REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 22 AOÛT 2013

22 aoû 2013

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU JEUDI 22 AOÛT 2013











Présidence du Pdci : Bédié est ''disqualifié par les textes", selon Alphonse

Djédjé Mady







 







(APA – 22/08/2013)






Le Secrétaire général du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda, ex-parti

unique), le Pr Alphonse Djédjé Mady, a insisté, mercredi, pour l'application des

'' dispositions prévues'' par les statuts et Règlement intérieur en vigueur au

prochain congrès de ce parti, soulignant que l'ancien Chef de l'Etat ivoirien

Henri Konan Bédié est ''disqualifié par les textes du parti''.






Devant la presse nationale et internationale et de nombreux militants dont des

élus et membres du bureau politique du Pdci, au rang desquels se trouvent Jean

Konan Banny, frère aîné du Président de la Commission dialogue, vérité et

réconciliation (Cdvr) et l'Ambassadeur Georges Ouégnin, ex-directeur du

protocole d'Etat sous Houphouët-Boigny, Alphonse Djédjé Mady (68 ans) a

confirmé, mercredi, sa ''candidature à la présidence du Pdci'' car, assure-t-il,

le président Aimé Henri Konan Bédié (79 ans) est ''disqualifié par les textes,

pour sa propre succession à la tête du parti''.






Après avoir expliqué les circonstances ayant conduit à la préparation du 12ème

congrès à venir, le Secrétaire général du Pdci-Rda a déploré sa ''mise'' à

l'écart pour l'organisation dudit congrès, en dehors des dispositions prévues à

cet effet.






Or, rappelle M. Mady, l'article 41 du Règlement intérieur stipule que ''les

listes des délégués doivent être établies et communiquées au Secrétaire général

60 jours avant la date fixée pour l'ouverture du congrès par les délégués

départementaux et communaux, en ce qui concerne les sections et par les délégués

généraux en ce qui concerne les délégations générales''.






'' Aujourd'hui, mercredi, nous sommes à 42 jours de l'ouverture du congrès et je

ne suis au courant de rien. Le Secrétaire général est purement et simplement

écarté des préparatifs du congrès. Au conclave tenu à Yamoussoukro, il reçoit un

badge d'invité spécial'', s'est indigné Alphonse Djédjé Mady.






''Appliquons nos propres Statuts et Règlement intérieur en vigueur, c'est notre

boussole sûre. L'Afrique ne doit pas être réfractaire au respect de ses propres

textes'' a insisté M. Mady.






Le statut du Pdci-Rda fixe la limite d'âge à la présidence du parti à 75 ans.

Cette disposition, selon Alphonse Djédjé Mady est, toujours, en vigueur tant

qu'elle n'est pas modifiée. Et si elle ''devrait l'être au congrès qui

s'annonce, le nouveau texte ne saurait être appliqué du fait de la non

rétroactivité de la loi'', a martelé le Député de Saïoua (Centre-Ouest).






Se référant à la loi n°93-668 du 9 août 1993, le candidat Djédjé Mady a dit que

des dispositions pertinentes prescrivent qu'après toute Assemblée ou Congrès

constitutifs, les modifications des statuts de tout Parti ou Association ne

peuvent être appliquées qu'après trois mois. Cela implique, que ''les statuts

modifiés ne sont pas applicables au cours du congrès qui a posé l'acte'', a-t-il

ajouté.




''Dans tous les cas de figure, l'inéligibilité du Président Aimé

Henri Konan Bédié est un fait de droit qui s'impose à nous tous'', a, encore,

indiqué M. Mady qui dit ''soumettre sa candidature à la décision du Congrès

conformément aux dispositions de l'article 27 des Statuts'' du Pdci-Rda.




(...)




 




 





Alphonse Djédjé Mady : "Henri Konan Bédié doit passer la main"




 





(Jeuneafrique.com – 22/08/2013)




Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire

(PDCI), s'est déclaré candidat à la présidence de son parti, le 21 août, lors

d'une conférence à Abidjan. À la sortie de la salle, il nous a confié ne pas

vouloir entrer en guerre avec l'actuel dirigeant, Henri Konan Bédié, candidat à

sa propre succession. Interview.




La déclaration de candidature d'Alphonse Djédjé Mady, le 21 août,

sonne comme un affront direct fait à l'actuel dirigeant du parti et ancien chef

de l'État, Henri Konan Bédié. Le 17 août, ce dernier a officialisé sa propre

candidature à sa succession, en vue du XIIè Congrès du parti, prévu pour le mois

d'octobre. Mais Djédjé Mady estime respecter son aîné et ne pas entrer en

confrontation directe avec lui puisque les statuts du parti n'autorise pas de

candidat âgé de plus de 75 ans.





Jeune Afrique : Vous postulez à la succession de l'actuel président

du parti, Henri Konan Bédié, qui est lui-même candidat. Qu'est-ce qui vous

oppose ?




Alphonse Djédjé Mady : Le dispositif légal du PDCI fait que le

président en exercice ne peut plus être candidat à sa propre succession. Le

PDCI, parti qui a conduit notre pays à l'indépendance, doit respecter les lois

qu'il s'est donné. Ce sont ces mêmes lois qui ont d'ailleurs permis à Henri

Konan Bédié, à l'époque président de l'Assemblée nationale, de prendre la

succession de Félix Houphouët-Boigny, après sa mort. Il n'y a donc aucun clash

entre moi et Bédié. Je ne suis pas candidat contre lui, j'ai du respect pour

lui. Mais il doit passer la main à la jeune génération et rester pour nous un

conseil précieux que nous irons consulter, une espèce de Mandela qui nous

guidera.




Quant à moi, fort de 48 ans d'expérience et de militantisme au sein

du PDCI, je propose naturellement ma candidature à la présidence.





On ne brigue pas la présidence d'un grand parti comme le PDCI sans

soutiens importants. Quels sont les vôtres ?




Je ne dévoile pas toutes mes cartes. J'ai des soutiens importants

au sein du parti, croyez-moi. Des sages accordent un crédit à ma candidature.

Mais ce qui est important c'est qu'il faut donner une envergure nationale au

PDCI et ne pas contenir son influence dans une région. Lors des dernières

élections, il y a eu des régions où le PDCI n'a pas présenté de candidat. Il

faut rectifier tout cela et il y aura des gens avec moi pour le faire.





Vous venez d'annoncer que, si vous êtes élu président du PDCI, il y

aura un candidat du PDCI en 2015. Vous annoncez donc un opposant au chef de

l'État, Alassane Ouattara, pour la prochaine échéance présidentielle. Que va

devenir le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP)

?




Notre alliance au sein du RHDP précise que chaque parti est libre

de  présenter un candidat au premier tour.  Au deuxième tour, le jeu des

alliances joue et on soutient le candidat le mieux placé. C'est l'accord qui

nous lie. Pour le moment, cet accord n'a pas encore été modifié ni revu  dans

son contenu. Maintenant, si on demande de présenter un candidat unique du RHDP

lors de la prochaine présidentielle, il faudra et négocier pour savoir quel

parti de notre alliance présentera le candidat. Mais, pour le moment, rien n'a

changé. Donc, le PDCI aura un candidat à l'élection présidentielle de 2015.




 




 





Côte d'Ivoire : l'armée déplore des rumeurs récurrentes d'attaques





 





(Xinhua – 22/08/2013)


Le chef

d'état-major adjoint des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), le

général Sékou Touré a déploré mercredi les rumeurs récurrentes d'attaques

distillées par des individus. "La situation sécuritaire dans le pays est calme

dans l'ensemble mais il y a beaucoup de rumeurs d'attaques", a-t-il déclaré à

des journalistes, à l'issue d'une réunion tripartite des grands commandements

des forces basées en Côte d'Ivoire. Pour le général Touré, les forces de

sécurité ivoiriennes ont pris les dispositions idoines pour faire face aux

différentes situations. Le chef d'état-major adjoint s'est réjoui de l'accalmie

observée ces dernières semaines au niveau du grand banditisme et au niveau des

bandes armées appelées communément "coupeurs de route". Selon l'officier, cette

accalmie est le fruit de l'action efficace des forces de sécurité et de la

conjugaison de leurs efforts sur le terrain. La Côte d'Ivoire sort de manière

progressive d'une crise post- électorale meurtrière qui a secoué le pays en 2010

et 2011. La sécurisation se présente comme l'un des défis majeurs à relever par

le pays pour le retour à la normalité.