Côte d'Ivoire: arrivée à Abidjan de Bert Koenders, nouveau chef
de l'Onuci

RFI
online
- Le nouveau représentant du Secrétaire général de l'ONU et chef des casques
bleus de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) arrive à Abidjan
ce lundi 24 octobre 2011. Le Néerlandais Albert Gerard Koenders avait été nommé
au mois de juillet, en remplacement du Sud-Coréen Choi Young-jin. Pour ne pas se
perdre dans le labyrinthe de la politique ivoirienne, un des atouts d'Albert
Gerard Koenders est d'être passionné par la gestion des conflits. Ce Néerlandais
est connu dans son pays pour être droit et pragmatique. Mais en cas de
difficultés majeures, le franc-parler qu'on lui prête pourrait le desservir dans
sa mission, même si le nouveau patron de l'Onuci a plus de 25 ans d'expérience
dans les affaires internationales. Il était encore récemment aux Pays-Bas, de
2007 à 2010, ministre de la Coopération pour le développement. Il avait ainsi
réduit ou conditionné l'aide budgétaire à des pays comme le Burkina Faso, le
Bénin et le Sénégal, pour leurs lacunes dans la lutte contre la corruption. A la
tête de l'Onuci, le rôle d'Albert Koenders est d'accompagner la Côte d'Ivoire
dans sa quête de sécurité et de stabilité. Abidjan est sa première affectation
sur le terrain. Il hérite, à 53 ans, d'un poste délicat, mais il devrait être
moins difficile pour lui, comparé à son prédécesseur.  D'ici quelques semaines,
Koenders doit aider la Côte d'Ivoire à assurer la sécurité lors des législatives
du 11 décembre. Et il doit en certifier les résultats avant la fin de l'année,
alors que le sud-coréen Choi Young-jin a eu pendant quatre ans la lourde tâche
d'accompagner le processus qui a abouti à la présidentielle d'octobre-novembre
l'année dernière. Présidentielle suivie d'une crise violente qui aura duré plus
de quatre mois.

Côte d'Ivoire : les candidats signent un Code de bonne conduite

Afriscoop.net -
Les candidats aux élections législatives ivoiriennes ont signé vendredi à
Abidjan un Code de bonne conduite au cours d'un forum organisé conjointement par
la Commission électorale indépendante (CEI) et l'Organisation non
gouvernementale National democratic institute (NDI). Lors de la rencontre à
laquelle ont été conviés les partis et groupements politiques, les forces
politiques et les candidats, ceux-ci ont réaffirmé leur attachement aux
dispositions du document qui pour l'essentiel prône la culture d'un fair-play
électoral aux élections législatives. Le vice-président de la CEI Yacouba Bamba
a souhaité que l'engagement pris par les acteurs politiques soit sincère et
véritablement appliqué "Le même engagement avait été pris lors de la
présidentielle mais cela n'a pas empêché la crise postélectorale qui a fait 3
000 morts", a-t-il fait remarquer. M. Bamba a ainsi invité la classe politique
ivoirienne à respecter ces principes élémentaires qui selon lui conduiront à un
climat apaisé pendant et après le scrutin. "Tâchons de faire preuve de
discipline et de civisme et de participer à toutes les étapes du processus, dans
le calme et le respect de l'autre", a-t-il recommandé, ajoutant que "Notre
adversaire politique n'est rien d'autre que notre sœur ou notre frère ivoirien".
Pour le vice-président de la Commission électorale ivoirienne, la CEI est
véritablement engagée pour organiser des élections répondant aux normes et
standards internationaux.

Pour
sa part, le directeur résident du NDI, Charles Yaovi Djrekpo a rappelé que le
pays qui sort de crise s'active pour de nouvelles élections. "Comment faire pour
que le nouveau scrutin ne débouche pas sur les mêmes horreurs ?", s'est-il
interrogé, notant qu'il revient aux acteurs de respecter le Code de Bonne
Conduite qu'ils ont eux même pensé, conçu et librement adopté. Le Code de Bonne
Conduite a été validé le 24 avril 2008 par la classe politique ivoirienne en
présence du secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon. Le document
concerne toutes les élections devant être organisées dans le pays, dans le but
de forger un climat électoral sans violence.

Azito III : La Côte d'Ivoire se repositionne comme
pôle énergétique de l'Afrique de l'Ouest.

Koaci.com –
AZITO ENERGIE, filiale du groupe Britannique Globeleq, vient de lancer les
travaux d'installation de sa troisième unité: AZITO III. Il s'agit d'une turbine
de 134 MW qui recyclera la vapeur produite par les deux turbines à gaz
installées en 1995 et 1997. Ce procédé novateur permettra de réduire le coût de
revient du kwh de 30%. Les travaux d'une durée de 2 ans pour un investissement
de 200 milliards de Fcfa porteront la capacité d'Azito à 422 MW.  Ils débutent
trois semaines après l'annonce par la CIPREL (groupe Bouygues) d'extension de sa
centrale thermique de Vridi avec l'installation d'une turbine à gaz et d'une
turbine à vapeur de 111MW chacune. Ces deux projets devraient accroitre de 40%
la capacité de production électrique du pays, éloignant le spectre des
délestages qui ont induit un temps moyen de coupures de 327 heures en 2010
contre 52 heures l'année précédente et permettant d'augmenter de 400 % la
disponibilité à l'exportation. La présence d'une forte délégation Ghanéenne à la
cérémonie de lancement des travaux d'AZITO III est à cet égard éloquente.
L'Afrique de l'Ouest est une région structurellement déficitaire en énergie
électrique et la Côte d'Ivoire, excédentaire, y fait figure d'exception. Les
exportations vers le Ghana, le Bénin, le Togo, le Burkina et le Mali, qui
représentaient 2000GWh en 2003, ne sont plus que de 500GWh du fait d'une
décennie sans investissements. Aujourd'hui, la connexion des réseaux Libériens,
Sierra Léonais, Guinéens et Sénégalais au reste de la CEDEAO est en cours de
réalisation. La demande d'électricité du Ghana explose. Le réseau WAPco,
pipeline ravitaillant les centrales thermiques de Takoradi, d'Accra, de Lomé et
de Cotonou à partir des champs gaziers du Nigéria est objet de chantage de la
part des autorités d'Abuja. Les réseaux du Burkina, du Niger, de la Guinée, du
Bénin et du Sénégal sont l'objet de délestages chroniques... Autant
d'opportunités que la Côte d'Ivoire entant saisir pour se repositionner comme
pôle de fourniture d'électricité de la sous région.

Un "vent d`optimisme" en Côte d`Ivoire, selon la droite française

AFP -
Jean-François Copé, chef du parti du président français Nicolas Sarkozy, a salué
samedi à Abidjan un "vent d`optimisme" en Côte d`Ivoire six mois après une
sanglante crise postélectorale, à l`issue d`un entretien avec le chef d`Etat
ivoirien Alassane Ouattara. "Alors que nous nous approchons de la fin de cette
année 2011 qui a été une année charnière, je sens ici un vent de confiance,
d`optimisme vraiment très remarquable", a déclaré devant la presse le secrétaire
général de l`Union pour un mouvement populaire (UMP), principale formation de la
droite française. M. Ouattara a exposé ses "grands projets" du "point de vue de
la sécurité mais aussi de la démocratie avec le grand rendez-vous des élections
législatives, et du point de vue économique parce que c`est l`heure de nouer des
partenariats pour retrouver le chemin de la croissance économique", a poursuivi
M. Copé, le président ivoirien à ses côtés. "Pour ce qui concerne la France,
nous sommes très heureux de pouvoir apporter, à la place qui est la nôtre, cette
contribution à ce vent de démocratie et de développement économique", a-t-il
ajouté. Quelque 3.000 personnes ont été tuées durant la crise de décembre
2010-avril 2011, née du refus de l`ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa
défaite au scrutin de novembre 2010. M. Gbagbo a été arrêté le 11 avril après
deux semaines de guerre par les combattants pro-Ouattara, qui ont reçu l`appui
décisif de la force française Licorne. Après une décennie Gbagbo marquée par de
vives tensions, les relations entre Paris et son ancienne colonie sont depuis
lors au beau fixe avec la reprise des partenariats, militaire et économique
notamment. A quelques mois de la présidentielle de mai 2012 en France, pour
laquelle Nicolas Sarkozy est en mauvaise posture sur fond de crise économique,
la visite de M. Copé est aussi tournée vers les Français de Côte d`Ivoire. Il a
tenu une réunion publique vendredi soir dans un hôtel d`Abidjan, à son arrivée
pour son séjour de 24 heures.