REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 11 MARS 2013

11 mar 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 11 MARS 2013






Côte d'Ivoire: soupçons de corruption dans le processus de réintégration des
ex-combattants




 





(RFI online – 10/03/2013) -


L'autorité pour la démobilisation, le désarmement et la réintégration des
ex-combattants, l'ADDR, évalue à un peu plus de 60 000 le nombre
d'ex-combattants dans le pays. Certains ont déjà été réinsérés comme gardes
pénitentiaires fin 2012, d'autres attendent de devenir agents des douanes ou des
eaux et forêts. Mais il y a peu de places et beaucoup de postulants, voire trop.
De plus en plus de rumeurs parlent de transactions financières autour de ces
emplois.





Vincent est un ancien milicien qui a combattu pour Laurent Gbagbo. Il porte le
treillis et, chaque soir, il est posté à un corridor dans Yopougon, sous les
ordres de militaires FRCI. Une manière, comme pour beaucoup d'ex-combattants, de
gagner sa vie en attendant un emploi. Comme tous ceux qui souhaitent dénoncer
les mauvaises pratiques autour de la réintégration, Vincent veut garder
l'anonymat, pour conserver une chance de faire un jour partie du processus. « Certains
chefs ont vendu des places à des gens qui n'ont rien à voir avec des
ex-combattants à 150 000, 200 000 voire 300 000 (CFA, ndlr)
 », accuse-t-il.
Pour lui, certains sont « laissés pour compte. Ils sont découragés, ils
traînent dans les différents centres de regroupement.
 »




 





Des
vérifications en partenariat avec l'Onuci





L'ADDR, l'autorité chargée de cette réintégration, se repose notamment sur des
listes établies par les anciens chefs des Forces nouvelles pour sélectionner
ceux qui rentreront en formation.





Fidèle Sarassoro, le directeur de l'ADDR, a lancé il y a quelques jours une
campagne de sensibilisation sur la gratuité du processus. « Nous avons pris
des dispositions en informant tous les responsables de la chaîne, y compris les
ex 'com-zones' que le processus est entièrement financé par l'Etat de Côte
d'Ivoire et qu'en conséquence, aucun ex-combattant ne doit payer quoi que ce
soit sous forme de prime, de frais d'inscription ou quoi que ce soit
»,
insiste Fidèle Sarassoro. L'ADDR est en train de mettre en place des mécanismes
de vérification lorsque les ex-combattants se présentent pour la réintégration,
en partenariat avec l'Onuci.




 




 





Côte d'Ivoire / Golf hôtel – des anciens gardes du corps de Soro se font
menaçants




 





(Connectionivoirienne.net – 11/03/2013) -

Le
Groupement Autonome de Sécurité du Premier Ministre (GASPM) est une unité qui
avait été créée dans le but d'assurer la sécurité de Soro Guillaume quand il
occupait encore les fonctions de premier ministre de Côte-d'Ivoire. La mission
de la GASPM ne s'est pour autant pas arrêtée, une fois Soro remplacé par le
proche de Bédié, Ahoussou Kouadio, avant d'atterrir au perchoir de l'Assemblée
nationale. Les quelques 300 éléments du Groupement Autonome de Sécurité du
Premier Ministre avaient dans la foulée de Soro presque tous quitté la primature
pour le Golf Hôtel ou réside toujours l'ancien Premier ministre, ex patron de la
rébellion ivoirienne. Cette unité d'élite est dite composée d'éléments
solidement entrainés, formés pour faire face à toutes situations, même les plus
compliquées. Certains de ces soldats au nombre de 18, ont récemment été
démobilisés. Mécontents de leur situation de démobilisés, ces derniers ont
transmis à notre rédaction en fin de semaine dernière (...) : « (...) Avant que la
guerre ne commence en Côte d'Ivoire, nous étions chouchoutés car l'on avait
besoin de nos services. Après la guerre, il se trouve que tout le monde ne
pourra faire l'armée compte tenu de leurs âges. C'est à ce moment qu'on parle
d'éléments démobilisés. Aujourd'hui, l'entourage du président de l'Assemblée
nationale est véritablement pourri...D'abord la distribution des derniers
matricules a été truffée d'injustices. Des matricules ont été distribués à des
étrangers au détriment de certains combattants. Quant aux éléments démobilisés
du GASPM, ils n'atteignent véritablement pas 50 personnes à Abidjan, mais ils
vivent dans une situation de misère TOTALE. 50.000 F cfa pour soutenir
mensuellement ceux qui ont été abandonnés par leurs épouses. Avec cette somme,
ils doivent scolariser leurs enfants, les soigner et se soigner eux-mêmes.
Pensez-vous que des personnes qui ont gagné la guerre méritent d'être traitées
de la sorte ? Chose grave !!! Un certain lieutenant SORO s'érige en Commandant
Supérieur de la GASPM en faisant entendre à qui veut l'entendre qu'il a le
pouvoir de radier...Il lui arrive d'humilier les éléments démobilisés rassemblés à
la place d'armes en leur disant que son patron Soro Guillaume n'a pas les moyens
d'offrir un véhicule de transport à chaque démobilisé et que des glacières leur
seront offertes afin qu'ils puissent y vendre des aliments congelés. Deux ans
après la guerre, voici ce qu'un officier vient dire à l'endroit des personnes
qui se sont sacrifiées pour la Côte d'Ivoire... [...] »




 




 





Abengourou – Soro appelle à un « voisinage pacifique » avec le Ghana




 





(Afriquinfos.com / Xinhua – 10/03/2013) –

Le président du Parlement ivoirien Guillaume Soro a appelé dimanche à Abengourou
(est) les populations de la région frontalière ouest du pays à un « voisinage
pacifique » avec le Ghana. M. Soro qui intervenait à l'occasion d'une tournée
dans la région a plaidé pour une consolidation des relations entre la Côte
d'Ivoire et son voisin ghanéen. « Vous avez la responsabilité d'œuvrer à
construire la paix avec notre voisin du Ghana », a recommandé le président du
Parlement aux autorités coutumières, sécuritaires et administratives de la
région.





Guillaume Soro a par ailleurs encouragé les jeunes de la région frontalière de
l'est du pays à être combatifs et à s'impliquer dans le développement et la
reconstruction du pays. Il a également invité les exilés pro-Gbagbo qui vivent
au Ghana voisin à saisir la perche tendue par le chef de l'Etat ivoirien et à
rentrer pour prendre leur part dans le processus de reconstruction et de
réconciliation nationale.




La
Côte d'Ivoire tente de renouer avec la normalité après une crise postélectorale
aiguë qui a secoué le pays cinq mois durant, opposant notamment les partisans de
l'ancien président Laurent Gbagbo à ceux du président Alassane Ouattara.
Plusieurs pro-Gbagbo avaient trouvé refuge au Ghana voisin au plus fort de cette
crise postélectorale.




Des
localités de la zone frontalière ivoiro-ghanéenne ont parfois été le théâtre de
violences perpétrées par des individus armés et des autorités gouvernementales
avaient imputé ces violences à des pro-Gbagbo, ce que ceux-ci avaient démenti.
Après sa désignation à la tête du Parlement, Guillaume Soro a initié des
tournées dans des régions du pays dans la perspective d'une Assemblée nationale
de proximité avec les populations.




 




 





Ouattara, Sirleaf et Koroma encouragent Condé à privilégier le dialogue

 





(Agence de Presse Africaine – 11/03/2013) -

Les
présidents Ellen Johnson Sirleaf du Liberia, Dr Ernest Bai Koroma de la Sierra
Leone, Alassane Ouattara de la Côte d'ivoire, en visite officielle dimanche à
Conakry, ont encouragé leur homologue guinéen, Alpha Condé, à "privilégier le
dialogue" en vue de préserver un "climat de paix et de confiance" propice au
développement, alors que son pays est secoué par des violences, a appris APA
dans un communiqué.




 




Au
cours de cette visite qui, dit-on, entre dans le cadre des consultations
périodiques, les quatre Chefs d'Etat ont eu des "entretiens fructueux" qui se
sont déroulés dans un climat de « parfaite cordialité et de compréhension
mutuelle ». La Guinée, la Sierra Leone, le Liberia et la Côte d'Ivoire, sont
membres de l'Union du fleuve Mano (Mano River Union), un espace économique dont
l'objectif repose entre autres sur le renforcement de la coopération, la
protection des personnes et de leurs biens et la construction
d'infrastructures... [...]