REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 23 MAI 2011

23 mai 2011

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 23 MAI 2011








Ban Ki-moon visite un camp de déplacés à Abidjan





 





Xinhuanet

- Dans le cadre de sa visite en Côte d''Ivoire, le secrétaire général de l''ONU,
Ban Ki-moon, s''est rendu dimanche dans un camp de déplacés internes dans le
quartier de Cocody, à Abidjan, pour exprimer la solidarité des Nations Unies et
offrir de l''aide pour un retour rapide à une vie normale. "Beaucoup d''entre
vous ont perdu leur maison ou des membres de leur famille. Tous, vous avez été
témoins de choses terribles. J'en suis profondément désolé. Je veux que vous
sachiez que je suis de tout coeur avec vous. Cesst pour cela que je suis ici,
pour vous manifester ma solidarité, vous offrir de l''aide et vous donner
l''espoir d''un retour rapide à une vie normale", a dit Ban Ki-moon dans une
allocution prononcée au camp de déplacés de l''Union des églises
évangéliques-Services et oeuvres. Ce camp, qui a accueilli au plus fort de la
crise postélectorale 284 pensionnaires, abrite aujourd''hui 159 hommes, femmes
et enfants. Il bénéficie du soutien d''agences humanitaires, notamment le Haut
commissariat pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
Le secrétaire général a rappelé que l''ONU aidait des camps de déplacés comme
celui-ci en fournissant de l''eau, des médicaments, de la nourriture, des abris,
des services d''assainissement et d''autres services essentiels.





Il a également souligné que les déplacés ne sont pas obligés de
rentrer chez eux tant qu'ils ne sont pas prêts. "C''est un principe fondamental
de droit international", a-t-il dit. "Les rapatriements forcés sont contraires
au droit." Pour le secrétaire général de l''ONU, l'arrivée à la magistrature
suprême d''un nouveau président, installé par la volonté du peuple ivoirien,
annonce un nouveau départ prometteur pour ce pays plein de potentialités qui
n'attendent que d'être exploitées. "Je ne doute nullement que la Côte d''Ivoire
redeviendra ce qu''elle a longtemps été : un pilier de solidité, de prospérité
et de paix pour toute l''Afrique", a-t-il encore dit. "L''ONU a été à vos côtés
pendant la récente crise. Nous y resterons tandis que vous reconstruisez votre
pays. "Avant de se rendre dans ce camp de déplacés, le secrétaire général avait
rencontré au siège de l''Opération des Nations Unies en Côte d''Ivoire (ONUCI)
des employés du système des Nations Unies. La visite du secrétaire général en
Côte d''Ivoire se situe dans le cadre de l''investiture du président Alassane
Ouattara qui a eu lieu le samedi 21 mai 11 à Yamoussoukro, la capitale politique
du pays.





 





Investiture d'Alassane Dramane Ouattara : La Côte d'Ivoire se
réconcilie et se rassemble





 





Sidwaya

– (...) Sous le coup de 12h51, Henriette Diabaté, la nouvelle Grande chancelière
de l'Ordre national de Côte d'Ivoire a porté le collier de Grand maître de
l'Ordre national au cou du Président Ouattara sous un tonnerre
d'applaudissements. Elle a exprimé sa gratitude à Alassane Ouattara pour
l'honneur fait aux femmes de Côte d'Ivoire en la portant à la tête de la Grande
chancellerie. Henriette Dagri Diabaté lui a adressé ses félicitations et
encouragements pour la réussite de ses nouvelles missions. Aussitôt le collier
porté, des coups de canons ont retenti en l'honneur du nouveau Chef d'Etat.
Investi des pleins pouvoirs, le Président ADO s'adresse enfin à son tour à la
nation ivoirienne après avoir fait observé une minute de silence « en mémoire de
tous les martyrs tombés dans la quête de la vérité et de la démocratie ». « Ce
jour est pour nous, peuple de Côte d'Ivoire, un moment historique. Oui, ce jour
est pour tous les Ivoiriens, le début d'une ère qui marque notre volonté commune
d'écrire une nouvelle page de l'histoire de notre pays », estime le président
Ouattara. Pour lui, la crise postélectorale est derrière les Ivoiriens. « Elle
s'est achevée par la victoire de la démocratie, c'est-à-dire le respect de la
volonté du peuple ivoirien. C'est un succès pour la Côte d'Ivoire et pour
l'Afrique tout entière », affirme-t-il. Et cette cérémonie marque « le retour de
la Côte d'Ivoire sur la scène africaine et internationale », dit-il. Alassane
Ouattara a exprimé son « infinie gratitude au peuple ivoirien qui l'a choisi
pour présider à sa destinée ». « Cette investiture est votre victoire ; la
victoire du peuple souverain », avoue-t-il. Il a rendu un hommage solennel à ses
illustres prédécesseurs. Il s'agit de Félix Houphouët Boigny, affectueusement
appelé « le père » pour qui « la paix n'est pas une contingence mais une
stratégie de développement », Henri Konan Bédié, « l'aîné, le grand frère ».
Mais pas un seul mot à l'endroit de Laurent Gbagbo, actuellement en détention
dans le nord du pays. ADO n'oublie pas aussi ses amis et tous ceux qui l'ont
soutenu « dans les bons et comme dans les mauvais moments ». Il a réitéré sa
reconnaissance au monde entier, à ses pairs qui se sont donné les moyens pour
rétablir la paix en Côte d'Ivoire. « La Côte d'Ivoire n'oubliera jamais ceux qui
nous ont soutenus durant ces moments difficiles ». ADO a particulièrement
témoigné sa gratitude à Nicolas Sarkozy de la France, Blaise Compaoré du Burkina
Faso, Goodluck Jonathan du Nigeria, Abdoulaye Wade du Sénégal. Des personnalités
ayant contribué à l'aboutissement du processus électoral et qui ont été vivement
applaudies par l'immense foule massée autour de la Fondation suivant la
cérémonie sur des écrans géants. Le rôle du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon
n'a pas été occulté. Une autre personnalité absente physiquement mais
chaleureusement remerciée par les Ivoiriens et leur nouveau chef d'Etat, le
président américain Barack Obama. Alassane Ouattara avoue n'avoir jamais douté
un seul instant que son pays la Côte d'Ivoire sortirait de sa situation de
crise. Car pour lui, « chaque situation a sa solution ». Parlant de l'avenir, il
a souligné que le temps est venu de consolider les piliers de la République de
Côte d'Ivoire, de réconcilier les Ivoiriens, de les rassembler. « Chers frères,
chères sœurs, célébrons la paix ; la paix sans laquelle aucun développement
n'est possible. Mettons en pratique la devise de notre pays. L'Union qui sera le
creuset de notre réussite, la Discipline qui nous fera grandir dans le respect
des règles établies par la République ; le Travail qui va nous libérer de la
dépendance et nous apportera le réconfort moral et matériel », s'est-il adressé
aux Ivoiriens. Il a appelé au rassemblement, à la réconciliation et à
l'espérance pour tous ceux qui vivent sur le sol ivoirien. ADO promet en outre
d'œuvrer à la réunification de l'armée ivoirienne. « Oui, chers frères
militaires, vous devez redevenir des frères. Vous ne devez plus vous combattre
», s'est-il exprimé à l'adresse des hommes en armes. Un nouveau programme
d'instruction civique verra le jour dans les écoles afin d'inculquer aux jeunes
tous les principes fondamentaux de la vie en société. Il annonce également son
engagement à bâtir « une nation plus juste, plus équitable, dotée d'institutions
fortes et indépendantes ». « Rassembler c'est aussi le rôle de chaque Ivoirien,
de chaque Ivoirienne. Que chacun fasse l'effort d'aller vers l'autre, de lui
accorder sa confiance et son pardon. Que chacun s'attache à recréer les
conditions d'une paix durable », lance-t-il à ses compatriotes.(...)





 





ADO: Maintenant, il faut faire vite et bien !





 





L'Observateur Paalga

Acte 1 : prestation de
serment d'Alassane Dramane Ouattara le 5 mai 2011 ; acte II : investiture de ce
dernier le 21 mai devant le ban et l'arrière-ban des sommités du monde entier ;
ce qui n'est pas sans rappeler l'investiture d'un grand président de France il y
a 30 ans le 21 mai 1981, François Mitterrand. 21 mai, date fétiche ?

L'enfant
de Dimbokro sera-t-il à la Côte d'Ivoire ce que celui de Jarnac fut pour
l'Hexagone ? Cet événement aurait pu être célébré en une seule fois en vertu de
l'article 39 de la Constitution ivoirienne, mais il a été subdivisé pour
permettre à cette communauté internationale d'être présente à cette célébration
de la renaissance ivoirienne et de la démocratie.

On lui
doit bien ça à cette communauté, sans laquelle la Côte d'Ivoire serait toujours
en proie à la guerre civile postélectorale. Et que dire même du travail
titanesque abattu avant le 1er et second tour de ce scrutin majeur ? 23 chefs
d'Etat et une soixantaine de délégations ont fait le déplacement à Yamoussoukro,
et plus de 20 milliards ont été dépensés pour cette cérémonie.

Pour un
pays qui émerge des méandres d'une longue crise, était-ce nécessaire de faire de
telles dépenses somptuaires ? Certes l'événement est unique et il fallait mettre
les petits plats dans les grands, et la Côte d'Ivoire reste la Côte d'Ivoire,
mais le coût de cette investiture paraît exorbitant. Si on y ajoute celui de
l'élection qui fut la plus chère de la sous-région ces dernières décennies...

Mais enfin
un nouveau départ du pachyderme sous-régional vaut bien quelques milliards.
Premier symbole de l'ébauche de cette Côte d'Ivoire de l'après-Houphouët,(...) Le
second symbole réside dans le discours inaugural du nouveau président. Avec son
débit posé, ADO a déroulé ce qu'il ferait de la Côte d'Ivoire les 5 prochaines
années, non sans avoir remercié les partenaires pour sa victoire, en particulier
la France à travers Nicolas Sarkozy, véritable guest star de cette cérémonie, le
facilitateur, Blaise Compaoré, le Nigérian Goodluck Jonathan, président en
exercice de la CEDEAO, l'ONU et son chef, Banki-moon, ainsi que l'aîné Abdoulaye
Wade. Obama, le grand absent, a aussi été salué. Deux gros chantiers attendent
le champion du RHDP : la reconstruction et la réconciliation, autrement dit un
travail matériel et spirituel. Il lui faudra œuvrer à faire décoller l'économie,
exsangue, pour que le pays retrouve son lustre d'antan ; car un bilan des
successeurs d'Houphouët met à nu le fait que les Ivoiriens ont toujours vécu sur
ce qu'a construit le "vieux". Pratiquement aucune plus-value ne s'y est
notablement ajoutée après le passage du président-planteur. Il faut de l'argent,
mais ADO et la Côte d'Ivoire sont crédibles, et Dieu seul sait que les bailleurs
de fonds vont ouvrir les vannes pour inonder la lagune Ebrié de "feuilles" à
commencer par les PTF, les partenaires techniques et financiers. Mais le plus
dur pour le président ADO sera de raccommoder les lambeaux dans les cœurs. Le
constat de l'après-crise postélectorale est que le "vouloir vivre ensemble", un
des fondements, selon Ernest Renan, pour former une Nation a foutu le camp en
Côte d'Ivoire. La réconciliation est un impératif immédiat pour le 5e président
ivoirien. De ce fait, la commission "Dialogue, vérité et réconciliation",
présidée par l'ex-PM Charles Konan Banny, est le prélude à un nouveau
rapprochement de tous les Ivoiriens. De même, sa disposition à ce que justice, y
compris celle de la CPI, se fasse participe de cette volonté d'apaisement, d'où
cet appel réitéré à la Fondation Houphouët-Boigny pour la paix : "Panser les
plaies, expier les fautes individuelles et collectives, écrire une nouvelle page
; de cette catharsis doit émerger une Côte d'Ivoire nouvelle". (...)





 





Investiture de Ouattara: Place à la paix et à la
réconciliation...





 





Guineeconakry.info

- La date du 21 mai sera peut-être à jamais gravée dans la mémoire des
Ivoiriens. Elle pourrait incarner dans la conscience collective ivoirienne, un
point de rupture et la preuve de la victoire de l'unité du pays. C'est en tout
cas ce qui transparait dans le discours de circonstance du nouveau président,
Alassane Dramane Ouattara... C'est devant un parterre d'une vingtaine de chefs
d'états et de gouvernements que le nouveau président Alassane Ouattara a été
investi ce samedi 21 mai 2011. Au nombre des illustres invités, on aura
particulièrement noté la présidence du président français, Nicolas Sarkozy et du
secrétaire général des Nations Unies, Banki Moon. Les autres étaient globalement
des chefs d'Etat africains.





Tous avaient tenu à participer à cette grandiose cérémonie qui
était loin d'être une investiture ordinaire. C'était aussi l'occasion de saluer
la victoire de la démocratie sur l'entêtement dont avait fait montre Laurent
Gbagbo et qui menaçait de plonger le pays d'une interminable crise meurtrière.
Dans l'allocution circonstancielle que le président Ouattara a livrée, les
quelques six mois de violence postélectorale que son pays vient de traverser
était perceptible.  Elle était notamment la raison de la minute de silence que
le président a demandé à l'entame de son discours. On l'aura également perçue à
travers la reconnaissance toute particulière que le nouveau président a cru
devoir adresser à Nicolas Sarkozy, Banki-Moon, Goodluck Jonathan et Blaise
Compaoré. Gratitude d'autant plus compréhensible que si l'actuel a savouré avec
une joie toute dissimulée cette cérémonie d'investiture, c'est en grande partie
avec la bénédiction de ce quator. Dans le contenu du discours aussi, la crise
qui s'est achevée avec la capture de Laurent Gbagbo, le 11 avril dernier,
n'était pas loin. Les références à une page qui se tourne ou le récurent appel
en faveur de la réconciliation nationale sont notamment consécutifs à la
partition du pays qui a été évitée de justesse. D'ailleurs, ce contexte
particulier fait que l'essentiel du message délivré par Ouattara à cette
occasion était politique. Il a fondamentalement tourné autour de la formation,
dans les prochains jours, d'un gouvernement d'union nationale, de la création de
la commission-justice et réconciliation et de l'organisation d'ici la fin de
l'année, de l'élection législative. Mais puisque la réconciliation nationale a
été la trame de fond de son adresse, Alassane Ouattara a indiqué que : « Le
temps est venu de renouer avec les valeurs profondes de notre belle Côte
d'Ivoire et de rassembler les Ivoiriens ». Poursuivant, il a également ses
compatriotes en faveur de la paix en ces termes : « Célébrons la paix sans
laquelle aucun développement n'est possible ». A ceux qui en doutaient encore,
il par ailleurs clairement laissé entendre que la Côte d'Ivoire était un pays
laïc.(...)





 





Ghana-Côte d'Ivoire : Le coup de charme de Atta Mills à Ouattara





 





AfriSCOOP -

Pour dissiper les gros nuages de suspicion apparues tout récemment dans le ciel
des relations ivoiro-ghanéennes à la faveur de la crise postélectorale ayant
secoué six mois durant la Côte d'Ivoire, et suite à laquelle de nombreux
partisans du président sortant Laurent Gbagbo sont réfugiés au Ghana, d'où ils
prépareraient « un putsch », selon une opinion ivoirienne, le président ghanéen
John Atta Mills a multiplie des actions de charme vis-à-vis du nouveau pouvoir
d'Abidjan. Si assister personnellement à l'investiture d'un homologue
nouvellement élu est l'honneur évident que tout président invité aurait fait à
Alassane Ouattara, John Atta Mills avait une raison bien particulière en se
rendant samedi en Côte d'Ivoire, voisine à son pays. Le président ghanéen tenait
à rassurer de vives voix le nouveau président du « pays frère et ami » de
longues dates que le Ghana ne saurait abriter de présumés putschistes proches de
l'ancien président Laurent Gbagbo. Il le lui avait déjà fait savoir la semaine
ayant précédé l'investiture par l'intermédiaire de son ambassadeur en Côte
d'Ivoire et de son vice-ministre de l'Information Samuel Okudzeto Ablakwa, mais
le répéter à une occasion solennelle avec à la clé des échanges en privé, de
chaudes poignées de mains et une photo pour la postérité n'était pas chose de
trop. Assuré Alassane Ouattara de sa bonne foi à entretenir une relation
cordiale et une coopération bilatérale saine auront nécessité de John Atta Mills
qu'il chuchote en public quelques paroles à l'oreille du président ivoirien. Ce
n'est pas tout, le Ghana a sollicité et obtenu du comité d'organisation de la
cérémonie d'investiture qu'elle lui accorde de jouer une part historique dans le
protocole des honneurs du chef d'Etat ivoirien. Ainsi l'histoire retiendra que
de façon exceptionnelle un détachement de seize militaires « venus spécialement
du Ghana » selon le gouvernement ivoirien, a exécuté avec un autre détachement
ivoirien cent un (101) coups de canon, une façon « pour le peuple ivoirien de
dire au monde entier qu'il a un nouveau président ». Alassane Ouattara chef
suprême des armées peut être également rassuré par cette symbolique militaire
que l'armée de John Atta Mills s'engage à garantir la prospérité de son règne
(un mandat constitutionnel d'une durée de cinq ans renouvelable), placé sous le
signe de la « Renaissance ».(...)





 





A la Une : une nouvelle page d'histoire en Côte d'Ivoire





 





RFI online

- Avec l'investiture samedi du président Ouattara... Les photos de la cérémonie
sont à la Une de la presse ivoirienne ce lundi. Un Ouattara souriant en première
page de Fraternité Matin avec ce simple titre : « la consécration ». Même
tonalité pour Le Nouveau Réveil : « Le monde entier a consacré Ouattara ! »,
s'exclame le quotidien abidjanais avec la photo des chefs d'Etats présent. Une
belle brochette d'une vingtaine de dirigeants que l'on retrouve également à la
Une de L'Intelligent, avec ce titre, à première vue énigmatique : « Y'avait rien
en face ! ». Il s'agit là d'une expression typiquement ivoirienne, explique le
journal. « Y'avait rien en face, cela veut dire, précise L'Intelligent, qu'aucun
obstacle sérieux et majeur ne s'est dressé, n'a pu se dresser contre
l'organisation et le succès de cette investiture. ». Dans son éditorial, le
quotidien ivoirien estime que « le temps de la renaissance est arrivé pour tous.
» Et L'Intelligent de lancer un appel à l'unité : « si les uns continuent à
rester dans la défiance et dans la négation, comment espérer donner la confiance
aux autres pour construire la paix et la réconciliation ?» Un message qui
s'adresse directement aux partisans du président sortant : « ceux qui aiment
Laurent Gbagbo n'ont pas le droit de l'aimer plus que la Côte d'Ivoire. Alors
ensemble disons, la Côte d'Ivoire est de retour », s'exclame L'Intelligent.
Cette unité doit être la pierre angulaire de la reconstruction : c'est la
conviction de tous les commentateurs de la sous-région. « Place à la paix et à
la réconciliation », s'exclame le site Guinée Conakry Infos. « La date du 21 mai
sera peut-être à jamais gravée dans la mémoire des Ivoiriens. Elle pourrait
incarner dans la conscience collective ivoirienne, un point de rupture et la
preuve de la victoire de l'unité du pays. » Un pays qui, souligne Le Républicain
à Bamako, « reste divisé et il faut plus qu'un discours pour panser une décennie
de plaies parfois béantes. En outre, poursuit le quotidien malien, on le sait,
en matière de politique pour ce qui concerne l'Afrique, le plus dur n'est pas de
conquérir le pouvoir, c'est sa gestion intelligente qui pose problème. » Alors,
« pour rassembler et regarder dans la même direction c'est désormais à la
gouvernance d'ADO de donner des gages, de vrais gages et ceux-ci vont au delà
d'un gouvernement d'Union », estime Le Républicain. Analyse similaire pour
L'Observateur au Burkina : « le plus dur pour le président ADO sera de
raccommoder les lambeaux dans les cœurs. Le constat de l'après-crise
postélectorale est que le "vouloir vivre ensemble", un des fondements pour
former une Nation, a foutu le camp en Côte d'Ivoire. La réconciliation est donc
un impératif immédiat pour le 5e président ivoirien, estime le quotidien
burkinabè. De ce fait, la commission "Dialogue, vérité et réconciliation",
présidée par l'ex-Premier ministre, Charles Konan Banny, est le prélude à un
nouveau rapprochement de tous les Ivoiriens. De même, la disposition du
président Ouattara à ce que justice, y compris celle de la CPI, se fasse,
participe de cette volonté d'apaisement. » (...)





 





Côte d'Ivoire : Soro Guillaume reste Premier ministre





 





BBC Afrique online

-  Guillaume Soro avait déjà été Premier ministre sous la mandature de Laurent
Gbagbo et participé l'application des accords de Ouagadougou. Soro Guillaume
restera également ministre de la Défense. Une annonce faite lors d'une interview
avec des médias français au lendemain de l'investiture du président ivoirien à
Yamoussoukro, la capitale politique. Ce poste de Premier ministre devait revenir
à un membre du PDCI, le parti de l'ancien président Henri Konan Bédié. C'est ce
qu'avait promis Alassane Ouattara entre les deux tours de l'élection
présidentielle. Henri Konan Bédié, arrivé troisième au premier tour avait
soutenu Alassane Ouattara et contribué à sa victoire. Son parti, le PDCI (Parti
Démocratique de Côte d'Ivoire) et celui d'Alassane Ouattara, le RDR
(Rassemblement Des Républicains), devraient fusionner mais ils sont pour
l'instant réunis au sein d'une coalition, le Rassemblement des Houphouëtistes
pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Cependant, la reconduite de Soro Guillaume
à la tête du gouvernement n'est qu'une demie surprise. Il avait été nommé après
qu'Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle par la
commission électorale. Il avait alors officiellement basculé dans le camp
Ouattara. L'urgence était alors de gérer la crise postélectorale.(...)





 





La France maintient une présence militaire en Côte d'Ivoire





 





RFI online

- Nicolas Sarkozy est venu apporter ce samedi 21 mai 2011 en Côte d'Ivoire son
soutien total au nouveau président Alassane Ouattara et s'est engagé à maintenir
une présence militaire conséquente destinée à protéger les milliers de
ressortissants français qui y vivent. Le détachement maintenu pourrait également
contribuer à la réorganisation de l'armée ivoirienne. Conformément à ce qu'il a
nommé sa « nouvelle politique africaine », le président français a affirmé que
ces troupes n'avaient pas « vocation à assurer la stabilité de quelque
gouvernement que ce soit ». Officiellement ce n'est que pour assurer la
protection des ressortissants français que Nicolas Sarkozy décide avec l'accord
d'Alassane Ouattara de maintenir à Abidjan un détachement militaire. On parle
ici de 200 à 300 soldats. A l'annonce de cette mesure, hier, les expatriés ont
vivement applaudi les propos du président français. Cela dit , la sécurité des
Français n'explique pas tout . Nicolas Sarkozy a beau dire que l'armée française
n'a pas vocation à intervenir dans les affaires africaines, c'est bien ce
qu'elle a fait le 11 avril 2011, en donnant un appui décisif aux forces
d'Alassane Ouattara pour faire tomber Laurent Gbagbo. Certes, les hélicoptères
français ont frappé après avoir obtenu le feu vert du Conseil de sécurité de
l'ONU mais de l'aveu même de Nicolas Sarkozy dans son discours d'hier la France
a agi au nom de deux principes, en premier lieu la démocratie, mais aussi la
protection de civils menacés de massacre par leurs propres dirigeants. Hier,
samedi 21 mai 2011, le président français n'a pas hésité de parler d'une
nouvelle politique africaine et même d'une nouvelle politique étrangère de la
France que les engagements de ce pays en Libye et en Côte d'Ivoire viennent
d'illustrer, on comprend mieux alors pourquoi malgré le discours du Cap il y a
trois ans, Nicolas Sarkozy maintient deux détachements de 300 hommes chacun à
Dakar et à Abidjan.





 





Alassane Ouattara souhaite que Laurent Gbagbo soit jugé pour
crimes de guerre





 





France 24

- Au cours d'un entretien exclusif avec FRANCE 24 - RFI, Alassane Ouattara a
insisté sur la nécessité que son prédécesseur, Laurent Gbagbo, soit jugé pour
crimes de guerre par la CPI, pour les exactions commises dans le pays ces six
derniers mois. Par FRANCE 24 (texte) Dans un entretien exclusif accordé à FRANCE
24 dimanche dans la résidence présidentielle à Yamoussoukro, le président
ivoirien Alassane Ouattara a insisté sur la nécessité que Laurent Gbagbo soit
jugé pour crimes de guerre. Alassane Ouattara a indiqué qu'il souhaitait que
l'ancien président soit jugé à la fois par la justice ivoirienne et par la Cour
pénale internationale (CPI) pour les crimes de sang commis dans son pays. "Il
sera jugé. Il sera jugé en interne, et je demande qu'il soit jugé par la Cour
pénale internationale", a-t-il déclaré. Laurent Gbagbo est détenu à Korhogo,
dans le nord du pays, à la demande d'Alassane Ouattara, qui a dit craindre pour
lui "une tentative d'enlèvement ou des violences".(...)





 





Laurent Gbagbo doit être jugé par la justice ivoirienne et la CPI
(Ouattara)





 





AFP -

Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé dimanche que l`ex-chef d`Etat
Laurent Gbagbo doit être jugé par la justice ivoirienne et par la Cour pénale
internationale pour les accusations relevant de sa compétence, lors d`un
entretien sur la chaîne France 24. "Il sera jugé en interne et je demande qu`il
soit jugé par la Cour pénale internationale (CPI)", a affirmé Alassane Ouattara.
"Il y a des catégories qui relèvent des tribunaux ivoiriens: la corruption, la
déstabilisation, la confiscation du pouvoir après les résultats de l`élection,
les forfaitures. Tout cela peut être jugé par les tribunaux ivoiriens", a-t-il
détaillé. "Mais à côté, nous avons tout de même des crimes de guerre, des crimes
contre l`humanité, des crimes de sang. Nous pensons et nous demandons que
Laurent Gbagbo soit jugé par la Cour pénale internationale", a ajouté le
président ivoirien. Alassane Ouattara, 69 ans, a été investi samedi à
Yamoussoukro président de la Côte d`Ivoire. Il a affirmé à cette occasion
vouloir "rassembler les Ivoiriens", après six mois d`une crise meurtrière née du
refus de l`ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la
présidentielle de novembre 2010, plongeant le pays dans une grave crise et des
violences ayant fait près de 3.000 morts selon le nouveau pouvoir. M. Gbagbo a
été arrêté le 11 avril à l`issue de 15 jours de guerre, surtout dans la capitale
économique Abidjan, entre ses troupes et celles d`Alassane Ouattara, appuyées de
façon décisive par la force française Licorne et celle de l`Organisation des
Nations unies. Il se trouve en résidence surveillée à Korhogo, dans le nord du
pays.(...)





 





 





Des miliciens ayant participé au rapt d`étrangers à Abidjan ont
été arrêtés (Ouattara)





 





AFP

- Le président ivoirien Alassane Ouattara a indiqué dimanche que des "miliciens"
ayant participé à l'enlèvement le 4 avril à Abidjan de quatre étrangers, dont
deux Français, dont on est toujours sans nouvelles, ont été arrêtés, dans un
entretien sur la chaîne France 24. "Nous suivons cette question de très près,
nous avons eu quelques éléments puisque certains miliciens qui les ont enlevé
ont pu être arrêtés. Ils nous ont indiqué les chefs de bande, nous remontons la
filière", a expliqué le président ivoirien. Le directeur français de l'hôtel
Novotel d'Abidjan, Stéphane Frantz di Rippel, son compatriote Yves Lambelin
(président de Sifca, première entreprise privée de Côte d'ivoire), le Malaisien
Chelliah Pandian (directeur général de Sania, filiale du groupe Sifca) et le
Béninois Raoul Adeossi (assistant d'Yves Lambelin), ont été kidnappés le 4 avril
par des hommes armés au sein du Novotel. Abidjan était alors en proie à de
violents combats entre fidèles du président sortant Laurent Gbagbo qui refusait
de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 et partisans du
nouveau chef d'Etat Alassane Ouattara. Jeudi 19 mai, le ministre ivoirien de la
Justice, Jeannot Kouadio Ahoussou, avait déclaré à l'AFP que l'enquête avançait
"très très bien". "Nous sommes sur la bonne piste", avait-il précisé. Le
ministre ivoirien de la Justice avait assuré le 30 avril à l'AFP que la piste
principale dans leur enlèvement était celle de l'implication de "miliciens et
d'éléments de la Garde républicaine" de l'ex-président Gbagbo. La redoutée Garde
républicaine, forte de quelques 2.500 hommes, représentait un des piliers
sécuritaires du régime de Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril à Abidjan.





 





 





Côte d`Ivoire: Ouattara aux commandes pour une difficile
réconciliation





 





AFP

- Investi lors d`une cérémonie samedi à Yamoussoukro, Alassane Ouattara est
désormais pleinement président de la Côte d`Ivoire, mais il aura fort à faire
pour rassembler et réconcilier, priorité pour un pays déchiré par six mois d`une
sanglante crise postélectorale. "ADO", comme le surnomment ses partisans, assis
sur son majestueux fauteuil présidentiel, et entouré dans la capitale politique
d`une vingtaine de chefs d`Etat, dont le président français Nicolas Sarkozy, et
du secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon: la fête avait tout d`un
couronnement. Même s`il est aux commandes depuis plus d`un mois, "il fallait à
Ouattara le sacre de l`investiture: d`une façon symbolique, il a maintenant
l`autorité", explique un expert à l`AFP. L`intronisation a marqué l`épilogue de
la crise née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite au
scrutin de novembre 2010, qui a conduit à dix jours de guerre dans Abidjan et à
l`arrestation de l`ex-président le 11 avril. D`emblée, le nouveau chef de l`Etat
a placé son mandat sous le signe de l`unité retrouvée: "la Côte d`Ivoire se
réconcilie et se rassemble". Mais la tâche s`annonce particulièrement ardue
après six mois de violences - près de 3.000 morts, selon le nouveau pouvoir - et
une décennie de crise politico-militaire. La sécurité reste un défi majeur. Elle
incombe encore aux Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI) de M. Ouattara,
c`est-à-dire aux ex-rebelles du Nord, qui à leur arrivée à Abidjan se sont
livrés à des pillages massifs et sont parfois accusés de règlements de comptes,
dans la capitale économique et le reste du pays. "Il n`y a pas plus de 20% des
forces jadis loyales à Gbagbo qui sont revenues au travail", souligne l`expert,
pointant l`immense chantier de la réorganisation des forces armées, sur fond de
méfiance entre anciens ennemis. Alassane Ouattara a confié à son Premier
ministre Guillaume Soro, "chef incontesté des FRCI", le soin de "régler ce
problème", indique une source diplomatique africaine.(...) Le camp Gbagbo, dont le
chef est en résidence surveillée à Korhogo (nord) et entendu par la justice
ivoirienne, est censé y compter des ministres, ce qui signerait de premières
retrouvailles. Mais, privé de l`essentiel de ses hauts cadres - en résidence
surveillée aussi ou en exil, en particulier au Ghana -, il reste pour l`instant
sans voix. Le nouveau président a créé une Commission pour le dialogue, la
vérité et la réconciliation, mais promis dans le même temps qu`aucun crime
commis depuis le 28 novembre ne resterait impuni. Il a demandé à la Cour pénale
internationale (CPI) d`enquêter sur les crimes les plus graves. Cependant, alors
que l`Etat et l`économie se remettent peu à peu en branle, autres conditions
essentielles d`un nouveau départ, la quiétude est loin d`être revenue partout,
avertissent des ONG internationales. "Insécurité et violences sexuelles
continuent d`accabler des communautés en Côte d`Ivoire, empêchant de rentrer
chez eux des centaines de milliers de déplacés actuellement dans des camps ou
des villages de Côte d`Ivoire et du Liberia" voisin, alertait cette semaine
International Rescue Committee (IRC).