélectorale meurtrière. Après la crise, "chaque ivoirien
peut vaquer tranquillement à ses occupations, en dépit de quelques dérapages de
certains éléments des FRCI (Forces républicaines, nouvelle armée, ndlr). (...)
Nous avons pris des mesures énergiques à cet égard, notamment la création dune
police militaire, pour y remédier", a-t-il dit dans ses vœux du Nouvel An
diffusés à la télévision publique. "Les policiers et les gendarmes sont
redéployés, pour veiller à la sécurité des personnes et des biens. Près de
10.000 hommes (ex-combattants, ndlr) ont été désarmés. Nous mettons tout en
œuvre pour assurer leur réinsertion économique et sociale", a-t-il poursuivi.
"Il nous reste beaucoup à faire", a-t-il toutefois reconnu, promettant de
"déployer plus de moyens encore, afin de rétablir la sécurité partout dans notre
pays". "Cela passera notamment par le renforcement de la restructuration de
l`armée et la réhabilitation des casernes et des camps militaires", a précisé M.
Ouattara. Les exactions d`ex-rebelles pro-Ouattara intégrés dans les FRCI et
leurs affrontements meurtriers avec des habitants dans certaines localités ont
montré récemment l`urgence d`une réforme de l`armée après la crise
postélectorale de décembre 2010-avril 2011. Faisant le bilan de l`action de son
gouvernement formé après son accession au pouvoir en avril, M. Ouattara a assuré
que le pays était "sur la bonne voie", "au travail" et "en chantier", faisant
allusion au redémarrage de l`administration et de l`économie et à sa politique
de grands travaux.




 




 




Affaire Guy-André
Kieffer : Nouvelle mission d'un juge français à Abidjan




 




AFP
- Le juge français Patrick Ramaël est de retour à Abidjan dans le cadre de son
enquête sur la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en
2004 en Côte d`Ivoire, a-t-on appris lundi de source proche du dossier. Arrivé
lundi soir à Abidjan pour un séjour d`une durée non précisée, le magistrat va
enquêter sur la disparition de ce journaliste indépendant, survenue le 16 avril
2004 sur un parking de la capitale économique alors qu`il enquêtait sur des
malversations, notamment dans la filière cacao, dont le pays est premier
producteur mondial. L`enquête menée en France s`est orientée vers des cercles
proches du pouvoir de l`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, arrêté le 11
avril après une crise postélectorale de quatre mois, qui a fait quelque 3.000
morts.




Le juge Ramaël
poursuivra aussi son enquête sur le rapt de Xavier Ghelber, un avocat parisien
en mission d`audit sur la filière cacao pour le compte de l`Union européenne,
brièvement enlevé par des hommes en armes le 7 novembre 2004 à l`hôtel Ivoire
d`Abidjan, a indiqué à l`AFP la source proche du dossier. Le magistrat français
a déjà effectué de nombreux déplacements à Abidjan, dont le dernier remonte à
novembre 2011. Il avait alors entendu en deux semaines une quinzaine
d`ex-membres de la sécurité de M. Gbagbo dans le cadre de ses enquêtes, en
particulier sur l`affaire Ghelber.




 




Le patron d'un
groupe de presse ivoirien tué dans le crash de son avion




 




AFP
- Le patron d`un groupe de presse ivoirien, Nady Rayess, pionnier de la presse
privée dans le pays, est mort lundi dans le crash de son petit avion près
d`Abidjan, a-t-on appris auprès de l`Autorité nationale de l`aviation civile
ivoirienne (Anac). Le monomoteur que pilotait le PDG du groupe Olympe, de
nationalité ivoiro-libanaise, s`est écrasé dans la matinée dans un village
proche de Grand-Bassam (environ 40 km à l`est d`Abidjan) alors qu`il revenait
d`Assinie, une autre cité balnéaire voisine, a indiqué à l`AFP une source à
l`Anac, sans préciser les causes de l`accident. "Les secours ont pu accéder sur
les lieux et ont constaté le décès de M. Rayess, qui était seul à bord", a
ajouté cette source. Félix D. Bony, rédacteur en chef de L`Inter, l`un des
journaux du groupe, qui s`est rendu sur place, a confirmé à l`AFP le décès:
"c`est bien lui, on a retrouvé le corps. Un hélicoptère l`a évacué". Dans un
communiqué, le ministre de la Communication, Souleimane Coty Diakité, a fait
part de ses regrets après ce décès et a, au nom du gouvernement, salué "un
vaillant entrepreneur et homme de média". Né à Divo (sud ivoirien) en 1962, Nady
Rayess fut l`un des pionniers de la presse privée en Côte d`Ivoire. Son groupe,
l`un des plus gros imprimeurs de presse du pays, avait imprimé des titres de
l`opposition sous la présidence de Félix Houphouët-Boigny (1960-1993), notamment
La Voie, journal des partisans de Laurent Gbagbo, longtemps principal opposant
au "père de la Nation" avant de devenir lui-même chef de l`Etat (2000-2011). Le
groupe Olympe publie notamment L`Inter et Soir-Info, deux quotidiens




indépendants.(...)




 




 




Côte d'ivoire :
Liberté provisoire pour 3 pro-Gbagbo, dont deux journalistes




 




AFP
- Trois personnalités du camp de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, son
médecin et deux journalistes, incarcérées après la crise postélectorale de
2010-2011, ont obtenu vendredi leur mise en liberté provisoire, a-t-on appris de
source judiciaire. "L`ordre de mise en liberté provisoire vient d`être signé"
pour les journalistes Hermann Aboa et Franck Anderson Kouassi ainsi que pour
Christophe Blé, médecin personnel de M. Gbagbo, a indiqué à l`AFP cette source.
Franck Anderson Kouassi était président du Conseil national de la communication
audiovisuelle (CNCA), ancien organe de régulation des médias audiovisuels
ivoiriens. Hermann Aboa animait une émission, "Raison d`Etat", qui fut l`une des
tribunes les plus virulentes du camp Gbagbo sur la télévision publique RTI
durant la meurtrière crise postélectorale de novembre 2010-avril 2011. Le
docteur Blé avait été placé en détention avec l`ex-chef de l`Etat à Korhogo
(nord) après l`arrestation de ce dernier le 11 avril. Laurent Gbagbo a été
transféré le 30 novembre à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, qui le
soupçonne de crimes contre l`humanité commis durant la crise. Dans un
communiqué, Reporters sans frontières (RSF) a exprimé sa "satisfaction" après la
libération d`Hermann Aboa, que l`organisation de défense de la presse réclamait
depuis son arrestation en juillet. "Il était anormal de le maintenir sous les
verrous, alors que la loi sur la presse en vigueur en Côte d`Ivoire dépénalise
les délits de presse", a souligné RSF. A sa sortie de la Maison d`arrêt et de
correction d`Abidjan (Maca), la prison de la capitale économique ivoirienne, le
journaliste s`est dit heureux d`être "enfin libre" et a remercié ceux qui lui
ont apporté leur soutien.




"Nous sommes tout
heureux pour ces trois personnes, mais nous attendons encore parce que nous
avons déposé 20 demandes de mise en liberté provisoire devant le juge
d`instruction: il en reste encore 17", a déclaré à l`AFP Me Hervé Gouaméné, l`un
des avocats des détenus pro-Gbagbo. Avant que ne soit accordée vendredi la
liberté provisoire à ces trois détenus, la chambre d`accusation de la cour
d`appel d`Abidjan avait rejeté les 22 et 28 décembre leurs demandes ainsi que
celles de 17 personnalités, parmi lesquelles l`ex-Première dame Simone Gbagbo,
l`ancien Premier ministre Gilbert Aké N`Gbo et plusieurs ex-ministres. Les 20
personnes sont inculpées d`atteinte à la sûreté de l`Etat ou d`infractions
économiques. Le 9 novembre, 20 autres civils du camp Gbagbo, mais aucun poids
lourd, avaient été libérés. Le général Georges Guiai Bi Poin, qui fut l`un des
hommes forts du régime déchu, a obtenu mardi la liberté provisoire. Plusieurs
dizaines de militaires pro-Gbagbo sont toujours en prison. Née du refus de M.
Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, la crise
postélectorale a fait quelque 3.000 morts.