REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 27 JUIN 2011

27 juin 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 27 JUIN 2011








L`UE
lève ses dernières sanctions à l`encontre d`entreprises ivoiriennes





 





AFP

- BRUXELLES - L`Union européenne a levé lundi les restrictions imposées aux
trois dernières entités ivoiriennes faisant l`objet d`un gel des avoirs, dont la
télévision ivoirienne RTI, a-t-elle annoncé dans un communiqué. Les 27 pays de
l`UE ont "décidé ce jour de lever les restrictions imposées aux trois dernières
entités de Côte d`Ivoire faisant l`objet d`un gel des avoirs décrété par l`UE,
afin de soutenir le redressement économique de ce pays", précise le communiqué.
Outre la RTI (Radiodiffusion Télévision ivoirienne), la levée des sanctions
concerne l`Association des producteurs de caoutchouc naturel de Côte d`Ivoire (APROCANCI)
et la Société de gestion du patrimoine de l`électricité (SOGEPE). Ces dernières
semaines, l`UE avait déjà levé les sanctions qui pesaient sur dix autres
entreprises ivoiriennes. Les sanctions imposées début 2011 par l`Union
européenne au régime de l`ex-président Laurent Gbagbo visaient à l`asphyxier et
à le forcer à céder le pouvoir. M. Gbagbo a été arrêté le 11 avril par les
forces du président Alassane Ouattara, appuyées par la France et l`ONU après une
guerre de dix jours dans Abidjan et près de cinq mois de crise post-électorale
dans cette ancienne colonie française.





 





Le
ministre français de la Défense en visite en Côte d`Ivoire




Afp -

Le ministre français de la
Défense, Gérard Longuet, est arrivé dimanche soir à Abidjan pour une visite au
cours de laquelle il doit rencontrer les nouvelles autorités ivoiriennes,
installées depuis avril après une meurtrière crise post-électorale, a constaté
l`AFP.





M. Longuet a été accueilli à l`aéroport de la capitale économique
par Paul Koffi Koffi, ministre délégué à la Défense. Il n`a pas fait de
déclaration.





Il doit s`entretenir lundi après-midi avec le Premier ministre
Guillaume Soro, également ministre de la Défense, puis avec le président
Alassane Ouattara, avant de rencontrer des membres de la communauté française.
Son départ est prévu mardi matin.





La France ne devrait plus conserver à terme en Côte d`Ivoire
qu`un contingent de 200 à 250 soldats, contre environ 900 aujourd`hui dans le
cadre de la force Licorne placée sous mandat des Nations unies, a annoncé
vendredi le président Nicolas Sarkozy.





La Côte d`Ivoire sort d`une grave crise (3.000 morts) née du
refus de l`ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la
présidentielle du 28 novembre 2010. A l`issue d`une guerre de dix jours dans
Abidjan, M. Gbagbo a été arrêté le 11 avril par les Forces républicaines (FRCI)
de M. Ouattara, qui ont reçu l`appui décisif de Licorne et de la force onusienne
Onuci.





L`ex-puissance coloniale française entend soutenir le nouveau
pouvoir pour la réorganisation des forces armées, un chantier urgent alors que
les exactions commises par les FRCI sont régulièrement dénoncées.





La visite de M. Longuet coïncide avec l`arrivée, attendue lundi,
d`une délégation de la Cour pénale internationale (CPI) à Abidjan. Elle doit
effectuer une mission d`évaluation avant l`ouverture d`une éventuelle enquête
sur des crimes contre l`humanité et crimes de guerre commis durant la crise.




 




Une mission de la
Cpi en Côte d'Ivoire




BBC Afrique

- Une équipe de la Cour pénale internationale arrive lundi en Côte d'Ivoire où
elle séjournera une semaine.




Cette mission a pour
objectif d'évaluer les possibilités d'ouverture d'une enquête sur les crimes
commis dans le pays lors de la crise post électorale. Selon les estimations il y
aurait eu au moins 3 000 morts lors de ces évènements.




Le procureur de la
Cpi, Luis Moreno Ocampo a annoncé la semaine dernière qu'il allait demander au
juge l'autorisation d'ouvrir une enquête dans le pays. Ces investigations
concerneraient les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis après la
présidentielle de novembre 2010.




D'ailleurs pour
étoffer le dossier, la Cpi appelle les victimes et les témoins à s'adresser à
elle. Les personnes concernées ont un mois, depuis vendredi dernier pour déposer
leurs témoignages.




Plusieurs
organisations de défense des droits de l'homme ont rapporté de graves exactions
contre les populations. Elles affirment que ces actes ont été commis par les
deux camps. C'est-à-dire aussi bien les forces loyales à l'ancien président
Laurent Gbagbo que celle soutenant l'actuel chef de l'Etat Alassane Ouattara.




Dans l'ouest, les
deux parties sont accusées d'avoir tué des centaines de personnes. Les Ong de
défense des droits de l'homme accuse le nouveau régime de partialité, car pour
le moment seuls les partisans du camp Gbagbo font l'objet d'une enquête, sont en
résidence surveillée, ou mis aux arrêts.




De son côté, le
président ivoirien avait déjà demandé en mai dernier à la Cpi de venir enquêter
dans son pays. Il estime en effet que la justice nationale n'est pas la mieux
placée pour juger les crimes les plus graves.




Plusieurs affaires
seront tout de même jugées en Côte d'Ivoire. D'ailleurs ce week-end, une
quinzaine de proches de Gbagbo ont été officiellement inculpés et placés sous
mandat de dépôt. Ils sont accusés d'atteinte à l'autorité de l'Etat et de crimes
économiques.