REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 31 JANVIER 2013

31 jan 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 31 JANVIER 2013







Côte
d`Ivoire : le dialogue se poursuit, malgré des blocages persistants




 




(RFI
online - 30/01/2013)

- En Côte d'Ivoire, le dialogue direct entre le pouvoir et le Front populaire
ivoirien (FPI), le parti de l'ex-président Gbagbo, commencé il y a une dizaine
de jours se poursuit. Les discussions ont été menées au sein de quatre
commissions : Sécurité, Réconciliation nationale, Jeu démocratique et Etat de
droit. Une réunion de mise en commun des travaux des quatre commissions s'est
tenue mardi 29 janvier. Après avoir refusé pendant des mois un dialogue direct
avec le FPI, le gouvernement ivoirien veut désormais tout faire pour obtenir la
participation de ce parti aux prochaines élections régionales et municipales
couplées. Face au pouvoir, le PFI a-t-il obtenu des avancées ? Réponse de son
secrétaire général adjoint chargé de la Défense et de la sécurité, Michel Amani
Nguessan : « Il y a eu, bien entendu, des avancées. Nous avons commencé les
débats il y a bientôt deux semaines et aujourd'hui, nous sommes à une synthèse.
Ca veut dire qu'il y a eu des travaux qui se sont déroulés dans la bonne
ambiance, dans la fraternité. C'est un processus demandé par le Premier ministre
qui nous a donc mis en mission qui permettait que la primeur du contenu de tous
nos débats puisse lui être réservée. » On n'en apprendra pas plus avec le
ministre de l'Intérieur Ahmed Bakayoko : « Evidemment, il y a des points
d'accord, il y a des points de désaccords. Donc le Premier ministre sera
destinataire de cette synthèse et ensuite, vous serez informés des conclusions.
» Les points de blocage seraient notamment la demande du FPI au gouvernement de
libérer tous les prisonniers pro-Gbagbo détenus suite à la crise postélectorale,
le retour apaisé des exilés et l'adoption d'une loi d'amnistie.




 




 




En
Côte d'Ivoire 467corps de victimes de la crise électorale seront exhumés




 





(Connectionivoirienne.net / Xinhua – 31/01/2013) –

Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi à Abidjan le lancement d'une
opération d'exhumation des corps des personnes qui sont décédées durant la crise
postélectorale en vue de leur identification. Selon le porte-parole du
gouvernement Bruno Koné qui a animé un point de presse à l'issue d'un conseil
des ministres, cette décision fait suite aux différents rapports d'enquêtes
publiés, stipulant que plusieurs personnes auraient été enterrées dans des
fosses communes ou des tombes sur le territoire national.




«
L'opération concerne 269 tombes et 38 fosses communes au Sud, au Centre et à
l'Ouest du pays, pour une estimation de 467 corps », a noté M. Koné.




«
Cette action qui sera menée dans la transparence vise à vérifier les faits
établis par les services d'enquêtes afin d'amener les familles des victimes à
tourner cette page douloureuse en leur permettant de faire leur deuil, après les
exhumations et les autopsies », a-t-il souligné.




La
crise aiguë qui a secoué la Côte d'Ivoire au lendemain de l'élection
présidentielle de décembre 2010 a fait au moins 3 000 morts selon les autorités
ivoiriennes. Plusieurs enquêtes menées sur le terrain avaient révélé l'existence
de fosses communes dans plusieurs régions du pays dont le sud et l'ouest.




 




 




Côte
d`Ivoire : l`inculpé Blé Goudé pour la deuxième fois devant la justice




 




(AFP -
30/01/2013)

- Charles Blé Goudé, proche de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, inculpé
de "crimes de guerre" pour son implication présumée dans la crise de 2010-2011,
a été présenté mercredi pour la deuxième fois à un juge d`instruction à Abidjan.




Arrêté
le 17 janvier au Ghana après plus d`un an et demi de cavale, et extradé dès le
lendemain, l`ex-chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo a "refusé" d`"aborder les
questions de fond" pour protester contre la "torture morale" qu`il subit, a
affirmé Me Claver N`Dri, l`un de ses avocats. "Il se trouve dans une maison
quelque part, et non dans une maison d`arrêt", a-t-il expliqué. L`avocat a
dénoncé devant la presse une "injustice", à l`issue d`une audience de plusieurs
heures. Jadis surnommé "général de la rue" pour sa capacité de mobilisation,
Charles Blé Goudé est arrivé dans la matinée au tribunal entouré de policiers
encagoulés et armés, sous les cris et acclamations de quelques sympathisants.
"Il a le moral", a affirmé à l`AFP son épouse Solange, qui l`a rencontré juste
avant l`audition. L`ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo a été
inculpé le 21 janvier de "crimes de guerre" mais aussi d`"assassinats, vols en
réunion, dégradation et destruction de biens d`autrui". Il était visé par un
mandat d`arrêt international émis par la justice ivoirienne pour son implication
présumée dans les violences postélectorales de décembre 2010-avril 2011, qui ont
fait environ 3.000 morts. Sous sanctions de l`ONU depuis 2006 et considéré par
ses détracteurs et des




ONG
internationales comme responsable de nombreuses violences, Charles Blé




Goudé
a été régulièrement cité comme une cible possible de la Cour pénale
internationale (CPI). L`un de ses avocats internationaux avait déclaré à l`AFP
avoir appris que la justice ghanéenne avait arrêté son client dans le cadre d`un
mandat d`arrêt de la CPI, mais la Cour n`en a ni confirmé ni infirmé
l`existence. (...).




 




 




Côte
d'Ivoire : Après son arrestation, Blé Goudé confie à ses avocats qu'il subit une
torture morale




 





(Koaci.com - 30/01/2013)

- Charles Blé Goudé a confié à ses avocats qu'il ignore son lieu de détention et
a par ailleurs soutenu qu'il subit une torture morale. C'est du moins
l'information qu'a rapporté maitre N'Dri Claver à l'issue de son audition avec
la doyenne des juges d'instruction Delphine Cissé Makouéni. Face donc à cette
situation, le leader de la galaxie patriotique sous Gbagbo a refusé selon ses
avocats d'aborder toutes questions de fond lors de sa nouvelle comparution. «
Monsieur Charles Blé Goudé se trouve aujourd'hui dans une maison quelque part
comme il nous l'a dit lui-même. Il n'arrive pas comme il nous l'a dit lui-même
encore géographiquement à identifier le lieu où il est détenu. Il nous a dit
qu'il est dans une maison. En tout cas sachez, il n'est pas dans une maison
d'arrêt. Nous avons estimé nous en tant qu'ivoirien en tant qu'avocat que notre
client subissait une injustice qu'il faut dénoncer. Il nous a dit en plus qu'il
subit une véritable torture morale, » a déclaré maitre N'Dri Claver à la fin de
l'audition de son client. La suite des choses, c'est qu'il a refusé dans ces
conditions d'aborder toutes questions de fond, a insisté l'avocat précisant au
passage que son conseil n'a pas voulu réagir malgré les insistances du juge
d'instruction de vouloir aborder le fond des choses.  [...].




 




 




Côte
d'Ivoire : Procès en appel de Laurent Akoun, le verdict rendu le 13 février




 





(Koaci.com - 30/01/2013)

- Reporté à deux reprises, le procès en appel du secrétaire général par intérim
du Front populaire ivoirien (FPI), Laurent Akoun a finalement eu lieu ce
mercredi comme annoncé par la cour d'appel d'Abidjan a constaté sur place
Koaci.com. Après des débats houleux entre l'avocat du prévenu dont la peine
coure à sa fin et le parquet, le délibéré a été fixé au 13 février prochain,
c'est-à-dire dans deux semaines environ. Dans un nouveau réquisitoire, le
parquet a aujourd'hui remis en cause la décision prise par le tribunal de
première instance condamnant à six mois de prison ferme, le secrétaire général
par intérim du FPI. «Le prévenu a tenu un discours séditieux, provocateur qui
peut faire naître des émeutes. Conformément à loi il doit être condamné d'une
peine de prison allant de 3 à 5 ans. Par conséquent le parquet requiert 3 ans de
prison ferme et 100 mille francs CFA d'amende, » a déclaré le parquet. Pour sa
défense, l'avocat de Laurent Akoun a rappelé au Tribunal certains faits que le
parquet semble ignorer.  «Le discours tenu par mon client était politique et en
présence de 60 personnes selon la fiche de présence en notre possession. Un
discours politique ne s'accommode pas avec l'infraction. Il consiste à donner
son point de vue sur les choses publiques, » a expliqué l'avocat. Suite à son
argumentaire et après une heure trente de suspension le tribunal a à sa reprise
annoncé le délibéré de l'audience publique au 13 février prochain. Rappelons
enfin pour finir que, c'est le dimanche 26 août 2012, aux environs de 14h00, que
le Secrétaire Général et Porte-parole du FPI, Laurent Akoun, a été interpellé au
corridor de l'entrée nord d'Adzopé, par une dizaine de FRCI commandée par le
chef de brigade de gendarmerie de ladite ville. Poursuivi pour « trouble à
l'ordre public », Laurent Akoun a été condamné le 31 août 2012 en 1ère Instance
à 6 mois de prison ferme, à 1 an de privation de droits civiques et à 1 an
d'interdiction de séjour sur tout le territoire national en dehors de sa ville
natale.  La peine privative de liberté de Laurent Akoun expire à la fin du mois
de février 2013.




 




 




U.N. Security
Council to discuss peacekeepers for Mali




 




(Reuters –
30/01/2013) -

The U.N. Security Council will soon begin discussing a possible United Nations
peacekeeping force for Mali, an idea the world body had been uncomfortable with
before France's recent military intervention, envoys said on Wednesday.




Last month, the
15-nation council approved an African-led force for Mali that likely would have
been funded with voluntary contributions from U.N. member states and trained by
the European Union. That force would not have begun operations until late this
year against Islamist militants who took control of a vast region of northern
Mali last year. However, France's military intervention this month against the
militants in the West African nation rendered that plan moot, diplomats said.
"There is increasing talk of moving straight to a U.N. peacekeeping operation,"
a senior Western diplomat said on condition of anonymity. Another diplomat and a
U.N. official confirmed that, saying the discussions would begin within days.




It is an issue
that U.S. Ambassador to the United Nations Susan Rice first mentioned last week
during a Security Council meeting. Other council members are now warming to the
idea, the diplomats and U.N. officials said. Deployment of a U.N. peacekeeping
force would require Security Council approval. Another option would be to send
in an African Union force mandated by the council with logistical and other
support from the United Nations, similar to the AU's Somalia mission.




Washington
favors a U.N. mission rather than an AU force, diplomats said. Details would
have to be worked out but one idea floated was for a U.N. peacekeeping force of
some 3,000 to 5,000 troops, diplomats said. They noted, however, that since the
three-week-old conflict is continuing, it is still too early to deploy
peacekeepers. "There's no peace to keep yet," said one diplomat. "We're still in
the peace-enforcement phase."





Secretary-General Ban Ki-moon had been uncomfortable with direct U.N.
involvement in the proposed African-led operation, diplomats said, because it
would have been an offensive combat mission - not peacekeeping. But now that the
French-backed Malian army has retaken most of the desert nation's cities, the
possibility of deploying U.N. peacekeepers has become less remote, the envoys
said.




They said a U.N.
peacekeeping force would offer certain advantages over the African-led force
approved by the council last month. Funding would be clear, it would be easier
to monitor human rights compliance and the United Nations could choose which
national contingents to use in the force.  [...]




 





Mali - Des soldats français à Kidal




 




(Le
Point.fr – 31/01/2013) -

Alors
que les Français arrivent dans la dernière grande ville sous contrôle des
groupes armés, Paris a appelé au dialogue avec les représentants légitimes. La
France a appelé mercredi Bamako au dialogue avec les populations du nord du
Mali, au moment où ses soldats prenaient position à Kidal, dernière grande ville
de la région sous le contrôle de groupes armés.




Le
Burkina Faso, médiateur dans la crise malienne au nom de l'Afrique de l'Ouest, a
réaffirmé mercredi sa "disponibilité" pour un dialogue politique au Mali,
assurant que "l'usage légitime de la force n'exclut pas la recherche d'une
solution politique négociée". De son côté, le président malien par intérim
Dioncounda Traoré a prévenu jeudi sur RFI que le seul interlocuteur touareg pour
Bamako dans les négociations politiques à venir serait les rebelles laïques du
MNLA, les islamistes d'Ansar Dine s'étant "disqualifiés".





Maintien de la paix




"Il
est évident qu'Ansar Dine s'est disqualifié, il n'est plus éligible au dialogue,
quel que soit par ailleurs le masque que certains d'entre eux ont décidé de
porter désormais", juge Dioncounda Traoré dans une allusion à la création d'un
groupe dissident, le MIA (Mouvement islamique de l'Azawad). Sur le plan
diplomatique, des diplomates et des responsables de l'ONU ont affirmé mercredi
que les Nations unies pourraient accélérer la mise en place d'une force de
maintien de la paix au Mali au moment où les troupes françaises et maliennes
prennent le dessus sur les groupes armés islamistes. Le Conseil de sécurité
devrait se saisir de la question dans quelques jours.




Sur le
terrain, des soldats français ont pris dans la nuit le contrôle de l'aéroport de
Kidal, à 1 500 kilomètres de Bamako, après la reconquête, au côté de l'armée
malienne et sans grande résistance, des deux plus grandes villes du nord du
Mali, Gao et Tombouctou, qui étaient aux mains de groupes islamistes (...)




 




 




Mali :
Le Lieutenant-colonel Souleymane Maïga, Directeur de la DIRPA: «Nous considérons
le MNLA comme un groupe illégal, au même titre que le MUJAO




 





(aBamako.com - 31/01/2013)

- Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) est un groupe illégal à
combattre au même titre que tous les autres groupes qui ont semé la terreur dans
le Nord du Mali. C'est la conviction des responsables de la Direction de
l'information et des relations publiques des armées (DIRPA), qui étaient face à
la presse lundi 28 janvier 2013. La reconquête des régions Nord du Mali se
poursuit convenablement, avec son lot de succès, assurent les responsables de la
DIRPA. Lundi dernier, les Lieutenants Colonels Souleymane Maïga et Souleymane
Dembélé, respectivement Directeur Général et Directeur Adjoint de la DIRPA,
ainsi que le Capitaine Modibo Naman Traoré, Coordinateur de la cellule chargée
des forces étrangères, ont tour à tour fait le point de l'opération militaire en
cours pour la libération des zones sous occupation terroriste. Des ces exposés,
on retient qu'après la libération de plusieurs villes des contrôles de zones
sont actuellement en cours dans la forêt de Nara, dans la forêt du Ouagadou,
entre Nampala et Léré ainsi que dans toutes les zones conquises. Pour parer à
d'éventuelles exactions et règlements de comptes, des missions de la Gendarmerie
ont été envoyées dans ces zones. Répondant aux interrogations des journalistes
sur le sort du MNLA, qui est à la base du problème, le patron de la DIRPA a été
très clair: «nous considérons le MNLA comme un groupe illégal, au même titre que
le MUJAO. Personne n'a le droit de porter une arme au Mali, sauf les forces
légales. Donc, si vous portez une arme, vous êtes considéré comme un ennemi. La
couleur de votre mouvement ou drapeau nous importe peu. Quand dans la guerre des
gens prennent des armes et tuent, ils ne sont que des ennemis à combattre. Soyez
rassurés, l'autorité de l'Etat du Mali s'imposera sur toute l'étendue du
territoire, de Kayes à Taoudéni» a déclaré le Lieutenant-colonel Souleymane
Maïga. Il ajoutera «la cause est perdue pour les islamistes. Nous demandons aux
nationaux qui sont avec eux de déposer les armes. Ils peuvent aller se présenter
aux postes de gendarmerie qui sont en train d'être installés à Gao et à
Tombouctou. Les étrangers seront traités comme ils le méritent». Pour le
Directeur de la DIRPA, il est bien dommage que l'émir des djihadistes, Iyad Ag
Ghali, se cache.




Pour
permettre aux journalistes de suivre l'évolution de la situation, la DIRPA
envisage de tenir régulièrement des échanges avec la presse. Ses responsables
ont aussi appelé les journalistes à plus de professionnalisme dans le traitement
des informations en provenance des zones de combat.