REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 28 NOVEMBRE 2011

28 nov 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 28 NOVEMBRE 2011



Côte d'Ivoire/CPI: Ouattara reçoit Ocampo à Paris ...

Le président la république ivoirienne a rencontré ce samedi le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo à Paris dans les appartements d'Alassane Ouattara du 16ème arrondissement apprend t'on d'un proche collaborateur du président. La rencontre qui aurait été programmée depuis près de deux semaines coïncide avec le retour de Libye du juge argentin et celle de Belgique du président ivoirien qui par ailleurs regagnera Abidjan ce dimanche en fin d'après midi. Toujours selon nos informations, deux thèmes auraient été abordés lors de l'entrevue, le premier sur le dossier Gbagbo et le second, peut être plus épineux sur le cas de Guillaume Soro. Pour Gbagbo, la question de l'avenir judiciaire semble pour l'heure assez confuse, les tergiversations entre un transfèrement de l'ancien président actuellement en détention à Korhogo, à la Haye pour un procès hors Côte d'Ivoire et une procédure judiciaire localement assurée et assumée, préoccupent les deux parties impliquées que sont la communauté internationale avec la CPI et les autorités ivoiriennes avec la justice nationale. Trouver la meilleure solution et éviter une nouvelle crise, telles sembleraient être les raisons de la rencontre parisienne entre les deux parties. Pour l'heure aucune décision n'aurait été tranchée sur ce sujet sensible compte tenu de la passion locale et de la dynamique de réconciliation. Selon nos informations émanant d'un confrère d'une rédaction parisienne, le cas Guillaume Soro et plus largement des crimes économiques et de sang de la rébellion survenus entre 2002 et 2010 se seraient eux aussi invités lors de l'entretien, S'il ne fait quasi plus doute que Luis Moreno-Ocampo qui lors de son dernier voyage entrepris récemment en Côte d'Ivoire n'a pas manqué de profiter de l'occasion pour "commencer" son enquête, rien n'indique là encore pour l'heure si l'avenir de l'ancien fesciste et disciple de Laurent Gbagbo qui, vraisemblablement aux regards des accords au sein du Rhdp, devrait laisser sa place de premier ministre à un cadre du PDCI au lendemain des prochaines législatives, est judiciairement menacé.

Côte d`Ivoire: la situation reste "fragile" par faiblesse de l`Etat (ONU)

AFP - La situation en Côte d'Ivoire après la crise postélectorale demeure "fragile" en raison de la difficulté de l'Etat à imposer son autorité sur le territoire, a estimé vendredi l'expert indépendant nommé par l'ONU sur la situation des droits de l'Homme dans le pays. Il y a une "tension entre la reconquête de l'espace institutionnel de l'appareil d'Etat et l'existence (...) d'institutions informelles qui avaient occupé le vide", a déclaré à la presse le juriste sénégalais Doudou Diène après une visite de deux semaines dans le pays. "La situation est fragile parce que ces institutions de l'Etat qu'on tente de mettre en place, et qui sont mises en place sur le plan formel, ont un manque de moyens pour exercer leurs responsabilités", a-t-il souligné. "Dans un certain nombre d'endroits il n'y a même pas de prisons. (...) La police ou la gendarmerie n'ont pas de véhicules. Quand on signale une violation ou une violence quelque part, ils ne peuvent même pas y aller et, plus grave, ils n'ont pas d'arme", a-t-il décrit. La crise s'est achevée en avril après deux semaines de guerre entre forces de l'ancien président Laurent Gbagbo et combattants du nouveau chef d'Etat Alassane Ouattara. De nombreux anciens rebelles du nord, pro-Ouattara, ont été intégrés dans l'armée, qui tarde à être réorganisée. Les législatives du 11 décembre doivent être un "moment de reconstruction, de l'acceptation du jeu démocratique", a jugé M. Diène. Le parti de M. Gbagbo a décidé de ne pas prendre part au scrutin mais de petites formations proches de lui concourront. Détenu depuis le 11 avril après la crise meurtrière - quelque 3.000 morts - née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, Laurent Gbagbo, son épouse Simone et plusieurs dizaines de figures de son régime sont emprisonnés dans le nord. Selon M. Diène, qui a rencontré l'ex-couple présidentiel et d'autres anciens responsables, ces prisonniers se considèrent comme des "victimes" et souhaitent voir leurs conditions de détention "améliorées" et même "ne plus être détenus". L'expert a pris ses fonctions le 1er novembre. Son mandat a été établi par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU en juin pour un an.

Côte d`Ivoire/journalistes arrêtés: l'ONUCI défend la liberté de la presse

AFP - L`Opération de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) a exprimé vendredi "son attachement sans équivoque à la liberté de la presse", après "des développements peu rassurants sur le front médiatique", au lendemain de l`interpellation de trois journalistes, et appelé chacun à la "retenue". L'Onuci "observe depuis quelques jours des développements peu rassurants sur le front médiatique avec des interpellations de journalistes suite à leurs écrits", indique-t-elle dans un communiqué. Trois journalistes de Notre voie, quotidien du parti du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, sont retenus depuis jeudi par la police à Abidjan, notamment pour "offense au chef de l`Etat".
La mission onusienne "tient à réaffirmer son attachement sans équivoque à la liberté de la presse et à souligner le sens des responsabilités qui doit guider les professionnels de l`information et de la communication". Elle "lance un appel aux autorités ivoiriennes, aux organes de régulation et aux professionnels des médias pour qu`ils fassent preuve de sagesse", jugeant qu`ils "doivent d`autant plus faire montre de retenue" que l`actuelle période de sortie d`une grave crise postélectorale et la prochaine campagne pour les législatives du 11 décembre peuvent "exacerber" les tensions. Dans un communiqué publié vendredi, Reporters sans frontières (RSF) a exprimé sa "consternation" après le placement en garde à vue des trois journalistes. L`ONG "dénonce cette nouvelle atteinte à la liberté de la presse et demande la libération immédiate des reporters conformément à la loi ivoirienne".

Côte d'Ivoire : 3 journalistes pro-Gbagbo arrêtés

AfriSCOOP — Trois journalistes de « Notre voie », quotidien du parti du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, sont retenus depuis jeudi par la police à Abidjan, pour « offense au chef de l'Etat » et « diffusion de fausses informations ». César Etou, directeur de publication, et Boga Sivori, chef du service politique, avaient été convoqués, le 24 novembre, afin d'être entendus au sujet d'un article paru trois jours plus tôt, concernant les quarante nouveaux véhicules de fonction de marque Mercedes mises à la disposition des membres du gouvernement. Didier Dépry, secrétaire général de la rédaction, a, quant à lui, été placé en garde à vue pour un article paru en Une du quotidien le 24 novembre et traitant de la dévaluation imminente du franc CFA. L'organisation « Reporters sans frontière » a dénoncé l'arrestation, faisant état d' « atteinte à la liberté de la presse » et « demande la libération immédiate des reporters conformément à la loi ivoirienne. Pour sa part, l`Opération de l`ONU en Côte d`Ivoire a exprimé vendredi « son attachement sans équivoque à la liberté de la presse », après « des développements peu rassurants sur le front médiatique avec des interpellations de journalistes suite à leurs écrits ».

Côte d'Ivoire : la CSCI dénonce les perturbations répétées des rassemblements de l'opposition par des hommes armés

Xinhuanet - Le coordonnateur de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) Patrick Ngoan a dénoncé samedi à Abidjan les perturbations "répétées" des rassemblements de l'opposition ivoirienne par des hommes armés. Dans une déclaration à la presse, M. Ngoan a interpellé les autorités gouvernementales ivoiriennes pour que "ces pratiques cessent". Le président de la CSCI a indiqué que plusieurs meetings de l'opposition ont plusieurs fois été perturbés sans que les "perturbateurs" ne soient formellement identifiés et sanctionnés. Patrick Ngoan met ces cas d'agressions, de perturbations et de d'attaques perpétrés sur les citoyens sur le compte des éléments armés se réclamant des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). "Ces actes mettent à mal les efforts des autorités", a-t-il estimé, exhortant les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités. Certaines zones de la Côte d'Ivoire ont connu ces dernières semaines des moments de tumulte, avec notamment des violences enregistrées lors des meetings pro-Gbagbo à Koumassi, à Bonoua et à Port-Bouët, trois localités situées au sud d'Abidjan. Le pays tente de retrouver la normalité après une crise post-électorale aigüe, et les dirigeants ont fait de la sécurisation du pays une priorité.