REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 17 JUIN 2013
Côte d'Ivoire: Manœuvres militaires pour sécuriser les côtes
(Connectionivoirienne.net / Xinhua - 17 juin 2013) -
Les
autorités ivoiriennes ont initié des manœuvres militaires en vue de sécuriser
les côtes maritimes du pays, a appris Xinhua dimanche de source sécuritaire.
Selon
des officiers, il s'agit de renforcer le dispositif de surveillance et
d'outiller les forces dans le but de faire face de manière efficace aux actes de
piraterie maritime. La marine nationale ivoirienne a ainsi multiplié des
exercices de sécurisation. Le commandant de la marine nationale, le
Contre-amiral Djakaridja Konaté, s'est réjoui du renforcement de capacités
de la marine nationale, lors de l'exercice conjoint franco-ivoirien sur le plan
d'eau lagunaire baptisé « Opération Foudre ». « Nous avons été instruit à
manœuvrer en milieux hostiles », a-t-il noté, soulignant que les forces
ivoiriennes veulent être en mesure d'intégrer une équipe opérationnelle projetée
sur n'importe quel théâtre d'opérations.
La
zone maritime du golfe de Guinée a connu ces derniers mois plusieurs actes de
piraterie. Face aux attaques menées par des pirates armés, les pays tentent de
prendre des mesures sécuritaires d'envergure.
Côte d'Ivoire : Une manifestation de provocation envers les pro-Gbagbo organisée
à Abidjan
(Koaci.com – 16 juin 2013) -
A
l'en croire les autorités du pays auraient donné le feu vert pour une
manifestation aux allures de provocation envers le camp de l'ancien président
ivoirien. En effet, alors que les interrogations sont posées quant à l'utilité
d'une telle entreprise dans un climat d'apaisement, l'ancien rebelle Alphonse
Soro, aujourd'hui député et initiateur de la « journée d'indignation » des
victimes de Gbagbo contre la dernière décision de la Cour pénale internationale
(Cpi), a confirmé, ce dimanche 16 juin 2013, la tenue d'une manifestation qui
s'annonce très sensible prévue pour se tenir ce lundi 17 juin 2013 au Plateau à
Abidjan.
Alors
que le ministère de l'intérieur ne s'est pas encore prononcé officiellement sur
ce qui pourrait bien être pris comme une provocation gratuite source de violence
et alimenter la théorie de la justice des vainqueurs ou de la loi des plus
forts, l'annonce de la tenue de la manifestation a été faite lors d'une
conférence de presse ce dimanche au siège de l'Alliance pour le changement (Apc)
à Cocody.
L'initiateur a, lors de cette dernière, tenu à rassurer les Ivoiriens quant à
l'aspect sécuritaire autour de cette manifestation estimée "importante" par ce
dernier. « Toutes les conditions sécuritaires sont réunies. Cette manifestation
ne ressemblera pas à celle des jeunes Patriotes. Nous avons mené des actions
auprès des autorités compétentes pour éviter tout désordre. En plus de cela,
nous, victimes, sommes organisées afin de faire barrage aux éventuels infiltrés
qui voudraient créer la chienlit. Nous sommes civilisés et tout se passera dans
d'excellentes conditions. Les victimes se ferons entendre dans le calme », a
indiqué Alphonse Soro député qui brille par son absence à l'Assemblée nationale
et qui par ailleurs, protégé au Golf Hôtel durant la crise, se range lui aussi
parmi les victimes de l'ancien régime alors que bon nombre de ces dernières ont,
comme constaté sur le terrain, opté pour le pardon et le passage à autre chose.
Reste
désormais à savoir si cette manifestation, qui ressemble fortement à une
manipulation politique, se déroulera et si oui, si elle aura véritablement un
impact sur l'opinion d'un pays où pour l'heure aucune manifestation des courants
d'opposition n'a été autorisée et ce malgré les initiatives en ce sens.
Côte d'Ivoire : Les dessous de la rencontre Gbagbo - Miaka à La Haye
(Koaci.com – 16 juin 2013) -
Le
président intérimaire du FPI monsieur Miaka Oureto est confronté à un dilemme au
sein de son parti eu égard aux responsabilités qui sont les siennes pour la
remise en selle de son organisation politique où certains militants extrémistes
lui donnent du fil à retordre.
En
effet, Miaka veut se positionner en grand-maître avec des prévisions de
candidature aux élections présidentielles de 2015. Or le combat des militants
est la libération de leur leader, l'ex président Laurent Gbagbo détenu à la Cour
Pénale Internationale (CPI) et la chute du pouvoir de SEM Alassane Ouattara. Ils
n'adhèrent point aux préceptes d'une quelconque reconquête du pouvoir pendant
que Laurent Gbagbo est sous les verrous. Ce préalable des militants astreint le
président intérimaire à ne pas pouvoir dessiner une vision politique propre et
marqué de son empreinte. Son manque de charisme et son impopularité jouent en sa
défaveur.
En
effet, Miaka est à la recherche de soutiens français afin d'assoir son pouvoir
et son ambition; d'où la nécessité de parcourir les consulats à la recherche de
sponsors afin de présenter les lignes nouvelles de la politique de son parti
qu'il envisage conduire. Les discours xénophobes et anti-impérialistes laissent
place à la realpolitik.
La
rencontre du président intérimaire avec son mentor incarcéré à La Haye répondra
au besoin de légitimité recherchée auprès de celui-ci et le désir d'une entrée
prochaine de son parti au gouvernement sur conseil de ses partenaires
occidentaux. Devant la portée de cette décision, l'avis du mentor est
irréfutable et très important. [...]
L'Uemoa "saisie" dans l'affaire de l'attribution du port d'Abidjan à Bolloré
(Jeuneafrique.com – 15 juin 2013) -
Le
ministre ivoirien du Commerce, Jean-Louis Billon, qui remet en cause
l'attribution au groupe français Bolloré de la concession du deuxième terminal à
conteneurs d'Abidjan, a indiqué, le 15 juin, à l'AFP que l'Union économique et
monétaire ouest africaine (Uemoa) était "saisie". L'affaire de la concession du
deuxième terminateur à conteneurs d'Abidjan au groupe français Bolloré désormais
sur la table de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). "Il y a
un recours aujourd'hui auprès de l'Uémoa, la justice a été saisie, il faut
attendre sa réponse", a assuré, le 15 juin, le ministre ivoirien du Commerce,
Jean-Louis Billon, en marge du New York Forum Africa, à Libreville.
Monopole
Jean-Louis Billon, qui a déjà exprimé son opposition à cette attribution dans
les médias, a réitéré sa position. "L'Uemoa a estimé la plainte recevable parce
qu'il y a un monopole (...). C'est une situation qui entraîne des prix
exorbitants", a-t-il déclaré. "Le premier terminal (exploité par Bolloré, NDRL)
avait déjà créé les conditions d'un monopole d'où l'ouverture à la compétition
en créant le 2e terminal", a déclaré le ministre. Selon lui, "une concurrence
saine est bénéfique pour l'économie pour l'emploi pour les prix pour le
consommateur". "Ce que je reproche, c'est que les entreprises arrivent et
ignorent cet aspect-là et après ils s'étonnent que ça ne se passe pas très
bien", a-t-il asséné.
Le 6
juin, Bolloré Africa Logistics avait indiqué dans un communiqué que son projet
présentait "les prix les plus bas par rapport aux concurrents" et était
également le plus ambitieux en termes de développement de la place portuaire.
Bolloré affirme que Billon "est actionnaire de la société MOVIS, que dirige son
frère et qui est arrivée en dernière position de l'appel d'offres pour le second
terminal à conteneurs d'Abidjan".
L'ONU préconise une "vaste stratégie intégrée pour le Sahel"
(Jeuneafrique.com – 15 juin 2013) -
Dans
un rapport visant une "stratégie intégrée", l'ONU invite les pays du Sahel à
renforcer leurs systèmes d'alerte, échanger des informations et coordonner leur
surveillance des frontières pour lutter contre le terrorisme et le crime
organisé. Comment lutter contre le terrorisme et le crime organisé au Sahel ?
Les Nations unies, dans un rapport, dont l'AFP a obtenu une copie, recommandent
aux pays de la région de renforcer leur système d'alerte, échanger des
informations et coordonner leur surveillance des frontières.
Ce
document visant une « stratégie intégrée » dans le Sahel a été élaboré par les
services de l'envoyé spécial pour le Sahel Romano Prodi et transmis vendredi par
le secrétaire général Ban Ki-moon aux 15 membres du Conseil de sécurité.
"Aide
technique"
L'ONU, indique le rapport, veut aider les pays du Sahel à « établir des
mécanismes coordonnés pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé afin
que police, garde-frontières, armée, douanes (...) travaillent ensemble de manière
cohérente et dans le respect des droits de l'homme ». Parmi les nombreuses idées
avancées figurent une « réunion régionale des services de renseignement pour
échanger des informations sur la menace d'Al-Qaïda et de ses affiliés ».
L'ONU
propose aussi une « aide technique » aux policiers et magistrats des pays
concernés et invite ceux-ci à se concentrer davantage sur le financement des
activités illégales.
Un
des points également évoqués est « l'échange d'informations (...) entre les
aéroports en Amérique latine, Afrique de l'ouest, Sahel, Maghreb et Europe pour
contrer les trafics à la source, à destination et en transit ». « En 2012,
dix-huit tonnes de cocaïne d'une valeur marchande de 1,25 milliard de dollars
ont transité par l'Afrique de l'ouest et une partie serait passée par le
Sahel », souligne le rapport. [...]