REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 17 DECEMBRE 2012

17 déc 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 17 DECEMBRE 2012







Agboville – 4 morts dans une nouvelle attaque contre l'armée
Frci




Connectionivoirienne.net -
Le dernier bilan qui nous
parvient ce soir fait état de 4 morts, trois soldats FRCI et un civil. D'autres
sources difficiles à vérifier évoquent un bilan plus lourd d'au moins 6 morts.
Selon nos informations ce dimanche matin, un poste de contrôle des Forces
Républicaines de Côte-d'Ivoire (FRCI) a été attaqué dans la bourgade
d'Érymakoudjié à l'entrée sud de la ville d'Agboville, située à 80 km au nord
d'Abidjan. Les échanges de tirs entre les soldats et les « assaillants » qui ont
duré plus d'une demi-heure, auraient fait au moins deux morts et des blessés. 
La situation ne serait toujours pas totalement revenue à la normale. Les FRCI
qui ont reçu des renforts, effectuent des opérations de ratissages.


 




 




Attack on Ivory Coast army checkpoint kills 2



AP Online
Regional - Africa Date: December 16, 2012
- Ivory Coast's military says
gunmen have attacked an army checkpoint not far from the country's largest city,
killing two soldiers. Cherif Moussa, chief of communications for the army, said
the assault took place Sunday morning in Agboville, about 80 kilometers (50
miles) from Abidjan. Moussa says the attackers were heavily armed with
rocket-propelled grenades and Kalashnikovs. President Alassane Ouattara's
government alleges that fighters who support former President Laurent Gbagbo are
behind recent attacks on military positions in the West African nation. Since
early August, at least 10 such attacks have been carried out throughout the
country. Gbagbo was arrested in April 2011 and now faces charges of crimes
against humanity.




Côte d'Ivoire : Agboville, deux éléments des FRCI tués dans
l'attaque d'un corridor




 




Koaci.com - 16/12/2012 - Deux
éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) auraient trouvé très
tôt ce matin la mort dans l'attaque du corridor d'Erimacoudjé 1 dans le
département d'Agboville a appris cet après midi de dimanche koaci.com d'un
habitant. Les deux éléments des FCRI ont été tués suite à des échanges de tirs.
Une balle perdue aurait atteint un habitant du village au dos dont les jours ne
sont plus en danger après son évacuation sur l'hôpital d'Agboville, précise la
même source. L'attaque de ce corridor aurait été perpétuées par un commando de
10 personnes n'ont identifié aux environs de 7 heures a explique notre
interlocuteur joint par téléphone. Les assaillants auraient emporté après leur
forfait, des armes et un véhicule du Bureau national d'Etude technique de
développement (BNETD), ajoute notre informateur. koaci.com apprend par ailleurs
que cette attaque du corridor d'Erimacoudjé 1 intervient 24heures après une
autre survenue à Kopa, un village situé à une cinquantaine de kilomètres
d'Agboville où aucune perte en vie humaine n'est à déplorer, précise un habitant
de ladite localité.




 




 




Côte d'Ivoire – Le Cojep de Blé Goudé devient un parti
politique




 




Connectionivoirienne.net -
L'impressionnant déploiement des Frci le week-end dernier au Baron bar de
Yopougon pour empêcher le Cojep de tenir les 16 et 17 décembre 2012 son 1er
congrès extraordinaire aura été un coup d'épée dans l'eau. Car doués de
stratégies comme ils le sont, les responsables du Congrès panafricain des Jeunes
et des Patriotes (Cojep), ont tenu leur assise dans un endroit tenu secret, deux
jours durant, les 12 et 13 décembre 2012. Ils ont mené des réflexions
essentiellement axées sur les mutations qu'impose le contexte politique en
Côte-d'Ivoire. Ils ont arrêté d'importantes décisions qui vont bientôt faire
bouger les lignes politiques en Côte d'Ivoire. En effet, le Congrès
extraordinaire réuni les 12 et 13 Décembre 2012 à Abidjan a décidé de changer la
nature et la dénomination du Cojep. «Ainsi désormais le Cojep : Congrès
panafricain des jeunes et des Patriotes, devient Congrès panafricain pour la
Justice et l'égalité des Peuples, et passe de son statut de groupe de pression à
celui de mouvement politique». On le voit, le mouvement créé par Charles Blé
Goudé, leader de la jeunesse patriotique de Côte d'Ivoire a grandi d'une tête,
en fonction de la situation politique qui a cours en Côte d'Ivoire, pour
s'asseoir désormais à la table des formations politiques de l'opposition
significative au régime d'Alassane Ouattara. Par ailleurs, «le Congrès
extraordinaire réuni les 12 et 13 décembre 2012 à Abidjan décide de renouveler
sa confiance au camarade Charles Blé Goudé (CBG), pour diriger le mouvement,
agir en son nom et préserver son image partout ou besoin se fera sentir, et ceci
en conformité avec la nouvelle nature, la nouvelle ligne et les objectifs
nouveaux du Cpjep». Entre autres résolutions, le congrès extraordinaire a
instamment prié le bureau politique «d'entreprendre toutes les démarches utiles
afin de nouer tous les contacts nécessaires pour un partenariat et une alliance
entre le Cojep et tout mouvement et ou groupement politique défendant les mêmes
valeurs». Des structures spécialisées avec pour missions de dynamiser le Cojep
ont été mises en place. Il s'agit de l'Union des Femmes du Cojep (l'Ufcojep), la
Cellule des enseignants du Cojep (Cecojep). En outre, une structure technique
dénommée «l'école du Cojep» sera chargée de donner à ses militants et
responsables les rudiments politiques conformes à sa vision idéologique. Deux
motions spéciales de soutien au président Laurent Gbagbo, et «aux camarades
Youan bi Angénor, Yavo martial et a tous les prisonniers Cojep», et une motion
de soutien aux prisonniers et aux exilés ont été lues par le congrès
extraordinaire. Qui a ainsi tenu à marquer «son soutien et sa solidarité au
Président Laurent Gbagbo dans cette autre épreuve ; engage le bureau politique à
prendre tout contact et toute initiative utile en vue d'un dénouement politique
de cette situation.» Il a en outre réaffirmé «l'engagement du Cojep aux côtés de
tous les exilés et de tous les prisonniers politiques, pour une réconciliation
vraie entre ivoiriens, une Amnistie générale et la libération pure et simple de
tous le détenus.»




 




 




Côte d'Ivoire : Yopougon, un rassemblement du COJEP interdit
par les Forces de l'ordre




 




Koaci.com 16/12/2012 - Un
rassemblement du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep) devant
se tenir ce dimanche matin au Baron de Yopougon n'a pu avoir lieu a constaté
KOACI.COM sur place. Pour des raisons que nous ignorons encore, l'espace où
devait se tenir cette importante rencontre du Cojep selon les organisateurs,
était barricadé par éléments des forces de l'ordre, notamment la police
nationale. Ce sont deux cargos de la Brigade anti émeute (BAE) qui ont été
déversés devant le Baron de Yopougon et alentours. « La rencontre de ce jour a
été reportée, » a confié un agent de la police, lors de notre passage.  Dans le
souci de l'équilibre de l'information nous avons joint par téléphone l'un des
organisateurs de cette rencontre, ce dernier a souhaité nous rappelé
ultérieurement. «Nous sommes à une réunion de crise, je vous rappelle, » a-t-il
déclaré.




 




La Côte d`Ivoire en plein chantier: les travaux d`Hercule
d'Alassane Ouattara




 




Le Banco.com 17/12/2012 - Pour le
visiteur qui a connu Abidjan en 2010, et n'y remet les pieds qu'en cette fin
d'année 2012, le contraste est saisissant. Les rues défoncées et insalubres, les
dépotoirs à ciel ouvert et les émanations pestilentielles de la lagune Ébrié qui
donnaient naguère de notre capitale économique, la piètre image d'une ville
poubelle, ne sont plus qu'un mauvais souvenir. En l'espace d'un an et demi de
pouvoir effectif d'Alassane Ouattara (en comptant à partir de la cérémonie
officielle d'investiture du 21 mai 2011), Abidjan et bien d'autres villes de
l'hinterland sont en chantier. À peine sorti de l'aéroport d'Abidjan-Port-Bouët,
le visiteur peut apercevoir le chantier de l'hôtel Radisson Blu en construction,
initié par un investisseur privé étranger qui, comme beaucoup d'autres croient,
à nouveau, en la Côte d'Ivoire. Et effectuent désormais, nombreux, le
déplacement de la capitale économique, pour prospecter un marché encore, en
berne, il y a peu. Pour mieux mesurer l'étendue du chemin parcouru en 18 mois
seulement, il faut se souvenir d'où l'on vient. Au sortir de la grave crise
post-électorale de décembre 2010-avril 2011 ponctuée par des affrontements armés
ayant fait plus de 3 000 morts, selon les statistiques nationales et
internationales, la Côte d'Ivoire est, littéralement, à genoux. La crise
militaro-politique a eu, en effet, de graves conséquences sur la situation
économique, sécuritaire, sociale et humanitaire en Côte d'Ivoire. Ce qui s'est
traduit, notamment, par une baisse prononcée du PIB réel du pays (-5.9%), et une
dégradation avancée des infrastructures déjà affectées par des années de
désinvestissements, voire d'abandon. Dans un tel environnement, peu d'analystes
auraient parié sur une reprise économique aussi rapide que celle que le pays
connaît aujourd'hui. Certes, il reste encore beaucoup à faire, vu le niveau de
départ, mais la relance économique est de plus en plus perceptible, et le pays
renoue avec les grands travaux. Les investissements dans la réalisation
d'infrastructures nouvelles ou dans l'entretien et la réhabilitation de
l'existant, qui vont s'accroître avec les remises de dettes consécutives à
l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative Ppte, et le nouveau dynamisme
des secteurs secondaire et tertiaire boostent la croissance économique,
redevenue positive, avec un croît réel du Pib estimé à 8,6% cette année. Si les
premiers chantiers ont surtout consisté en la réhabilitation des routes
d'Abidjan, puis de celles de l'intérieur du pays, pour un montant évalué à 52
milliards pour 2012, réalisée dans le cadre du Programme d'urgence des
infrastructures urbaines, la seconde phase renvoie à des travaux lourds :
autoroutes, échangeurs, ponts, voies interurbaines, ouvrages d'adduction d'eau
potable. Dans la capitale économique ivoirienne, le chantier le plus visible est
celui de l'échangeur de la Riviera II, au niveau de l'ancien carrefour de la
Riviera II, point de croisement entre le boulevard Mitterrand (2x3 voies) et la
voie reliant M'Pouto à Attoban (2x1 voies). Les automobilistes sont désormais
obligés d'emprunter des voies latérales de contournement, ou de faire attention
aux engins, sur la voie restée ouverte à la circulation. L'aménagement du
carrefour va consister à construire un passage inférieur de type portique double
en béton armé dans le sens École de Police Bingerville et l'aménagement des
voies d'accès; mais aussi à aménager la partie supérieure du portique par la
création d'un giratoire pour assurer la circulation dans le sens M'Pouto-Attoban
et aussi l'accès au boulevard Mitterrand. Des contre-allées ou bretelles de
raccordement sont également prévues. L'ouvrage devrait être achevé en août 2013.
Coût des travaux : 5,4 milliards FCFA. Non loin de là, à la Riviera Golf, près
de la résidence de Mme Thérèse Houphouët-Boigny, un gigantesque chantier est
ouvert. C'est celui du troisième pont de la ville d'Abidjan, devant relier les
zones sud de la ville à Marcory, plus au nord, à partir de Cocody-Riviera.
Treize années durant, les Ivoiriens avaient entendu parler de cet ouvrage, une
première pierre ayant même été posée, en 1999 sous l'ancien président Henri
Konan Bédié, avant de disparaître dans la broussaille. Depuis le lancement
officiel des travaux, le 7 septembre 2011, par le Président Ouattara, le
chantier du 3e pont avance. Ce pont, baptisé « Henri Konan Bédié », reliera deux
artères de renom, le boulevard François Mitterrand à la Riviera (Cocody), et le
boulevard Valéry Giscard d'Estaing (Marcory).Les travaux, censés durer 25 mois,
ont commencé du côté du boulevard François Mitterrand. Sur 2,7 km, le pont
traversera la commune de Cocody pour arriver près du domicile de Mme Thérèse
Houphouët-Boigny. De cet endroit, il traversera ensuite la lagune Ebrié sur
environ 1 600 m pour aboutir, 2 km plus loin, au boulevard Giscard d'Estaing,
avec un échangeur moderne de trois niveaux au carrefour de l'ancienne «bâche
bleue ».




 




Moderne et futuriste...




 




À voir la maquette futuriste de cet échangeur, on comprend mieux
pourquoi le Chef de l'État l'a qualifié de plus moderne d'Afrique de l'Ouest .
Les travaux coûteront 125 milliards de francs CFA, pour cet ouvrage dont le
constructeur s'est vu céder la concession pour une période de 30 ans. L'année
2012 avait démarré avec la pose de la première pierre d'un chantier de
construction de 2000 logements sociaux, censé contribuer à la résorption du
déficit criard de la capitale économique en logements de ce type. Si peu
d'informations circulent au sujet de l'évolution de ce chantier, ce n'est pas le
cas des ouvrages lancés début août, à la veille de la commémoration de
l'indépendance. Le 3 août, en effet, Alassane Ouattara a ressuscité un projet,
celui de l'autoroute Abidjan-Grand –Bassam, qui dormait dans les tiroirs. Les
travaux de construction de cette autoroute devant relier la capitale économique
à la cité balnéaire de Grand Bassam, ancienne capitale politique du pays,
comprennent la remise à neuf de la voie actuelle. Sur le tronçon partant du
carrefour Akwaba au corridor de Gonzagueville (8,5 Km), il sera construit deux
routes de trois voies en utilisant le terre -plein notamment. L'autoroute
partira de ce Corridor au pont de Moosou, sur une distance de 19,9 Km. La durée
des travaux est estimée à 30 mois. Coût de l'ouvrage : 62 milliards FCFA, dont
85s financés par un prêt de la banque chinoise Eximbank.




L'autre ouvrage d'envergure, lancé dans la ville de Bonoua par
le président de la République au mois d'août, à la veille de l'indépendance, est
relatif à l'approvisionnement en eau potable de la ville d'Abidjan. En raison de
la vétusté des installations et de l'absence d'investissement dans ce secteur
depuis une vingtaine d'années, la capitale économique s'est retrouvée en
situation de déficit en eau potable. Le projet en cours de réalisation à Bonoua
est inscrit dans la catégorie « urgence », et consiste à réaliser deux champs
captant (première infrastructure de récupération d'eau dans la nappe souterraine
avant son transfert vers une station de traitement et enfin le château) sur deux
sites (Tchintchébé et Ono) comprenant chacun neuf forages. Chaque champ aura une
capacité de 40.000 mètres cubes d'eau par jour (m³/jour). Soit un total de 80
000 m³/jour.




 




Universités : 110 milliards FCFA pour la réhabilitation




 




Le Banco.com  17/12/2012 -
L'université nationale de Côte d'Ivoire à Abidjan-Cocody rebaptisée Université
Félix Houphouët Boigny d'Abidjan a désormais fière allure. Délaissée pendant des
décennies, dévalorisées par les violences du syndicat estudiantin Fesci,
vandalisée pendant la crise postélectorale, l'Université de Cocody avait dû être
fermée, il y a plus d'un an, pour d'importants travaux de rénovation et de
réhabilitation. Ceux-ci se sont achevés avec la réouverture solennelle, le 3
septembre dernier, de ce temple du savoir, par le Chef de l'État, Alassane
Ouattara. Ce jour-là, découvrant une université et un campus modernes, les
étudiants ont oublié quelque peu les désagréments provoqués par la mesure de
fermeture qui avait fait grincer bien des dents. Les travaux de réhabilitation
de l'Université Félix Houphouët-Boigny se sont étendus aux quatre autres
universités du pays, Nangui Abrogoua à Abobo-Adjamé, Pèleforo Gon Coulibaly à
Korhogo (nord), Lorougnon Guédé à Daloa (centre-ouest), et Alassane Ouattara à
Bouaké (centre-nord). Au total, 110 milliards de francs CFA ont été décaissés,
ce qui en fait le plus gros chantier du Président Ouattara (en terme de coût),
après le pont Henri Konan Bédié (125 milliards FCFA).




 




Côte d`Ivoire : les autorités interdisent l`usage des
explosifs




 




Xinhuanet 17/12/2012 - Les
autorités sécuritaires ivoiriennes ont décidé d`interdire les explosifs et
pétards durant la période des fêtes, a appris Xinhua dimanche de source
officielle. Les autorités ont mis en garde les contrevenants à la mesure,
prévenant des actions de répression et de sanctions seront menées.  La mesure
qui est entrée en vigueur le week-end s`étendra jusqu`à la fin du mois de
janvier. De l`avis de plusieurs observateurs, la décision prend en compte le
contexte sociopolitique sensible que traverse la Côte d`Ivoire.  "Des personnes
de mauvaise intention peuvent profiter de la confusion qui est faite souvent
entre le bruit des armes et celui des pétards pour frapper et disparaître dans
la nature", ont-ils expliqué. A en croire ceux-ci, il s`agit également d`une
mesure sécuritaire au regard des dangers et risques liés à la manipulation des
pétards ou explosifs de fête.  "Début janvier 2012, six personnes d`une même
famille ont tragiquement trouvé la mort à Abobo dans un incendie. Le feu avait
été provoqué par un pétard lancé par un inconnu sur le toit de la maison.
L`explosif avait enflammé les fils électriques et favorisé l`incendie", ont-ils
rappelé.




La Côte d`Ivoire s`apprêt à célébrer les fêtes de fin d`année
dont le ton a été donné samedi avec le lancement de feux d`artifices en présence
de la Première dame Dominique Ouattara.  En raison du contexte
militaro-politique marqué par des attaques sporadiques d`individus armés, dont
la plus récente a eu lieu dimanche à Agboville (sud), l`armée ivoirienne a pris
des dispositions pour boucler la capitale économique ivoirienne et les autres
grandes villes du pays durant la période des fêtes, pour parer à toute
éventualité et permettre aux populations de fêter dans la sérénité.




 




 




Mali: le nouveau Premier ministre Cissoko a formé son
gouvernement




 




Abamako.com 15/12/2012 - Le
nouveau Premier ministre malien Diango Cissoko, nommé mardi après l'éviction de
Cheick Modibo Diarra sous la pression d'officiers putschistes, a formé son
gouvernement, selon un décret lu samedi à l'antenne de la télévision publique
malienne. Le ministre de l'Economie, Tiénan Coulibaly, le ministre de la
Défense, le colonel Yamoussa Camara, et le ministre des Affaires étrangères,
Tiéman Coulibaly, membres du précédent gouvernement, restent en poste, selon ce
décret du président par intérim Dioncounda Traoré. En plus de la Défense,
l'ex-junte militaire, dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, à l'origine
de la démission forcée de Cheick Modibo Diarra, conserve trois autres
ministères, dont celui la Sécurité intérieure. Les trois régions du Nord du
Mali, contrôlées depuis huit mois par des groupes islamistes armés liés à
Al-Qaïda, sont davantage représentées, avec trois ministères supplémentaires.
Par ailleurs, la nouvelle équipe gouvernementale comprend des représentants des
principaux regroupements politiques maliens. M. Cissoko a été nommé mardi par le
président Traoré après l'éviction de son prédécesseur, l'astrophysicien Cheick
Modibo Diarra, sous la pression d'officiers putschistes menés par le capitaine
Sanogo. Ces officiers avaient renversé le 22 mars le président Amadou Toumani
Touré par un coup d'Etat ayant précipité la chute du nord du pays aux mains de
groupes islamistes qui l'occupent entièrement depuis juin et y imposent une
interprétation rigoriste de la charia. La communauté internationale, qui espère
un nouvel élan à Bamako, avait appelé Diango Cissoko à former rapidement un
véritable gouvernement d'union nationale pour mettre fin à la crise politique et
faciliter ainsi une intervention armée internationale qui, avec l'aval de l'ONU,
aura pour mission de libérer le Nord de l'emprise islamiste.




 




 






 Mali: Macky Sall appelle Bamako à soutenir la force militaire internationale


  

AFP 17/12/2012- Le président sénégalais Macky Sall a appelé dimanche à
Conakry les autorités maliennes à se mettre "au diapason" de l'Union africaine
(UA) et de l'Afrique de l'Ouest pour faciliter l'envoi d'une force militaire
internationale destinée à libérer le nord du Mali des insurgés islamistes."Nous
regrettons les incidents qui viennent de se passer à Bamako", a déclaré le
président sénégalais, en visite officielle en Guinée, en référence à l'éviction
en début de semaine de l'ex-Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra,
remplacé depuis par Diango Cissoko. "Nous espérons seulement que l'occasion sera
donnée au gouvernement malien, au président Dioncounda Traoré et à la classe
politique malienne d'être au diapason de l'Afrique de lOuest, de la Cédéao
(Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), de l'Union africaine
pour parler dune seule et même voix en vue de la mise en place de la force
africaine pour libérer le Nord Mali", a poursuivi M. Sall. Il a également appelé
les autorités maliennes à s'unir "pour restaurer la concorde nationale et
apporter également une solution à la crise identitaire dans la zone touareg
(nord), mais surtout aussi aller vers les élections présidentielles et
législatives à la fin du processus" de transition. Le Premier ministre malien
Diango Cissoko a annoncé samedi la formation d'un nouveau gouvernement d'union
nationale ayant pour mission de régler la crise politique au Mali et de
faciliter l'envoi d'une force armée internationale, sous conduite africaine,
pour reconquérir le nord du Mali contrôlé depuis huit mois par des islamistes
armés liés à Al-Qaïda. Les chefs d'Etat des 15 pays membres de la Cédéao ont
adopté le 11 novembre à Abuja un plan de reconquête militaire du nord du Mali
occupé par les islamistes armés. Ils ont approuvé l'envoi d'une force militaire
internationale de 3.300 soldats pour une durée d'un an. Samedi, les chefs
d'état-major des pays de la Cédéao ont peaufiné leur plan, qui doit être soumis
avant Noël au Conseil de sécurité de l'ONU. Début décembre, le président
béninois Thomas Boni Yayi, président en exercice de l'UA, avait lancé un appel à
l'ONU pour qu'elle autorise "d'urgence le déploiement de la force internationale
au Mali".