REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 10 DECEMBRE 2012

10 déc 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU LUNDI 10 DECEMBRE 2012







Côte
d'Ivoire : Alassane Ouattara s'intéresse de près au prix Mo Ibrahim




 





Koaci.com

09/12/2012 - En marge de la ''World Policy Conference" qui se tient à Cannes,
Alassane Ouattara, a reçu en audience ce samedi 8 décembre 2012, Mo Ibrahim,
Président de la Fondation qui porte son nom. A sa sortie de l'audience, M. MO
Ibrahim a indiqué avoir eu de bons échanges avec le président ivoirien,
"Président d'un beau pays, qui est la locomotive de l'Afrique de l'Ouest". Il a
ajouté que leur entretien a porté sur divers sujets, notamment sur les leviers
sur lesquels il faudrait agir afin que la Côte d'Ivoire retrouve son leadership
dans la sous- région. D'autres sujets se rapportant à la CEDEAO et
particulièrement au Mali ont également figuré au menu de la rencontre. Par
ailleurs, le Président de la Fondation Mo Ibrahim, a révélé qu'il sera bientôt
en Côte d'Ivoire. Il convient de signaler que la Fondation Mo Ibrahim investit
dans la gouvernance et le leadership afin d'accélérer la transformation de
l'Afrique. Dans ce cadre, elle a créé depuis 2007, le ''Prix Ibrahim'' qui
distingue le leadership d'excellence en Afrique. Il est décerné à un ancien Chef
d'Etat ou de gouvernement qui, par ses actions, a transformé son pays et la vie
de ses citoyens au cours de son mandat. Notons que la Première Dame, Mme
Dominique Ouattara, Présidente de la Fondation Children of Africa et
l'Ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, SEM. Charles Gomis ont assisté à
l'audience.




 




 




Côte
d'Ivoire : Fêtes de fin d'année, Paul Koffi Koffi annonce d'importantes
dispositions sécuritaires sur Abidjan




 





Koaci.com

07 /12/2012 - Le ministre ivoirien chargé de la Défense auprès du président de
la république a annoncé ce vendredi au sortir d'une rencontre avec les grands
commandements de l'armée ivoirienne que d'importants éléments des forces de
l'ordre seront déployés dans la ville d'Abidjan durant cette période sensible
des fêtes de fin d'année, a appris dans la soirée de ce vendredi koaci.com d'une
source proche du cabinet du ministre. Sans toute fois révéler le nombre
d'éléments retenus pour neutraliser les éventuels bandits, Paul Koffi Koffi a
rassuré les populations qu'ils seront sur le terrain dans les jours à venir. «
Avec ce qui s'est passé ces derniers mois, nous avons besoin de rassurer les
populations. Il faut prendre l'ennemi par surprise. Vous verrez la présence
massive de nos hommes,» a déclaré le ministre de la Défense auprès du président
de la république, précisant au passage que cette mesure a été prise afin de
permettre aux ivoiriens de passer de bonnes fêtes de fin d'année. «Nous sommes
en fin d'année, c'est une période d'effervescence dans tous les sens. Les hommes
et les biens circulent beaucoup. Et cela est un facteur d'insécurité et de
risque. Malheureusement, c'est l'occasion de certains malfrats d'opérer. Nous
avons demandé à l'état major général de l'armée de nous proposer un plan de
sécurisation de cette période, » a-t-il expliqué. Notons par ailleurs que cette
mesure vient au moment ou des individus ont tenté ce jour, de braquer une banque
au Plateau. Trois de ces bandits ont été abattus par la police criminelle (voir
article koaci.com) qui suivait leurs mouvements de très près. Cet acte de
bravoure a été également salué par le ministre lors de la rencontre avec les
grands commandements de l'armée ivoirienne.




 




 




Côte
d'Ivoire : le porte-parole des diplomates tué dans un accident de la route




 





Xinhuanet

10/12/2012 - Le Nonce apostolique Ambroise Madtha a été tué samedi soir dans un
accident de la route à Man (ouest), ont indiqué dimanche des témoins à Xinhua. A
en croire ceux-ci, le représentant du Vatican en Côte d'Ivoire et doyen des
diplomates accrédités dans le pays revenait d'une mission à Odienné (nord-ouest)
lorsque pour des raisons non encore élucidées son véhicule de commandement et un
autre véhicule venant en sens inverse sont entrés en collision. L'accident a
fait au moins deux morts dont le diplomate et son chauffeur. Ambroise Madtha, 57
ans, est entré dans le service diplomatique du Saint-Siège en 1990. Précédemment
chargé d'affaires en Chine, il a été nommé Nonce apostolique en Côte d'Ivoire le
8 mars 2008 par le Pape Benoît XVI. En sa qualité de doyen du corps
diplomatique, il jouait le rôle de porte-parole des diplomates à l'occasion des
rencontres avec les autorités ivoiriennes. Selon des statistiques officielles,
chaque année la Côte d'Ivoire enregistre en moyenne 6 000 accidents de la route
qui occasionnent 11 000 blessés et 600 tués. L'imprudence des conducteurs, la
dégradation des routes et les défaillances mécaniques des engins constituent les
causes principales des accidents de la circulation.




 




 




Le
nonce apostolique en Côte d`Ivoire tué dans un accident de la route




 




AFP

09/12/2012 - Le nonce apostolique en Côte d'Ivoire, Ambroise Madtha, est décédé
samedi dans un accident de la route dans l'ouest du pays, a-t-on appris auprès
de l'Eglise ivoirienne. Mgr Madtha, de nationalité indienne, "revenait d'Odienné
(nord-ouest) où il avait procédé à des ordinations. A 8 km de Man (grande ville
de l'ouest), il y a eu vers 18H30 (locales et GMT) une collision entre son
véhicule et un autre. Malheureusement, le nonce apostolique est mort sur le
champ", a déclaré à l'AFP le porte-parole du diocèse de Man, le père Mathieu
Téhan. "Son corps est actuellement à la morgue de Man", a-t-il ajouté. Dans un
communiqué lu sur la télévision publique RTI, le président Alassane Ouattara a
exprimé son "profond regret" après ce décès et adressé "ses condoléances les
plus émues" à l'Eglise, au corps diplomatique et à la famille du défunt. La
dépouille du diplomate doit être transférée rapidement à Abidjan. Selon un
journaliste local, Ambroise Madtha devait dire dimanche des messes à Duékoué,
une autre ville de l'ouest, théâtre de massacres durant la crise postélectorale
de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts dans le pays. Né en
1955 en Inde, le nonce intervenait régulièrement dans le débat public en tant
que doyen du corps diplomatique de Côte d'Ivoire, où il était en poste depuis
2008. Durant la crise, il avait tenté de jouer les médiateurs entre
l'ex-président Laurent Gbagbo, qui refusait de céder le pouvoir après sa défaite
à l'élection de novembre 2010, et Alassane Ouattara. La crise avait placé
l'Eglise dans une position délicate, certains évêques ayant eu des positions
plutôt favorables à M. Gbagbo. Le Vatican avait échoué à faire venir un
émissaire à Abidjan en pleins troubles, en la personne du cardinal ghanéen Peter
Turkson, président du Conseil pontifical "Justice et paix". Le président
Ouattara a été reçu en audience le 16 novembre par le pape Benoît XVI. Selon le
Saint-Siège, l'entretien a été l'occasion de souligner que "la réconciliation
nationale est l'unique voie pour favoriser l'unité et le développement" de la
Côte d'Ivoire.




 




 




Côte
d'Ivoire: pourquoi le verdict de l'affaire Mahé ne règle rien




 





Slateafrique.com
 
08/ 12/2012 - Le procès des soldats français, accusé du meurtre d'un Ivoirien,
dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, s'est achevé à Paris, avec un acquittement et
trois peines de prison avec sursis. Mais, sur le banc des accusés, il a manqué
beaucoup de monde, dont l'ONU. Ça pourrait être un sujet de philo au bac:
«Peut-on faire le mal pour éviter un plus grand mal?» Avec cette question
subsidiaire: «Le soldat peut-il désobéir à un ordre manifestement illégal?»
C'est un double cas de conscience qui vient d'être soumis pendant deux semaines
aux six jurés de la cour d'assises de Paris, dans la même salle où fut jugé le
maréchal Pétain, accusé de collaboration. Dans cette salle, on a condamné des
assassins, des braqueurs, des violeurs, mais depuis plus d'un demi siècle, aucun
militaire ne s'est assis sur le banc des accusés. Jusqu'en 2011, les soldats
français étaient soumis à une juridiction d'exception, le Tribunal aux armées de
Paris, qui a été supprimé. Ils étaient donc quatre à répondre de l'accusation du
meurtre d'un «coupeur de routes» ivoirien, Firmin Mahé, étouffé le 13 mai 2005,
près de Bangolo, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. Il s'agit du colonel Eric
Burgaud, 50 ans, qui était chef de corps à l'époque, aujourd'hui cadre en
entreprise, et des trois militaires présents dans le véhicule où Mahé a péri:
l'adjudant-chef Guy Raugel, 48 ans, qui a reconnu l'avoir étouffé, le
brigadier-chef Johannes Schnier, 35 ans, qui le maintenait, et le brigadier
Lianrifou Ben Youssouf, 32 ans.




 




Il
fallait «rouler doucement»




Retour
sur les faits: repéré un matin par une première patrouille française, Mahé
s'enfuit dans les marais. Blessé à la jambe par balle, il est récupéré, le soir,
par une autre patrouille et embarqué dans un blindé léger où ont pris place Ben
Youssef, Schnier et Raugel. Destination l'hôpital de Man, situé à plus d'une
heure de route. Au téléphone, leur supérieur hiérarchique, le colonel Eric
Burgaud leur a dit: «Roulez doucement, vous me comprenez.»  Autrement dit, Mahé
ne doit pas arriver vivant. Il affirme avoir reçu cet ordre «implicite» du
général Poncet, patron de la force Licorne, à l'époque des faits, lequel a
toujours nié l'avoir donné.  Raugel scotche un sac plastique autour de la tête
de Mahé, inconscient et très affaibli par sa blessure. Quand on le débarque à
Man, il est mort. Ainsi ne commence pas l'affaire Mahé. Car, pendant cinq mois,
il n'y a pas d'affaire. Poncet a couvert, par un rapport biaisé, le meurtre du
«coupeur de routes». Tout bascule quand Michèle Alliot-Marie, ministre française
de la Défense, la met sur la place publique fin octobre. Ils sont donc quatre
accusés mais, pourquoi eux et pas d'autres? Le général Poncet qui a bénéficié
d'un non-lieu durant l'instruction? Le chef de la patrouille matinale, qui a
arrosé de centaines de balles un type armé d'un seul calibre 12? Le conducteur
du premier véhicule du convoi de quatre blindés légers qui a «roulé doucement»?
Et les «politiques qui les ont mis dans ce merdier», ajoute la défense. Car,
c'en est vraiment un. Dans cet Ouest ivoirien, les chasseurs alpins du colonel
Burgaud sont plongés au cœur des ténèbres. «Apocalypse Now», ça viendra six ans
plus tard, quand des centaines de Guérés mâles, l'ethnie locale, seront
massacrés méthodiquement, sous l'oeil de Casques bleus marocains. Mais, on
s'étripe déjà joyeusement. De façon artisanale, à la machette ou au calibre 12.
D'un côté, des milices d'autodéfense de Guérés pro-Gbagbo, renforcés de
Libériens coupeurs de bras façon manche courte ou longue. De l'autre, des
rebelles pro-Soro (actuel président de l'Assemblée nationale en Côte d'Ivoire),
avec d'autres Libériens aux mêmes caractéristiques. Les Casques Bleus
bangladais, présents dans la région avec pour mandat d'assurer la protection des
civils, restent cantonnés dans leurs bases, celles qu'ils n'ont pas encore
désertées.