REVUE DE PRESSE DU LUNDI 10 DECEMBRE 2012

10 déc 2012

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 10 DECEMBRE 2012








L'ONUCI attristée par la disparition du nonce apostolique




 




AIP,
Le Nouveau Réveil 

– Le
Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte
d'Ivoire, Albert Koenders, exprime sa tristesse face au décès du nonce
apostolique en Côte d'Ivoire, Mgr Ambroise Madtha, tué samedi dans un accident
de la circulation à Gueupleu, à huit km sur l'axe Biankouma-Man. "La disparition
de Mgr Madtha, doyen de la communauté diplomatique en Côte d'Ivoire, laisse un
grand vide parmi nous. Je voudrais rendre hommage au travail important de cet
homme de paix avec qui j'ai eu le privilège de travailler étroitement", affirme
M. Koenders dans un communiqué publié dimanche et dont copie est parvenue à
l'AIP.  Mgr Ambroise Madtha a perdu la vie alors qu'il revenait d'une mission au
nord-ouest du pays, rappelle-t-on. "Il sera profondément regretté", souligne le
chef de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), précisant que le
chef religieux accomplissait "avec passion sa mission au service de la promotion
de la tolérance religieuse". Nommé à la tête de la Nonciature apostolique de
Côte d'Ivoire en mars 2008, Mgr Ambroise Madtha a été un élément essentiel dans
le processus de réconciliation en Côte d'Ivoire. Il a favorisé des rencontres
entre les autorités ivoiriennes et l'opposition politique, en vue de renouer le
dialogue inter-ivoirien. Le rapatriement de la dépouille de l'illustre diplomate
devait se faire ce dimanche après-midi selon une information recueillie par
l'AIP sur place à Man où le corps a été transféré après l'accident. Le véhicule
de type 4x4 du nonce est entré en collision à l'entrée de la ville de Man où il
devait passer la nuit avec un autre véhicule qui serait de marque Mercédès tuant
sur le coup l'évêque et son chauffeur qui n'a été retrouvé que ce dimanche dans
la broussaille.




 




 





Sécurisation : MANOEUVRE MILITAIRE CONJOINTE À L'OUEST




 





Fraternité-Matin, Nord Sud, L'Inter, Le Nouveau Réveil, Le Patriote –


Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) et les Forces
armées nationales et de sécurité du Liberia vont, ensemble, mener une manœuvre
militaire à la frontière ivoiro-libérienne, du 23 décembre au 3 janvier. Ces
forces armées seront appuyées par l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire
(Onuci) et la Mission des Nations unies au Liberia (Minul). Cette opération
conjointe vise à sécuriser au maximum la zone frontalière entre les deux pays,
particulièrement pendant la période des fêtes de fin d'année. Pour préparer la
manœuvre, les experts des deux armées se sont retrouvés à Abidjan du 22 au 24
novembre. Puis, ils ont finalisé et validé ses modalités pratiques à Monrovia,
les 6 et 7 décembre, à l'état-major général des Forces armées libériennes, dans
l'enceinte du ministère nationale de la Défense. Ont également pris part à la
rencontre, la police nationale du Liberia, le Bureau national de l'immigration,
la Mission des Nations unies au Liberia (Minul) et Operation Onward Liberty
(Ool). Au dernier jour de cette rencontre de la capitale libérienne, les
conclusions des travaux ont été présentées au chef d'état-major général des
Frci, le général de corps d'armée Soumaïla Bakayoko et à son homologue du
Liberia, le général de division Surai Abdurrahman. Selon le concept des
opérations, côté ivoirien, la manœuvre militaire part de Taï à Toulépleu. Tandis
qu'elle s'étendra de Gleo Tempo à Toe Town, côté Liberia. Les militaires se
sont, en outre, accordés pour mettre un accent particulier sur des patrouilles
conjointes qui se feront sur le fleuve Cavally qui sépare les deux pays. «La
manœuvre militaire va permettre de rassurer nos populations de part et d'autre
de la frontière commune et garantir la sécurité le long de cette zone
frontalière», a assuré le général Soumaïla Bakayoko. Les deux chefs d'état-major
ont, du reste, saluer l'opération qui, selon eux, va renforcer les liens de
coopération entre les armées ivoirienne et libérienne d'une part. Et qui,
d'autre part, permettra de renforcer la sécurisation de la sous-région mise à
mal par des actons de subversion et de déstabilisation
.




 




 




Le
Ministre d'État, Ministre des Affaires Étrangères, Charles Diby Koffi, devant le
Conseil de sécurité de l'ONU





L'Intelligent d'Abidjan – C'est lundi en fin d'après midi, que le Ministre
d'État, Charles Diby Koffi, présentera et défendra la position de la présidence
de la Cédéao sur la question malienne. Émissaire spécial du Président de la
République, Alassane Ouattara, le Ministre d'État ivoirien est porteur d'un
message spécial du Président en exercice de la Cédéao à l'attentio du Secrétaire
général de l'ONU, Ban Ki Moon.




 




 




Lutte
contre le racket : CE QUE LES FORCES DE L'ORDRE RECOMMANDENT




 





Fraternité-Matin, Soir Info –


Commencé le 3 décembre dernier, au Golf hôtel, à la Riviera, le
séminaire de renforcement des capacités des intervenants dans la lutte contre le
racket s'est achevé, vendredi après-midi, par d'importantes recommandations, au
même endroit. Présidant la cérémonie de clôture, le ministre auprès du Président
de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, a, pour ainsi dire,
corsé les enseignements reçus par les participants. Il a, en effet, donné aux
différents responsables provenant de tous les corps constitués des forces de
l'ordre de fermes instructions. Le représentant du gouvernement, qui avait à ses
côtés le directeur général de la police, l'inspecteur général Brédou M'Bia ; le
commissaire du gouvernement, le colonel Ange Kessi Kouamé Bernard ; ainsi que
les représentants de tous les autres grands commandements, est revenu sur les
conséquences du racket. « En dehors de l'aspect économique, ce fléau constitue
une entrave sérieuse à la liberté de circuler et, bien sûr, une violation de
l'éthique professionnelle, mais surtout, une infraction pénale », fait-il
savoir. Parlant de la mise en œuvre sur le terrain des enseignements reçus
durant le séminaire, Paul Koffi Koffi, sur un ton ferme, indique à ces
responsables : « Vos actions seront d'abord pédagogiques, par la restitution, à
tous les éléments sur le terrain, de ce que vous avez appris durant ce stage.
Mais si vous constatez que la pédagogie ne fonctionne pas, je vous demande
instamment de prendre toutes les mesures prévues par nos textes pour sanctionner
les récalcitrants ». Il précise, par la suite, qu'en matière de répression de
ceux des hommes en uniforme qui s'adonnent au racket sous toutes ses formes, le
commissaire du gouvernement a été instruit de prendre les mesures qui
s'imposent. Le séminaire, qui a vu la formation de soixante-quinze personnels
d'encadrement et de commandement de l'ensemble des forces de sécurité, ayant à
charge de démultiplier cette action, a fait des recommandations. Entre autres,
la redynamisation des services d'inspection des différents corps ; la prise d'un
décret pour la création d'une commission nationale de suivi-évaluation de la
lutte contre le racket ; l'exercice d'un contrôle plus accru des unités, des
bulletins de service qui déterminent les postes de désignation et définissent
les missions ; la mise en œuvre et l'organisation régulière des différentes
sessions de conseil de discipline en vue de sanctionner effectivement les agents
fautifs. A côté des mesures à caractère répressif, la rencontre d'Abidjan a,
également, préconisé des actions visant à la sensibilisation des agents aussi
bien d'exécution que d'encadrement aux effets pervers du racket. Aux fins
d'amener, par la persuasion, les agents à se détourner des pratiques ainsi
décriées, il a été aussi recommandé par les participants l'amélioration des
conditions de travail et de vie des hommes en uniforme. Notons que le séminaire
qui a eu pour thème : « Enjeux de la lutte contre le racket : sécurité, paix et
développement » est le fruit d'un partenariat entre le gouvernement, à travers
le ministère d'Etat, ministère de l'Intérieur et de la Sécurité, la Banque
mondiale, le Pare/Pme et l'Apex-CI.




 




 




Côte
d'Ivoire : L'armée en alerte –  Les raisons




 




Soir
Info

– Le ministre auprès du Président de la République, chargé de la défense, Paul
Koffi Koffi a donné le ton, le samedi 8 décembre 2012 au Plateau, lors de la
rencontre qu'il a eue avec le chef d'état major général (Cemg), le général de
corps d'armée Soumaïla Bakayoko, et les chefs des grands commandements. A savoir
le Commandant supérieur de la Gendarmerie, le général Kouakou Gervais, et le
Directeur général de la Police nationale, le général Bredou M'Bia. Le
collaborateur du Président de la République, Alassane Ouattara a demandé à ces
responsables militaires de tenir leurs hommes en éveil pendant tout le mois de
décembre en cours. Cela, pour sécuriser les Ivoiriens pendant cette période de
fêtes de fin d'année (La Noël et la Saint Sylvestre). Depuis quelques années, le
mois de décembre qui entraîne   un flux humain particulièrement élevé notamment
à Abidjan, est considéré comme une période sensible au plan sécuritaire. Les
rumeurs d'attaques associées au grand banditisme sont légion en cette période
depuis le premier coup d'Etat militaire du 24 décembre 1999. C'est pour parer à
toute éventualité que les autorités politiques et militaires, ont décidé de
mettre les soldats en position de combat. Surtout que les mois précédents ont
été marqués par plusieurs attaques contre les positions des Frci. Des consignes
fermes à la vigilance et à la concentration, ont donc été données aux forces de
sécurité et de défense pour veiller sur la sécurité des personnes et des biens
sur toute l'étendue du territoire. Toujours dans le cadre de la sécurisation, le
Ministre d'Etat-ministre de l'intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko a pris
un arrêté interdisant l'usage de pétards sur le territoire national à partir
d'aujourd'hui lundi 10 décembre jusqu'au 31 janvier 2013. Selon des sources
concordantes, l'ensemble des forces ivoiriennes mettront en œuvre un plan de
sécurisation concocté par la hiérarchie militaire ivoirienne appuyée par celle
des forces impartiales de l'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire. Le
Président de la République, Alassane Ouattara aurait donné des instructions pour
que des moyens substantiels soient dégagés pour permettre aux Frci, à la
Gendarmerie et à la Police nationale, d'exécuter convenablement les consignes
qui leur ont été données. Ainsi, les patrouilles mixtes nocturnes, les barrages
aux endroits stratégiques et autres opérations de contrôle, pourraient
s'accentuer dans les prochains jours à Abidjan et à l'intérieur du pays.




 




 




Cour
pénale internationale : Semaine décisive pour Laurent Gbagbo




 




Soir
Info

– Laurent Gbagbo sera au cœur  de deux procédures : d'abord, le mardi 11
décembre, date à laquelle se tient une audience de mise en état censée déboucher
sur la programmation de l'audience de confirmation des charges contre
l'ex-président ; ensuite, le mercredi 12 décembre, avec un jugement en appel sur
« l'incompétence » présumée de la Cour pénale internationale à juger celui qui
est soupçonné de crimes contre l'humanité dans les évènements post-électoraux de
décembre 2010-avril 2011. L'audience de mardi touche fondamentalement à la
procédure. Elle débutera à 14h30. La juge unique de la Chambre préliminaire 1
recevra des observations sur les points suivants : les possibles dates pour
l'audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo, les questions
concernant la divulgation des preuves et les modalités pratiques devant être
prises pour le déroulement de l'audience de confirmation des charges, en tenant
compte de l'état de santé de l'ex-président. La juge pourra encore recevoir des
observations des parties sur leur intention d'appeler des témoins viva voce lors
de l'audience de confirmation des charges. L'audience du 11 décembre sera tenue
en séance publique devant la juge unique, en présence du Procureur, la Défense
de Laurent Gbagbo, le Bureau des victimes et les représentants du Greffe. La
présence de Laurent Gbagbo n'est pas nécessaire mais il pourra assister à
l'audience, s'il le souhaite, avait précédemment indiqué la juge Silvia
Fernández de Gurmendi, dans une ordonnance. Le verdict qui est attendu, mercredi
à 15h30, sera rendu par les juges de la Chambre d'appel. C'est un jugement
extrêmement important puisque l'ensemble de la procédure contre l'ex-chef d'Etat
pourrait s'en trouver affectée. Les juges se prononceront sur l'arrêt ou non des
poursuites contre Laurent Gbagbo. C'est que les avocats de l'ancien président
avaient, quelques mois plus tôt, introduit une requête en « incompétence » de la
Cpi auprès de la Chambre préliminaire 1. La requête avait été rejetée. Et la
défense de Laurent Gbagbo a fait appel de la décision. Sur la question de «
l'incompétence » de la Cpi, les avocats de Gbagbo ont trouvé que leur client
avait subi des « tortures et autres traitements inhumains et dégradants » lors
de ses huit mois de détention dans le nord de la Côte d'Ivoire, avant son
transfèrement à La Haye, le 30 novembre. Me Emmanuel Altit et ses confrères ont
défendu que ces violations, « qui ont eu des conséquences graves sur (l') état
physique et mental » de Laurent Gbagbo, étaient contraires à l'article 55 du
Statut de Rome, le traité fondateur de la Cpi, qui indique les droits des
personnes dans le cadre d'une enquête. Les avocats ont estimé que les 
violations en question étaient « de nature à rendre la tenue d'un procès
équitable impossible ». Altit et tout le reste de la défense ont argué que les
documents sur lesquels se fondait le procureur pour établir sa compétence et son
mandat d'arrêt, dont une lettre du président Alassane Ouattara, étaient dénués «
de toute valeur juridique ». Bien que la Côte d'Ivoire n'ait pas ratifié le
statut de Rome, le président de la République Alassane Ouattara, avait, par
courrier, reconnu la compétence de la Cpi. La bataille juridique autour de la
compétence ou non de la Cpi à juger Laurent Gbagbo connaîtra, ce mercredi, son
épilogue. Si la Chambre d'appel arrivait à prendre le contre-pied de la Chambre
préliminaire 1, dans l'affaire « Le Procureur c. Laurent Gbagbo », on
assisterait à un spectaculaire revirement. Si, en revanche, les juges
confirmaient, en appel, le verdict rendu par la Chambre préliminaire 1, on
s'acheminerait inéluctablement vers l'audience de confirmation des charges.




 




 




Côte
d'Ivoire / Modifications du code électoral et de la loi relative à la
décentralisation : Comment le gouvernement piétine les textes de la Cédéao




 





L'Intelligent d'Abidjan 

– Bien
que président en exercice de la Cédéao, Alassane Ouattara s'apprête une nouvelle
fois à violer les textes de l'organisation sous régionale, tout en sonnant le
glas de la politique de décentralisation amorcée par la Côte d'Ivoire depuis
quelques années. But de la manœuvre : procéder à la va-vite à des élections
locales taillées sur mesure pour mieux asseoir un pouvoir déjà dictatorial et
violent, en passant outre la résolution 2062 du conseil de sécurité de l'Onu. Un
des ressorts de la bonne gouvernance et du développement demeure aujourd'hui la
décentralisation. Dans la plupart des pays démocratiques, ce processus s'est mis
en place et consiste à transférer aux populations la gestion de secteurs
essentiels pour le développement de leur localité et pour leur mieux-être. Cette
déconcentration du pouvoir, dont certains domaines reposent ainsi entre les
mains des élus locaux, implique de nouvelles responsabilités au niveau des
communautés. C'est aussi un processus participatif qui, à partir d'une
administration de proximité, motive l'intérêt des populations à la gestion de
leurs localités, avec une plus grande possibilité de participation citoyenne
dans les orientations et les activités qui fondent le développement local. Le
Président de la République de Côte d'Ivoire qui, aux dires de son ministre de
l'Intérieur, appelle de ses vœux une plus grande décentralisation, va cependant
dans le sens contraire des fondamentaux même de la décentralisation. En effet,
le lundi 3 décembre 2012, le ministre de l'Intérieur soumettait à la commission
des affaires générales et institutionnelles de l'Assemblée nationale deux
projets de lois relatifs à la décentralisation et au code électoral. Le premier
projet de loi portant organisation des collectivités territoriales abroge toutes
les dispositions antérieures contraires, notamment les lois 98-485 du 4
septembre 1998 relative à l'organisation de la région et 80-1180 du 17 octobre
1980 relative à l'organisation municipale telle que modifiée par les lois 85-578
du 19 juillet 1985, 95-608 ainsi que 95-611 du 3 aout 1995. La conséquence est
que la commune et la région sont les deux échelons territoriaux retenus. On se
retrouve là dans un schéma qui est aux antipodes de la décentralisation. De fait
donc, les départements et les conseils généraux ne sont plus des entités
décentralisées. Il faut se rappeler que le Président avait déjà, en 2011, créé
12 districts et les avait transformés par ordonnance en entités déconcentrées.
En d'autres termes, les gouverneurs de Districts sont désormais désignés par le
Président lui-même et placés sous un contrôle hiérarchique et non plus de
tutelle. Dans le même ordre d'idées, le Président Ouattara avait supprimé 1126
communes créées entre 2001 et 2010. En clair, la décentralisation à peine
amorcée par la Côte d'Ivoire est piétinée au profit de la déconcentration, qui
est un mode autoritaire d'organisation administrative qui peine à faire avancer
le progrès. L'argumentation du ministre de l'Intérieur pour justifier ce projet
de loi ne peut convaincre. Selon lui, cette nouvelle loi offre un meilleur
ancrage de la démocratie. Ce qui est un non-sens dans la mesure où le
gouvernement dit vouloir ancrer la démocratie par la décentralisation, mais en
faisant tout le contraire de la décentralisation. On ne peut pas faire de la
décentralisation en transformant des entités décentralisées en entités
déconcentrées. De plus, le ministre évoque un contexte difficile qui justifie
selon lui, une tutelle forte de l'Etat pour éviter que les collectivités ne
s'endettent. Là encore, le gouvernement prend le problème du mauvais côté, car
ce ne sont pas les collectivités qui s'endettent, mais l'Etat lui-même, qui a
fondé depuis deux ans toute sa politique sur l'endettement et le surendettement
extérieurs. Le deuxième projet de loi présenté par Hamed Bakayoko est quant à
lui relatif à la modification de plusieurs articles du code électoral. Ainsi, il
envisage modifier les articles 120, 121, 128, 149, 150 et 157 de la loi n°
2000-514 du 1 août 2000 portant code électoral. Cette modification appelle deux
observations essentielles. D'abord, elle est contraire au protocole additionnel
A/SP1/12/01 de la Cédéao sur la démocratie et la bonne gouvernance. En effet,
l'article 2 de ce protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de
règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité prévoit qu'
«aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les
six mois précédant les élections, sans le consentement d'une large majorité des
acteurs politiques». D'évidence, le Président de la République n'a engagé aucune
consultation avec les acteurs politiques avant de proposer ce projet de loi, et
ce d'autant plus que l'opposition n'est pas représentée au parlement. Le
Président de la République, qui en outre est également le président en exercice
de la Cédéao, viole ainsi une nouvelle fois les textes de l'organisation sous
régionale. Il avait déjà piétiné ce protocole en procédant l'année dernière, à
un nouveau découpage des circonscriptions législatives, augmentant du coup, le
nombre de députés dans les communes lui étant réputées favorables à quelques
semaines des élections. Ensuite, cette volonté de modifier au forceps les textes
en vigueur cache mal l'improvisation et la précipitation qui règnent au sommet
de l'Etat relativement à l'organisation des prochaines élections locales. En
effet, la plupart des articles dont la modification est proposée est relative
aux délais. L'article 120 par exemple porte sur le délai de dépôt des listes de
candidatures ainsi que sur le délai imparti à la Cei pour publier la liste
définitive. L'article 121 est relatif aux délais de contestation devant le
Conseil d'Etat. Les articles 128 et 157 quant à eux portent sur les délais
d'inscription sur les listes de candidatures des élections municipales. De toute
évidence, le gouvernement cherche à rallonger les délais parce qu'il est bien
conscient qu'organiser des élections locales dans de bonnes conditions le 24
février 2013, relève de la gageure. Les bricolages et autres rallonges ne
règlent pas le problème, mais ne font qu'en retarder la survenue. LIDER
préconise depuis plusieurs mois que le gouvernement renonce à organiser coûte
que coûte ces élections et qu'on prenne le temps de régler les nombreux
problèmes qui sont en suspens, à savoir : le renouvellement de la liste
électorale qui doit inclure tous les jeunes ayant atteint leur majorité depuis
2009, la recomposition de la Cei, la réalisation effective du désarmement et la
sécurisation des biens et des personnes, la mise en place d'un statut de
l'opposition et d'un financement clair et transparent des partis politiques de
l'opposition parlementaire et extra-parlementaire... L'ONU va dans le même sens
que le parti au flambeau puisque la résolution 2062 du conseil de sécurité du 26
juillet 2012, recommande que toutes les réformes nécessaires soient faites avant
la tenue des élections locales. L'ambassadeur des USA en Côte d'Ivoire, S.E.
Philippe Carter III, vient également de donner raison à LIDER en exigeant une
liste électorale rénovée avant la tenue de toute élection locale. La
précipitation avec laquelle le gouvernement prépare ces élections nous conduira
au-devant de problèmes plus graves en 2015. Ces projets de lois, contrairement à
ce que prétend le gouvernement ne vont pas dans le sens de la décentralisation,
bien au contraire. Ces réformes s'inscrivent dans la ligne de concentration du
pouvoir entre les mains du Président. Alors qu'il parle de décentralisation, le
gouvernement mène une politique qui éloigne son action des populations au profit
d'une bureaucratie lourde et inefficace. Les populations n'attendent pas des
«dons» sporadiques du chef de l'Etat ou de son épouse. Elles attendent plutôt
une plus grande liberté dans la conduite des affaires de leurs cités. Le
Président dans un Etat de droit ne peut pas ainsi tout faire tout seul. Cette
logique est dangereuse dans la mesure où elle sape le rôle des institutions. Le
ministre de l'Intérieur a tort quand il évoque la nécessité d'un Etat fort pour
encadrer les collectivités. Un Etat fort n'a jamais été le moteur du
développement. La liberté oui. Personne ne semble pouvoir cependant arrêter
l'hyper-Président, son partenaire gouvernemental, le Pdci, lui suggérant même,
par la bouche de son secrétaire général Djédjé Mady, de recourir à l'article 48
de la constitution pour adopter ces modifications, ce qui serait, soit dit en
passant, parfaitement illégal. Mais l'illégalité et l'impunité ne sont-elles pas
les deux valeurs les mieux célébrées par le gouvernement Ouattara ?




 




 




 




Lutte
contre la corruption / Issa Ouattara (Pdt de l'Ong Sos Transparence) : « Le
racket continue... »




 




Le
Nouveau Réveil



A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte
contre la corruption (9 décembre), l'Ong Sos Transparence a interpellé l'Etat de
Côte d'Ivoire sur le rang qu'occupe mondialement le pays. En s'appuyant,
notamment, sur le classement donné par la Fondation Mo Ibrahim et de l'Ong
Transparency international. Le sénateur Issa Ouattara, président de cette
structure locale, s'est exprimé sur le sujet au cours d'une conférence de presse
qu'il a animée, le 7 décembre dernier, au siège de l'Ong, à la Riviera Golf, sur
le thème : «La Côte d'Ivoire peut-elle sortir du rouge ?» «L'année dernière,
nous indiquions que la Côte d'Ivoire était toujours dans le rouge en matière de
lutte contre la corruption. La situation a-t-elle évolué dans le sens de
l'amélioration ou de la dégradation ?», s'est interrogé le leader de la société
civile. Avant de répondre : «Aux premières lectures, le sentiment d'amélioration
semble se dégager parce que d'une position de 154 sur 183 avec un indice de 2.2
en 2011, on passe à un classement de 130 sur 174 avec un indice de 2.9, soit un
gain en score de 0.7 sur l'Indice de perception de la corruption (Ipc) et de 2.8
de gain sur l'indice Ibrahim Africaine de la gouvernance (Iiag) de la Fondation
Mo Ibrahim», a indiqué le président Issa Ouattara. Qui précise encore : «Au
niveau du classement sur L'Iiag, notre position reste la même (46ème), par
contre, sur l'Ipc, on fait un grand bond (21ème à 45ème). Mais en ramenant ce
classement dans les proportions, nous gagnons à peine 1 point». A ce niveau, le
conférencier s'est voulu formel : «Nous sommes loin d'un climat sain en matière
de corruption en Côte d'Ivoire. Nous constatons les mêmes lenteurs
administratives pour soutirer de l'argent aux citoyens et les rackets
continuent», a-t-il reconnu. Avant de proposer quelques solutions : «Engagés
dans la lutte contre la corruption et la pauvreté, nous sommes convaincus qu'on
peut réussir cette lutte en Côte d'Ivoire si 3 paramètres sont réunis : la
manifestation d'une forte volonté politique, la mise en place de mécanismes de
gouvernance transparente et l'expression d'une forte conscience nationale de
chaque citoyen quels que soient ses niveaux de responsabilité».




 




 




World
Policy Conference 2012/Club international de réflexion: La Côte d'Ivoire au
sommet des sommets!




 




Le
Mandat

– La
World Policy Conference 2012 s`est ouverte le samedi 8 décembre à Cannes, avec
pour thème général « la gouvernance mondiale ». Le Président de la République de
Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, qui participe à cette grande rencontre, a
présidé la cérémonie d'ouverture de la cinquième édition devant près de 300
invités de marque. Le Président de la République, Alassane Ouattara, était à
l'honneur devant le monde entier. Il a présidé le samedi 8 décembre 2012, la
5ème édition de la World Policy Conference (WPC), club international de
réflexion sur les grands enjeux politiques ou économiques mondiaux fondé par
Thierry de Montbrial (Institut français des relations internationales (IFRI),
débuté dans la salle de conférence de l'hôtel Martinez. En sa qualité d'invité
d'honneur de ce grand rendez-vous, le Chef de l'Etat ivoirien a prononcé, en
présence de près de 300 invités, décideurs politiques et économiques ou leaders
d'opinion, un discours sur le thème général de la « Gouvernance économique
mondiale». Selon le Président Alassane Ouattara, le monde fait aujourd'hui face
à des turbulences. « La baisse du taux de croissance économique, la dégradation
de notre écosystème, la mauvaise gestion des ressources publiques qui frappent
plusieurs régions et le décollage économique de l'Afrique nous interpellent à
plus d'un titre ». Il est donc nécessaire, selon lui, de renforcer la
gouvernance mondiale, qui doit non seulement refléter la réalité du nouveau
monde qui se dessine mais aussi répondre aux aspirations des peuples. Concernant
l'Afrique, le Chef de l'Etat a souligné que ''depuis l'an 2000, le continent a
connu plus d'une décennie de croissance économique, avec un taux de croissance
moyen se situant entre 5 et 6% en Afrique subsaharienne. Ce taux place l'Afrique
derrière l'Asie et avant toutes les autres régions du monde''. Pour le Président
Alassane Ouattara, ceci s'explique, entre autres, par une urbanisation rapide,
la montée d'une classe moyenne, le développement rapide des Technologies de
l'Information et de la Communication, une meilleure gouvernance, un meilleur
environnement des affaires ainsi que le renforcement de la démocratie et de
l'Etat de droit. Pour ce qui est du cas spécifique de la Côte d'Ivoire, le
Président de la République a affirmé que notre pays est aujourd'hui en train
d'écrire une nouvelle page de son histoire après la crise post-électorale qu'il
a connue. « La Côte d'Ivoire a renoué avec la paix, la sécurité et est
résolument tournée vers l'avenir ». Dans ce cadre, il a mis en évidence tous les
efforts entrepris dans le sens du renforcement de l'outil de défense et de
sécurité, de la réconciliation nationale, de la bonne gouvernance, de la
démocratie, de l'Etat de droit et de la relance économique. Pour terminer, le
Chef de l'Etat a situé son auditoire sur les enjeux de la dernière table ronde
sur le financement du Plan National de Développement (PND) de la Côte d'Ivoire
qui a réuni les 4 et 5 décembre derniers, les bailleurs de fonds et le
gouvernement ivoirien, à Paris. A cet effet, les partenaires au développement
ont confirmé leur engagement à hauteur d'environ 7 milliards d'euros (8,6
milliards de dollars US), soit 4.300 milliards F CFA sur la période 2013-2015,
soit plus du double des financements attendus par notre pays. Notons qu'outre
l'allocution du Président de l'IFRI, M. Thierry de Montbrial, les messages de Sa
Sainteté Bartholomée 1er, Archevêque de Constantinople et Nouvelle Rome et
Patriarche Œcuménique, du Prince Albert II de Monaco, de M. Herman VAN ROMPUY,
Président du Conseil européen et de M. Najib MIKATi, Premier Ministre du Liban,
ont été délivrés lors cette cérémonie d'ouverture. Après les travaux autour de
thèmes et d'ateliers tels que la finance, l'énergie et l'environnement, les
risques majeurs, l'avenir du Moyen-Orient ou l'Afrique, hier, dimanche 09
décembre, les débats prendront certainement fin aujourd'hui, lundi 10 décembre,
par le compte-rendu des différents ateliers et un grand débat général.




 




 





Relation Côte d'Ivoire-Chine / Investissements      : Abidjan renforce sa
coopération avec Pékin




 





L'Intelligent d'Abidjan, Fraternité Matin 



Le vice-président de l'Association du peuple chinois pour
l'amitié avec les pays étrangers a eu une séance de travail avec le gouverneur
Robert Beugré Mambé, le vendredi 07 décembre dernier, à la salle Delafosse de
l'hôtel du District. Au menu des échanges, le renforcement de l'axe de
coopération économique Côte d'Ivoire-Chine. Au cours de cette séance de travail,
Feng-Zuoku, le vice-président de cette association, accompagné de SEM Zhang
Guoging, ambassadeur de la République Populaire de Chine en Côte d'Ivoire, a
rappelé au gouverneur du District Autonome d'Abidjan, l'urgence, de réactiver
les liens de coopération économique entre la Cote d'Ivoire et la Chine, via
Abidjan et son association, à travers la présentation des projets de sortie de
crise. Cette séance de travail, selon l'hôte du gouverneur Mambé, fait partie
des actes du dernier sommet tenu en Chine. Sommet au cours duquel le Président
ivoirien a plaidé pour un investissement massif en Afrique en général et en Côte
d'Ivoire en particulier. En retour, le gouverneur Robert Beugré Mambé a présenté
les projets prioritaires de son institution à ses invités, non sans remercier le
vice-président de l'Association du Peuple Chinois pour l'amitié avec les pays
étrangers qui lors du dernier forum chinois a mobilisé toutes ses énergies à
Beijing, pour que cette rencontre entre l'Afrique et la chine soit une réussite.
«J'ai relu toute les propositions du Forum, je suis heureux que vous mettiez
l'accent sur les projets pratiques entre la chine et la Côte d'Ivoire. Je vous
prie d'investir ici, dans l'éducation, la Santé, la voirie et dans
l'hydraulique, parce que 25% de la population ivoirienne est ressortissant de
l'Afrique de l'ouest. C'est pourquoi nous disons qu'investir en Côte d'Ivoire,
c'est investir en Afrique», a conclu le gouverneur Mambé.




 




 





Man/Drame : Le nonce apostolique trouve la mort dans un accident




 




Le
Mandat, AIP, Nord Sud, Fraternité Matin

– De retour d'Odienné, le samedi 08 décembre 2012, où il était en mission
d'ordination, le Nonce Apostolique Ambrose MADTHA a trouvé la mort dans un grave
accident de la circulation, sur l'axe Biankouman-Man. En effet, le Nonce avait
prévenu l'Evêque du diocèse de Man de ce qu'il passerait la nuit dans sa
localité. C'est donc arrivé à Guepleu, village situé à huit kilomètre de Man,
qu'une Mercédès venant dans le sens inverse, percute violemment, aux environs de
19h, le véhicule du Nonce Apostolique, qui va faire plusieurs tonneaux avant de
se retrouver dans un ravin. Du fait de la violence du choc, le Nonce décède sur
le champ avec les bras et le coud fracturés. Le chargé des affaires Kambissiri
Roberto et la sœur Kaboré Béatrice qui se trouvaient dans le véhicule s'en sont
tirés avec des égratignures et ont été conduits à l'hôpital de Man. Le chauffeur
du Nonce, Fousseny Compaoré, qui a été projeté du véhicule a été retrouvé mort
suite à une battue, le dimanche 09 décembre 2012. Selon le chauffeur de la
Mercédès, qui s'est tiré avec des contorsions, c'est la roue de son véhicule qui
s'est enlevée. Après être parvenu à maitriser le véhicule, il constate alors,
les feux du véhicule du Nonce allumés dans le ravin. S'étant approché du
véhicule, hélas, il remarque que le Nonce Apostolique était déjà décédé.
Informées, les autorités administratives et le clergé catholique du diocèse de
Man se sont mobilisés au CHR de Man où le corps du représentant du Vatican en
Côte d'Ivoire a été placé à la morgue avant d'être évacué le dimanche 09
décembre sur Abidjan. Mgr Ambroise Madtha a été nommé à la nonciature
apostolique de Côte d'Ivoire le 8 mars 2008 en remplacement de Mgr Mario
Cassari.