REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 8 SEPTEMBRE 2008

8 sep 2008

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 8 SEPTEMBRE 2008



Audience présidentielle: Choï au "rapport"
Sidwaya
– « Samedi 6 septembre 2008 dans la matinée, le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu en audience le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire, Y. J. Choï."Je suis venu rendre compte au président Compaoré, des derniers développements de la situation électorale en Côte d'Ivoire", a déclaré M. Choï à sa sortie d'audience. Puis d'ajouter que "le processus électoral est rentré dans sa dernière phase et il importe d'apporter toute l'assistance nécessaire qui concourt au bon déroulement du scrutin". Cela, "parce qu'il est de notre devoir d'accompagner le peuple ivoirien vers la stabilité et une paix durables". Dans cette optique, "au cours des trois prochains mois, l'accent sera mis aussi bien sur le processus d'identification que sur la livraison des cartes électorales". Et le diplomate onusien de conclure en déclarant que "Nous sommes donc venu pour solliciter la sagesse et la clairvoyance du facilitateur qui, du reste, ne ménage aucun effort pour que les élections se passent dans de bonnes conditions". Pour faire écho aux propos de M. Choï, signalons que la prochaine réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA) prévu dans le cadre de l'Accord politique de Ouagadougou doit se tenir en principe au cours de ce mois de septembre, avec certainement comme points saillants, le bilan du recensement électoral et du désarmement, de la démobilisation ainsi que de la réinsertion des ex-combattants. »

Burkina-Côte d'Ivoire-Onu-paix-élections
Côte d'Ivoire: l'identification "va résoudre la question de fond" (ONU)
AFP – « Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire, le Coréen Young-Jin Choi, a estimé samedi à Ouagadougou que l'identification des populations ivoiriennes allait "résoudre la question de fond qui a troublé la Côte d'Ivoire pendant deux décennies"."Si l'identification marche très bien, cela va résoudre la question de fond qui a troublé la Côte d'Ivoire pendant deux décennies", a jugé M. Choi."Pendant les trois mois à venir, le processus d'identification (des populations) et la livraison des cartes électorales seront les thèmes centraux. On est dans un moment très important, crucial, et on est venu chercher la vision et la sagesse du facilitateur (Blaise Compaoré, ndlr)", a-t-il indiqué. Il s'exprimait devant la presse à l'issue d'un entretien d'une heure avec le chef de l'Etat burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise ivoirienne et parrain de l'Accord politique de Ouagadougou conclu le 4 mars 2007 entre le président ivoirien Laurent Gbagbo et le leader de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro, devenu Premier ministre. M. Choi a dit être venu rendre compte à M. Compaoré de la préparation des élections présidentielle et législatives en Côte d'Ivoire et du programme DDR (désarmement-démobilisation-réinsertion)."On est très proche du premier tour de l'élection présidentielle (prévu le 30 novembre, ndlr), c'est la dernière ligne droite, c'est à notre portée", a déclaré M. Choi."Il faut que l'on assiste et appuie ce processus de paix pour que le peuple ivoirien arrive finalement à la stabilité et à la paix qui lui ont échappé ces dernières années", a ajouté le représentant onusien. Au terme de l'Accord politique de Ouagadougou entériné par le Conseil de sécurité, les Nations unies doivent assurer la certification de "tous les stades du processus électoral en fournissant toutes les garanties nécessaires pour la tenue d'élections présidentielle et législatives ouvertes, libres, justes et transparentes, conformément aux normes internationales". Le report de la présidentielle a été évoqué par la presse ivoirienne, notamment en raison du retard pris dans l'identification du corps électoral. »

La formation aux opérations électorales démarre mardi en Côte d'Ivoire
APA
- « La Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé dimanche dans un communiqué transmis à APA dans la capitale économique ivoirienne, « qu'elle procédera à partir du mardi 9 Septembre 2008 à la formation des formateurs aux opérations de l'identification de la population et du recensement électoral ».Selon la même source, la Commission électorale indépendante (CEI) tient à rassurer la Communauté nationale et internationale sur sa volonté manifeste de tout mettre en œuvre pour jouer pleinement et entièrement sa partition dans le processus en cours. Cette formation des formateurs dont le nombre est estimé à environ 200 personnes sera suivie immédiatement par celle des quelque 26 000 agents d'identification et des chefs de centre de collecte dans leurs localités respectives. Le texte souligne également que la commission centrale a tenu à cet effet plusieurs réunions pour préparer, non seulement, les ateliers de formation des formateurs mais aussi et surtout la mise en session prochaine de toutes les CEI locales pour couvrir les activités liées au processus d'établissement de la liste électorale. A quelque trois mois du premier tour de l'élection présidentielle, le processus de paix ivoirien avance à «pas de caméléon » avec un large retard accusé sur la date prévue pour le lancement de l'opération d'identification des populations, étape cruciale dans l'élaboration des listes électorales et de la délivrance des cartes nationales d'identité. Cependant, les techniciens de l'organisation des élections, notamment la Commission électorale indépendante (CEI), la SAGEM sécurité et l'Institut national des statistiques (INS) affirment que « le délai du 30 novembre est encore tenable ».

Côte d'Ivoire-paix-élection-rébellion-désarmement
Mme Gbagbo prête à "accompagner" l'ex-rébellion ivoirienne dans ses efforts
AFP
–« L'épouse du président ivoirien Laurent Gbagbo a affirmé dimanche à Bouaké sa volonté "d'accompagner de façon très sincère" les ex-rebelles des Forces nouvelles (FN) à trouver des solutions pour sortir de la crise, a constaté un correspondant de l'AFP."Ils attendent qu'on les aide à trouver des réponses là où ça coince, à trouver les moyens d'accélération là où c'est possible et à trouver des moyens de déblocage là où cela s'impose", a déclaré Simone Gbagbo au terme d'une rencontre de trois heures dimanche soir avec des représentants des FN."Nous leur avons exprimé cette volonté de les accompagner de façon très sincère", a poursuivi Mme Gbagbo qui se trouvait à Bouaké (centre), fief des FN, à l'occasion d'une tournée politique de deux semaines dans le nord du pays. Une semaine plus tôt, au premier jour de sa tournée, la première dame avait vivement critiqué l'ex-rébellion pour ne pas avoir encore accompli le désarmement prévu dans l'accord de paix de Ouagadougou, signé le 4 mars 2007 par les FN et son mari. Une partie de la presse ivoirienne a évoqué tout au long de la semaine le mécontentement des FN sur ces propos qu'elle a répétés aux étapes suivantes de sa tournée. Certains journaux y ont vu une remise en cause de l'accord de Ouagadougou, qui a permis la création d'un gouvernement de transition dirigé par Guillaume Soro, chef des FN. Cet accord prévoit une réunification du pays et une élection présidentielle, fixée depuis au 30 novembre 2008.Mme Gbagbo a réfuté dimanche toute polémique et rejeté la faute sur les médias. L'un des représentants des FN à cette réunion, Sinima Bamba, directeur de cabinet de Guillaume Soro, a exprimé de son côté un "sentiment de satisfaction".

Growing Doubts About Ivory Coast Election Deadline
Newsvoa.com
- "Ivory Coast is the world's top cocoa grower and one of West Africa's most vibrant economies. But a 2002-2003 war ended with a divided nation. Now there is mounting pressure for the country to hold elections in order to complete a stuttering peace process. Despite growing doubts, the independent electoral commission said the November 30 deadline was feasible. In a recent interview with VOA's Akwei Thompson, Professor Sery Bailly, a Member of Parliament for the Front Populaire Ivorian (Ivorian People's Front) said the country was trying to "solve the technical material and financial problems related to the elections." However, meeting the deadline "is another matter," the MP added. Bailly attributed the delay in voter registration to the problems in transporting equipment from France to Ivory Coast and apathy on the part of would be voters. "Well first of all, we need some equipment that should be coming from France and I think the equipment has been acquired and there are problems to carry them to Cote d' Ivoire is the major problem... Secondly, people do not go for identification and now we are told we need a second term to give a last chance to those who are late..." Bailly said."

La Banque Mondiale attend les élections pour soutenir le gouvernement ivoirien
APA
- « La vice-présidente de la Banque mondiale pour l'Afrique, Obiageli Ezekwesili, a félicité samedi les autorités ivoiriennes pour les progrès réalisés en estimant que son institution attend l'organisation des élections pour soutenir le gouvernement ivoirien. Elle s'exprimait au terme d'une visite de 48 heures en Côte d'Ivoire, pays qui tente de se sortir d'une crise militaro-politique depuis la signature le 4 mars 2007 de l'accord de Ouagadougou par le président Laurent Gbagbo et le leader de l'ex-rébellion, Guillaume Soro, devenu Premier ministre à la faveur dudit accord.« Nous avons félicité le président de la République, le Premier ministre pour les progrès accomplis en Côte d'Ivoire dans le cadre du processus de paix en cours et pour le fait que ce pays se prépare à des élections historiques sous l'impulsion de l'Accord Politique de Ouagadougou », a-t-elle affirmé au cours d'une conférence de presse. Selon elle, M. Gbagbo a donné l'assurance à la banque mondiale que « les élections auront lieu, car il est important que la Côte d'Ivoire retrouve sa place de locomotive dans l'économie sous-régionale et africaine ».« Nous attendons donc des élections crédibles et transparentes pour soutenir le gouvernement », a insisté Mme Obiageli Ezekwesili. Sur le volet économique, la Banque mondiale en tant que partenaire privilégié et instrument de développement, s'est engagée à assurer sa mission première d'appui économique, de relais de réduction de la pauvreté par la création d'emplois et de soutien aux initiatives privées, afin de relancer l'économie ivoirienne.« Cela doit se faire dans un environnement de stabilité et de transparence politique, car il est important que le citoyen bénéficie des avantages de la démocratie et de la stabilité. Il s'agira d'assainir le climat d'investissement et de lever tous les obstacles qui peuvent empêcher la Côte d'Ivoire d'être un pays fort », a-t-elle poursuivi. Dans la même foulée de l'économie, Mme Obiageli Ezekwesili a prôné une profonde reforme de la filière café cacao qui souffre depuis ces dernières années, d'une « mauvaise gestion » qui a conduit à des arrestations de dirigeants de ladite filière. En crise depuis le 19 septembre 2002, la Côte d'Ivoire s'apprête à aller aux élections présidentielles le 30 novembre prochain. »

W. Bank says Ivorian aid tied to cleaning up cocoa
Reuters – "The World Bank has ordered Ivory Coast to tackle "serious corruption" in its lucrative cocoa industry, saying it will not lend money to the country unless it sees better governance of the sector. Obiageli Ezekwesili, World Bank vice president for the Africa region, said it would be "absolutely unacceptable" to support reducing poverty while the poor were being denied adequate reward for their work. On Friday, Ezekwesili said Ivory Coast could reach the World Bank's debt relief decision point by the end of the year and then have more than $3 billion of external debt written off by mid-2009, pending an assessment by sister organisation the International Monetary Fund. Over the next three years, some $800 million of Bretons Woods funding could be available to the world's top cocoa producer, which is struggling to organise elections in November, aimed at ending a crisis sparked by a brief war in 2002-2003.Cocoa prices are close to 28-year highs, but the Ivorian industry is mired in allegations of mass corruption."You have to deal with serious corruption in the sector because that is the only way the economics will add up for the poor people who are the ones creating the wealth but are being unfairly treated by current arrangements," Ezekwesili told Economy and Finance Minister Charles Koffi Diby. Diby accompanied her on a visit to a cocoa farm at Tanokro, 100 km northwest of the main city, Abidjan, on Saturday. Numerous senior cocoa officials have been arrested since a June swoop that followed allegations that more than 100 billion CFA francs to develop the sector had been stolen. The country's Coffee and Cocoa Bourse (BCC) is paralysed by a strike over the lack of pay and a leadership struggle following the arrest of the previous administration. Ezekwesili described governance of the sector as a "totally fundamental benchmark" for the World Bank's programme. "What it means is that it is a trigger that will have to be satisfied in order for us to be able to support a lot of the other things that the government would seek from us," she added.
MINISTER GRILLED

Ivory Coast liberalized its cocoa sector in 2000, ending a system of state-guaranteed prices and setting up a network of agencies meant to promote and regulate the industry. It is the leadership of many of these organizations that has been accused of corruption and farmers have long called for those administering funds raised from taxes to be replaced. "All the structures are useless ... they take money from us but nothing happens," said planter Desiree Kouame. Another farmer, 50-year-old Georgette Kwaku Ahoua, complained that the prices of 300-400 francs per kg she was offered are low in comparison to world prices of close to $3,000 per tonne and, despite 20 years of cocoa farming, she still did not have enough money to buy medicine. "This is not an acceptable situation ... we have to do something about this sector," Ezekwesili said, visibly shocked by stories of hardship she was told by farmers." If the revenues had been properly managed ... we would have not had the situation we have seen today. "Minister, do you want to make a promise you will look into this? This woman doesn't look 50, she looks 90."The minister replied: "We must do a little more because when you come and see this level of poverty, it's shocking. "Ivory Coast's government has promised reforms but much of the political focus is on presidential elections, which are meant to reunite a country that has been divided since rebels seized much of the north."