REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 29 JUILLET 2013
(Xinhua.net – 28 juillet 2013)
- De violents affrontements entre autochtones et allogènes ont fait plusieurs
blessés à Zouan-Hounien (ouest), ont indiqué samedi des témoins à Xinhua. A en
croire ceux-ci, des échauffourées entre deux groupes de transporteurs ont
dégénéré en affrontements impliquant les autochtones Yacouba et les allogènes
Malinké. La bagarre à coups de couteaux, de coupe-coupe, de pierres et de
gourdins ont duré plusieurs heures, obligeant commerçants et transporteurs à
suspendre leurs activités et contraignant des habitants à se terrer chez eux.
Des
violences liées notamment au problème du transport et au problème foncier ont
été enregistrées ces derniers mois dans plusieurs régions du pays. A la
mi-janvier, un affrontement communautaire avait fait au moins trois morts dans
une forêt classée de la région de Bloléquin, à l'ouest du pays. Début juillet,
des affrontements entre autochtones et allogènes avaient fait au moins quatre
morts dans la zone d'exploitation d'or d'Angovia, au centre du pays. Des
altercations entre transporteurs et forces de l'ordre avaient également fait au
moins 10 blessés à Abidjan, dans le courant de juillet.
Côte
d'Ivoire : du foncier à la nationalité et les socles de discorde
(Afrik.com – 28 juillet 2013)
- Le but de la réforme foncière est de faire en sorte que les conflits fonciers
cessent ; que l'agriculture soit plus rentable, plus diversifiée et plus
productive ; que le monde rural connaisse et vive la démocratie et la liberté
comme des réalités et que les populations rurales sortent de leur vie de misère
pour être au centre de la prospérité du pays. Dans une société de liberté, la
reconnaissance des droits de la propriété privée des individus est la base de la
cohésion sociale. Ce sont les individus qui s'organisent librement en
collectivité. La collectivité est donc un assemblage harmonieux d'individualités
qui par la mise en cohérence de leurs propriétés construisent la communauté.
Etre
propriétaire c'est avoir le droit de définir ce qui nous appartient par notre
création ou par l'échange libre, d'être le seul capable de dire qui nous
acceptons dans notre propriété et qui nous excluons de notre association. Etre
propriétaire c'est avoir un droit matérialisé par un titre foncier, un titre de
propriété qui nous donne la possibilité exclusive d'empêcher que n'importe qui
ne vienne s'accaparer du bien qui fait l'objet de notre propriété.
Dans
une société de liberté, les libertés de circuler, de s'enrichir de travailler
etc. sont garanties comme des droits fondamentaux mais ne signifient pas que
l'on puisse braquer la vendeuse de pagnes du marché parce que nous avons plus
besoin qu'elle de nous enrichir. La libre circulation dans une société de
liberté ne signifie pas que nous puissions aller n'importe où, à l'aide de
n'importe quel moyen, exercer n'importe quelle activité sans tenir compte des
droits des propriétaires légitimes de ces lieux, de ces biens, de ces moyens et
de ces activités. Dans la société de liberté, chaque membre propriétaire a la
liberté de contrats avec tous les autres qu'il les connaisse ou pas. Le contrat
libre et l'échange libre garantissent l'harmonie et la cohésion sociale. En
absence des droits clairement établis des populations paysannes sur le foncier
rural cette harmonie est rompue et le conflit s'installe. (...)
Côte
d'Ivoire – Burkina des experts planchent sur la coopération entre les 2 pays
(Connectionivoirienne.net/ Xinhua.net – 28 juillet 2013)
- Une réunion préparatoire des experts ivoiriens et burkinabè s'est ouvert
vendredi pour deux jours à Yamoussoukro (centre, 230 km d'Abidjan) aux fins de
produire des documents devant servir de base, dimanche, à une rencontre des
ministres en prélude à la conférence au sommet du Traité d'amitié et de
coopération entre la Côte d'Ivoire et son voisin du nord, le Burkina Faso. Ces
experts, répartis en quatre commissions, réfléchissent sur plusieurs domaines
dont l'agriculture, le foncier rural, l'énergie, les infrastructures routières,
ferroviaires et maritimes, la diplomatie, l'économie et la sécurité. Ces experts
plancheront aussi sur divers projets communs de développement socioéconomique.
La
journée de samedi est consacrée à la synthèse des travaux en plénière, puis la
rédaction du rapport et du projet de communiqué final conjoint quand celle de
dimanche sera meublée d'une réunion ministérielle sous la houlette des ministres
des Affaires étrangères de Côte d'Ivoire, Charles Koffi Diby, et du Burkina
Faso, Djibrill Yipènè Bassolé. Un conseil de gouvernement conjoint se tiendra
lundi, sous la co-présidence des Premiers ministres des deux pays. La conférence
au sommet du 3ème Traité d'amitié ivoiro-burkinabè sera co-présidé par les chefs
d'Etat Alassane Ouattara et Blaise Compaoré mardi. Elle va être sanctionnée par
un communiqué final conjoint.