Revue de presse internationale du 31 mai 2010

31 mai 2010

Revue de presse internationale du 31 mai 2010








Palais de Cocody 
:
Ci-gît l'accord politique de Ouaga, L'Observateur
Paalga, 31 mai 2010-
 
Finis peut-être les incessants pèlerinages des protagonistes de la crise
ivoirienne dans la capitale burkinabè ? Désiré Tagro, homme de main de Laurent
Gbagbo, y a, certes, répondu par la négative au sortir d'une audience au palais
de Kosyam, mais l'on pourra toujours se demander pourquoi le Falcon présidentiel
ivoirien a brusquement disparu de nos airs, tant quotidiennement il rivalisait
avec les compagnies régulières internationales. Mieux, l'agenda du président
ivoirien, depuis que celui-ci a congédié le patron de la Commission électorale
indépendante (CEI), Mambé Robert Beugré, et remanié le gouvernement en février
dernier, n'en finit pas de semer le doute dans les esprits. Depuis que son alter
ego sénégalais, Abdoulaye Wade, s'est invité dans la danse, voici un Gbagbo qui
prend son indépendance du facilitateur, ne tarissant point d'initiatives pour
reprendre la main dans cette crise qui ne cesse de prendre de l'âge, chaque fois
qu'une date pour une éventuelle élection présidentielle est fixée. La revue des
résidences de ses plus farouches opposants (Henri Konan Bédié et Alassane
Dramane Ouattara), en début de mois, nous convainc que, plus que jamais,
l'enfant terrible de Mama a opté pour le dialogue franc et direct sur ses
propres terres. N'ont-ils pas en effet, pour l'intérêt national, rangé les
machettes et autres gourdins pour tendre la main aux grands argentiers qui
viennent de déferler, et par certaines, à la grand-messe de la Banque africaine
de développement (BAD) qui se tenait du 25 au 29 mai sur les bords de la lagune
Ebrié ? D'ailleurs, l'absence remarquée de Blaise Compaoré à un tel rendez-vous
peut être interprétée comme la manifestation du mécontentement du facilitateur,
maître d'œuvre de l'accord politique de Ouagadougou du 04 mars 2007, contraint
aujourd'hui de jouer les observateurs. Mais a-t-il seulement été tenu informé de
l'intégration des ex-rebelles dans l'armée nouvelle à partir du 15 juin ? Rien
n'est moins sûr. Et s'il s'avérait que Gbagbo avait choisi de ranger la
facilitation ou la médiation de Blaise Compaoré dans les archives du palais de
Cocody, il n'aurait fait que nous rappeler au bon souvenir du "boulanger" qu'il
incarne.





Gbagbo et son "différend fondamental" avec la France, Jeune Afrique, 31 mai
2010-

(...) M. Gbagbo

fait partie des absents
du 25e

sommet Afrique-France lundi et mardi à Nice
(sud de la France). "Il n'y a
pas de raison pour que j'aille en France tant qu'on n'a pas discuté du différend
qui oppose, qui continue d'opposer l'Etat français et l'Etat de Côte d'Ivoire",
a-t-il déclaré.




"On discute d'abord,
et après je pourrai faire un déplacement"




"Je ne trouve pas
que ce soit une bonne solution d'aller au sommet de Nice pour discuter d'un
différend que j'estime fondamental. Il faut qu'on discute d'abord, et après je
pourrai faire un déplacement", a-t-il indiqué.




Ce "différend" est
dû à "l'implication de l'Etat français à travers les personnes de
(l'ex-président) Jacques Chirac et de (son ancien ministre des Affaires
étrangères) Dominique de Villepin dans la tentative de renversement de mon
régime" en 2002, a-t-il expliqué.




"Si (les Français)
veulent que j'envoie un émissaire, je peux envoyer un émissaire, mais (il faut)
qu'on discute", a insisté M. Gbagbo.




Il a toutefois
précisé qu'il n'avait pas de problème avec le président Nicolas Sarkozy, au
pouvoir depuis 2007. "Chaque fois qu'on se rencontre, on se salue, on cause",
a-t-il dit, reconnaissant qu'aujourd'hui la France "(le) traite bien".




Les relations entre
la Côte d'Ivoire et l'ex-puissance coloniale sont délicates depuis le coup
d'Etat manqué d'une rébellion contre M. Gbagbo en septembre 2002. Abidjan a
toujours reproché à Paris de ne pas l'avoir soutenu à cette époque contre les
"assaillants" (...)